Canada, État pétrolier sans scrupules
[…] Le Canada n’est plus aussi poli que la légende le voudrait: le pétrole et l’essence représentent aujourd’hui environ un quart de ses revenus d’exportation. Depuis que le Parti conservateur a remporté la majorité au Parlement en 2011, le gouvernement fédéral a éventré les défenseurs de l’environnement, les nations indigènes, les commissaires européens, et plus généralement, tous ceux qui s’opposent à une production illimitée de pétrole: tous ces antipatriotes aux idées radicales.
Le Canada a aussi muselé les scientifiques qui s’intéressaient au réchauffement climatique et mis fin à tous les financements de projets de recherche environnementale. Plus récemment, il a aussi, à travers deux projets de lois englobant des mesures diverses, fait supprimer les lois environnementales les plus importantes du pays, qui étaient jusque-là très chères à celui-ci.
L’auteur de cette transformation est Stephen Harper, le Premier ministre de droite du Canada, un chrétien évangélique obsédé par le boulot. Sa base de pouvoir se trouve en Alberta, le ground zero du boum pétrolier du pays. Tout comme Margaret Thatcher qui a fondé la transformation politique de l’Angleterre sur les revenus du pétrole provenant de la mer du Nord, Harper a pour intention de refaire méthodiquement toute l’organisation du pays à l’aide des dollars qu’il extraira directement du sol canadien. […]
Slate, Andrew Nikiforuk : “Et le Canada devint un État pétrolier sans scrupules”.
Blah ? Touitter !