Le Canada continue d’exporter de l’amiante, essentiellement vers des pays en développement, malgré plusieurs études faisant état du risque cancérigène de l’amiante. Le nombre de cancers liés à l’amiante est d’ailleurs en hausse. Selon Statistique Canada, le mésothéliome, une forme de cancer virulente causée essentiellement par l’exposition à l’amiante, a tué 32 % plus de Canadiens en 2005 qu’en 2000.
Selon les experts, les personnes atteintes d’une maladie reliée à l’amiante après y avoir été exposées la développent dans une période de 25 à 40 ans. Ils prédisent donc que le nombre de décès continuera de grimper pendant plusieurs années.
Des dizaines de spécialistes de la santé ont par ailleurs envoyé une lettre, mercredi, à la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, dans laquelle ils réclament un resserrement des normes encadrant l’exposition des travailleurs à l’amiante.
L’industrie québécoise de l’amiante affirme que le minerai qu’elle extrait est parfaitement sécuritaire lorsque certaines précautions sont prises. Le gouvernement du Québec, le Bloc québécois et le Parti conservateur fédéral défendent la même position.
Radio Canada : “Un rapport qui dort dans les tiroirs”.
Précédemment sur nos ondes :
Le gouvernement québécois compte un ministre originaire de Thetford-Mines, Laurent Lessard, député provincial de la circonscription de Frontenac, incluant Thetford Mines.
Le gouvernement canadien compte un ministre originaire de Thetford-Mines, Christian Paradis, député fédéral de la circonscription de Mégantic-L’Érable, incluant Thetford Mines.
Laurent Lessard était encore présent à une conférence du Mouvement ProChrysotile québécois le 29 novembre dernier (source Le Soleil) et s’est souvent illustré dans la défense de l’exploitation de l’amiante au Québec, qualifiant les travaux scientifiques de “rapports de bonne femme” jetant le discrédit sur la région de Thetford Mines.
Christian Paradis se vante d’avoir “toujours défendu fermement l’industrie du chrysotile et ses travailleurs”.
Michael Ignatieff, chef du Parti libéral du Canada, s’est prononcé contre l’exploitation et l’exportation de l’amiante.
L’Association médicale canadienne, la Société canadienne du cancer, l’Organisation mondiale de la santé et le Congrès du travail du Canada demandent que l’amiante chrysotile soit interdit.
En France, Joseph Cuvelier, l’ancien dirigeant d’Eternit , l’un des principaux fabricants de matériaux en amiante en France, a été mis en examen mardi 24 novembre pour “homicides et blessures involontaires”. Joseph Cuvelier a été longtemps l’un des acteurs de la stratégie de lobbying qui visait à minimiser les dangers et à retarder l’instauration de mesures réglementaires de protection de la santé.
Peut-être qu’un jour viendra où messieurs Lessard et Paradis auront à répondre de leurs actes, de même que le Parti conservateur et le Bloc Québécois.
Des chasseurs de phoque et des députés ont pris part à une dégustation de viande de phoque afin de sensibiliser les parlementaires aux problèmes de cette industrie, fortement touchée par l’embargo européen.
L’événement était organisé par le Bloc québécois. Des députés et sénateurs libéraux ont tout de même participé à la dégustation, ainsi que la ministre des Pêches et Océans, Gail Shea, et le ministre de la Sécurité publique, Peter Van Loan.
[…] Ainsi, l’an dernier, le Canada a exporté pour environ 5,5 millions de dollars de produits du phoque vers les membres de l’Union européenne. Avec l’embargo européen, les chasseurs perdent plus de 25 % de leur marché.
Radio Canada : “Séance de dégustation de phoque”.
Les phoques, en fin de chaîne alimentaire, bouffent beaucoup de poissons dans l’estuaire du Saint-Laurent et ont tendance à accumuler de nombreux contaminants.
Mon bon conseil du jour : évitez la consommation de viande de député bloquiste.
Lepost.fr n’est qu’un symptôme, celui de la dislocation générale en cours de tout le système antérieur de l’information et du journalisme. Sa mutation monstrueuse vers le buzz et l’infotainement, sous l’emprise du markéting éditorial, était déjà largement engagée avant le web (cf. TF1). Elle s’accélère aujourd’hui. Lepost.fr y contribue vaillamment comme laboratoire de cette fin du journalisme.
Le journalisme « à l’ancienne » ne survira pas. Il accouche déjà avec lepost.fr d’une forme possible de son futur. Et c’est tout de même un comble de l’ironie que ce soit la matrice du journal d’Hubert Beuve-Méry qui ait enfanté un tel rejeton.
La décomposition n’est pas encore terminée. Confions donc les rênes de lepost.fr à Jean-Baptiste Descroix-Vernier ou Pierre Chappaz, car eux, au moins, saurons probablement sauver cet avorton et le rendre — peut-être — viable. Mais le journalisme, dans l’idée que je m’en fais, ce n’est plus dans cette direction qu’il faut le chercher. Ce n’est pas par là, en tout cas, que je le cherche désormais.
Nous vivons une période de mutation. Laissons donc se développer les mutations et la nature triera selon les lois de la sélection naturelle. Inventons mille nouveaux journalismes et nous verrons bien lesquels seront viables.
Novövision : “Pourquoi je ne suis pas candidat au rachat de lepost”.
P.S.
Tout cela est bien beau, mais combien coûte ce Post qui n’est officiellement pas à vendre ? « Je ne sais pas, avoue Rosselin, entre 0 et 3 millions d’euros. Ce qui est bizarre, c’est ce déficit de 1,4 million d’euros alors qu’il y a une toute petite équipe d’une quinzaine de personnes. » Et ce n’est pas la moindre des bizarreries : pourquoi Le Monde voudrait-il se délester du Post ? C’est que le groupe est en voie de recapitalisation, prévue d’ici à 2011, et qu’il serait de bon ton d’arriver allégé du plus d’actifs possibles. Mais pourquoi ne pas avouer que Le Post est à vendre ? Parce que pour un mandat de vente, il faut l’autorisation du conseil d’administration, plus aisé à obtenir si on arrive avec un joli bouquet d’acheteurs. Enfin, rapporte un observateur, la vente du Post a de grandes chances d’être populaire au sein du quotidien du soir, où l’on goûte peu ses frasques éditoriales : « Le Post, c’est une énorme verrue sur le nez de profil grec du Monde. »
Libération, Isabelle Roberts, Raphaël Garrigos : “Ça se bouscule devant Le Post”.
merriadoc
Il y a ici, parfois, un “gros bon sens” tellement dénué d’horizon… c’en est (presque) décourageant. L’autre jour dans Métro, une commerçante qui s’offusquait des gens “s’étant levés un matin pour décider d’une journée sans achat”, alors qu’ “une société saine est une société qui consomme”.
Est ce que ça vient aussi de là, le fait que les Québecois se fassent fourrer sur l’utilisation de la technologie du XXIe siècle (je pense aux forfaits de téléphones portables et d’internet…) ?
Blah ? Touitter !