Journal de bord

dimanche 14 décembre 2008

Chaos chic

Faites le test demandez à un lycéen (ou à un étudiant) dans une manif contre quoi il proteste au juste et il vous répondra qu’il est venu gueuler contre “la privatisation de l’Education nationale et la destruction programmée de l’université”.

L’absence de précision dans ses griefs vous empêchera toutefois de comprendre s’il se bat plutôt contre René Haby, René Monory, Claude Allègre, Alice Saunier-Seité, Alain Savary ou même Jack Lang ou Lionel Jospin tant le baratin des manifs et des AG est identique quels que soient la nature de la réforme proposée et le nom ou la couleur politique du ministre proposeur.

[…] Dans Libé, toujours lui, désolé, une sociologue dont je subodore qu’elle possède un poster de Bourdieu au-dessus de son lit, affirmait vendredi que nous sommes sur “une poudrière” et recyclait les mêmes clichés sur le déclassement de diplômés forcés de travailler chez McDo (elle pourrait aussi se demander s’il ne faudrait pas arrêter de former autant de ses futurs confrères chaque année pour éviter ça, mais non…).

Sur la page d’à-côté, Laurent Joffrin multiplie les raisons pour lesquelles le reste du pays est susceptible d’emboiter le pas à sa jeunesse révoltée, celle des lycées comme celle des banlieues, traçant ainsi le “profil grec” de la France.

[Rue89, Hugues Serraf : “D’Athènes à Paris, cette gauche qui se pique de chaos chic”.]

1. Le 14 décembre 2008,
Antoine

Euh, est-ce que cela sous-entend que les lycées/étudiants/etc. n’ont aucune raison de (se) manifester… ?

2. Le 14 décembre 2008,
karl, La Grange

mouarf le plus drôle serait que le commentaire précédent soit en fait la même personne générant la propre indignation.

3. Le 14 décembre 2008,
karl, La Grange

pour le coup mon commentaire est hors de contexte. :p

4. Le 15 décembre 2008,
Off Topic

Ceci explique probablement cela.

5. Le 15 décembre 2008,
Denys

Merci du lien vers l’article, qu’Hughes avait oublié. J’aime beaucoup le “Pour la première fois depuis la Libération, ils savent que ce sera plus difficile pour eux que pour leurs parents”, comme la déploration simultanée des “études qui ne mènent à rien” et de la remise en cause des “savoirs non-utilitaires”, ainsi d’ailleurs que tous les sociologues qui découvrent soudainement au coin de la rue ces vérités définitives qui se trouve précisément coïncider avec leur objet de recherche. Ferait mieux d’aller relire Louis Chauvel.

Blah ? Touitter !