Journal de bord

jeudi 17 mai 2012

Québec déchiré

[…] Terrorisme. Le mot est lâché. Ce n’est pas rien. Comme disait Robert Charlebois : “À soir, on fait peur au monde !”

Déjà, au début du conflit, le gouvernement libéral avait tenté de discréditer le mouvement de grève en parlant de boycott. Jamais, dans toute l’histoire du Québec, cela ne s’était produit.

Jamais on n’avait remis en question la légitimité des assemblées générales étudiantes. Jamais on n’avait voulu briser le lien qui unit les étudiants et les étudiantes d’un même collège, d’une même université, et cet exercice démocratique qui en est l’expression.

C’est cette négation de la démocratie étudiante qui a envenimé un conflit qui s’étend maintenant bien au-delà de la stricte augmentation des frais de scolarité. Car il apparaît qu’au Québec, la démocratie n’appartient qu’à ceux qui détiennent le pouvoir, et pas à ceux qui le contestent.

Ainsi ceux et celles qui refusent de livrer le Québec à la rapacité néolibérale ont joint leurs voix à celle des étudiants. Même des manifestations d’ampleur historique ne sont pas parvenues à ébranler le gouvernement, qui tentera bientôt de se poser en “sauveur de l’ordre” en maîtrisant, par la force s’il le faut, ce chaos social dont il est en grande partie responsable.

Et voilà le Québec déchiré en deux. Nous en avions l’habitude, depuis près de quarante ans. Mais cette déchirure avait plutôt pour cause ce qu’il est convenu d’appeler “la question nationale”, entre défenseurs de l’unité canadienne et partisans de l’indépendance du Québec. Ce débat nous a fait oublier que nous pouvions nous battre pour autre chose.

C’est que le Québec n’a jamais vécu de véritable révolution. Il en avait fait l’économie. Au Québec, semblait suffire une “révolution tranquille”, comme on en est venu à désigner la période de modernisation accélérée qu’a connue la Province au cours des années 1960. Elle aurait suffi, si nous étions allés au bout de nos idées. La gratuité scolaire était d’ailleurs l’un des principaux objectifs affichés.

[…] La colère s’est implantée dans de nombreux coeurs. Les étudiants, les médias, les responsables politiques, les voisins, les frères et les soeurs, tous ont dû prendre parti et afficher leurs couleurs. Voilà qui ne s’oubliera pas de sitôt. Les Québécois s’impatientent et réclament de pouvoir de nouveau discuter collectivement de leur avenir et de leurs valeurs, qui ne sont peut-être pas exactement celles du libre marché. Ça risque de brasser !

Le Monde, Jean Barbe : “Enfin une révolution sociale dans la Belle Province”.

Anarchopanda

Les mauvaises langues disent que le panda est venu de Chine pour importer de la propagande communiste dans la bonne société libérale du Québec. Il n’en est rien, Anarchopanda est là pour donner des câlins à tout le monde, notamment à ceux qui en manquent le plus, les agents du Service de Police de la Ville de Montréal.

Anarchopanda

Anarchopanda

Anarchopanda

[Photos Édouard Plante-Fréchette, La Presse.]

Anarchopanda

[Photo AFP.]

1. Le 17 mai 2012,
Mox Folder

Rendons quand même hommage aux policiers de SPVM pour leur sang froid… ça a bien du en déranger quelques uns de distribuer des coups de matraques.

Blah ? Touitter !

Ce ne sont pas des terroristes

Nous sommes étudiant-e-s, chargé-e-s de cours et professeur-e-s à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).

Nous voulons aujourd’hui exprimer notre inquiétude concernant le recours par le ministère public à la loi anti-terroriste pour juger les 4 étudiant-e-s qui se sont rendu-e-s à la police la semaine dernière après la publication de leur signalisation, à titre de suspects, dans les grands médias. Le dispositif juridique de cette loi a été pensé après les évènements du 11 septembre 2001. Il donne des pouvoirs extraordinaires aux corps policiers. Il entraîne également des tensions sociales intenses et pourrait avoir des répercussions désastreuses sur la vie et l’avenir de ces quatre étudiant-e-s. La lourdeur des charges retenues est manifestement disproportionnée et participe de la tendance à la criminalisation des mouvements sociaux.

À cette inquiétude s’ajoute le traitement médiatique inacceptable de la question et la diffusion répétée des photographies, noms et occupations des présumé-e-s innocents. À lire ce qui circule dans l’espace public, on pourrait finir par croire que ces personnes sont des « intégristes », des « extrémistes » voire des « ennemi-e-s » du mouvement étudiant. Or, jusqu’à preuve du contraire, ce sont simplement des étudiant-e-s engagé-e-s et des membres à part entière de la communauté universitaire. Nous disons aujourd’hui qu’il est primordial que ces personnes reçoivent le même traitement que les autres citoyens.

Nous appelons toutes les personnes et organisations qui partagent notre position à une solidarité active avec les arrêté-e-s en exigeant que soit abandonnée l’accusation liée au terrorisme.

Ce ne sont pas des terroristes.

1. Le 18 mai 2012,
Damien B

“C. − [En parlant de terrorisme culturel, intellectuel] Qui adopte une attitude d’intolérance, d’intimidation.”

Tou(te)?s ce(lles|ux) qui écrivent en ayant avec ces regexp bâtarde?s sont des terroriste?s.

2. Le 18 mai 2012,
Damien B

Et évidemment, je ne me suis pas relue? ; et comme l’authentification par OpenId ne fonctionne pas…

Blah ? Touitter !

Nadeau-Dubois, idôle des filles

(Et des gars sensibles aussi…)

Gabriel Nadeau-Dubois

Tumblr “Fuck Yeah Gabriel Nadeau-Dubois”.

Montreal by night

Nuit ordinaire à Montréal.

1. Le 18 mai 2012,
Off Topic

Quelquesoit l’origine géographique des images, à chaque fois que je vois des flics en meute, j’ai le même genre d’idées qui traversent mon esprit.

Blah ? Touitter !