[Bio.]
Je .. heu .. c’est bien filmé, la fille est jolie, mais je n’ai pas bien compris le message :)
En fait, cela semble très autobiographique. La question étant bien “Kessé que t’es dans le fond en dedans ?”…
Elle est née à Montréal en 1985. Elle vit en France depuis 2004 et donc se pose surement pour elle la question de son identité. Là elle se demande si la prononciation est l’un des vecteurs de son identité. La pensée par la parole.
Ayant une énorme résistance naturelles aux accents mais une très grande perméabilité au langage corporel, mes changements d’identité se pose sur mes gestes. Mon premier véritable choc identitaire ne fût pas de vivre au Québec de déc 1990 à déc 1993, mais de « revenir » en France. En fait, je pensais revenir en France en tant que français, mais je suis plutôt aller m’installer en France comme je ne sais pas quoi. Je ne m’identifiais plus au français dont je trouvais certains traits de caractères insupportables, mais je n’étais pas non plus québécois. Hybridation. C’est en partie pour cela que Normandie Web a été créé, c’était le seul point de repère.
Le Japon est venu pertuber (enrichir) un peu plus cela. Cela fait maintenant ~10 ans de suite que je n’ai pas vécu en France. Je regarde la France un peu de la même façon que le Japon et le Québec, comme des terres d’accueil.
J’ajouterai l’étrange détail de sa biographie Wikipedia qui donne aussi du sens à cette vidéo :
Vers l’âge de dix ans, elle prend la décision de perdre volontairement son accent québécois pour adopter l’accent “à la française” qu’elle entend à la radio ou sur les chaînes de télévision francophones comme TV5.
La seule chose qui me semble étrange dans ce détail, c’est l’âge auquel elle a fait ça. Parce que décider de perdre son accent quand on est dans un certain rapport à la langue, ça ne me choque pas plus que ça, je l’ai fait aussi.
Jusqu’ici nous avions traité de racontars, non sans quelques raisons, les articles de la presse américaine sur la déplorable contagion de Montréal, et voilà que les bruits prennent consistance et que les journaux de la contrée constatent les progrès de la picotte. — La picotte ! ce mot vieilli fait encore frémir le paysan de la Saintonge. — Mais, picotte ou petite vérole, peu nous importe le nom; c’est la même chose. L’affreuse épidémie s’est abattue sur la ville et prend les proportions d’un véritable fléau. Naturellement, Canadiens-Anglais et Canadiens-Français se jettent la pierre : les premiers ont empoisonné la population avec leur vaccine administrative corrompue ; les autres ont propagé le mal en refusant de se soigner. — De l’Atlantique au Pacifique
Des plans de toute beauté. Merci pour la découverte.
On parlait d’identité : fabrication
Ce film parle de notre impuissance face au destin qui nous brise. Une jeune fille débordante de vie traverse l’existence lorsque soudain elle se tue. Si cette issue fatale était bel et bien annoncée par l’omniprésence de la musique (La jeune fille et la mort de Franz Schubert), sa soudaineté et son caractère hautement métaphorique surprennent évidemment. L’identification de chacun à l’héroïne est d’autant plus inévitable que des rémanences d’enfance sont (discrètement) disséminées le long du film comme des cailloux semés par un Petit Poucet (l’auteur). Nous ne sommes que les jouets du destin dès lors que nous avons poussé notre premier cri, telle est la leçon que croit avoir apprise le spectateur. Mais c’est alors que surgit un second personnage (à la blondeur lourde de sens) qui va s’insurger contre le destin (celui de la jeune morte, mais également le sien) en tentant de renverser le cours des choses. L’espoir renait alors. Mais nous ne sommes rien, en définitive. Il ne nous reste plus qu’à accueillir cette terrible vérité en nos coeurs révoltés.
Cinéma d’auteur : sans titre.
Poignant et magnifique ! Merci Capitaine.
« Non, franchement, ça ne me choque pas, parce que le monde est devenu un village. »
[…] Sur Europe 1, le président-candidat, qui dit s’inscrire « résolument dans le 21e siècle et pas dans le 20e siècle », s’est montré clairement favorable à ce que les résultats soient diffusés dès 18h30 : « Ne recréons pas une ligne Maginot. Nous avons des règles qui parfois sont datées, tout le monde le sait, c’est une forme d’hypocrisie », a-t-il déclaré, ajoutant qu’on ne pouvait pas « revenir en arrière ».
Alors que le journaliste Bruce Toussaint lui faitsai remarquer que cela pourrait influencer le vote, Nicolas Sarkozy a lancé : « On ne va quand même pas faire une frontière numérique entre la France et tous les autres pays du monde, pour interdire aux autres de communiquer avec la France ». Le candidat UMP a par ailleurs fait observer « que ça exist(ait) déjà pour nos compatriotes d’Outre-mer qui sont encore en train de voter alors qu’on a annoncé les résultats ici ».
Le Parisien : “Sarkozy « pas choqué » par la publication des résultats dès 18h30”.
Mais le parquet de Paris veille…
Le parquet de Paris a menacé aujourd’hui d’engager des poursuites judiciaires en cas de diffusion, le jour des premier et second tours de la présidentielle, d’estimation de résultats ou de sondages à la sortie des urnes avant la fermeture des derniers bureaux de vote en métropole à 20 h.
“En concertation avec la police judiciaire parisienne, un dispositif a été arrêté permettant au parquet de Paris, en cas de violation de cette interdiction, de saisir immédiatement pour enquête la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la direction régionale de police judiciaire”, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République à Paris, François Molins. Dans son communiqué, le procureur rappelle que toute forme de publication, de diffusion, de commentaire de sondages, “par quelque mode que ce soit”, est interdite la veille et le jour du scrutin, jusqu’à la fermeture des derniers bureaux de vote en métropole.
ahah. Oh l’ironie. Donc une ligne maginot pour les téléchargements sur le réseau et pas pour les résultats des élections.
Méprisable sortie de la part d’un président qui avait tout loisir de faire pression sur son clan pour que l’assemblée vote - le sénat l’avait fait - l’unification de l’horaire de fermeture de tous les bureaux de métropole… (les résultats les plus fiables proviennent du dépouillement des premières centaines de bulletin de différents bureaux test). Quand à nous, ultramarins qui avons voté en connaissant les résultats, je peux vous dire que nous étions amers et que ce n’est ni une façon de montrer qu’on respecte notre avis ni un moyen de lutter contre l’abstention… Au moins cette année, nous voterons avant. Enfin LeMonde a fait une belle synthèse du problème aujourd’hui, et j’espère que l’éditorial fera réfléchir tous ceux qui sont attachés au principe d’égalité malgré les tentations.
@flor : je recopie un commentaire de cet édito qui va dans votre sens :
Je vous ferai remarquer que quand il sera 20 heures en France il ne sera que 14 heures sur toute la côte est nord américaine et que des dizaines de milliers d’électeurs iront voter aux États-Unis et au Canada en connaissant les résultats de la France métropolitaine. Si l’on s’en tient au principe d’égalité devant la loi, aucun résultat ne devrait pouvoir être communiqué avant que tous les français dans le monde aient pu voter! L’interdiction actuelle n’a donc pas de sens.
On voit bien le mépris de la métropole pour les ultra-marins. Mais, attendre les résultats le lundi matin, non, ce ne sera pas possible, surtout pour le lobby des médias.
Je sais pas commence ça se passe ailleurs mais à Montréal on vote samedi, ne te trompe pas Laurent !
Je ne vote pas.
Outre le double langage repéré par Karl sur les frontières numériques à géométrie variable selon le sujet, une autre hypocrisie se cache dans la méchante contradiction entre la position de notre président-candidat et celle du parquet, dont on justifie l’existence pour “harmoniser” la justice selon une direction politique.
En Guadeloupe, Martinique et Guyane on vote aussi samedi.
Bon, ben la vie est belle, les ultra-marins n’ont plus de quoi râler :-)
Bah si. Radio France a coupé l’intégralité des accès (site, apps, radio) à ses contenus vendredi dans la journée en Nouvelle-Calédonie. Voici leur prétexte :
« [E]n raison des décalages horaires entre la métropole et les territoires d’outre-mer et afin de respecter la liberté du suffrage et la sincérité du scrutin, le Conseil supérieur de l’audiovisuel recommande d’adapter la période de réserve (article L. 49 du code électoral) dans les territoires concernés et rappelle l’interdiction de la diffusion d’estimations ou de résultats avant 20 heures, heure de Paris (article L. 52-2 du code électoral). »
Ils auraient fait ça à minuit heure locale je veux bien, mais pratiquement 1/2 journée à l’avance et sur l’intégralité des contenus audiovisuels de toutes les radios publiques du groupe Radio France, c’est du délire. Ils appellent ça « expurger » moi j’appelle ça censurer sans discernement aucun. D’autant plus que personne d’autre n’a fait ça et qu’on peut donc tranquillement profiter de la campagne électorale jusqu’à 9h ce samedi (soit vendredi minuit en métropole).
À côté de cet excès de zèle de la radio publique, l’article L. 52-2 du code électoral c’est de la gnognotte.
Anachronique - comme la démocratie malheureusement… Il suffit portant simplement de taper sur les sondeurs - interdiction de diffuser des résultats de sondages sur l’élection, qui est faite sur le territoire Français avant 20h, et donc soumis aux lois de la république - et bien sûr de laisser le net parler… Enfin pour ma part, Lundi matin sera bien assez tôt pour connaître le résultat… avoir tout, tout de suite - génération du net… “Celui qui est prêt à sacrifier un peu démocratie pour un peu de facilité ne mérite ni l’une ni l’autre”… ou un truc comme ça :-)
Euh l’ultra-marin Canadien de Toronto a voté le jour d’avant. Ca doit pouvoir être faisable, faire voter les Outre-mer un jour avant et la metropole après. Comme ca on a les résultat le jour même.
Sinon tout les sites n’ont que des infos sur “les français de l’étranger” en général. Une idée d’un site qui départage les votes régions par région?
Nous sommes chez nous. Nous sommes chez nous, nous, les Français et les Françaises, métèques venus des quatre coins du monde pour faire France.
Nous, les Métis et les Métisses, nous, les immigrés qui travaillons sur les chantiers, nous cassant le dos pour ériger des bâtiments.
Nous sommes chez nous. Nous, les Bretons, les Corses, les Occitans. Nous, les Polacks, les Portos, les Ritals et les Espingouins.
Nous, les Youpins, les Nègres, les Bougnoules, et nous, les Norvégiennes ménopausées !
Nous, l’Europe, nous, le monde, nous, la planète…
Parce que nous sommes la liberté d’aimer, et l’égalité devant la loi, et la fraternité dans la République. Nous sommes chez nous.
Meeting d’Eva Joly le 18 avril au Cirque d’hiver de Paris.
Karl, La Grange
Et dans 30 ans, les premiers articles à propos des vieux plastifiés
Blah ? Touitter !