Le hamburger canadien a pour caractéristique commune une semelle asséchée de protéines d’origines incertaines au goût de graillon (appelée “boulette” au Québec). Le touriste étasunien gastronome tombe des nues.
During a trip to Montreal, U.S. bookseller Steven Elliot decided to troll the downtown looking for a local take on one of his favourite foods, the medium-rare hamburger. Yet in every brasserie, pub and bistro, no matter how many winks and nods he offered, Mr. Elliot was always met with the same reaction: Blank stares, confusion or “we don’t know what you’re talking about,” he said. Mr. Elliot had just experienced the culture shock of any U.S. burger lover who crosses into Canada. In the daily words of servers across the country: “Medium-rare hamburgers are illegal in Canada.”
[…] ReFuel Restaurant in Vancouver has gained a reputation as one of the few establishments on the West Coast in which burgers are offered “to order.” All the restaurant’s burgers come from neck meat sourced by proprietor Robert Belcham and dry aged for 30 days. Then, chefs carefully strip the meat of fat and sinew, dice it up and grind it fresh daily. The risk, said Mr. Belcham, is no greater than a medium-rare steak, and the taste is captivating. Once a person tries a medium rare burger, it’s ‘‘‘where have you been all my life?’” he said.
[…] “Somehow, somewhere along the way we’ve been conditioned to think that if you see pink in a burger it means someone’s trying to kill you,” said Donald Kennedy, manager of the Victoria, B.C.-based Victoria Burger Blog.
National Post, Tristin Hopper: “Medium-rare burgers are taboo in Canada but may not be as perilous as thought”.
Second, we do not claim that after-birth abortions are good alternatives to abortion. Abortions at an early stage are the best option, for both psychological and physical reasons. However, if a disease has not been detected during the pregnancy, if something went wrong during the delivery, or if economical, social or psychological circumstances change such that taking care of the offspring becomes an unbearable burden on someone, then people should be given the chance of not being forced to do something they cannot afford.
Journal of Medical Ethics, Alberto Giubilini, Francesca Minerva: “After-birth abortion: why should the baby live?”.
Deuxièmement, nous ne prétendons pas que les avortements après-naissance sont de bonnes alternatives à l’avortement.
Les avortements à un stade précoce sont la meilleure option, pour des raisons psychologiques et physiques.
Toutefois, si une maladie n’a pas été détectée pendant la grossesse, si quelque chose s’est mal passé lors de l’accouchement, ou si les circonstances économiques, sociales ou psychologiques ont changé à un tel point que prendre soin de la progéniture devient un fardeau insupportable, alors, les gens devraient avoir la possibilité de ne pas être forcé de faire quelque chose qu’ils ne peuvent pas se permettre.
Le concept d’avortement après-naissance est bien sûr un abus de langage, même porteur de sens, c’est avant tout un infanticide.
Euthanasier un bébé à la naissance, ou peu après, est déjà une pratique médicale qui existe, bien que taboue, dans les cas graves de maladie et/ou de malformation. Le plus souvent, les parents ne sont même pas mis au courant, la mort est dite “naturelle”, comme conséquence directe de l’état de santé du nourrisson. Alors qu’elle a été décidée (une absence de réanimation ou d’autres soins est déjà un premier palier de l’euthanasie) puisque la mort pouvait être évitée. Des pays progressistes tentent d’encadrer par des textes ce type de pratiques plus courantes qu’on ne pourrait penser (voir le Protocole de Groningen aux Pays-Bas — ce qui différencie un progressiste d’un tartuffe, c’est qu’il accepte de voir la réalité en face).
Le “saut quantique” intervient au moment où l’on bascule de l’euthanasie motivée par des raisons médicales à celle motivée par l’environnement psychosocial destiné à accueillir l’enfant.
Si les positions de Francesca Minerva et Alberto Giubilini peuvent paraître provocantes, elles ont été publiées dans un journal qui traite d’éthique et elles soulèvent effectivement d’intéressantes questions d’éthique.
La première qui me vient à l’esprit est “jusqu’à quel âge cette euthanasie serait moralement acceptable ?”. (Je connais des parents qui souhaiteraient à juste titre euthanasier leurs ados…). À partir de quand devient-on une personne ?
Mais là où cette idée est la plus dangereuse, de mon point de vue, c’est qu’en établissant ainsi un continuum sans nuance de la fécondation à l’après-naissance, on donne aussi des armes aux antiavortements. Car oui, on pourrait penser avec logique que si l’avortement est autorisé, l’infanticide doit l’être.
(Mais l’infanticide n’est pas acceptable dans des sociétés où plus de 90% des gens trouvent les bébés “mignons” et où ce qui est “mignon” aurait plus de valeur que ce qu’il l’est moins. Pensez que tuer des chatons peut être intolérable pour certains, et pourrait même justifier le meurtre d’hommes pour des extrémistes. Un foetus, c’est certainement plus “gore” que “cute”, même si une imagerie artificielle tenterait de vous faire croire le contraire. Je crois que bien de nos considérations morales sont plus affectées par le “facteur mignon” que par la rationnalité pure.)
Nicolas Sarkozy se pose comme défenseur de la “civilisation de la République française”… Civilisation de la République… les mots n’ont plus de sens. Le discours politique n’est plus qu’un gloubi-boulga de mots-clés jetés les uns à la suite des autres. Et le plat servi est indigeste. Haro sur les étrangers, haro sur les délinquants, voilà qui va redresser la France, avec si possible des amalgames entre les deux catégories.
C’est Olivier Besancenot qui faisait remarquer avec justesse que Claude Guéant lisait un prompteur écrit par Marine Le Pen. Sarkozy a manifestement emprunté le même prompteur lors de son meeting à Bordeaux aujourd’hui.
À côté de cette paire, c’est Marine Le Pen qui paraîtrait presque modérée (et qui certainement engrange des voix).
Donc, Claude Guéant aurait déclaré qu’accorder le droit de vote aux étrangers pourrait conduire à ce que des étrangers rendent obligatoire la nourriture halal dans les cantines scolaires. Quelle crétinerie. Tu te frottes les yeux et tu relis la phrase de peur d’avoir mal lu. Une énormité pareille dans la bouche d’un ministre de l’intérieur (en souhaitant qu’il ne soit plus chargé des cultes) paraît extravagante. Résumer la question du droit de vote aux étrangers à ce faux-problème (en plus repiqué de Marine), c’est navrant.
Si l’on suit cette logique, c’est non seulement le droit de vote de millions de musulmans de nationalité française qu’il faudrait aussi abolir (ils vont te mettre du hallal à la cantine si ce n’est pas déjà fait), mais également celui des juifs pratiquants (qui ont eux aussi des exigences alimentaires), et, par souci d’équité, des cathos qui voudraient t’imposer du poisson le vendredi. On notera aussi qu’un étranger dans l’esprit de Guéant, c’est forcément un musulman. Alors que dans certains villages ruraux, c’est plein de vieilles Britanniques qui pourraient imposer bien pire que de l’halal ou du cacher, de la cuisine anglaise.
Il y a des stratèges dans le camp de Sarkozy qui pensent qu’ils peuvent s’en sortir face au Front national en stigmatisant les mulsumans. Demain, la girouette tournera, et Sarkozy déclarera ne pas aimer les riches pour chasser sur le territoire de François Hollande.
Le sarkozisme oscille entre abracadabrant et acablant.
À part ça, Christian Vanneste est toujours membre de l’UMP.
xave
Si on prononce “steak tartare”, on est abattu sans sommation dans ton pays ?
Laurent Gloaguen
Non, mais ce n’est pas très courant.
xave
Dans le mien non plus, remarque. On dit “un américain”.
(Pour ceux qui se poseraient la question, ce qu’on appelle “un américain” en France se dit du coup “une mitraillette” en Belgique.)
politoblog
Ca me fait penser.Vous avez entendu parler de ce scientifique japonais qui a reconstitué des protéines animales, improprement dit de la viande, à partir de merde ? Je trouve ces recherches intéressantes. J’explique il y aura bien évidemment à terme un pb de ressource alimentaire sur les proténies animales. Sur consommation et incapacité à fournir de la viande à tous, ajoutez au tableau des pb environnementaux liés à la surproduction de viande d’origine animale… bref. Je ne sais pas si je serai encore vivant pour voir cela se produire. Mais la question philosphique avec un brin d’humeur qui me met en totale joie, est ; sommes nous prêts à terme à bouffer un peu de merde pour sauver nos prochains et la planète ? Ou nous y refuserons nous et préferons bouffer notre planète et nos prochains (sens méthaphorique) ? Réponse j’opte pour la deuxième solution.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=u1N6QfuIh0g#!
Karl, La Grange
Heu… je ne sais pas où il est allé, mais
Karl, La Grange
ah oui, j’ai oublié de la viande Medium Rare, c’est taboo pour moi aussi. Steven Elliot n’y connaît rien. Un steak c’est bleu ou alors trop cuit. Medium rare, j’en ai des frissons dans le dos.
Magoua
Je me souviens que quand je guidais des autobus de touristes français en Ontario on m’avait bien dit d’insister: pas Rare mais French Rare.
Nicolas
J’ai arrêté de manger de la viande hachée depuis que j’ai perdu mes dents de lait.
Pas vous ?
Krysalia
nicolas > non clairement pas moi ! Il y a un vrai plaisir à déguster une viande hachée de bonne facture ! rassise comme il faut (c’est à dire un minimum de 15j, le plus c’est le mieux), hachée au couteau avec encore un peu de mâche et de texture, juste assez grasse, et grillée sans excès. un peu croutée, dorée sans s’assécher, le coeur rosé et juteux. Ou alors en tartare, toujours haché au couteau mais un peu plus gros, avec d’immenses câpres, de la moutarde forte, des échalottes et de la sauce Worcestershire !
justement c’est le haché industriel trop fin, trop gras et trop cuit (cette espèce de lamelle de pneu grisâtre de la cantine !) qui a tué la viande hachée de qualité dans nos assiettes !
Blah ? Touitter !