On oublie souvent qu’un blogue est public, trop souvent ces écrits à la va-vite dépassent les pensées. Les boules quoi. [Hoedic, “Un peu les boules”.]
Je ne le répète jamais assez autour de moi, vous vous exposez publiquement sur un carnet Web. Ce n’est pas seulement s’exprimer mais laisser une trace de son expression. Il y a un réel engagement. [Karl.]
Pour ma part, parmi les conséquences, je ne peux plus assister à une soirée sans que l’on me parle de ma prise de téléphone…
Disparition d’un monde : interdiction de photographier au Louvre.
Ceci dit, le site officiel fait état d’une interdiction partielle… à suivre pour voir si ça va s’étendre.
Je confirme. Je suis allé la semaine dernière voir la collection des Arts Premiers (dont je recommande la visite en attendant l’ouverture du Musée du Quai Branly). La mesure était effective et les gardiens vigilants. Tout fout le camp, ma pov’ dame…
Désolé pour notre ami fan d’Egypte, dont l’analyse concernant la restriction progressive de nos petites libertés est fort juste ; cependant c’est aussi un service rendu (malgré eux) à nos amis touristes qui passent l’ensemble de la visite à prendre des photos et à camescoper plutôt que de regarder les oeuvres.
Tout le monde ne se sert pas d’un appareil photo comme d’un carnet de notes ou de croquis, et ce qui restreint la liberté de Renaud va au contraire libérer pas mal de visiteurs d’une contrainte débile de “rentabilisation” de leurs vacances à coup de photos intempestives - et bien plus depuis qu’il n’y a plus de pellicule.
Guillermo, je voulais te dire. Ce serait bien si tu ajoutais un diminutif à ton pseudo, ça me permettrait de disparaitre définitivement, tout en étant sûr que la plupart de mes pensées, réflexions et réactions sont enfin écrites avec clarté et talent sur le web.
Entièrement d’accord avec le mail de Guillermo : j’ajouterai que je me suis toujours interrogé sur cette volonté de photographier les oeuvres d’un musée ou les pièces d’une exposition (sauf pour les raisons que présente le fan d’égyptologie dans son article): comment est-on amené à photographier une oeuvre (ce qui en fait “neutralise” notre regard, voire peut-être l’”aliène”) plutôt que prendre le temps de la regarder et de la comprendre éventuellement, ce qui est une véritable expérience sensible.
Quant aux “cartes postales”, étant en général le travail d’un professionnel, elles peuvent être, si nécessaire, un excellent support pour la mémoire.
Mais que ne ferait-on pas pour “personnaliser” son regard !!!
@guillermito : merci pour le compliment, mais plutot qu’une fusion-absoption par extension de pseudo on pourrait plutot faire un collectif de gens qui ont vraiment raison sur tout et qui ont des pseudos hispanisants ?
@ zeugma : exactement, la personnalisation, mon petit souvenir du louvre fait par moi perso avec le reflet du flash qui nique ces vieilles croutes dont on n’a rien a foutre sauf de s’en servir pour montrer qu’on était à Paris, que c’était so romantic et qu’of course on est allés au luuuuveur, et qu’on a trop bien fait d’acheter une énorme carte mémoire pour stocker le plus d’images possibles qui iront dormir au fond d’un disque dur et à terme d’une décharge de composants.
Zeugma a écrit : “je me suis toujours interrogé sur cette volonté de photographier les oeuvres d’un musée ou les pièces d’une exposition”
Peut-être pour partager, dans les limites de l’exercice, l’intérêt de l’oeuvre avec des lecteurs de sites comme Wikipedia, Wikimedia Commons ou FlickR, permettant ainsi de voir les oeuvres sans se déplacer ?
Justement, chez Wikimedia Commons, on trouve de magnifiques photos Libres, et je ne dis pas cela juste parce que j’y contribue ;-).
Non, merci, j’ai ma carte orange.
Le problème avec l’écriture en général, c’est les lecteurs.
C’est pourquoi j’ai décidé de commencer simple. C’est à dire sans lecteurs. On ne peut jamais faire trop simple quand on écrit.
Sans lecteurs ? Raté.
Et, vu sa profession de foi, comme ses qualités de plume et d’esprit, le succès est d’ores et déjà assuré.
Bon, il va falloir se décider pour un lieu… Discussion en cours sur le Wiki Paris Carnet.
Hoedic
Mais même quand est intimement convaincu que c’est public, on trouve encore le moyen de dire des conneries… c’est ça le plus terrible dans l’affaire.
karl
L’ironie du temps et de ses intersections. Hier, j’ai reçu un mail d’un réalisateur de films qui a lu une de mes critiques et qui a été déstabilisé par ma critique négative. C’était peut-être quelque chose de neuf pour lui, quelque chose qui ne rentrait pas dans le cadre habituel de sa sensibilité et surtout du cadre habituel de son arsenal pour pouvoir contrer une critique comme celle d’un journaliste. Son courrier était maladroit et chargé d’émotions mais justement intéressant par ce côté. J’ai proposé de le rencontrer.
Nous sommes en train d’apprendre et de changer nos rapports face à la parole, mais cela ne va pas se passer sans dégats et sans merveilles.
Je suis de plus en plus convaincu que les carnets Web ne sont pas des conversations.
Une conversation a une perméabilité, une intimité et une durée dans le temps qui est beaucoup plus courte que la parole des carnets Web. Les carnets Web ressemblent beaucoup plus à des actes de débats publiques, rien à voir avec une conversation, mais les participants ont l’illusion, et on leur répète à l’envi, qu’ils sont dans une conversation intime. Ce n’est pas le cas.
Pierre Carion
N’empeche que ta prise telephone est vachement mal placee…
Boris
Les anciens disaient d’ailleurs : “Les paroles s’envolent, les écrits restent”. Bon, c’était d’autant plus vrai qu’ils écrivaient sur du marbre. Mais il y avait quand même de l’idée dans ce vieil adage…
Benoît
Dans une converse, tu emets 10 000 signes en plus des mots prononcés, qui servent à les nuancer, les aggraver ou même les démentir. Donc rien à voir.
C’est pas génial c’que j’viens de te dire, là?
(et c’est-y pas 2nd degré, c’que j’viens d’técrire, là ?)
Patrick
Embruns > Journal de bord > septembre 2005 > 26 Je suis de plus en plus convaincu que les carnets Web ne sont pas des conversations. À la bonne heure.
~laurent
Me suis permis de te citer ici : http://www.blogwaves.com/2005/11/leblogdu_baro.html
Blah ? Touitter !