Journal de bord

mercredi 2 septembre 2009

The Categorical Dictionary of the Sciences, Arts and Industries

2009-map-human-knowledge.

Le bureau d’édition scolaire de l’université du Michigan a lancé une traduction collaborative en anglais des 70 000 articles de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1777) de Denis Diderot et Jean Le Rond d’Alembert :

Encyclopedia of Diderot & d’Alembert - Collaborative Translation Project.

Grâce aux Américains (qui font décidément beaucoup pour le patrimoine littéraire français), on trouve également une version en ligne de l’Encyclopédie dotée d’un puissant moteur de recherche :

University of Chicago, Department of Romance Languages & Literatures: The ARTFL Encyclopédie Project.

En outre, le support informatique nous a encouragés à concevoir ce projet comme une « édition vivante », c’est-à-dire une édition qui, au fil du temps, serait constamment corrigée, développée et améliorée. […] Afin de compenser les erreurs introduites au cours de la saisie des données, nous avons choisi de reproduire en images les pages de chaque volume pour en faciliter la comparaison et la vérification. En même temps que notre travail de correction, nous avons développé notre logiciel de recherche et de traitement des données. Trop souvent, nos utilisateurs se limitent à effectuer des recherches concernant un mot-clé ou une phrase simple, bien que ce type de recherche ne donne pas toujours les meilleurs résultats. L’utilisation de nos nouvelles fonctions de recherche et de traitement de résultats peut améliorer sensiblement la capacité du lecteur à se déplacer dans ce que Diderot lui-même décrit comme le « labyrinthe tortueux » qu’est l’Encyclopédie. Par exemple, une recherche visant à déterminer la fréquence d’occurences d’un mot classée par article ou une recherche affichant les résultats par tableaux de co-occurrences, peuvent fournir des pistes bien plus utiles.

[…] Cette version inclut non seulement les quatre volumes du Supplément à l’Encyclopédie, mais aussi les épreuves d’articles censurés ainsi que des documents relatifs aux poursuites judiciaires qu’intenta Luneau Boisjermain contre les éditeurs de l’Encyclopédie, le tout étant réunis dans le fameux « 18e volume ».

[…] Enfin, dans nos expériences, nous utilisons des algorithmes d’alignement de séquences empruntés à la bioinformatique afin d’essayer de trouver des séquences de texte (qui vont de plusieurs mots à des articles entiers) qui apparaissent dans l’Encyclopédie et dans des œuvres parues plus tôt telles que de l’Esprit des lois de Montesquieu. En développant ces techniques, nous espérons permettre aux chercheurs de parvenir à une meilleure compréhension de la dimension intertextuelle de l’Encyclopédie, et de mieux évaluer ainsi non seulement dans quelle mesure ses auteurs ont utilisé des sources antérieures, mais dans quelle mesure l’Encyclopédie elle-même a été accueillie et utilisée dans les décennies qui ont suivi sa publication. Pour en savoir plus sur la recherche en cours, voir ARTFL-PhiloMine bibliographie.

De l’autre côté de l’Atlantique, au pays des cocoricos, ça fait un peu pitié :

Dans le gr^nd nombre des opérations relatives a fEncyclo-
pêdie , les Libraires ne peuvent considérer comme liées à l’in-
térêt public, que celles analogues aux permissious. apparentes
ou tacites qui leur ont été accordées y celles qui frappent sor
leurs conditions avec- les Souscripteurs y 8íketíìu., celles concer-
nant l’exécution des réglemens : ils se sont attachés à répandtç
ter ces trois points la plus vive Jumiere» [réf.]

On ne peut pas dire que la Bibliothèque Nationale de France brille internationalement d’une grande “jumière”…

1. Le 2 septembre 2009,
ML

Perso la version française est plus marrante.

2. Le 2 septembre 2009,
Damien B

Et pourquoi tu ne mets pas en lien plutôt le site français (web 1.0) de ce projet, qui est conjoint entre l’ATILF et l’université du Michigan ?

http://portail.atilf.fr/encyclopedie/

et plus généralement

http://humanities.uchicago.edu/orgs/ARTFL/

3. Le 2 septembre 2009,
Laurent Gloaguen

On ne peut pas dire que la publication de l’Encyclopédie soit vraiment un travail conjoint avec l’unité mixte de recherche ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française). C’est avant tout un projet mené par l’université de Chicago.

L’ATILF se contente principalement sur ce point de donner un accès (très Web 1.0 grâce à Microsoft FrontPage 5.0…) à la base.

Mais l’intitulé de mon lien est mauvais (j’aurais dû mettre “ARTFL Encyclopédie Project”, plutôt que “The ARTFL Project”, plus général, et créé en coopération avec l’ATILF. Je corrige de ce pas.

Et pour rendre à César… etc. Le projet de l’encyclopédie est l’œuvre de :

  • Robert Morrissey, directeur du projet, université de Chicago
  • Mark Olsen, directeur technique du projet, université de Chicago
  • Leonid Andreev, université de Harvard
  • John Iverson, université du Missouri-Columbia

Le Comité scientifique du projet est constitué de :

  • Sylvain Auroux, université de Paris VII
  • Keith Baker, université de Stanford
  • Béatrice Didier, École Normale Supérieure
  • François Furet, Centre Raymond Aron et université de Chicago
  • Hans-Ulrich Gumbrecht, université de Stanford
  • Colin Lucas, Balliol College, Oxford
  • Robert Martin, ancien directeur de l’Institut National de la Langue Française
  • Jacques Revel, École des Hautes Études en Sciences Sociales
  • Philippe Roger, université de Paris IV, Sorbonne
  • Jean Sgard, université Stendhal, Grenoble II.

La principale œuvre de l’ATILF étant son exceptionnelle collection de dictionnaires informatisés du 16e au 20e siècle et très notamment le TLFI.

4. Le 2 septembre 2009,
Damien B

C’est fou ce qu’on peut faire avec un gros corpus et des babasses : http://www.digitalhumanities.org/dhq/vol/3/2/000042.html

5. Le 2 septembre 2009,
Karl, La Grange

Et puisqu’on cause Encyclopédies. Wikipedia, un truc de mecs

6. Le 2 septembre 2009,
Eolas

Le site du TLFI est et restera 1.0 car car il est désormais remplacé par le très web 1.0,5 Centre National de Ressource Textuel et Lexical. Notons la facilité des liens permanents :

c’est http://cnrtl.fr/definition/mot à définir.

Exemples au hasard : Bite, couille, sodomie.

7. Le 2 septembre 2009,
Laurent Gloaguen

Rhoooo…

8. Le 3 septembre 2009,
Kozlika

Et sa barre d’outils pour Firefox est à consommer sans modération.

9. Le 6 septembre 2009,
mercurius

oui mais le site du cnrtl est moche mais très complet!

Blah ? Touitter !

Drame 2.0 au Québec

2009-allo-vedettes.jpg

La célèbre conférencière-consultante experte en Web Deux et réseaux sociaux est humiliée. Un nouveau classement des utilisateurs francophones du service Twitter la place en seulement 783e place. Sous le coup de l’émotion, Michelle Blanc s’est écriée “C’est de la merde”. Contactée par le créateur du classement, elle l’aurait traité “d’imbécile qui n’a rien compris aux nouveaux médias”.

Pire encore pour notre vedette du Web québécois, Michelle Blanc ne figure pas dans le classement francophone de Twitter Grader.

Interrogé par notre rédaction, Laurent Gloaguen, le blogueur français le plus influent d’Ahuntsic-Sud, a déclaré sur un ton flegmatique : “C’est sûr que pour foutre la merde, les classements, il n’y a pas mieux”.

Allo Vedettes : “Michelle Blanc atteinte dans sa fierté, mais pas vaincue”.

[Photo Jérôme Paradis.]

1. Le 2 septembre 2009,
Off Topic

Hugo Boss aux pieds mouillés.

2. Le 2 septembre 2009,
Michelle Blanc

:-) trop drôle

3. Le 2 septembre 2009,
Laurent LaSalle

Ben non c’est pas de la marde, je suis 257e…

4. Le 2 septembre 2009,
Etienne Chabot

Bidonnant! Belle job de Photoshop. On y croit presque. ;-)

5. Le 2 septembre 2009,
Otir

Tu crois que ceux du Paris-Carnet ils vont y comprendre goutte ?

Morte de rires.

6. Le 2 septembre 2009,
Anne-Marie Provost

Et Québec solidaire est 227e, comme quoi la gauche est de mieux en mieux positionnée.

7. Le 11 septembre 2009,
TiBo

Choqué par ta position.

8. Le 15 septembre 2009,
opl

Patrick Swayze ne criera plus au miracle …

Blah ? Touitter !

À tous les journalistes socialo-bobos

À tous les salariés d’Amora recasés à Chevigny : j’espère que le charme de cette petite ville vous aidera à surmonter les inconvénients de cette ré-organisation, vous n’êtes pas des victimes, n’écoutez pas ces conneries, vous êtes forts.

À tous ceux qui ont perdu leur emploi (que ce soit à Amora ou ailleurs) : je vous souhaite de trouver très vite un travail, ayez confiance en vous, vous aussi, vous êtes plus forts que vous ne croyez.

À tous les journalistes socialo-bobos : arrêtez vos conneries ou changez de métier, vous n’êtes pas là pour réparer les pots cassés. Et achetez-vous une conscience, tant que vous y êtes.

Delphine Dumont : “Le terrible exode des ouvriers d’Amora”.

1. Le 3 septembre 2009,
Jujupiter

En ce qui concerne ceux qui ont été relocalisés, elle a raison: devoir bosser à un endroit différent et pas loin, c’est vraiment pas un drame, surtout quand… on voit ses collègues se faire virer!

En ce qui concerne ceux qui ont perdu leur emploi, elle a raison aussi de les encourager! Néanmoins, étant donné la situation économique, j’ai bien peur qu’il leur faudra un peu plus que du courage.

2. Le 3 septembre 2009,
Maxime

Ce n’est vraiment pas la première fois qu’une société déménage de 15 km. Ça arrive aussi a des sociétés en pleine croissance (pour des locaux plus grands par exemple). J’en connais plus d’une où c’est déjà arrivé. On s’y intéresse uniquement pour le symbole : la moutarde quitte Dijon.

L’ouvrier qui faisait tous les matins 15 km pour venir travailler depuis Chevigny, ça doit bien l’arranger finalement que ça déménage. Le type qui habite a mi-distance entre les 2 usines, ca ne change rien pour lui.

Et si les journalistes utilisent cet angle d’attaque, ce n’est pas un hasard : on gonfle un peu, on y rajoute des sentiments, et ce afin d’augmenter de l’audience. La vérité, c’est souvent trop chiant pour en faire des reportages intéressants.

Blah ? Touitter !