Journal de bord

samedi 19 novembre 2011

Robots navigants transocéaniques

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[Wave Glider mis à l’eau. Photo Liquid Robotics.]

Departing from San Francisco on Thursday four robots began a voyage across the Pacific to ports in Japan and Australia. The purpose of the crossing is to foster new scientific discoveries by collecting vast amounts of ocean data. Liquid Robotics and Google Earth are powering the project with robotic hardware and software capable of transiting the ocean unassisted.

The four Wave Gliders are expected to collect approximately 2.25 million discrete data points during their more than 300 voyage. Along the way they will transmit valuable ocean data on salinity, water temperature, waves, weather, fluorescence, and dissolved particles. Further, the enormous data set will be provided free of charge – in real-time – to scientists, educators, students, and the general public.

During their 33,000 nautical mile journey, the Wave Gliders will travel across some of the world’s most challenging environments. The Wave Gliders will begin their journey together to Hawaii, and then split into pairs, one pair continuing to Japan (…) and the other pair to Australia.

gCaptain.com: “Ocean Robots Race Across The Pacific”.

1. Le 19 novembre 2011,
Karl, La Grange

hmm drones pour les océans. C’est vrai que l’on parle souvent de drones pour l’aérien mais très peu pour l’océan. Cela pourrait donner l’occasion de chasses aux trésors intéressantes ou même de système d’envoi de messages lents et pas surs. À explorer.

Blah ? Touitter !

Histoire d’une absence

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Il est 15 heures, hier, à la faculté de lettres de Corte, campus Mariani. Le doyen Pascal Ottavi s’efforce de parfaire le retour au calme en positivant. « On pourra retenir malgré tout que la communauté étudiante est soucieuse de s’impliquer dans les affaires de la cité ». À ce moment-là, les explications ont eu lieu, dans les moindres détails, les yeux dans les yeux, et les parties en présence semblent vouloir en rester là. Mais une heure auparavant, le ton était monté, les esprits s’étaient vraiment échauffés.

À l’origine de cette agitation, l’initiative d’Anthony Limelette, un étudiant inscrit en 2e année d’arts plastiques dont l’inspiration a choqué au plus haut point. « Histoire d’une absence », tel était l’intitulé de son exposition auquel il conviait la communauté universitaire, dans les locaux pédagogiques de sa filière, à partir de 14 heures. Cette exposition n’a pas eu lieu, les syndicats étudiants se sont chargés de « l’annuler ».

La veille au soir, ces derniers avaient découvert les affiches annonçant l’exposition, mais aussi et surtout la photographie centrale qui accompagnait l’annonce : la mise en scène d’un sexe masculin « décoré » d’un chapelet. Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des étudiants de la Ghjuventù paolina et de la Cunsulta di a ghjuventù corsa. Choqués que l’on puisse associer le sexe à la religion, invoquant ce que cette dernière représente dans l’île, les représentants syndicaux se sont retrouvés dans le local pédagogique appelé à devenir un lieu d’exposition le temps d’une journée. Sur place, le désordre règne déjà, les murs sont déjà tagués, les inscriptions dénonciatrices sautent aux yeux. Le nom de l’étudiant plasticien s’étale sur un mur au côté du mot « perversità ».

Corse Matin, Noël Kruslin : “L’affiche d’un étudiant fait scandale à Corte”.

#con #crétin #catho #corse #bitte

1. Le 19 novembre 2011,
le roncier
bite, non ?
2. Le 19 novembre 2011,
francbelge

Les deux ? (car il vaut mieux deux bites plutôt qu’une)

3. Le 19 novembre 2011,
Laurent Gloaguen

Les deux orthographes sont valables. En marine, c’est toujours avec deux t.

4. Le 19 novembre 2011,
xave

Je l’ai déjà dit, je le répète : quand je vois les réactions des connards en face de tout ce qui est bite, je regrette de ne pas m’y intéresser plus (à la bite, pas aux connards.)

5. Le 19 novembre 2011,
Laurent Gloaguen

@Xave : je m’inquiète pour toi.

6. Le 19 novembre 2011,
xave

Oh ben c’est pas nouveau : je suis pas pédé, mais je suis sympathisant. :)

7. Le 20 novembre 2011,
gilda

Non, je ne ferais pas le jeu de mots stupide qui s’impose. C’est trop bite.

8. Le 25 décembre 2011,
Jean

Avec le roncier et d’après les pertinents correcteurs du Monde les deux orthographes ne désignent pas le même objet. Une bite n’est pas une bitte où alors celui qui y croit pour ce qui est de de la sienne est pour le moins très présomptueux.

9. Le 25 décembre 2011,
Laurent Gloaguen

Ce n’est pas “d’après les pertinents correcteurs du Monde” mais d’après le Larousse du XXe siècle comme indiqué.

D’autres dictionnaires donnent un autre point de vue http://fr.wiktionary.org/wiki/bitte et me laissent supposer que “bitte” est à double sens, alors que “bite” n’en a qu’un.

“Il décalotta complètement sa bitte et la secoua pour faire tomber les dernières gouttes, plia un peu les genoux en avant pour rentrer tout le paquet dans le pantalon et, en même temps, il lâcha un pet clair et sonore, tandis qu’il poussait un « Aaah ! » de satisfaction.” - Guillaume Apollinaire, “Les Exploits d’un jeune Don Juan”, 1911.

“En gigotant et se débattant, Alexine rencontra la bitte de Mony qui bandait comme celle d’un cadavre.” — Guillaume Apollinaire, “Les onze mille verges”, 1907.

10. Le 25 décembre 2011,
Jean

Trop fort ces histoires de bites le jour de Noël !

Il se trouve que le Trésor Informatisé de la Langue Française n’est pas du tout de cet avis : « L’hypothèse d’un rattachement de bite avec bitte, terme de marine (Sjögren dans Romania, t. 54, p. 384; hypothèse reprise par EWFS2) fait difficulté du point de vue sémantique. » Voir aussi les définitions de bitte et bite sur le même site.

Apaise ta frayeur et ton angoisse neuve.
Suce mon membre dur comme on suce un glaçon.
Mordille tendrement le paf qui bat ta joue,
Baise ma queue enflée, enfonce dans ton cou
Le paquet de ma bite avalé d’un seul coup.
Étrangle-toi d’amour, dégorge, et fais ta moue !
Adore à deux genoux, comme un poteau sacré,
Mon torse tatoué, adore jusqu’aux larmes
Mon sexe qui se rompt, te frappe mieux qu’une arme,
Adore mon bâton qui va te pénétrer.
GENET, Poèmes, 1948, p. 18.

Ce ne serait pas la première fois qu’un auteur n’en fait qu’à sa tête en orthographe et nos éminents correcteurs seraient dans le vrai. Après tout c’est pour ça qu’on les paie…

Blah ? Touitter !