Journal de bord

vendredi 11 avril 2008

Écho des modes

Romain Barras.

Je ne saurais dire pour quelle raison, mais j’aime beaucoup cette chemise Yves Saint Laurent.

Photographie : Cyprien Leym.

Modèle : Romain Barras.

Romain Barras est un athlète français de 27 ans, né à Calais, spécialiste du décathlon.

Cela fait plusieurs mois que la blogosphère gay s’enflamme pour Romain Barras. Est-ce que ça t’a surpris ?

Très sincèrement oui… Je me souviens qu’un jour mon webmaster m’a appelé pour me dire que les visites journalières du site avaient plus que quadruplé, il ne comprenait pas pourquoi. Il a cherché un peu et s’est aperçu que je faisais la une sur une page d’un site gay, puis cette page a fait boule de neige et les photos de mon site ont été reprises par au moins 20 sites… […]

J’imagine que tu as compris que ta plastique n’était pas étrangère à cet intérêt… Tu avais conscience de disposer de tels atouts ?

Oui j’ai bien compris dès la première visite des sites gay que « ma plastique » comme tu dis n’était pas étrangère… En même temps, disons que ceux qui ont rédigé ces pages ont été plutôt explicites…

Après c’est vrai que les commentaires ont toujours été très flatteurs… En fait, je ne me suis jamais trouvé beau et je n’ai pas une grande confiance en moi quel que soit le domaine, donc de se l’entendre dire par des personnes ayant une « grande expérience » de la beauté masculine, ça fait toujours plaisir…

[…] Finalement, si l’on y regarde de plus près, les gays se sont certes intéressés à toi à travers ton physique, mais ce qui semble les avoir définitivement convaincus de continuer à te suivre, c’est ton état d’esprit, ta façon d’être. C’est flatteur, non ?

Oui bien sûr, même si cela ne ressort pas beaucoup des commentaires… LOL… « Je ne suis pas qu’un corps » MDR

[…] Tu dis apprécier l’humour gay… Qu’est-ce qui t’attire dans cet humour ?

Ce que j’apprécie dans toute sorte d’humour : la sincérité, le pince-sans-rire, la franchise et parfois les blagues un peu « déplacées »…

Tu te fais souvent draguer par des garçons ? Comment le prends-tu ?

Disons que pour répondre franchement, si j’avais autant de succès avec les filles qu’avec les garçons, cela ferait longtemps que je vivrais dans un harem… MDR

[…] Donc oui je me fais souvent draguer et plus souvent encore mater… Ça me fait le plus souvent sourire, et ça me flatte, car encore une fois je pense que les gays se trompent rarement sur la beauté physique des mecs… (les fleurs sont pas chères en ce moment alors j’en profite je m’en lance par poignées… MDR)

[Entretien avec les lecteurs du site À cause des garçons.]

1. Le 11 avril 2008,
XIII

Un beau mec, sportif et gay-friendly, que demander de plus ? :-)

2. Le 11 avril 2008,
tardif

Bof… Je préfère celui-ci et celui-là, surtout vu sous cet angle

3. Le 11 avril 2008,
Daniel C. Hall

Espèce de regneugneu ! Je t’avais demandé en privé de ne pas donner ma véritable identité ! Ou le contraire ! Ou la réciproque et inversement ! T’es vraiment pas très très très très gentil, Loïc !

4. Le 11 avril 2008,
Laurent Gloaguen

@Daniel C. Hall : gneuh ?

5. Le 11 avril 2008,
tardif

Cela dit, Romain barras vu comme ça

6. Le 12 avril 2008,
krysalia

XIII a écrit : >” Un beau mec, sportif et gay-friendly, que demander de plus ? :-) “

Hmm… En cherchant la petite bête, qu’il ne dise pas LOL ni MDR, peut-être :-) ? (Enfin si c’est lui qui a tapé ses réponses bien sûr, ce qui n’est peut-être pas le cas dans ce genre d’interview, j’en conviens.)

Blah ? Touitter !

Verbe du jour : zigonner

J’ai rencontré ce verbe aujourd’hui dans un article de Cyberpresse, à propos du “sleevefacing” :

Un bon sleeveface, en effet, va beaucoup plus loin qu’un simple clic de photo. Il faut tenir compte d’une foule de facteurs, qui vont de la couleur du vêtement à celle de l’arrière-plan. Sans oublier les accessoires, qui permettent d’accentuer le trompe-l’oeil. Mais le plus ardu est sans doute de trouver l’angle et la perspective qui vont faire la différence. « Et pour cela, il faut zigonner pas mal », résume le photographe Martin Chamberland.

Zigonner
Manipuler un appareil en vue de le faire fonctionner. As-tu fini de zigonner après la radio ? Chercher à ouvrir une porte, à tourner une clef dans une serrure. Arrête-donc de zigonner apra’ porte, tu vois ben qu’a’ l’ouv’ pas ! Tâtonner, essayer. Procéder de façon hésitante. S’employer à essayer de réparer quelque chose avec plus ou moins d’adresse. J’ai zigonné après le moteur de ma voiture sans arriver à le réparer. Bricoler. Ton oncle aimait zigonner tout ce qui touchait l’électricité.
Agacer par des taquineries répétées, provoquer. Viens donc pas me zigonner icitte toé.
Consacrer beaucoup de temps à une activité.
Perdre son temps, lambiner. Y fait jamais l’ouvrage qu’on lui demande; y fait rien que zigonner.
Procrastiner. Je devrais faire mon curriculum vitae au lieu de zigonner de même.
Se montrer indécis, hésiter, tergiverser. Tourner autour du pot. Il n’a jamais vraiment dit de quoi il s’agissait, y’a passé le plus clair de son temps à zigonner.
Répéter diverses manœuvres pour parvenir à un but. Il peut zigonner longtemps après un texte, le polir et le repolir indéfiniment.
Tisonner. Zigonner un feu. Zigonner la braise.
Rudoyer (un cheval) en tirant sur le mors.
Jouer du violon.
Jouer d’un instrument de façon improvisée, sans prétention artistique. Arrête de zigonner cette guitare-là, on s’entend pu. Chanter. C’est la seule chanson que je me rappelle, je l’ai zigonnée tant de fois quand j’étais seul.
Vulg. Avoir des relations sexuelles. Quand t’es dans un litte avec la Génie, pis qu’ça zigonne à plein, c’trop beau.

Dérivés : un zigonneux, une zigonneuse, le zigonnage.

Dans l’article de Cyberpresse, “zigonner” est employé dans le sens tâtonner, procéder par essais successifs.

Zigonner, v. a., Rudoyer un cheval en tirant mal à propos, tantôt sur une rêne, tantôt sur l’autre.

[Dictionnaire canadien-français ou Lexique-glossaire des mots, expressions et locutions ne se trouvant pas dans les dictionnaires courants et dont l’usage appartient surtout aux Canadiens-français. Par Sylva Clapin. Circa 1894. Réf.]

Citations : cf. le Trésor de la langue française.

Serge Fournier : “Le mot de la semaine, zigonner”.

Magie du blogue, suite au commentaire de Narvic ci-dessous, je crois que nous avons débusqué l’origine normande de “zigonner”, alors que je n’ai pas trouvé d’étymologie précise dans les sources canadiennes en ligne.

Digonner (parfois tigonner)
Piquer (au propre et au figuré). (Basse-Normandie) [Louis Dubois (1773-1855) : Glossaire du patois normand.]
Agiter en fouillant (par exemple les braises d’un feu pour lui rendre vigueur).
Triturer avec les doigts. Par extension, manipuler, toucher. Tripoter. J’ai pensé à des faux contacts, mais j’ai eu beau digonner tous les fils, rien. [Citation extraite d’un forum, par un internaute de l’Eure-et-Loire.] Titiller.
Importuner. (Haute-Normandie) [Louis Dubois : Glossaire du patois normand.]
Travailler lentement. (Haute-Normandie) [Louis Dubois : Glossaire du patois normand.]

Mot proche :

Diguet
En Normandie, petit morceau de bois dur, taillé en pointe, destiné à aiguillonner les ânes. Petit diguet fait avancer grand âne. Étymologie : de l’anglais “to dig”, creuser, en piquant avec la pioche.

P.S. Voir aussi dans les commentaires pour l’influence du “zigailler” saintongeais.

1. Le 11 avril 2008,
Colin Ducasse

J’aime beaucoup ce mot, je tâcherai de le réutiliser en soirée!

2. Le 11 avril 2008,
Guy

Quoi, le mec est tellement beau qu’il n’a trouver qu’un dossier de chaise pour zigonner?

3. Le 11 avril 2008,
Guy

merde… une phote.

4. Le 11 avril 2008,
Guy

et je me trompe de billet! Misère! Laurent, efface tout ça!

5. Le 11 avril 2008,
Damien B

Hmm, ton TLFq me donne ça :

Fichier lexical - Résultats de recherche

Nouvelle recherche de citations

Guide de l’utilisateur

ADODB.Recordset error ’800a0e78’

Operation is not allowed when the object is closed.

/fichier/resultats.asp, line 1106

Microsoft, toujours là quand il y a un sabotage à faire.

6. Le 11 avril 2008,
Laurent Gloaguen

Hé Guy, c’est pas fini de zigonner après mes commentaires ? ;-)

@Damien : p’tin… je vais supprimer le lien. Nul !

7. Le 11 avril 2008,
narvic

…Se rapproche du patois rouennais “digonner” (“Arrête de digonner la poignée et clenche la porte”), dérivé : “digonneux” (tout objet détourné de son usage initial et utilisé pour digonner : donc à peu près tout et n’importe quoi peut devenir un digonneux)…

Autres jolis mots rouennais : “toupiner” (tourner en rond), et “foutiner” (perdre son temps à des choses sans importance)… ;-)

8. Le 11 avril 2008,
Daniel C. Hall

As-tu fini Laurent de zigonner ce rude-boy, petit galopin ? PS : Et quand écriras-tu un article consacrant la gloire de mon blog ? Oui, j’essaye de te zigonner… :-) … à défaut d’autre chose… Respects frustrés, Daniel

9. Le 11 avril 2008,
Anne Archet

Vous oubliez un sens important du terme: celui du zigonnage.

10. Le 11 avril 2008,
Laurent Gloaguen

@narvic : c’est plus qu’un rapprochement à faire, c’est une évidence ! “Zigonner” vient du “digonner” ! Je le rajoute à mon billet.

On y retrouve presque tous les différents sens, quasi à l’identique :

  • Tisonner, remuer les braises.
  • Manipuler, toucher. Tripoter. Bricoler.
  • Travailler lentement.
  • Agacer, importuner.
  • Enfin, piquer, aiguillonner l’âne n’est pas éloigné de rudoyer le cheval.
11. Le 11 avril 2008,
Laurent Gloaguen

Reste à savoir comment le D/T a évolué en Z…

12. Le 11 avril 2008,
C’est Raoul

“Reste à savoir comment le D/T a évolué en Z…”

Comme tout le reste, c’est le syndrome du -30 ou de la patate ’haude (plus pour les H aspirés que dans ce cas ci). Bouche gelée n’est point bonne à prononcer.

Bcp de D sont prononcés Dj, après …

13. Le 11 avril 2008,
narvic

En tout cas digonner est toujours utilisé au quotidien en Normandie, comme zigonner l’est au Canada, à la surprise de bien Français qui débarquent dans ces contrées…

Tout comme ces horzains qui comprennent de travers l’expression fort courante en Normandie “c’est rien bien”, qui signifie, comme le sait toute personne sensée, “c’est très bien”, et non l’inverse. ;-)

Note : les Français sont les habitants du pays qui s’étend au delà de l’Epte, cette jolie rivière qui traverse le Vexin et marque la frontière entre le Vexin normand, et le Vexin français ;-)

Malheureusement, depuis l’invasion de la Normandie par l’armée rouge française il y a plus de 800 ans, et la fuite du dalaï lama normand vers son actuel refuge de Jersey, la population vit sous un terrible joug. L’identité culturelle normande est sévèrement menacée par l’hégémonie de l’occupant, qui empêchent les Normands de digonner, toupiner et foutiner à leur guise…

14. Le 11 avril 2008,
brem

Laurent: facile… le Québec diphtongue. D devient Dz devant le u et le i. c’est en partie ce qui donne l’accent québécois. À noter que les Acadiens ne le font pas.

Ainsi, du diesel, au quebec c’est “dzu dziezel”. Et en France, c’est du gazouàlle! :)

Et il n’y a pas d’auto dziezel outre Mercedes ou VW Jetta en Amérique du Nord. Triste.

15. Le 11 avril 2008,
GreG

Vous vous méprenez messieurs et auriez dû rester sur le Z dont le tracé évoque bien l’hésitation d’un geste, comme les zigzags, un coup à droite un coup à gauche.

Aussi le mot zigonner pourrait trouver son origine dans le Berry avec le mot Zigailler : Action de couper, de tailler quelque chose de travers, en ” zigzags ” ; de se servir d’un couteau ébréché, ou qui coupe mal ; de scier quelque chose de travers, en tous sens, ou avec une scie aux dents émoussées. — v. n., Aller tout en tiraillements, c.-à-d. de peine et de misère, en parlant d’une chose, d’une affaire qui marche mal ; ou encore en parlant de quelqu’un, d’une famille qui a peine à rejoindre les deux bouts : — Ça zigaille, c.-à-d. ça tiraille, ça va cou-ci, cou-cà.

C’est devenu au Canada “zigonner” dont la 1ère définition est bien de rudoyer un cheval en tirant mal à propos, tantôt sur une rêne, tantôt sur l’autre.

Le son gonner pourrait même être rapproché d’une dragonne : sangle passée autour du cou ou du poignet et attachée à un objet, destinée à éviter qu’il se perde si on le lâche. Le nom vient des unités de cavalerie de Dragons.

Ah lala, pas si simple la langue Française…

16. Le 11 avril 2008,
Laurent Gloaguen

@GreG : “Zigailler”, c’est l’étymologie proposée par le “Glossaire franco-canadien et vocabulaire de locutions vicieuses usitées au Canada” d’Oscar Dunn (1880).

Dans le Ctre. de la Fr., Zigailler sig. Faire le mouvement d’un homme qui lime ou qui scie vivement, et Zizonner, Gâcher, faire de mauvaise besogne. [Oscar Dunn.]

Cela étant, le “zigailler” existe simultanément au Québec, relevé par Sylva Clapin, mais oublié par Oscar Dunn (c’est la définition que tu cites, elle n’est pas berrichonne, mais canadienne) :

Zigailler, v. a., Action de couper, de tailler quelque chose de travers, en ” zigzags ” ; de se servir d’un couteau ébréché, ou qui coupe mal ; de scier quelque chose de travers, en tous sens, ou avec une scie aux dents émoussées. — v. n., Aller tout en tiraillements, c.-à-d. de peine et de misère, en parlant d’une chose, d’une affaire qui marche mal ; ou encore en parlant de quelqu’un, d’une famille qui a peine à rejoindre les deux bouts : — Ça zigaille, c.-à-d. ça tiraille, ça va cou-ci, cou-cà.
[Dictionnaire canadien-français ou Lexique-glossaire des mots, expressions et locutions ne se trouvant pas dans les dictionnaires courants et dont l’usage appartient surtout aux Canadiens-français. Par Sylva Clapin. Circa 1894.]

17. Le 11 avril 2008,
Laurent Gloaguen

Je trouve dans le Glossaire du parler français au Canada de la Société du parler français au Canada (1930) :

ZIGÂILLAGE s. m. Action de zigâiller. (Voir : ce mot.)
ZIGÂILLER v. tr. 1° Couper malproprement, avec un mauvais outil, en déchiquetant. ¬ Dial. - M. s., Anjou, Berry, Nivernais. 2° Essayer de couper, de scier, etc. Ex.: y a zigâillé pendant une heure, sans réussir. ¬ Dial. - M. s., Saintonge. 3° Rudoyer en tirant sur le mors, tantôt à gauche, tantôt à droite. 4° Tirailler.
ZIGONNAGE s. m. Action de zigonner. (Voir : ce mot.)
ZOGONNER v. tr. Zigâiller. (Voir : ce mot.) ¬ Dial. - M. s., Saintonge.
ZIGONNEUX s. m. Celui qui zigonne les chevaux.
ZIGOUNER v. tr. Zigonner, zigâiller. (Voir : ce dernier mot.)
ZIGZONNER v. intr. Zigzaguer.

Un glossaire qui définit le “zigonnage” comme suit : “Action de zigonner. (Voir : ce mot.)” tout en oubliant l’entrée “zigonner” ;-)

De tout cela, il semble que le sens “rudoyer les chevaux” de “zigonner” vient du “zigailler” de la Saintonge (d’où vienne nombre de familles québécoises), mais que les autres sens proviennent du “digonner” normand.

Il y a eu manifestement au Québec un amalgame du “zigailler” saintongeais et du “digonner” normand. Ce qui explique le Z. (On notera dans le glossaire de 1930 la forme “zigouner”).

Donc, en résumant les origines du “zigonner” moderne :

du “digonner” normand, nous avons le —igonner, et les sens :

  • Tisonner, remuer les braises.
  • Manipuler, toucher. Tripoter. Bricoler.
  • Travailler lentement.
  • Agacer, importuner.

du “zigailler” saintongeais, nous avons le z—, et les sens :

  • Rudoyer un cheval.
  • Essayer sans réussir.
  • Acte sexuel (limer).
18. Le 11 avril 2008,
Laurent Gloaguen

Pour le “zizonner” évoqué par Oscar Dunn, qui pourrait être proche du “zigzonner” pour zigzaguer, je n’ai trouvé qu’une seule occurrence sur Internet (hors citations de Dunn), dans un forum sur les services médicaux au Québec :

Un exemple: ils ont le misère avec les veines de mon mari, les infirmières ne veulent pas prendre les petites aiguilles, parce que supposément les médecins aiment pas ça…faux mon mari a vérifier, et c’est juste parce que l’infirmière est pas assez vaillante pour aller en chercher, car ne n’est pas habituellement ça qu’elles prennent, elles aiment mieux perdre leur temps à zizonner le patient pour trouver une veine. Ça prend moins de temps ça.

Loin du “zigzaguer” dans ce contexte, plus proche de “maltraiter”, “bâcler”, “faire de mauvaise besogne”, voire “”charcuter”, “saucissonner”, ce qui nous renvoie sur le “zigailler”, couper de travers, déchiqueter et essayer sans réussir.

Tous ces termes sont apparentés, et parfois interchangeables.

19. Le 11 avril 2008,
Michel D.

Et il y a aussi l’expression «zigner». Zigner comme dans «merde, ton chien arrête pas de zigner contre ma jambe.»

20. Le 11 avril 2008,
GreG

Je confirme que le mot zigailler est un verbe très ancien issu du patois Berrichon.

21. Le 11 avril 2008,
GreG

A lire aussi chez La Nation Autochtone du Québec sur le mot zigonner :

“En ce qui concerne zigonner, Léandre Bergeron nous suggère de voir le verbe zigâiller «v. tr. – Couper en déchiquetant, avec un mauvais outil. Essayer de couper, de scier sans succès. Rudoyer en tirant sur le mors du cheval. Tirailler.»

Chez nous, le terme avait changé au cours des années. En partant de cette première définition de Bergeron – couper avec un mauvais outil – le mot zigonner avait évolué pour vouloir dire «une personne qui travaille lentement et mal». L’expression «vas-tu bien arrêter de zigonner après ça!» voulait dire qu’une personne avait assez perdu de temps à mal faire ce qu’elle faisait.

Zigonner était aussi couramment utilisé en Saskatchewan pour parler d’un violonneux qui jouait mal son instrument. «Il zigonne sur son violon» était souvent déclamé lorsqu’un joueur de violon faisait monter la chair de poule dans le dos de son auditoire, non pas à cause de sa finesse, mais plutôt parce qu’il faisait grincer les cordes. Ce violonneux on l’appelait le zigonneux.

Léandre Bergeron nous rappelle d’autres termes issus de zigonner: zigoune, une cigarette roulée à la main et zigonnage, l’action de zigonner.”

22. Le 12 avril 2008,
gilda

moi qui suis semi-normande (si, si, ma maman jeune était rousse aux yeux verts) je connaissais digonner dans un sens non sensuel de “tripoter pour ne rien faire”, genre le pis d’une vache par celui qui savait pas traire ou plus moderne la télécommande de la télé mal réglée sans parvenir à n’y rien changer.

Merci pour ce “z” un peu plus zamusant.

Blah ? Touitter !