Journal de bord

dimanche 18 mai 2008

Web 2.0 is unreliable

In the blogosphere of early and ardent technology adopters, sites like Twitter and Seesmic have justifiably gained the attention and buzz. Twitter has had a series of well documented outages, and this weekend Seesmic seized up when videos of movie celebrities, such Steven Spielberg and Harrison Ford, were posted to the video sharing site.

[…] These recurring problems once again demonstrate that the much loved Web 2.0, consisting of many start-ups lacking adequate infrastructure and stable code, is unreliable.

Dan Farber: “Web 2.0 is unreliable”.

1. Le 18 mai 2008,
Nicolas

Personnellement, j’aurais plutôt dit:

IT is unreliable.

Mais bon, ce n’est que mon point de vue d’architecte logiciel.

Analyse des perturbations des réseaux sociaux 1er trimestre 2008.

2. Le 18 mai 2008,
Off Topic

D’un autre côté, vu la “naissance technique” de certaines de ces plateformes plus désirées pour créer un jouet sur le Web ou pour lever des financements que pour servir un cahier des charges, il ne faut pas trop s’étonner qu’on n’aura pas pu faire grandir les bébés pour en faire des plateformes matures. Tout cela sent l’impossible redéveloppement à partir de 0.

Et merde, je parle du sujet!

3. Le 19 mai 2008,
padawan

He should know better, comme ils disent, vu que le web n’est pas fiable par construction, depuis le premier jour (et Nicolas a raison sur l’informatique en général). Ils me font rire, les bisounours de Techcrunch à pleurer parce qu’un plugin bloque leur site, comme si c’était la première fois que ça leur arrive (il y a une géguerre digne d’une dispute de cour de récré entre Arrigton et Le Meur ou quoi ?). Ils me font un peu rire aussi chez Seesmic avec le coup du “on va placer le javascript en bas de page, comme ça la majorité va se charger si notre service plante”, ils feraient bien de se renseigner sérieusement parce qu’il existe de meilleurs moyens pour un plugin de se faire discret. Qu’est-ce qui est le plus craignos, que le web ne soit pas fiable ou bien que des gens qui prétendent construire (ou faire du journalisme sur) le web 2.0 croient vivre dans écosystème où rien ne doit tomber en panne ?

Bref, risible. Si ce genre de chose empêche votre terre de tourner, déconnectez-vous d’urgence !

4. Le 19 mai 2008,
padawan

J’ajouterai que l’idée d’un « much loved Web 2.0, consisting of many start-ups lacking adequate infrastructure and stable code » prend une tournure délicieusement ironique, dans un monde dominé par des logiciels Microsoft à la fiabilité légendaire, si l’on remplace “Web 2.0” par “IT” et “start-ups” par “corporations”. :D

5. Le 19 mai 2008,
Troll matin

Le progrès, cela consiste souvent à trouver un entrepreneur capable d’oser pire cochonnerie que ce que nul ingénieur raisonnable n’aurait osé proposer.

Il s’avère que, comme l’on est jamais à l’abri d’un coup de chance, des fois ça marche : alors, on rejoue. 2.0 ; 3.0 ;

6. Le 19 mai 2008,
karl, La Grange

Il y a bien d’autres reproches à faire au Web 2.0 que celui d’un problème d’implémentation des navigateurs. Le Web fonctionne en mode asynchrone. Je pointe vers une URI (adresse Web) dans mon navigateur. Cette ressource contient des liens vers d’autres ressources qui doivent être téléchargées pour composer la page.

Le problème est lorsqu’une de ces ressources est indisponible (serveur non fonctionnel, routeur ou proxy cassé, etc.), que faire ?

  1. attendre que la ressource soit disponible avant d’afficher la page ?
  2. afficher la page sans la ou les ressources secondaires ?

Souvent ce qui se passe c’est 1. puis 2. Mais combien de temps faut-il décider avant de passer de l’un à l’autre. Le problème devient plus compliqué si la ressource secondaire prend du temps à télécharger.

Le fait d’assembler une page composée de ressources provenant de multiples endroits est dans la nature du Web. Et en effet, à la place d’un comportement binaire où tout est hébergé sur le serveur et marche ou ne marche pas (avec bien sûr des variations locales, genre base de données en carafe), on obtient un système plus complexe. Mais cela n’a rien à voir avec le Web 2.0 ou disons que plutôt que le Web 2.0 n’a rien inventé.

Cela pose plus le problème contractuel du service et de l’indépendance. Je suis menuisier dans la montagne. Il y a une forêt près de chez moi. Je coupe moi-même mon bois pour fabriquer les meubles que je vends. Et puis un jour, je me dis que je n’ai plus assez de temps ou qu’une société fournit une plus grande technicité de coupe de bois que la mienne. Je passe un contrat avec cette société pour me fournir en bois. Un jour, je me rends compte que cette société a des petits hics de livraison du bois (qualité irrégulière, stock en manque à certaines périodes), je décide de renégocier mon contrat ou de changer mon fournisseur. Les procédures pour commander du bois et les coupes sont normalisées. Pas de problèmes, je change.

Maintenant pensez aux normes Web et à leur intérêt pour votre indépendance commerciale quant à vos fournisseurs de services. :p

Blah ? Touitter !