Journal de bord

dimanche 27 septembre 2009

Verte plume

Encore une fois, j’ai été mal cité par un journaliste malhonnête. Patrick Lagacé, un ancien du Journal de Montréal, recyclé à La Presse, me pisse du vinaigre à petits jets, sur son « blogue ». Il prétend que je l’ai traité d’ordure, un soir, sur la rue près de chez nous. Or, c’est faux, et archi faux. Complètement faux. Je demande qu’on rectifie les faits. J’exige qu’on rétablisse la vérité. Je veux des excuses publiques. Jamais je n’ai traité le « blogueur » de La Presse d’ordure. D’ailleurs, j’ai toujours trouvé le mot ordure trop français, trop parisien, pas assez enraciné. Faut quand même garder une certaine classe!

En vérité, ce soir là, j’ai traité le « blagueur » de La Presse, non pas d’ordure (terme trop peu poétique à mon goût) mais bien de restant d’égout, de quart à vidanges, de fond d’poubelle, de morceau d’cochon, d’enfant d’chienne, de rat sale, de bâtard de pourriture, de mangeux d’marde, de licheux d’cul, de pissette molle et d’insignifiant successeur d’André Pratte. Je vous épargne le reste par respect pour les chastes oreilles des distingués lecteurs de Lagacé.

L’histoire est pourtant simple. Je croise un trou d’cul au coin de la rue et, incapable de me retenir, je le traite bien simplement de trou d’cul. Et voilà que le trou d’cul en question, sans doute insulté d’avoir été traité de trou d’cul, se fend, c’est le cas de le dire, d’un éditorial enflammé. Tout ça pour si peu! Panne d’inspiration sans doute! À force d’écrire des niaiseries, jour après jour, on finit naturellement par manquer de sujets. Ce n’est pas une raison pour étirer la sauce et transformer ses minables histoires personnelles en roman à succès.

Pierre Falardeau : “Le recyclage des ordures”.

Pierre Falardeau est mort hier. Les hommages embarrassés comme obligés aflluent. On attend encore celui de Patrick Lagacé.

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y aura pas d’Elvis Gratton IV.

“Pierre Falardeau a la réputation d’être une grande gueule. Il attaque, insulte, et souvent il dépasse les bornes pour faire valoir son point de vue. Mais le cinéaste est également un créateur timide, tendre et pudique, qui s’inquiète parfois de son personnage public.”

Archives Radio Canada “Pierre Falardeau, en toute liberté”.

Cyberpresse a ressorti un texte de Marc Cassivi sur sa page d’hommage à Falardeau :

Avec le temps, à force d’inepties, de monomanie et de raccourcis intellectuels, Pierre Falardeau est devenu un grotesque mononcle bigot, de moins en moins drôle et de plus en plus burlesque. Une épave aigrie en attente du financement d’Elvis Gratton VIII, prêt à hypothéquer son oeuvre pour garnir son portefeuille. L’incarnation même de son plus célèbre personnage.

La Presse, Marc Cassivi : “Elvis Falardeau”.

Oups, boulette vite corrigée.

Erratum de Cyberpresse

P.S. 28 septembre. Patrick Lagacé, avec retard. Qui renvoie sur Marc Cassivi.

1. Le 27 septembre 2009,
Pierre-Yves

Il n’aurait pas aimé l’erratum. Il n’aimait pas les silences polis. Sur son blogue il avait écrit : “…Dans la balance, quand tu vas mourir, il y aura tout le bien que tu as fait et tout le mal que ces minables ont dit de toi. Ils ne font pas le poids. En plus, il ne faut pas laisser la place seulement aux insignifiants de service. Il ne faut pas laisser la parole seulement aux demeurés et aux gnochons du pouvoir. Il faut parler même au risque d’avoir l’air fou, même au risque de se faire planter…” Il faut parler.

2. Le 27 septembre 2009,
Off Topic

La démocratie efficace par l’exemple.

3. Le 27 septembre 2009,
Pierre

c’est vrai après tout, appelons un chat, un chat ! Diantre ! Qu’il s’excuse !

Blah ? Touitter !