J’ai toujours adopté la même position sur cet espace. Pas de commentaires pour quelques raisons essentielles :
- Ne pas avoir à gérer le spam
- Éviter la surcharge émotionnelle du troll
- Encourager la publication sur des espaces distants et propres aux auteurs
Karl & Cow - Le carnet Web : “Commentaires et communautés”.
- Ne pas avoir à gérer le spam. Ici, il y a zéro spam automatisé (les robots ne passent pas la barrière du javascript). Il est nécessaire de bloquer ce genre de spam en amont, avec un “captcha” par exemple, les algos de filtrage de contenu, listes noires et solutions “post-process” style Askimet m’ont toujours paru inélégants, lourds et troués. Il y a très occasionnellement du spam “SEO fait main”, parfois assez finement réalisé, ce qui me fait sourire (j’apprécie la subtilité quand on essaye de me baiser*). Mais seulement un ou deux par semaine, au pire. Je ne peux pas appeler ça une charge.
- Éviter la surcharge émotionnelle du troll. Un argument qui me paraît tout à fait recevable, même si je ne me sens pas tout à fait concerné (allez savoir pourquoi…). Je sais aussi qu’on a généralement les commentaires qu’on mérite. En 2004, je
pensais trollais “Feed The Troll” (un méta-troll donc). En 2012, il m’arrive de regretter l’absence de certains trolls qui ont fait les riches heures de ce blogue. Et le troll de qualité se fait maintenant rare #modevieuxcon #cétaitmieuxavant.
- Encourager la publication sur des espaces distants et propres aux auteurs. Le problème des espaces distants, c’est qu’ils meurent un jour ou l’autre, on n’en a pas la maîtrise. Je suis un partisan de la centralisation de la discussion. Au début du blogue, je me contentais souvent du lien, puis j’ai de plus en plus fait des citations complètes quand je me suis rendu compte que le lien était une denrée périssable qui vidait de substance des conversations passées de mon blogue. D’autre part, le commentaire est consubstantiel à ce lieu qui est une œuvre collective.
(* Je peux aussi apprécier la “brute-force” dans d’autres circonstances.)
Free a décidé d’un coup d’un seul, sans concertation ni explications, de tuer l’internet gratuit en France. La dernière mise à jour de la Freebox comprend en effet un bloqueur de pub activé par défaut, […] Le coup est rude pour les éditeurs de sites web qui, à l’instar de MacPlus, proposent du contenu à consulter gratuitement contre l’affichage d’un peu de pub. C’est tout un pan de l’internet français qui risque de vaciller si Free ne revient pas à de meilleurs sentiments, par exemple en désactivant par défaut son bloqueur. Si Free devait persister dans ce choix franchement contestable, à terme il n’y aurait plus un site français gratuitement consultable : est-ce que c’est l’avenir souhaité par l’opérateur et ses clients ?
En ce qui concerne MacPlus, les bloqueurs de pub nous retire environ 40% de nos revenus.
MacPlus : “Free veut tuer l’internet gratuit”.
Tout de suite dans l’exagération… Il faut voir le positif au contraire, ça remettrait en avant le Net libre et gratuit.
Non, le problème n’est pas dans la rémunération de sites plus ou moins utiles, il est dans le filtrage par défaut. C’est là que ça gratte, quel que soit le contenu qu’on filtre.
Le boîtier Free devrait te demander explicitement lors de sa première mise en route si tu souhaites filtrer la pub ou pas. Après, les pleurnicheries du Web commercial, bof…
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P.S. Le pétage de plombs est généralisé. Pour Numerama, c’est non seulement Internet qu’on assassine, mais aussi la démocratie. Rien que ça. “Du jamais vu. Même en Chine.”
C’est l’hystérie collective. Lolilol.
Comme vous le savez, l’Église catholique souffre d’une grave désaffection dans notre pays, de nombreux fidèles ont quitté la pratique d’une religion à la hiérarchie obtuse et ringarde.
Faute de brebis généreuses, l’église du Québec manque vraiment d’argent et ne peut ni entretenir ses églises (pour de nombreuses à vendre), ni, et surtout, financer ses bonnes œuvres.
Donnez à l’église, votre argent ira directement à des œuvres de bienfaisance, par exemple à l’aide de 223 victimes de vilains pédophiles. Vous ne voudriez pas que ces pauvres gens ne reçoivent pas d’indemnisation faute d’argent dans les caisses…
Donnez à l’église. Dieu vous le rendra. Amen.
#denierducul.
Eric
Ah mais oui, tout le monde veut centraliser, mais tu as autant confiance dans la pérennité de mes liens que moi dans la pérennité de les tiens.
Du coup moi je centralise mes commentaires et réactions chez moi, et toi les tiens chez toi. Oui, en fait ça revient à décentraliser :)
La différence de point de vue tient au fait que tu dis “conversations passées de mon blog”. Mais au final, cette discussion est-elle la tienne ? est-elle celle de Karl auquel tu réponds ? la mienne auquel Karl répond ? À choisir c’est peut être celle de David à partir duquel cet épisode a commencé, pourtant tu as répondu chez toi et non chez lui. Ou alors c’est même celle de Karl en 2006, voir celle de …
Bref, centraliser c’est juste tirer la couverture à soi. Or pourquoi te laisserait-on la couverture ?
Laurent Gloaguen
@Eric : tu as bien compris que centraliser voulait dire pour moi garder une trace plus substantielle qu’un simple lien, un genre d’archivage que je maîtrise. Et si chacun fait de même, oui, c’est aussi une opération de décentralisation :-)
“…mais tu as autant confiance dans la pérennité de mes liens que moi dans la pérennité de les tiens.” C’est à dire, et à raison, aucune.
Xavier
Moi je centralise mes commentaires sur Internet, c’est plus sûr :)
Eric
Quid de garder le principe que les commentaires appartiennent à tous mais d’avoir un système qui t’en recopie le contenu ou t’en garde un cache ? (dans l’idée que chacun fait de même).
On duplique beaucoup de contenu mais on s’assure que personne ne dépend de personne, tout en permettant à chacun d’avoir ses propres règles de modération, la possibilité de faire dériver la discussion, etc.
Nabellaleen
La “centralisation” amène le côté “pérenne pour nos propres commentaires” mais “non pérenne pour nos visiteurs”.
La “décentralisation” peut alors être une solution, mais je crois que chaque “solution” à des défauts qui me paraissent contradictoires.
En effet, cette décentralisation est
Hmm, en effet … compliqué … :)
Laurent Gloaguen
@Eric : je tiens aussi à ajouter que je ne tiens pas forcément à agréger la totalité de la conversation décentralisée (pour répondre à la question “à qui je réponds”).
Pour ton principe, on est pas loin de l’esprit de la proposition Karl 2006.
Laurent Gloaguen
@Nabellaleen : “complexifie le contrôle de ses propres écrits et fait réfléchir aux problématiques sur l’identité”, aspects à ne pas négliger effectivement.
OlivierJ
Je trouve très bien que tu fasses des citations parfois étendues, ça donne plus envie d’aller lire l’article, dont tu as parfois indiqué le principal donc suite à ça on va moins cliquer sur les liens et on attaque directement la lecture des commentaires :) .
Éric
Ah mais Laurent, j’ai (à mon avis, ils pensent peut être différemment) très souvent des vues proches de Karl et David sur ce genre de sujets :)
J’ai probablement des approches différentes mais je suis certains que nous concevons globalement les choses de manière similaire avec eux deux
Vincent
L’archivage d’un blog est-il nécessaire?
Joachim
Et les citation, n’est-ce pas une entrave à la possibilité de disparition du web?
Mettons qu’un auteur de blog que tu lis, que tu cites de temps en temps, Laurent, décide de mettre la clé sous le paillasson après avoir brûlé la demeure sur Internet. Il désire que a présence web disparaisse, pour toutes les raisons qu’il veut. N’est-ce pas un problème lorsque beaucoup de ses textes sont lisibles sur ton blog ? Il devra, j’imagine, te demander de supprimer les billets en question. Pour cela il devra te faire une liste, ne pas en oublier, et te demander de bien vouloir accepter sa demande. Et si tu refuses ?
C’est beaucoup moins simple et direct que de supprimer un répertoire sur son FTP…
Laurent Gloaguen
@Joachim : en 10 ans de blogue, on ne m’a jamais demandé de retirer une citation, juste quelques rares “anonymisations” de noms que j’ai accordées.
Généralement, les gens se fichent que leur prose soit distribuée, ils redoutent qu’elle soit reliée à leur identité réelle via les moteurs de recherche.
Une disparition en masse comme tu évoques est très hypothétique. Et ton problème de catalogage n’en est pas vraiment un sur un blogue qui est “cherchable”.
Après, le Web a une mémoire. Il est assez illusoire de croire que l’on puisse avoir la totale maîtrise ce qu’on y met en public.
Blah ? Touitter !