Journal de bord

jeudi 6 mai 2010

Frank Pacholski

Il arrive de tomber sur des choses traînant sur le Web et de se dire “Mon Dieu, comment est-ce possible ? Commet ai-je pu échapper à cela jusqu’à aujourd’hui ?” Et de savoir intimement qu’il est de ces objets dont le contact vous laisse irrémédiablement transformé. Si vous êtes encore vierge sur le sujet comme je l’étais il n’y a pas plus de dix minutes, je vous invite à découvrir l’œuvre troublante, déconcertante voire hypnotisante, de Frank Pacholski. Vous n’oublierez jamais ces images.

Pour commencer en douceur, Dancing With Frank Pacholski. Notez l’effet sur le public.

Puis, si vous avez apprécié la mise en bouche, Dinner Dancing, part 1, Dinner Dancing, part 2, Dinner Dancing, part 3.

Retrouvez la biographie de Frank Pacholski, danceur-interprète, sur son compte MySpace.

1. Le 7 mai 2010,
Maïa

Pourquoi.

2. Le 18 mai 2010,
opl

La France a Groland. C’est mieux.

Blah ? Touitter !

Apprenez le québécois #2 - Le post-mortem

Ne dites pas « Faire le bilan » ou « Faire l’analyse » ou encore « Examiner après-coup », mais dites “Faire le post-mortem”, et mieux, avec un pléonasme, “Faire l’analyse post-mortem”.

“Le Gestionnaire de projets Web […] Prépare le post-mortem, le rapport de fermeture et documente les leçons apprises.” — Ressources humaines de Bell Solutions Web.

“Mener les post mortem de projet et avec l’assistance du/de la chef de projet, créer un rapport de recommandations afin d’identifier les éléments de projet qui ont connu un succès et ceux qui ont connu un échec.” — Agence de marketing Bam Strategy.

“Coordonner les rencontres post-mortem.” — Agence web Activis.

[Rencontrer les morts, découvrir la vie après la vie, c’est la communication de demain.]

“Celui qui a soutenu Michael Ignatieff lors de la course à la direction du PLC a laissé entendre que la performance de M. Proulx comme lieutenant sera évaluée dans un nécessaire post-mortem général. «La beauté d’un post-mortem, c’est que ça doit être entre nous», a-t-il dit en mentionnant que l’objectif ne sera pas de pointer quiconque du doigt, mais de comprendre «ce qui s’est passé lundi».”Le Devoir du 21 septembre 2007, Guillaume Bourgault-Côté.

“Quoi qu’il en soit, quand Gainey, cet après-midi, procédera au post-mortem de son équipe, j’espère qu’il dira les vraies choses.”La Presse du 23 avril 2009, Michel Blanchard.

Étym. De l’expression anglaise, post mortem.

1. Le 6 mai 2010,
Tom Roud

“De l’expression anglaise, post mortem.”

Je proteste, post mortem est aussi anglais qu’a priori, a posteriori, et ab initio.

2. Le 6 mai 2010,
Laurent Gloaguen

Dans cet usage, l’expression est anglaise. Post-mortem n’a pas le même sens en français. Que ça vienne du latin est une autre histoire.

3. Le 6 mai 2010,
zerchove

c’est pas quebecois, c’est juste du globish qui pue. Utilisé de la meme maniere par des frouzes en informatique.

Blah ? Touitter !

Apprenez le québécois #3 - Focuser

Ne dites pas « Se concentrer sur » ou « Se focaliser sur », mais dites “Se focuser sur”.

“Le patron du Blizzard tente par ailleurs d’installer une nouvelle philosophie au sein de sa formation. «Ce qu’on dit aux gars, c’est de ne pas focuser sur les résultats. Les clubs qu’on rencontre ne veulent pas de défaite, c’est ça qui les motive. Nous, on veut focuser sur autre chose.”Le Soleil du 4 octobre 2009.

“Ce que je veux chercher avec vous là, parce que vous avez touché à la fois l’ensemble du système, mais vous êtes les représentants des employés de Radio‑Canada, puis j’essaie peut‑être de vous ramener à se focuser sur Radio‑Canada.” — Michel Arpin, Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes.

Occasionnellement, vous pouvez recontrer “Se défocuser” :

“Avec tout ces évênements, prends soin de toi et surtout je te souhaite de ne pas défocuser sur ton objectif poids.” — Commentaire de blogue.

“T’es con, mais à la fois, tu me fais sourire et défocuser de ce qui m’angoisse.” — Commentaire de blogue.

Ne dites pas « la concentration », mais dites “le focus”.

“De savoir qu’ils sont là et qu’ils vont me regarder, ça va m’aider à garder le focus. Ils sont vraiment importants pour moi.”Le Quotidien du 10 février 2010, Marianne Saint-Gelais, patineuse.

Étym. De l’anglais, to focus on et a focus.

1. Le 6 mai 2010,
sebcha

c’est un grand plaisir d’apprendre le québécois ainsi … Grâces vous en soit rendues… Sinon la photographie de votre carnet intime, est-ce une bisquine ? est-ce à cancale ?

2. Le 6 mai 2010,
aymeric

Intéressant. Un peu de québécois aurait donc déjà traversé l’Atlantique via le jargon managérial. Lorsque je travaillais dans une boite de marketing - y repenser orne chaque fois ma face d’un sourire ravi d’évadé - on nous conseillait souvent de bien focuser sur notre target.

3. Le 6 mai 2010,
niemand

La France, tête de pont de l’invasion KFC en Europe.
Et pour rester dans le sujet, jargonnerie, selon Antidote, plutôt que buzzword, est-ce bien sérieux.

4. Le 6 mai 2010,
Maxime

Idem, je l’utilise aussi. Mais pas aussi mal que dans les exemples donnés.

Autrement dit, à l’exception de l’accent de la cour de Louis XIV, je ferais peut-être un bon québécois ?

5. Le 6 mai 2010,
Maxime

niemand : dans ce cas, il s’agira de PFK en France :) (je vais vraiment finir par me croire québécois. Je jure pourtant ne jamais m’être rendu sur le continent nord-américain).

A Londres, Amsterdam ou Sofia, il y a déjà une multitude de restaurants KFC. La France est plutôt un des derniers pays européens où l’on ne trouve pas KFC…

6. Le 7 mai 2010,
Matt

J’ai l’impression que tous tes posts “Apprendre le quebecois” finissent par “Étym. De l’anglais, …”. Une revendication linguistique?

7. Le 7 mai 2010,
ZeNono

Ailleurs en France, je ne sais pas mais des KFC (ou PFK pour les Québécois), il y en a à Paris.

Blah ? Touitter !

La blogosphère est morte

Un constat de la situation à lire chez Narvic : “On attendait le web social… mais pas celui-là !”.

Sinon, je songe à quitter Facebook. Ça ne me rapporte que des notifications du genre « Fanny invited you to “Gagnez un séjour thalasso en participant au concours de slogan Truc”. » ou « Charles N. became a fan of Charles N. on Facebook and suggested you become a fan too. » , ce qui d’un intérêt assez faible.

P.S. Franc belge, un plein cornet de belgitude : “Vivre sans Facebook, épisode 1”.

1. Le 6 mai 2010,
franc belge

J’ai quitté Facebook il y a peu. Pas mécontent : http://francbel.ch/c8

2. Le 6 mai 2010,
Denis Boudreau

Pour avoir moi-même quitté Facebook la semaine (pour des raisons d’abus de vie privée), je ne peux que t’encourager à faire de même. L’intérêt de Facebook aura été de courte durée et les désagréments occupent beaucoup plus de place que les gains.

Le Web social à la Facebook n’est rien de plus qu’un prétexte pour nous innonder de cochonneries à vocation commerciale et pour tenter de monnayer nos vies de manière éhontée.

Je préfère adopter une utilisation consciente de réseaux sociaux et les utiliser comme des médias, c’est-à-dire pour pousser uniquement le type d’information qui me conviens et non pour subir les intrusions constantes d’un système qui est conçu à la base pour me prendre en défaut.

3. Le 6 mai 2010,
celui

J’ai quitté facebook il y a 3 ans.

4. Le 6 mai 2010,
Mox Folder

On ne dit plus Fan, mais j’aime ou Like.

Sinon moi j’y suis, j’y reste.

5. Le 6 mai 2010,
Damien B

Je ne comprends pas, Franc belge disait chez moi qu’il aimait quand les gens s’enculaient sur Facebook, et maintenant il s’en va ? :-)

6. Le 6 mai 2010,
VinZ

Pas besoin d’être inscrit à Facebook pour y être fiché. J’ai toujours refusé de m’y inscrire, pour ne pas être un mouton, et par souci de protection de ma vie privée.

Il y a quelques semaines, j’ai reçu un mail de Facebook, intitulé “Regarde mon profil Facebook”, de la part d’une connaissance. En bas du mail, il y avait une section nommée “d’autres personnes que vous connaissez peut-être sur Facebook”… et là il me sort six personnes que je connais. Des amies proches, d’autres que j’ai perdus de vue.

N’ayant jamais été inscrit sur Facebook, et ne voyant pas dans un premier temps comment ils ont pu faire pour être si précis, ça m’a vraiment fait flipper. Même après réflexion (je pense que c’est grâce aux carnets d’adresse qu’on autorise à visiter quand on s’inscrit sur Facebook), je suis réellement inquiet que Facebook garde en mémoire les relations entre mon adresse mail et celles d’autres personnes, donc entre ces personnes et moi, alors que je ne leur en ai jamais donné l’autorisation (et pour cause).

J’ai cherché un peu sur le site s’il y avait moyen de les contacter pour se faire retirer de tout ça, je n’ai rien trouvé.

7. Le 6 mai 2010,
magoua

Il y a des aspects chouettes dans facebook, retrouver de vieux amis perdus de vue par exemple. Mais effectivement on se lasse des aventures de farmville et autres gugusses. Et ce n’est vraiment pas une plate forme de blogue, pas plus que twitter. Écrire plus qu’un paragraphe is so Balzac !

8. Le 7 mai 2010,
Gilles

Lu chez Tristan : http://owni.fr/2010/04/29/pourquoi-je-n%E2%80%99utiliserai-plus-facebook/ 2 choses à faire chez FB en y arrivant : régler la confidentialité sur “Amis uniquement” pour TOUT & n’avoir en “Amis” que les vrais amis. Ça sert à quoi d’accepter les gens que l’on ne connaît pas ? Un peu comme si on allait dans la rue prendre une maison au hasard et frapper en disant : on se partage des infos ? Un film vu sur YT il y a quelques temps résumait ça : FB en vrai IRL… (le gars se fait écrire sur le mur de sa maison et un de ses anciens potes va montrer à sa mère des photos “compromettantes” sans son autorisation). Sinon j’aime bien la syntaxe MT avec retours à la lignes automatiques…

9. Le 7 mai 2010,
Karl, La Grange

régler la confidentialité sur “Amis uniquement” pour TOUT & n’avoir en “Amis” que les vrais amis.

C’est en effet une bonne recommandation mais… cela ne change pas grand chose par rapport à Facebook lui-même. Peu importe le niveau de sécurité, il y a toujours une troisième personne dans la pièce : Facebook.

10. Le 7 mai 2010,
Lomig Unger

mouais. Je suis allé commenter l’article de Narvic (belle synthèse, mais rien de nouveau).

Je pense que les gens veulent toujours mettre trop et pas assez dans les choses. Le web n’a de sens que celui qu’on veut bien y mettre. Le web ne pense pas : c’est un outil. Ce que Narvic nous dit, c’est qu’il est blasé.

Moi non ! je trouve le web formidablement utile, et source de rencontres et d’aventures humaines. C’est sûr, il faut aussi être capable de lâcher le clavier, de dévisser les yeux de son écran, et aller vivre ces aventures.

11. Le 7 mai 2010,
narvic

@ lomig

“Belle synthèse”, merci ; “mais rien de nouveau”, certes ; “blasé”, là je m’insurge ! Je suis un op-ti-mis-te ! Un optimiste souvent déçu, mais un optimiste quand même. ;-)

12. Le 8 mai 2010,
Off Topic

@Karl: ici, on dit que quand une femme et un homme non mariés sont seuls dans une pièce, il y a toujours une troisième personne: le diable. Le diable et Facebook ne seraient-ils qu’une et même entité?

13. Le 19 mai 2010,
LOmiG

C’est vraiment chiant, cette absence de notification par mail des réponses…. (bis)

@ Narvic : n’y vois rien de condescendant, le compliment comme la critique étaient sincères ! Je suis optimiste aussi. Et je ne vois pas ce qui dans les blogs peut te donner ce sentiment de déception. La déception est un sentiment, et ce sentiment traduit une inadéquation entre une réalité et une envie. Est-ce le web qui est trop petit, trop ceci ou cela, ou est-ce ton envie qui est trop énorme, trop fantasque, trop…trop … trop.

En fait tu n’es pas blasé, mais romantique. Désolé de la confusion. Les romantiques ont toute ma sympathie.

Blah ? Touitter !