Journal de bord

samedi 12 mai 2012

Sauver la France

Refusant une France rouge et laïciste, nous défilerons à Paris le 13 mai à 14h30 en hommage à Sainte Jeanne d’Arc.

A la suite de l’installation de M. François Hollande à l’Elysée, c’est un nouveau pays légal qui va tenter d’imposer ses vues. Au nom du “changement”, c’est un véritable bouleversement de la société française qui est promis. Un bouleversement qui repose sur une vision intrinsèquement anti-chrétienne, anti-familiale et anti-nationale. Si François Hollande a obtenu la victoire dans les urnes, il n’empêche que son programme effraye et divise profondément les Français.

CIVITAS appelle le pays réel, celui des terroirs et des clochers, attaché à la France éternelle, ses traditions et ses coutumes, et fidèle à ses racines chrétiennes et à la foi de ses ancêtres, à se rassembler le 13 mai à 14h30, place St Augustin à Paris.

C’est ce jour-là, deuxième dimanche du mois de mai, que tant l’Eglise catholique que l’Etat français appellent officiellement à honorer Sainte Jeanne d’Arc.

Qu’en cette année 2012 durant laquelle nous fêtons le six-centième anniversaire de Jeanne d’Arc, ce deuxième dimanche du mois de mai soit celui qui suit directement le dimanche du second tour de l’élection présidentielle, comment ne pas y voir un signe de la Providence ?

Le défilé organisé par CIVITAS ce 13 mai à 14h30 en hommage national à Sainte Jeanne d’Arc sera une occasion exceptionnelle de témoigner publiquement de notre Foi et de notre patriotisme et de clâmer haut et fort : CATHOLIQUES ET FRANCAIS TOUJOURS !

Venez dire NON à la déconstruction programmée des fondements de la civilisation chrétienne et de la patrie française.

Venez prier Ste Jeanne d’Arc de sauver la France.

Institut Civitas

L’Institut Civitas, un mouvement proche des catholiques traditionalistes et intégristes, qui s’est largement fait connaitre par ses actions contre des pièces de théâtre jugées “blasphématoires” ces derniers mois, appelle à une marche contre François Hollande, le 13 mai. L’Institut refuse “une France rouge et laïciste” et estime que le programme de François Hollande “effraie et divise profondément les Français”. Il fustige notamment sa “vision intrinsèquement anti-chrétienne, anti-familiale et anti-nationale”.

L’immense majorité des catholiques ne se reconnaît pas dans la tonalité de ces attaques tous azimuts et frontales. Mais au delà de cette virulence, Civitas met en cause plusieurs points jugés inacceptables par la majorité des catholiques et clairement pointés par certains évêques durant la campagne: les promesses du président élu d’ouvrir le mariage aux personnes du même sexe, de permettre l’adoption d’enfants par les couples homosexuels et d’assouplir la loi Leonetti sur la fin de vie. Sans entrer en guerre ouverte et “afin d’éviter tout procès d’intention”, la plus grande partie de la hiérarchie catholique s’est pour l’instant plutôt efforcée de “faire passer des messages” à l’entourage de François Hollande. Sans l’assurance d’avoir été entendue.

Rompant avec cette discrétion, le porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF) s’est donc montré particulièrement explicite dans La Croix du 8 mai. Rappelant l’opposition de l’Eglise sur ces thèmes, il s’inquiète de décisions du futur gouvernement dans ce sens. “Cela cliverait le pays”, estime Mgr Bernard Podvin. Plus clairement encore, il prévient: “L’Église doit conserver la liberté de dire ce qu’elle rejette même si cela doit l’amener à s’opposer à la nouvelle majorité”, comme cela a pu être le cas en Espagne, notamment. Sur ces sujets, certains responsables catholiques sentent l’Eglise “sur le fil du rasoir” et craignent même que “Civitas touche au delà de ses cercles habituels”.

Beaucoup espèrent donc que “les promesses de campagne” en restent au stade des promesses.

Digne de foi, Stéphanie Le Bars : “Contre le mariage homo promis par Hollande, les catholiques prêts à se mobiliser”.

1. Le 12 mai 2012,
Gilles

Y’aura rien avant début 2013 au minimum mais je sens qu’on va rigoler, genre Boutin qui pleure et autre s conneries cathos :)

2. Le 12 mai 2012,
Krysalia

j’ignore la façon dont ça s’est passé pour les fervents de l’apartheid aux états unis, quand la règle a changé et qu’il n’y a plus eu de discrimination d’état (bien sûr les discriminations dans la vie n’ont pas changé, mais ce n’était plus la loi !).

ces gens qui criaient l’instant d’avant que telle catégorie de personnes étaient des monstres, n’avaient pas les mêmes droits, étaient dégoûtants etc… Et qui se retrouvent à devoir la fermer dans un monde qui prend une autre direction que la leur.

J’ai presque pitié d’eux. Enfin dans le cas de nos bigots contemporains, s’ils ne retiraient pas des droits à mes amis, voire en souhaitant leur mort, leur disparition ou leur “guérison”, s’ils arrêtaient de vouloir diriger la vie des gens en fonction de leurs croyances personnelles, quitte à rendre des familles entières malheureuses, ça m’aiderait sûrement plus à avoir pitié :D…

Je ne sais pas si hollande tiendra sa promesse, en tout cas j’ai très envie qu’il la tienne. pour tout le monde à part pour ces bigots, il est grand temps.

3. Le 12 mai 2012,
Jérôme

Dieu est amour…. ses paroissiens moins souvent…

A ce propos, le texte “bluette sentimentale” a-t-il disparu?

4. Le 12 mai 2012,
Yogi

“Qu’en cette année 2012 durant laquelle nous fêtons le six-centième anniversaire de Jeanne d’Arc, ce deuxième dimanche du mois de mai soit celui qui suit directement le dimanche du second tour de l’élection présidentielle, comment ne pas y voir un signe de la Providence ?”

Comment, en effet ?

5. Le 12 mai 2012,
manur

“La France éternelle”, c’est pas le truc de Sarkozy dans son discours d’adieu ? Mais qui a copié qui, je m’y perds, c’est affreux.

D’autre part, Laurent et ses lecteurs vont pouvoir à nouveau y aller à coeur joie de leur anti-cléricalisme bas du front, c’est de bonne guerre, mais contrairement à ce que dit le deuxième article, la “majorité des catholiques”, ceux qui ne vivent ni dans les petits villages pittoresques à clocher ni dans un huit pièces autour de la place Saint-Sulpice, ne sont pas entrain de stocker du sucre et n’ont pas l’amour homosexuel (et donc le mariage) en haut des priorités de ce qui les choque en ce bas monde, bien au contraire.

6. Le 12 mai 2012,
romu

tout les tarés vont défiler pendant 5 ans on vas se marrer :)

7. Le 12 mai 2012,
Marie-Aude

Il y a un manque de logique certain chez une frange de la population “catholique” qui m’épate….

Le mariage homosexuel n’est clairement “que” une institution civile. Dans ce cas n’importe quel catholique soucieux de suivre les préceptes de l’évangile devrait “laisser à César ce qui est à César” et se désintéresser totalement d’un contrat qui n’a rien à voir avec sa notion du mariage.

Ou alors, pour rester logique, les mêmes manifestants devraient appeler à la suppression de la loi autorisant le divorce. Ces “demi mesures” en matière de foi surprennent ma naïveté.

Je comprends mieux qu’on puisse avoir de profondes réserves à l’égard de l’euthanasie. Néanmoins, et toujours dans le cadre d’une priorisation à l’échelle des valeurs chrétiennes, il me semble qu’il y a un certain nombre d’autres choses nettement plus importantes, du genre le partage, l’accueil de l’étranger (comme on oublie facilement quand on est chrétien tradi FN que le Christ est né dans une étable parce que c’était un immigré…).

Heureusement, la majorité des cathos ne se sont pas laissés influencés par cette propagande. De façon atypique, le vote catho a été majoritairement pour Hollande.

Enfin, le XXI° siècle semble devoir être à la fois religieux et bien haineux…

8. Le 12 mai 2012,
Yogi
9. Le 12 mai 2012,
gilda
  • 1 comme on écrirait sur une autre chaîne

Krysalia : “s’ils arrêtaient de vouloir diriger la vie des gens en fonction de leurs croyances personnelles, quitte à rendre des familles entières malheureuses, ça m’aiderait sûrement plus à avoir pitié”

10. Le 12 mai 2012,
Marie-Aude

@Yogi, c’est curieux, j’avais vu l’inverse…. mais bon, comme j’ai pas bookmarqué. Encore une illusion qui tombe ^^

Blah ? Touitter !

EDDJ-08 Iris cristata

En direct du jardin… aujourd’hui, Iris cristata (iris crêté).

Iris cristata

Iris cristata

Le premier iris à fleurir cette année.

À 14 heures, 24° C. Quelques nuageux orageux.

Pulsatilla vulgaris

Hosta

Contestation des médias

presse-ne-pas-avaler-1968.jpg

[Affiche de mai 1968, École Supérieure des Beaux-Arts.]

L’escouade médiatique, avec aux avant-postes le journal La Presse et ses journalistes Gabrielle Duchaine, Vincent Larouche et Daphné Cameron, est parvenue à cerner le bouc-émissaire depuis longtemps recherché. Dans la tempête sécuritaire délirante qui souffle sur Montréal depuis la paralysie matinale du service de métro, notre groupe est pointé du doigt par ces médiocres journalistes comme l’épouvantail de service, le repère de radicaux et de radicales en pleine révolte, une poule pas de tête qui s’agite dans tous les sens en ayant pour objectif la perturbation maximale de tout ce que cette société compte de ponts, de tunnels, de chemins de fer, et quoi d’autre encore ?

Nous ne nous livrerons pas en pâture aux journalistes, qui cherchent désespérément à nous contacter pour obtenir nos commentaires, car nous refusons de participer au cirque médiatique. Les informations que ceux-ci et celles-ci recherchent à notre sujet se trouvent déjà sur notre site et elles sont accessibles à quiconque daigne s’intéresser un minimum à notre projet. Nous n’avons rien à dire de plus que ce qui y est déjà écrit, et l’ensemble de nos textes déjà parus nous semblent de nature à satisfaire toute curiosité à notre égard.

[…] Nous réagissons ainsi au traitement médiatique et policier qui prévaut actuellement. Nous constatons qu’avant même que des accusations formelles ne soient portées par le Service de Police de la Ville de Montréal, les personnes soupçonnées d’être à l’origine de l’action de jeudi matin dans le métro de Montréal ont eu droit à une inquiétante présomption de culpabilité, relayée sans gêne par les médias. Leurs adresses personnelles ont été dévoilées, leur vie privée scrutée à la loupe, les commentaires désobligeants de faux amis ont été publiés comme une vérité indiscutable. Leurs opinions politiques ont été ostracisées, en dépit de la présomption d’innocence qui, dans un pays où les élites politiques et le consortium médiatique s’empressent à tout bout de champs d’en vanter les mérites démocratiques, semble ici avoir été curieusement balayée du revers de la main par les piètres enquêteur-es et chroniqueur-es bas de gamme.

Le désir pervers des journalistes et de leurs boss est de diaboliser des militantes et militants en premier lieu, puis un groupe politique en second, et par extension l’ensemble des groupes qui se positionnent à la gauche de la CLASSE et des fédérations étudiantes. Il s’agit, hors de tout doute, d’une attaque politique en règle. La dénonciation et la stigmatisation font partie intégrante du processus de répression, car elles apportent une caution à celle-ci. En choisissant cette voie, La Presse et ses suiveux nous démontrent, encore une fois, de quel côté de la barricade ils se dressent: celui de la matraque, des arrestations, des gaz, du poivre et des balles de plastique. Les petits chefs de pupitre appuient l’érosion de nos libertés tel que prévu dans les projets de lois sur le port du masque et l’obligation de fournir un trajet pour les manifestations. Est-il étonnant, dans ce contexte, de constater que Jean Charest lui-même profite des largesses du propriétaire de ce torchon, en séjournant à plusieurs reprises dans son somptueux domaine de Sagard ?

Nous condamnons avec force les méthodes fascisantes qui se multiplient présentement au Québec lorsqu’il s’agit de traiter des événements de perturbation sociale. Nous estimons qu’en regard de la brutalité de l’État contre ceux et celles qui osent contester son autorité, le mouvement social actuel est davantage docile que perturbateur. Les minorités agissantes qui commettent des actes pour lesquels elles s’exposent à des peines criminelles sont sans surprise traînées dans la boue par les faiseurs ou faiseuses d’opinions à la sauvette, les laquais de l’industrie médiatique, elle-même au service d’intérêts autrement supérieurs. Nous revendiquons le droit à la résistance pour toutes celles et tous ceux qui en ont ras le bol de cette société étouffée par la désinformation continuelle des médias de masse, qui ne sont plus capables d’endurer les politiques antisociales du gouvernement. Pour tout le monde écœuré de se faire agresser, blesser et insulter par les forces de police - qui laissent entre la vie et la mort des manifestantes et manifestants dont on ne daigne même plus, par la suite, s’interroger sur leur sort - pour toute cette masse de gens qui, partout dans le monde, luttent contre toutes les violences imposées par la restructuration capitaliste, pour toutes ces personnes-là, nous revendiquons le droit à la juste colère, à l’action directe et à la révolte contre un système politique, économique et social qui abrutit les consciences et détruit des vies.

[…] En symbiose avec le pouvoir, les médias délateurs sont des cibles de choix pour les actions à venir. L’État cherchera désespérément des responsables et il s’en prendra aux plus combatifs et combatives d’entre nous : sa répression est politique et il trouvera tous les prétextes nécessaires pour tenter de mettre au pas celles et ceux qui, de plus en plus, osent le confronter, que ce soit dans la rue, dans les assemblées générales, dans les comités d’action et de mobilisation ou par la simple plume. On tente de présenter comme plus légitime les tendances qui exigent le moins possible, qui sont les moins dangereuses pour le maintien d’un semblant de statu quo afin de diviser le mouvement et d’isoler les tendances plus radicales de celles plus réformistes. Ne cédons rien. C’est seulement par la continuité du mouvement, l’expansion et l’intensification de celui-ci que nous pourrons aspirer à une société plus juste. The show must go down. La lutte continue.

Force étudiante critique : “The show must go down”.

Une stratégie de manipulation de la part des médias est de surexposer les idées et les intérêts des dominants alors que les positions divergentes sont cachées, masquées, niées. C’est une manifestation du poids différencié et du traitement inégal des acteurs sociaux dans l’espace public structuré par les médias. C’est un secret de polichinelle que les médias sont dans une grande majorité la propriété privée de quelques personnes fortunées pendant que les autres sont propriété de l’État, ce qui mène à un phénomène de concentration. Dans ce cadre, les discours véhiculés par les médias doivent rester conformes aux intérêts généraux de leurs propriétaires qui contrôlent leur ligne éditoriale et leur imposent un contenu politique. Or, les propriétaires des grands médias sont aussi ceux à qui profitent les politiques gouvernementales néolibérales dont fait partie la hausse des frais de scolarité. Ceux-ci ont alors un énorme intérêt financier et politique à défendre certaines idées plutôt que d’autres et ajustent leur ligne éditoriale en conséquence. En saturant le public d’idées conformes, les grands conglomérats médiatiques en arrivent ainsi à façonner l’opinion d’une manière spectaculaire.

Parabellum, numéro de février-mars 2012. PDF.

1. Le 13 mai 2012,
Off Topic

“NE PAS AVALER”, écrit en gros, comme ça, ici. C’est surréaliste.

Blah ? Touitter !