The Categorical Dictionary of the Sciences, Arts and Industries
Le bureau d’édition scolaire de l’université du Michigan a lancé une traduction collaborative en anglais des 70 000 articles de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1777) de Denis Diderot et Jean Le Rond d’Alembert :
Encyclopedia of Diderot & d’Alembert - Collaborative Translation Project.
Grâce aux Américains (qui font décidément beaucoup pour le patrimoine littéraire français), on trouve également une version en ligne de l’Encyclopédie dotée d’un puissant moteur de recherche :
University of Chicago, Department of Romance Languages & Literatures: The ARTFL Encyclopédie Project.
En outre, le support informatique nous a encouragés à concevoir ce projet comme une « édition vivante », c’est-à-dire une édition qui, au fil du temps, serait constamment corrigée, développée et améliorée. […] Afin de compenser les erreurs introduites au cours de la saisie des données, nous avons choisi de reproduire en images les pages de chaque volume pour en faciliter la comparaison et la vérification. En même temps que notre travail de correction, nous avons développé notre logiciel de recherche et de traitement des données. Trop souvent, nos utilisateurs se limitent à effectuer des recherches concernant un mot-clé ou une phrase simple, bien que ce type de recherche ne donne pas toujours les meilleurs résultats. L’utilisation de nos nouvelles fonctions de recherche et de traitement de résultats peut améliorer sensiblement la capacité du lecteur à se déplacer dans ce que Diderot lui-même décrit comme le « labyrinthe tortueux » qu’est l’Encyclopédie. Par exemple, une recherche visant à déterminer la fréquence d’occurences d’un mot classée par article ou une recherche affichant les résultats par tableaux de co-occurrences, peuvent fournir des pistes bien plus utiles.
[…] Cette version inclut non seulement les quatre volumes du Supplément à l’Encyclopédie, mais aussi les épreuves d’articles censurés ainsi que des documents relatifs aux poursuites judiciaires qu’intenta Luneau Boisjermain contre les éditeurs de l’Encyclopédie, le tout étant réunis dans le fameux « 18e volume ».
[…] Enfin, dans nos expériences, nous utilisons des algorithmes d’alignement de séquences empruntés à la bioinformatique afin d’essayer de trouver des séquences de texte (qui vont de plusieurs mots à des articles entiers) qui apparaissent dans l’Encyclopédie et dans des œuvres parues plus tôt telles que de l’Esprit des lois de Montesquieu. En développant ces techniques, nous espérons permettre aux chercheurs de parvenir à une meilleure compréhension de la dimension intertextuelle de l’Encyclopédie, et de mieux évaluer ainsi non seulement dans quelle mesure ses auteurs ont utilisé des sources antérieures, mais dans quelle mesure l’Encyclopédie elle-même a été accueillie et utilisée dans les décennies qui ont suivi sa publication. Pour en savoir plus sur la recherche en cours, voir ARTFL-PhiloMine bibliographie.
De l’autre côté de l’Atlantique, au pays des cocoricos, ça fait un peu pitié :
Dans le gr^nd nombre des opérations relatives a fEncyclo-
pêdie , les Libraires ne peuvent considérer comme liées à l’in-
térêt public, que celles analogues aux permissious. apparentes
ou tacites qui leur ont été accordées y celles qui frappent sor
leurs conditions avec- les Souscripteurs y 8íketíìu., celles concer-
nant l’exécution des réglemens : ils se sont attachés à répandtç
ter ces trois points la plus vive Jumiere» [réf.]
On ne peut pas dire que la Bibliothèque Nationale de France brille internationalement d’une grande “jumière”…
ML
Perso la version française est plus marrante.
Damien B
Et pourquoi tu ne mets pas en lien plutôt le site français (web 1.0) de ce projet, qui est conjoint entre l’ATILF et l’université du Michigan ?
http://portail.atilf.fr/encyclopedie/
et plus généralement
http://humanities.uchicago.edu/orgs/ARTFL/
Laurent Gloaguen
On ne peut pas dire que la publication de l’Encyclopédie soit vraiment un travail conjoint avec l’unité mixte de recherche ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française). C’est avant tout un projet mené par l’université de Chicago.
L’ATILF se contente principalement sur ce point de donner un accès (très Web 1.0 grâce à Microsoft FrontPage 5.0…) à la base.
Mais l’intitulé de mon lien est mauvais (j’aurais dû mettre “ARTFL Encyclopédie Project”, plutôt que “The ARTFL Project”, plus général, et créé en coopération avec l’ATILF. Je corrige de ce pas.
Et pour rendre à César… etc. Le projet de l’encyclopédie est l’œuvre de :
Le Comité scientifique du projet est constitué de :
La principale œuvre de l’ATILF étant son exceptionnelle collection de dictionnaires informatisés du 16e au 20e siècle et très notamment le TLFI.
Damien B
C’est fou ce qu’on peut faire avec un gros corpus et des babasses : http://www.digitalhumanities.org/dhq/vol/3/2/000042.html
Karl, La Grange
Et puisqu’on cause Encyclopédies. Wikipedia, un truc de mecs
Eolas
Le site du TLFI est et restera 1.0 car car il est désormais remplacé par le très web 1.0,5 Centre National de Ressource Textuel et Lexical. Notons la facilité des liens permanents :
c’est http://cnrtl.fr/definition/mot à définir.
Exemples au hasard : Bite, couille, sodomie.
Laurent Gloaguen
Rhoooo…
Kozlika
Et sa barre d’outils pour Firefox est à consommer sans modération.
mercurius
oui mais le site du cnrtl est moche mais très complet!
Blah ? Touitter !