Journal de bord

jeudi 17 juin 2004

Plugs

Ça bouge bien du côté des plugins pour MovableType, de quoi pallier aux absences de la 3.0D et répondre aux attentes les plus fréquentes : CommentThreads et SubCategories.

Reset Blog Templates

Comment faire un “reset” total des templates (retour aux templates par défaut) avec MovableType ? Une petite fonction non documentée (communiquée par Ezra Cöøper lors du beta-test) :

http://DOMAIN/PATH/TO/mt.cgi?__mode=reset_blog_templates&blog_id=BLOGID

(Attention, les templates supplémentaires que vous auriez pu créer sont aussi effacés.)

Martineau, ze retour !

Ceux qui me lisent depuis longtemps savent la haute estime que je porte à M. Richard Martineau (M. Richard Martineau, Le Martineau nouveau est arrivé).

Et bien voilà que maintenant le journaliste vedette du torchon journal gratuit Voir a un blogue ! Oui ! C’est Karl qui vient de m’annoncer ça (merci !).

Roulement de tambours, voici donc ze blog à Martineau ! Applaudissez, Mesdames et Messieurs.

Première déception, il n’y a pas de commentaires. Mais je me console en pensant que j’aurai mon injection de Martineau chaque jour désormais. Sauf qu’il n’y a pas de fil RSS non plus. Est-ce donc vraiment un blogue ? Apparemment, puisqu’on nous le dit. Il y a quand même une blogoliste (avec Drudge Report, Salon, Andrew Sullivan, Boing Boing, etc.) pour sauver les apparences.

Et le démagogue Monsieur Martineau commence son blogue comme une déclaration de guerre :

Vous m’écrirez, je réagirai à vos courriels - bref, on va se parler dans le blanc des yeux.
Je vous avertis tout de suite: je serai beaucoup moins poli que dans mes chroniques à Voir. Quand on écrit dans un journal, on se met sur son 36, on accepte les insultes avec un sourire. Mais dans le cyberespace, on laisse tomber les gants. Si vous me cherchez, je vous le dis tout de suite, vous allez me trouver. Nos conversations risquent d’être corsées.
Vous êtes prêts? Moi aussi.

Pas de problème, mon petit gars, on te ratera pas ! Voilà une entrée en la matière fort prometteuse !

Seulement, autre déception, ses premiers billets sont d’une rare fadeur… Cela tient de discussions du Café du Commerce et de n’importe quel blogue ordinaire. Bref, le Martineau, symbole de l’atonie intellectuelle et journalistique du Québec, fait un blogueur bien médiocre. Moi qui salivait déjà à l’idée de massacrer du Martineau… Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. J’chuis déçu en tabarnouille.

1. Le 17 juin 2004,
Martine

Tabarnouille?

Veux-tu dire “tabarnouche”?

Si tu veux te battre contre Martineau, va falloir dérouiller ton québécois! ;-)

2. Le 17 juin 2004,
Laurent

Voyons, Martine, comment peux-tu croire une seule seconde que je ne sais pas ça ? Tu me fais injure. Je suis parfaitement bilingue. Tabarnouille est une création de mon cru exprimant ma franco-québécitude.

3. Le 17 juin 2004,
neige

À chaque torchon sa guenille.

4. Le 18 juin 2004,
Martine

Mes excuses alors! ;-)

Et puis c’est mignon, tabarnouille…

5. Le 18 juin 2004,
Raoul

“Martineau, symbole de l’atonie intellectuelle et journalistique du Québec.”

Hé! Je te signale que nous, on a Dantec!

Raoul

6. Le 20 juin 2004,
Sauvage

“Mais dans le cyberespace, on laisse tomber les gants. Si vous me cherchez, je vous le dis tout de suite, vous allez me trouver.”

Et ce qui est sûr, Martini, c’est que tu vas te faire massacrer, à toujours propager des propos tendancieux.

“La culture comme miroir social et révélateur de l’inconscient collectif?”

Cette phrase, qui constitue un vaste chantier et programme d’analyse, ressemble à la somme théologique et philosophique que M. Martineau rapporte souvent, que dis-je, constamment dans ses chroniques: “Blanc bonnet et bonnet blanc”.

On ne peut jamais savoir ce que signifie cette expression galvaudée et surutilisée, puisqu’elle appartient au répertoire des songe-creux.

Il me semble que lorsque les arguments, -et c’est généreux de croire un seul instant qu’il y a un seul argument solide, chez ce Monsieur-, il me semble que toujours conclure en blanc quelque chose, révèle une maîtrise minimale de la réflexion.

Lorsqu’il n’y a aucune pensée derrière le discours, apparaît, alors, le retour du refoulé. Des maximes, et des phrases publicitaires choques, viennent combler le déficit de contenu, et le contenant prend tout l’espace.

Parmis les qualités que dispose ce grand écrivain-penseur du 21 ième siècle, une, d’entre elles, fait particulièrement ça force. Et c’est son extraordinaire sens du remplissage du vide.

Il se donne donc comme thématique d’explorer en profondeur ses grands sujets de préoccupation. Des thèmes d’une grande importance sociale.

Il faut avouer que

“La culture comme miroir social et révélateur de l’inconscient collectif?”,

promet énormément.

Mais que signifie exactement, une si fondamentale découverte.

Tout d’abord, une société est regroupement de petite collectivité qui se donne des règles pour cohabiter pacifiquement, et partager les mêmes codes et chartes de fonctionnement.

Il est établi depuis longtemps qu’il n’y a pas de culture chez un individu seul. Mais qu’ il y a en dans une petite collectivité. Et qu’il y en a davantage, au sein d’une société.

Donc pas de collectivité, pas de société, ni de culture.

Reprenons cette phrase magique.

La culture comme miroir culturel et révélateur de l’inconscient culturel.

La société comme miroir social et révélateur de l’inconscient social.

La collectivité comme miroir collectif et révélateur de l’inconscient collectif.

Ces trois termes n’existent pas un sans l’autre: collectivité, société et culture. Tout comme la terre, la mer et le ciel n’existent pas un sans l’autre.

Force est d’admettre que les phrases creusent seront de retour dans la blogosphère. Et les clichés aussi.

*Il y a peu de bon auteur dans le cyberespace, mais il se trouve de bons critiques, et des gens à qui on ne peut pas tout faire avaler, car ils sont libres de vérifier les sources, les autres faits historiques, et les autres théories qui ne feront certes pas des “best sellers”, mais qui auront comme principale qualité une certaine rigueur et une certaine honnêteté.

Blah ? Touitter !