Journal de bord

mercredi 17 février 2010

Réchauffement illustré

Orcades du Sud.

L’archipel des Orcades du Sud, dans l’océan Austral (et non Atlantique comme indiqué sur cette carte de Wikimedia Commons), se trouve entre le 60e et le 61e parallèle, à environ 350 milles nautiques au nord-est de la pointe de la péninsule antarctique.

Il a été découvert l’été 1821-1822 par la flotte de chasseurs de phoques qui labourait l’océan entre le Cap Horn et la péninsule antarctique, juste après la découverte des Shetland du Sud qui avait attiré nombre de chasseurs américains et anglais dans les parages. C’est l’un d’entre eux, le capitaine anglais James Weddell qui trouvera à ces îles leur nom, en référence aux îles écossaises Orcades, situées sur le 59e parallèle Nord.

Île Laurie

L’île Laurie, la seconde en superficie après l’île Coronation, abrite la plus ancienne base de recherche antarctique. Sa station météorologique a été créée en 1903 par l’expédition écossaise menée par William Speirs Bruce.

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Maison Omond, 1903. Source Glasgow Digital Library, University of Strathclyde.

La base, rebaptisée Orcadas par les Argentins, a été continuellement occupée depuis sa création. Ce qui permet d’avoir un relevé continu de températures australes de 1903 à 2010.

Températures base Orcadas

Moyennes annuelles de températures à la base Orcadas. Source Goddard Institute for Space Studies, NASA.

Il n’y a pas d’explication scientifique globale du réchauffement aux Orcades du Sud et de l’ensemble de la péninsule antarctique. Comme souvent dans ces phénomènes complexes, il s’agirait du résultat de cofacteurs : trou dans la couche d’ozone (à partir des années 70), activité solaire, activité volcanique, gaz à effet de serre, circulation atmosphérique, etc.

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Augmentation des températures australes sur les 50 dernières années. NASA/GSFC, 2009 : “Half-Century of West Antarctic Warming”.

Les résultats observables sont multiples :

The increasing air temperature in the West Antarctic, especially in the Antarctic Peninsula, has brought about many natural consequences. The ablation of glaciers has clearly intensified, deglaciation takes place and glaciers are in retreat (Doake and Vaugham 1991, Kejna et al. 1998, Battke et al. 2001, Birkenmajer 2002). Some areas are becoming free of ice and a decay of shelf glaciers occurs, for example at Larsen−A (Vaughan and Doake 1996). The temperature of the oceans is rising. On the basis of satellite images from the years 1979–98 Cosimo (1998) found that, the ocean surface temperature in this region is growing at a rate of 0.54°C/decade. The extension and thickness of the sea ice is becoming smaller. In the region of the Antarctic Peninsula during the last 40 years the border of sea ice moved by 1°S (Gloersen and Campbell 1988), while isotherms at every 1°C by 1.5°S (Jacka and Budd 1991). There are changes in the circulation of air masses, the intensity of western winds are growing and the frequency of cyclones moving more and more frequently deep into the interior of the continent is increasing (Schwerdtfeger 1984).

The environmental changes lead to disturbances in the functioning of the Antarctic ecosystem (Rakusa−Suszczewski 1999, 2002). The uncovered areas under glaciers produce vegetation (Olech 1998, Lewis−Smith 2002), and new species of plants and animals appear. The population of species strictly connected with the border of sea ice – penguins (Ciaputa 1998) and seals – changes together with the changes of the sea ice extension (Fraser et al. 1992). On the Bellingshausen sea the period of ice−free water elongated in the years 1973–93 by one month (Jacobs and Comiso 1997).

Polish Polar Research, Marek Kejna, 2003 : “Trends of air temperature of the Antarctic during the period 1958–2000”.

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Zones de fonte des glaces en Antarctique. NASA/JPL, 2005 : “NASA Finds Vast Regions of West Antarctica Melted in Recent Past”.

Base Orcadas.

Base Orcadas.

La base Orcadas, janvier 2010. Photos Gabriel Bajo Cero.

Maison Omond.

Maison Omond, avril 2009. Photo Gabriel Bajo Cero.

Base Orcadas.

La base Orcadas, février 2009. Photo Gabriel Bajo Cero.

1. Le 17 février 2010,
Gilles

Claude Allègre aurait une autre explication, vu la promo de ses conneries qu’il a sorti sur RTL toute la journée…

2. Le 18 février 2010,
sebcha

”(…) phoques qui labourait (…)” j’ai du relire deux fois cette phrase pour en extraire le vrai sens et non l’image qui s’imposait a moi

Blah ? Touitter !

Solidarité avec Beppe Bigazzi

Beppe Bigazzi, un célèbre chef cuisinier italien, a été suspendu jusqu’à nouvel ordre de l’émission de télévision culinaire « La Prova del Cuoco », sur la RAI, pour avoir exprimé avec un peu trop de ferveur son goût pour la viande de chat, rapporte le site Sky News.

Au cours de l’une des émissions, qui passe le midi en Italie, le chef de 77 ans, avait même donné quelques indications pour préparer de la « viande de chat, blanche et tendre ». « Je peux vous assurer, c’est un délice, mais maintenant je vais recevoir beaucoup de lettres », avait malicieusement déclaré Beppe Bigazzi.

Bonne prédiction pour le chef qui a provoqué la fureur des associations italiennes de défense des animaux et de nombreux téléspectateurs alors que le pays fête ce mercredi la journée nationale du chat.

Parlant d’un « malentendu », Beppe Bigazzi s’est défendu en expliquant que, dans sa région, « la viande de chat était très populaire dans les années 1930 et 1940 ». Mais la sous-secrétaire italienne à la Santé, Francesca Martini, a jugé ces propos « honteux », rappelant au cuisinier qu’en Italie, « tuer et manger des chats est illégal depuis 1991 ».

20 Minutes : “Un célèbre cuisinier italien viré de la RAI pour avoir vanté les mérites de la viande de chat”.

Rappelons qu’en France, pays de la gastronomie, il n’est pas illégal de cuisiner le chat.

Précédemment : “Ragoût de chat”.

1. Le 17 février 2010,
VieuxMoutard

Ça me fait penser que les boucheries chevalines sont en voie de disparition en France ; au marché couvert Talensac, il n’y en a plus qu’une. J’en conclus que plus un animal est proche de l’homme, plus il deviendra difficile de le manger : cf les chiens, les tortues, les hamsters, les cobayes et les perruches, toutes viandes pourtant fines et goûteuses. Je ne suis pas sûr que l’Homme y gagne tant que cela à se rapprocher de la Bête. Voilà voilà.

2. Le 17 février 2010,
Karl, La Grange

Be Good, be gold au patinage

3. Le 17 février 2010,
Tom Roud

Un truc qui m’étonne toujours dans ces histoires : quand on y pense, la plupart des animaux qu’on mange sont herbivores (bovins, ovins, même la volaille ou le gibier). Je me demande s’il n’y a pas un vieil interdit culturel à ne pas manger des animaux carnivores (comme le chat donc). Indépendamment du fait que je me demande aussi s’il n’y a pas une raison gustative ou de santé : peut-être qu’un carnivore a naturellement moins de viande ou qu’elle est plus nerveuse, comme il doit chasser; peut-être qu’elle est aussi moins nutritive du fait que lui-même a une alimentation relativement peu variée et pauvre.

4. Le 17 février 2010,
Maxime

Economiquement (et écologiquement), ce n’est pas rentable d’élever des carnivores…

5. Le 17 février 2010,
Kevin Zaak

Vive le végétarisme !

6. Le 18 février 2010,
Off Topic

@VieuxMoutard: déjà essayé la perruche ????

7. Le 18 février 2010,
niemand

@Kevin

soyfckers

8. Le 18 février 2010,
VieuxMoutard

@Tom Roud “Je me demande s’il n’y a pas un vieil interdit culturel à ne pas manger des animaux carnivores” Il me semble que beaucoup des poissons que nous mangeons sont carnivores (j’en suis sûr pour mes préférés, le merluchon et le bar). Itou pour les crustacés. L’Homme n’a pas à avoir honte de sa condition d’Omnivore, je pense. @Off Topic : la perruche se mange comme la caille.

9. Le 18 février 2010,
Joachim

les gens sont plus choqués quand je leur raconte que j’ai mangé une tête lapin que pour la viande de chien. et pourtant le chien était meilleur.

Blah ? Touitter !