Journal de bord

vendredi 11 novembre 2005

Anarchistes

Il y a des grands malades à Montréal.

Rakaille Montréal.

1. Le 11 novembre 2005,
Marc

Ouais, triste. Tiens, en passant, quelqu’un sait s’il y a une épicerie arménienne è Montréal ?

2. Le 11 novembre 2005,
karl

Pourquoi triste ? Pourquoi sont ils malades ? Juste besoin de comprendre le commentaire…

En passant Émeutes urbaines, violence sociale (article de juillet 2001).

« Indiscutablement, l’expression et l’idée même de Front populaire ont été forgées par l’Internationale communiste, qui lance cette stratégie en 1934, lorsqu’elle comprend que les partis communistes et les syndicats ouvriers ne suffiront pas, à eux seuls, à contenir les ” révolutions ” fascistes d’Italie et d’Allemagne, qui risquent de s’étendre à la France après les journées d’émeutes à Paris en février 1934 et les manifestations insurrectionnelles des ligues, des Croix-de-feu, des Camelots du roi et autres disciples de Maurras… » — QUE RESTE-T-IL DE L’ÉLAN POPULAIRE ? Une expérience reniée, Eduardo Haro Tecglen, Le monde diplomatique, février 1996

3. Le 11 novembre 2005,
karl

« C’est dans ce climat que va se dérouler la manifestation du 6 février. Elle est d’abord un mouvement de mécontentement, mais le ton des appels et les objectifs de certains de ses promoteurs (l’Action Française par exemple) laissent craindre un dérapage insurrectionnel. Pendant que se déroule le débat sur la confiance au Palais Bourbon, la foule s’agglutine sur la Place de la Concorde, des groupes s’approchent du Parlement par la rive gauche, d’autres sont à proximité de l’Elysée et provoquent un début d’incendie au Ministère de la Marine. Les Forces de l’Ordre ont reçu du Ministre de l’Intérieur Eugène Frot des consignes de fermeté. En fin de journée, des fusillades éclatent. Elles se poursuivent dans la nuit. Des heurts très violents se produisent et, à plusieurs reprises, des manifestants paraissent en mesure de prendre le contrôle du Pont de la Concorde. Au matin , on comptera 13 morts, tués par balles. D’autres victimes, blessées, décèderont ultérieurement. Les incidents qui auront lieu dans la soirée du 7 février, la manifestation communiste du 9 février et la manifestation des syndicats, de la SFIO et du Parti Communiste du 12 février feront également plusieurs victimes. » — 6 Février 1934, Montargis dans la tourmente

4. Le 11 novembre 2005,
Dangereuse Trilingue

Plus les blogueurs s’expriment par ellipses et éjaculations, plus j’ai du mal à pénétrer le fond leur pensée.

Ce que je comprends c’est que l’émeute comme mode d’expression ne semble pas avoir la cote. Même pas la toute petite émeute qui ne semble pas dépasser de beaucoup les dégats matériels.

Merci, de toute façon pour ces images de jeunes gens à l’air de manifestants disciplinés, avec leur slogans à la référence historique soigneusement étudiée.

5. Le 12 novembre 2005,
Laurent

Si des abrutis anarchistes qui font de la récup et de la provo avec des slogans aussi intelligents que “Vive le feu” ou “Sarkozy au bûcher” vous amusent…

6. Le 12 novembre 2005,
Laurent

Et pour rebondir sur les références un peu hors-sujet de Karl, des petits cons cagoulés.

7. Le 12 novembre 2005,
karl

:) les deux slogans que tu cites ne sont pas sur les photos. Je trouve les slogans d’ailleurs assez amusants sur les banderoles.

Récupération, oui pourquoi pas. Le monde de la politique n’est que cela. Ou plutôt notre humanité ne créé pas grand chose et se sert beaucoup de ce que les autres ont fait à son propre service.

Mes citations n’étaient pas de propos, mais je n’ai pas expliqué le contexte de pourquoi je les citais. :) Donc Mea Culpa. Les émeutes et les violences, les revendications violentes ou pas contre un pouvoir en place ne sont pas neuves. Elles font partie des instruments de lutte de ceux qui n’ont pas accès à ce pouvoir où veulent le déstabiliser. Avant de condamner qui que ce soit, j’essaie de comprendre surtout pour une personne priviligiée comme moi, c’est d’autant plus un devoir de vie dans la société.

Il y a eu un commentaire, il y a quelques jours que ces jeunes quand finalement on leur propose un boulot, ils n’en veulent pas. Je pense qu’il y aura toujours des problèmes, et il serait naïf de penser que l’on résoudra tout. Mais je veux croire aussi que lorsqu’on est jeune, que l’on a pas eu un environnement propice pour démarrer, que on a un délit de facies, on doit s’user facilement le moral contre l’adversité qui nous entoure.

Pas envie de se salir. Et oui ? Et pourquoi devraient-ils avoir plus envie de se salir que les autres ? Il y a combien de petits jeunes de Neuilly (c’est un exemple et parce-que Stephane Hoedic l’a employé) qui accepteraient de monter des boulons sur la chaîne pour le reste de ces jours avec comme opportunité d’évolution de carrière : chef d’atelier. J’en connais pas beaucoup. On aura beau dire qu’en est né bien culotté, c’est quand même beaucoup plus facile. On a plus le droit d’être fainéant, on a plus le droit d’être irresponsable, on a plus le droit de se tromper.

Il y a des réalités sociales qui sont difficiles à appréhender, qu’elles soient dans le milieu du travail, scolaire, etc. Dire on fait un programme pour l’embauche des jeunes, cela ne suffit pas. Car il faut de l’accompagnement, pas seulement pour les jeunes, mais aussi pour ceux qui sont chargés de les accueillir. Un dialogue ça s’instaure des deux côtés. Et il y aura des pots cassés, et il y aura des problèmes, cela fait partie du processus.

8. Le 12 novembre 2005,
Laurent

(Les deux slogans que je cite sont sur les photos.)

Il se trouve que les anars et l’extrême gauche récupèrent les événements au profit de leur seule idée : le grand soir et la révolution, en appelant à la poursuite des mouvements émeutiers et des actes de délinquance. Jeter de l’huile sur le feu et publier des appels à la haine ces temps-ci me parait de la plus grande stupidité. À cet égard, la lecture des sites “activistes” (Indymedia…) est absolument consternante. Ce “happening” devant le Consulat français à Montréal, comme le saccage de l’Institut français à Athènes, procèdent de la même démarche. Cette récup gauchiste n’a rien à envier à celle de l’extrême droite. Résultat : cocktail molotov dans une mosquée. Qui sème la violence…

Par ailleurs, aucune revendication sociale n’autorise à mes yeux l’incendie d’écoles, de crèches, de bibliothèques, de gymnases, des biens publics en général, de brûler vif des handicapés, de tuer, etc.

Mais l’extrême-gauche a toujours vécu dans une culture de casseurs.

“La violence de l’insurrection de la jeunesse française n’a pas, il est vrai, le caractère d’une violence révolutionnaire contre l’Etat capitaliste, ni le niveau d’une lutte de classe du prolétariat contre le capital. C’est la violence massive d’une jeunesse lumpenisée par le capitalisme. (…) Mais la tâche des ouvriers lutteurs et conscients ne peut pas se réduire à caractériser cette violence comme contradictoire, à la condamner dans l’abstrait, ou à la donner perdue d’avance. La tâche des travailleurs avec conscience de classe doit être d’orienter le soulèvement vers une perspective révolutionnaire, en premier lieu en intervenant eux-mêmes dans la crise avec une position politique claire et une consigne précise. Il ne s’agit pas d’émettre un jugement sur la jeunesse mais de la porter, au moyen de l’action, à une lutte efficace, c’est-à-dire, décisive. La Coordination pour la Refondation de la IV Internationale appelle à défendre l’insurrection des jeunes dépossédés de France, par la voie de mobilisations et la grève générale jusqu’au renoncement des responsables de la répression (le ministre Sarkozy) et la chute de la « Chiracaille ». Nous soutenons les initiatives partielles des organisations de base de la gauche et de certaines de leurs directions (la LCR) pour manifester en défense de la jeunesse et pour le renoncement de Sarkozy, avec la consigne Hors la « Chiracaille », grève générale, satisfaction des revendications de tous les travailleurs en lutte. Avec cette orientation nous appelons à former des comités travailleur- juvéniles dans tous les quartiers pour promouvoir la grève générale.”

“De Paris à Montréal, les émeutes c’est idéal! Le piquetage d’appui aux émeutiers en France que nous avons organisé ce mercredi à Montréal s’est avéré un franc succès. Avec seulement deux jours d’information via Internet, la mobilisation d’une cinquantaine d’anarchistes a dépassé toutes nos attentes. (…) Notre geste se voulait un signe d’appui dans la marre des dénonciations. Vivement la phase 2 camarades, en France comme ici.”

“Brûler les locaux de partis politiques. Brûler les politiciens méprisants. Brûler l’élite. Brûler les entrepôts de marchandises, des concessionnaires automobiles, des banques, vidéoclubs, supermarchés, centres commerciaux, studio de production télé. Brûler et non voler. Juste pour voir partir en fumée cette marchandise pour laquelle on doit trimer et que l’on doit - « normalement » - convoiter, consommer, accumuler. Brûler parce que cela semble le seul moyen de se faire entendre, de ne plus être invisible. Brûler avec l’espoir évident de voir changer les choses. Soutenir évidemment.”

Seulement, la réponse de la majorité des citoyens habitant dans ces banlieues défavorisées, c’est : “on n’en veut pas de votre révolution des écoles cramées. nous voulons des services publics de qualité dans nos cités.”

Messieurs les anars et gauchistes révolutionnaires, allez donc faire vos marioles dans les cités, et évitez d’y aller en voiture.

9. Le 12 novembre 2005,
Marc

Ce qui me gonfle (entre autres), c’est de me rendre compte qu’il faut devoir encore donner ce genre d’explications à des gens qui prônent la justice et transpirent de bon sentiment pour expliquer ce qui est excusable et ce qui ne l’est pas. Ne pas juger, ne pas juger. Quand on a cramé ta bagnole, qu’on a arrosé ta mère d’essence pour qu’elle brûle avec le bus, que ton môme ne peut plus aller à l’école parce que les classes sont parties en fumée, et que t’as pas une thune pour faire face à tout ça, t’as plus envie de comprendre où de pardonner, t’as juste envie de gueuler et de casser la gueule à ces connards. Si vous ne comprenez pas ça, mais putain, enlevez-vous les doigts du cul et agissez…

10. Le 12 novembre 2005,
Marc

Et personne ne m’a répondu pour l’épicerie arménienne à Montréal… Tant pis, vous l’aurez bien cherché : je pars foutre le feu à un Tim Hortons. Anarchie, justice !

11. Le 12 novembre 2005,
~laurent

> Karl

> Récupération, oui pourquoi pas.

> Le monde de la politique n’est que cela.


100% d’ac.

Je pense qu’il faut faire le pari de l’intelligence. J’aime bien ce montage car face à la propagande à la limite du “fachisme” de Sarkozy que reste t’il ?

La propagande Sarkozy est plus viscieuce que celle de le pen. Le pen lui ne porte pas de masques : il dit les “immigrés dehors” et il ajoute que c’est parce qu’il ne les aime pas.

Sarkozy prend le même slogan “immigrés dehors” en disant “oui mais moi je les aimes, je suis pour le droit de vote, etc …”

Je ne suis cependant pas inquiet de la montée des extremes. Si c’était le cas, cela fait longtemps que la rue serait en feu. Les images provoc me font rire, et on a besoin de cela.

Laurent, je pense si tu veux, comme moi que ni l’extremisme de Sarkozy, ni l’extremisme de gauche ne gagnent, il faut reprendre notre place dans le discours. A moins que ce que fait Sarkozy te conviennes ?

12. Le 12 novembre 2005,
vancho

~laurent : arrêtons de parler de faschisme à tort et à travers. Tu sais ce que c’est le faschisme ? le vrai ? et d’autre part on ne va pas juger nos propos à l’aune de ce que dit ou pense Sarko comme il fut une époque avec Lepen. Un type qui brûle une crèche, un handicapé, qui tabasse un type sans un mot devant sa femme et sa gosse, ce n’est ni plus ni moins qu’un salopard, une racaille, une ordure fini. Lui. Pas les “banlieusards”, les “beurs” ni les “jeunes”. Mais lui tout seul. Celui qui pense et dit le contraire vit sur une autre planète ou a la tête enfoncé dans la terre à l’instar d’une autruche. Voire il est pire que le criminel suscité. Sarko ou pas.

13. Le 12 novembre 2005,
Daniel Glazman

Bon… Les gars, je crois qu’aucun lecteur d’Embruns n’a besoin de cours de politique, mais je crois que vous feriez bien de dépasser l’Histoire (avec un grand H) et la politique française (le spectacle) pour vous intéresser au Système Politique… En particulier, on ne pique des électeurs à autrui que de trois manières : (1) en étant meilleur de façon absolument éclatante (2) en chassant sur le même terrain (3) diviser pour régner.

Lisez-moi bien, parce que ma famille porte encore les stigmates du fascisme et du nazisme peut-être un peu plus que les vôtres : rien à voir entre Sarkozy et Le Pen. Si j’ai nettement préféré la manière dont Tapie (qui va me dire que Tapie est un loufiat poujadiste, hein ?) l’avait allumé à la télé (qui ne se souvient pas avec un intense bonheur de Le Pen rouge vif et fulminant face à Tapie hilare qui faisait mouche dès qu’il ouvrait la bouche !), je me rappelle également que Sarko a bien réussi à moucher Le Pen, et plusieurs fois de suite.

Attention, je ne dis pas qu’entre cholera et ebola, je préfère le cholera parce qu’on a des médicaments pour le soigner… Sarko n’est pas dangereux, car il est républicain. Rendez-vous compte qu’en 14 jours de casseurs en folie, les CRS n’ont même pas accroché un scalp à leur palmarès ?!? Rendez-vous compte qu’il était contre l’usage de la loi de 1955 sur l’état d’urgence, dixit le Canard Enchaîné que je crois en général bien volontiers ?!? Faut-il vous rappeler que Pasqua et Pandraud auraient déjà un Malik Oussekine sur la conscience ?

Alors oui, Sarko est à droite. Franchement, assurément. Il ratisse large parce qu’il est politicien. Mais de là, à dire qu’il est extrêmiste, non. C’est à peu près aussi con que de dire que Chirac est un honnête homme, Fabius un homme de gauche, ou encore Roland Dumas un type désinteressé.

14. Le 12 novembre 2005,
karl

Bon reprenons calmement :)

Le mouvement anarchiste : Certaines tendances du mouvement anarchistes a toujours appelé à la déstabilisation du pouvoir par des actions violentes qu’une cinquantaine de personnes appellent à soutenir le mouvement avec des banderoles est donc logique. Qu’ils mettent de l’huile sur le feu, je ne crois pas ou alors, tu fais bien grand cas d’un tout petit groupe qui n’a de succès que celui que tu viens de leur donner. :) C’est un peu comme de parler des bouquins (viral marketing quand tu nous tiens ;) )

Brûler les biens publiques : Oui, c’est extrêmement dommageable, oui cela fait chier tout le monde. Oui, il y a des gens qui travaillent au quotidien dans des conditions difficiles pour faire vivre ces structures. Des profs peu payés, insultés que ce soit par certaines personnes localement ou par le reste de la population quand ils se permettent de faire « grêve avec toutes les vacances qu’ils ont. » Donc oui c’est triste de brûler une école, ou un gymnase, etc. Personne ne dit le contraire.

Les émeutes en France : J’entends beaucoup les gens dirent « Plutôt que de brûler des voitures, ils devraient se sortir les doigts du cul. » Ça, c’est des propos de biens pensants, de personnes confortablement assises et protégées. Et nous ? Est-on prêt à s’investir pour la cohésion sociale ? Est-on prêt à faire la démarche de rétablir le dialogue en sachant pertinnement que cela se fait avec de la casse et des problèmes. On n’est pas dans une mini catastrophe, en face d’un enfant en train de lui dire « Je te parlerai quand tu te seras calmé » Il faut redescendre sur terre. On est dans une situation de crise sociale qui se dégrade depuis plus de 30 ans avec toutes ces conséquences à tous les niveaux.

Pendant mon court séjour à l’IUFM de Paris. Je n’ai pas vu beaucoup d’enseignants qui désiraient par exemple suivre les cours de spécialisation pour travailler en zone difficile. Tout le monde préferre travailler dans un endroit où les enfants sont sympas et gentils, où l’on peut faire des projets pédagogiques créatifs, plutôt que de gérer des problèmes sociaux, s’occuper des dealers de drogue, etc. Je ne blâme pas les enseignants. C’est un choix difficile qui demande beaucoup de convictions de vouloir enseigner dans ces zones difficiles.

Egalement combien de chefs d’entreprises seraient prêts à embaucher ces jeunes qui sont hors-contexte social normal. En faisant une provocation légère, combien de sociétés d’hébergement de carnets Web embaucheraient un jeune qui a un langage particulier, qui vît dans un monde avec une géométrie et des codes différents.

Ce n’est pas être bien pensant que de reconnaître que la cohésion sociale dans certaines parties de la société n’existe presque plus. La violence est en revanche de plus en plus palbable car la perméabilité de la société est de plus en plus importante. Les médias, les moyens de communications, les moyens de transports font que l’on a un contact plus important avec certaines parties de la société. Il y a 200 ans quand un massacre se passait dans une région éloignée du monde, on ne le voyait pas, on le savait peut-être par bouche à oreilles. Maintenant on le vît de façon protégé. Je suis sûr que certains quartiers de Paris étaient des vrais coupes gorges, mais on ne le savait que de réputations. On y allait pas, c’était un autre monde avec ses autres lois.

Maintenant on vît une société globalisée (enfin pas encore complètement, la preuve) et donc on se retrouve en contact avec les frictions de cette société. Que pouvons nous faire ? Juste une histoire de gouvernement ? Et nous on veut quoi de la société ? On leur réponds : « Ferme ta gueule, étudie bien à l’école et fais le concours d’entrée à La Poste ? » Sincèrement, je n’ai pas de réponses, mais je trouve que c’est bien trop facile de condamner sans faire son examen de conscience.

15. Le 12 novembre 2005,
~laurent

> Le Pen rouge vif et fulminant face à Tapie

> hilare qui faisait mouche dès qu’il ouvrait

> la bouche !), je me rappelle également que Sarko

> a bien réussi à moucher Le Pen, et plusieurs

> fois de suite.

OK lepen est une caricature. Ce qui me fait peur ce sont ses clônes qui sont capable de tenir un discours rassurant, sans rougir, mais sur les mêmes thèmes. Concernant Nicolas Sarkozy je m’interroge. Je n’avais pas d’a priori négatif sur le personnage jusqu’à ces dernière semaines.

> Sarko n’est pas dangereux, car il est républicain.

Un homme qui ne respecte par la loi (sarkospam) et qui associe dans son message d’adhésion :

VIOLENCES URBAINES

Soutenez la politique

de fermeté

de Nicolas Sarkozy


Me semble dangereux. Une adhésion qui se fait sur la peur ne me plait pas et ne me semble pas respecteuse des valeur de la république.


Parler de fascisme était excessif, disons que ce sont les méthodes de communication qui ressemble à une propagande (nauséabonde) moderne (il me semble que l’on attribue à Goebles la paternité du du marketing de mass?).

16. Le 12 novembre 2005,
vancho

hors la loi parce que “sarkospam” ? trop fort. Bon il serait grand temps de faire la différence entre un spam et un mailing pour commencer, se reporter au cnil pour cela. Ensuite pour les campagnes d’adhesion le ps a emboité le pas très rapidement.

>Karl : toutes les sociétés ont leur lot de pauvres. Et la plupart bien moins lotis qu’ici (cf Venezuala par exemple. Il me semble trop facile d’accuser (encore une fois) la société dans son ensemble. Moins de profs volontaires pour aller en banlieue ? oui, je connais un peu le pb, quand tu enseignes la peur au ventre, ça ne fait pas très envie. Désolé. Le moindre prof qui fait preuve d’autorité se voit sanctionné soit par sa hièrarchie soit pire par la rue. Alors oui, pour rétablir l’équilibre il faut de l’argent, beaucoup d’argent. Mais aussi de la mixité, du social bien sur et de… l’autorité (et oui), beaucoup d’autorité, aussi bien judiciaire que (surtout) éducative vu le retard et l’urgence et ça les bonnes consciences ne seront jamais prêts à l’accepter (retour en arrière et bla bla bla). Je pense particulièrement aux syncicats d’etudiants. Les profs, eux, la plupart en banlieue sont unanimes car ils en ont quasimment aucun, de pouvoir.

17. Le 13 novembre 2005,
Dangereuse Trilingue

Je me remets à l’éloquence de l’admirable Karl.

Je suis soit trop cynique soit trop réaliste pour m’offusquer d’un peu de récup de la part d’un group de pauv’ petits anars dont, après tout, des émeutes comme ça correspond à leur vision de «lutte». Je trouve la récup hypocrite de la part des politiques, à partir du tout premier jour, beaucoup plus dégueulasse.

Pour m’auto-citer, en traduisant : Aussi déplorable, aussi inexcusable qu’il soit, cela est loin d’être la première fois dans l’histoire que ce type d’événement a eu lieu.

Est-ce inexcusable d’asperger les passagers d’un bus, y compris une personne handicapée, d’essence et d’y mettre le feu ? Bien sur. Est-ce inexcusable de tolérer le racisme généralisé envers la population des banlieues, et en particulier les minorités visibles, pendant des décennies ? Bien sur. Si maintenant on veut s’adonner au jeu de la balance — combien de violence vaut combien de racisme ? — j’appelle ça infantilisme.

Pour comparaison, les Watts Riots en 1965 ont fait 34 morts et 1100 blessés en six jours ; les émeutes encore à L.A. en 1992, 50-60 morts et 2000 blessés, en six jours également. Oui, même dans nos sociétés ô combien civilisées, les émeutes, la populace qui n’a d’autre moyen d’expression pour crier ses revendications, ça existe encore.

18. Le 15 novembre 2005,
alto

Je ne connais pas votre site je pense qu’il est Canadien peut être à Montreal mais la France pays des droits de l’homme , liberté égalité .. a bien changée..le fascisme,la collaboration ,les Nazis de langue Française ce n’est plus de l’histoire ancienne..ça revient trés fort. Si Sarkosy se permet de dire Je vais nettoyer les banlieues au “Karcher” s’il ose se rendre le lendemain de la mort de 2 jeunes de 15 poursuivis par la police alors qu’ils n’avaient commis aucune infraction “On va vous débarasser de la racaille!!”..C’est qu’il trouve un large échos dans notre population de tarés lobotomisés par TF1 et anéantis par le chômage… Nous nous dirigeons tout droit vers un gouvernement de type Fachisant..et ce ne sont certainement des gars comme vous qui nous en sortiront mais plutôt ces gars dont vous vous foutez sur les photos.

19. Le 25 mars 2006,
moragane

j’ ai 15ans… Et mon père est anarchiste,je pense déjà tout comme lui meme si cela vous plait de dire qu’ à 15ans on ne sait rien.je connait la misère,la souffrance et les insultes…Alors si vous traité les anarchistes d’abrutis c’est que vs ne savez rien de leurs idées…Alors moi qui est convaincue par leus envies de monde meilleur aujourd’hui,à l’heure ou la jeunesse est ds la rue pour crier non au cpe,moi je suis là aussi…avc mon drapeau noir (en berne sur l’espoir)et je défendrai les idées de mon père qui st également les miennes ,jusqu’au bout,jusqu’au derniers cris de mes cris,jusqu’à la dernière larme que je verserais,tout simplement jusqu’à mon dernier souffle.

Blah ? Touitter !

Mon quotidien du 11 novembre

Le 11 novembre a toujours été pour moi le jour où j’allume le chauffage, mon entrée symbolique dans l’hiver. Avant cette date, j’ai le sentiment de gaspiller. Si le temps est assez clément, les jours suivants sans chauffage sont autant de gagné sur l’hiver.

Mais, ce matin, j’ai allumé le radiateur…