Naufrage de Claude Meunier
La diffusion plus tôt ce soir du spécial La Petite Vie – Noël Story pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le psyché collectif québécois. C’est ce qu’avance un groupe d’experts de l’Université McGill selon lequel les téléspectateurs pourraient ne pas avoir été préparés à regarder pareille merde. La déception inévitable face à un tel ratage, combinée aux immenses attentes après une absence de 7 ans, pourraient mener à une vague de dépression sans précédent dans la province.
[…] Le caporal Yannick Casgrain a également accepté de se confier. « J’étais en Afghanistan jusqu’à tout récemment ; j’y ai vu beaucoup d’horreurs, des images qui marquent et qui te reviennent sans cesse en tête pour des semaines et des mois », a t-il expliqué. « Mais de voir tous ces comédiens, que j’admirais véritablement, se ridiculiser comme ça dans une horrible et interminable comédie de situation qui fait passer le pire du théâtre d’été pour du Shakespeare, c’est… troublant. Troublant », a indiqué Casgrain, le regard vide.
Dans les entreprises québécoises, on prévoit déjà que le taux d’absentéisme sera anormalement élevé demain matin. Le phénomène s’expliquerait par la cuite monumentale que beaucoup prennent présentement pour tenter d’oublier la traumatisante expérience.
Mauvais Oeil : “Les conséquences de La Petite Vie – Noël Story pourraient être désastreuses”.
C’était tellement mauvais que cela s’approchait d’une expérience surréaliste laissant le téléspectateur médusé “coudon, c’es-tu possible?”, et d’échanger des regards navrés empreints de commisération avec son chum. Ça va sûrement être meilleur après la prochaine coupure pub… Eh bien, pas pantoute, c’est encore pire. Et de se transformer en spectacle malsain où nos bas instincts se repaissent d’un naufrage en direct, de vouloir savoir jusqu’où les guignols sont prêts à s’abaisser dans la pochitude. C’était plate en maudit.
La Petite vie, c’est la série qui m’a permis de devenir bilingue français-québécois, j’y étais sentimentalement attaché (sans toutefois prétendre qu’il s’agit là d’un chef-d’œuvre artistique, plutôt un genre de document ethnographique). Comme j’en veux à son créateur de l’avoir ainsi assassinée. Et de m’interroger sur le fait qu’il n’y a manifestement personne de sain d’esprit à Radio Canada qui ait eu l’idée de visionner cet objet télévisuel non identifié avant diffusion…
Après le Bye Bye de l’année dernière, à croire que le nouveau concept de fin d’année est le suicide d’émissions à succès.
Blah ? Touitter !