Alors que des dizaines de commerce se moquent ouvertement de la loi sur l’affichage en français, le propriétaire d’un magasin de meubles exotiques implanté en plein cœur du Plateau subit des pressions de la part de fonctionnaires de l’Office québécois de la langue française (OQLF) afin qu’il modifie son enseigne, pourtant constituée de deux mots figurant dans le dictionnaire.
Sur la vitrine du magasin d’Élie Bendavid situé sur l’avenue Mont-Royal, prix, promotions et horaires d’ouverture sont affichés en français. À l’intérieur, les employés sont tous parfaitement francophones. Mais le nom du commerce, « Kif-Kif Import », constitue selon l’OQLF une infraction à la loi.
« À la suite d’une plainte, une inspection sur les lieux de votre établissement nous a permis de constater que votre affichage présente des irrégularités. En effet, le nom de votre entreprise n’est pas en français », indique l’un des courriels de l’OQLF qu’a reçu M. Bendavid, le priant de traduire ou modifier au plus vite son enseigne.
[…] Élie Bendavid, également enseignant à l’UQAM, s’est entouré des services du linguiste François Nobert afin d’appuyer son argumentation auprès de l’OQLF.
« Le mot “import” existe bel et bien dans la langue française. Il est même utilisé à des fins commerciales par d’autres compagnies comme Pier 1 Import », souligne le professionnel du langage.
Ouvert depuis sept ans, « Kif-Kif Import » est actuellement niché entre un Subway et une succursale Canada Trust. […]
« Ça n’a pas de sens, c’est presque du harcèlement. C’est beaucoup d’énergie et d’argent dépensés pour une demande qui n’est selon moi pas justifiée, alors que je partage totalement cet esprit de protection de la langue française. »
24h/QMI, Mélanie Colleu : “Kif-Kif Import « harcelé »”.
L’OQLF ferait mieux de plus s’occuper de la qualité du français dans l’affichage commercial et administratif que d’enculer des mouches.
Blah ? Touitter !