Journal de bord

mardi 14 août 2012

Victoire potagère

Le couple de Drummondville qui cultive des légumes devant sa maison remporte une autre bataille. Le conseil municipal a accepté lundi soir d’autoriser la présence du potager de façade de Josée Landry et Michel Beauchamp pour cette année.

La Ville de Drummondville compte par ailleurs amorcer une réflexion sur ce type de potagers, plutôt que de les interdire comme elle comptait le faire dans le cadre d’une harmonisation des règlements municipaux. Elle veut rédiger un règlement pour encadrer les cultures en façade d’ici le mois de mars 2013.

La décision du conseil municipal ravit les principaux intéressés. « Sincèrement, je m’attendais au pire […] C’est une longue bataille, puis je suis content de la direction qu’ils prennent parce que c’est ce pour quoi je me battais dès le début et, finalement, c’est une histoire heureuse », affirme Michel Beauchamp, qui compte déposer avec sa conjointe une pétition de 35 000 signatures en faveur de leurs plantations.

Radio Canada : “Le couple de Drummondville peut garder son potager”.

Précédemment, 18 juillet : “Terrorisme potager à Drummondville”.

1. Le 14 août 2012,
Karl, La Grange

amorcer une réflexion sur ce type de potagers, plutôt que de les interdire comme elle comptait le faire dans le cadre d’une harmonisation des règlements municipaux. Elle veut rédiger un règlement pour encadrer les cultures en façade d’ici le mois de mars 2013.

Un réglement de plus qui va créer d’autres problèmes en aval. Les cas non prévus, les choses anodines mais parce que non incluses dans le réglement seront interdites ou à problèmes.

Ce qui manque pour l’instant dans toute cette histoire :

  1. Est-ce qu’il y a eu des plaintes du voisinage ?
  2. Si oui lesquelles ?
  3. Quels sont les enjeux soulevés en termes de santé, sécurité, infrastructure ?
2. Le 14 août 2012,
Laurent Gloaguen

À ma connaissance, il n’y a eu aucune plainte du voisinage, mais au contraire, un soutien.

3. Le 14 août 2012,
narvic

Je soupçonne que le voisinage a été corrompu, que son soutien a été tout simplement acheté par des brassées de tomates, de choux et autres concombres bien mûrs ! Il n’est pas impossible, même, que tout ces délinquants aient partagé le fruit de leur délit sous la forme d’un odieux potage communautaire. C’est dégoûtant !

4. Le 14 août 2012,
Laurent Gloaguen

Effectivement, le couple donnait sa surproduction à ses voisins sur la rue…

Blah ? Touitter !

Attentisme

Loin de toujours partager les positions de Robin des Bois (…), nous ne pouvons ici que partager leur avis et leur agacement face à ce qu’il convient d’appeler un “coupable attentisme”, dicté soit par une méconnaissance du monde maritime, soit par des arrières pensées politiques, ce qui serait encore pire. Ne rien faire qui puisse être reproché par la suite, ne pas prêter le flanc à la critique ; Bref, l’inaction plutôt que la décision. Et puis, si le navire coule, ce sera la faute de l’armateur ou de l’affréteur, du remorqueur, de l’équipage, des assureurs, du mauvais temps, etc. mais pas celle des gouvernements… Et puis, à 3000 mètres de profondeur, loin des yeux et des caméras des journalistes et des citoyens, le MSC FLAMINIA sera vite oublié, bien plus que s’il finit sa route dans une baie ou dans un port.

Les États, et notamment l’État Français semblent tétanisés à l’idée d’accueillir ce navire et souhaitent que sa situation soit stabilisée, l’incendie éteint, la gite retrouvée, etc. Autrement dit, il faut que le navire ne soit plus en détresse mais en simple avarie pour espérer pouvoir être accueilli dans un port. Le communiqué du ministère est consternant sur un autre point quand il évoque que la priorité est “d’éviter tout risque d’atteinte à l’environnement marin et aux littoraux”. Or, c’est bien en laissant le navire loin des côtes que le risque est important. Il n’y a qu’à se rappeler le Prestige qui, plutôt que de rentrer dans un baie abritée ou il aurait effectivement pu polluer quelques kilomètres de côtes, a fini par se casser en deux au large et a pollué plusieurs centaines de kilomètres de littoral et a fini au fond de l’Atlantique avec une partie de sa cargaison, de ses soutes, huiles, produits dangereux, etc.

Pourtant, les outils juridiques existent désormais pour l’accueil des navires en difficultés. De tels outils avaient été exigés de ces mêmes gouvernements après les naufrages de l’Erika et du Prestige ; Et ils avaient été obtenus avec l’adoption, le 23 avril 2009, de six directives et de deux règlements, qui constituent le troisième paquet dit « Erika III ». L’une de ces directives (directive n° 2009/17/CE) fait obligation aux États membres de désigner des autorités habilitées à décider des conditions d’accueil des navires ayant besoin d’assistance. Ces outils ont été précisément mis en place pour ce type de situation. L’attentisme vis à vis du sort du MSC FLAMINIA est donc d’autant plus incompréhensible et critiquable.

Car il faut également souligner que la France n’a pas traîné pour transposer cette directive dans notre corpus législatif. Ainsi, l’article L. 5331-3 du code des transports donne désormais à l’autorité administrative le pouvoir d’enjoindre s’il y a lieu à l’autorité portuaire d’accueillir un navire ayant besoin d’assistance. Le décret d’application du 2 février 2012 charge le préfet maritime ou, outre-mer, le délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer d’assurer ce rôle et lui confie le soin de décider de l’accueil d’un navire dans un port qu’il désigne. Il lui donne compétence pour enjoindre à l’autorité portuaire d’accueillir ce navire. Il appartient au préfet de département de veiller à la bonne exécution de cette injonction et, si nécessaire, d’autoriser ou d’ordonner le mouvement du navire dans le port.

L’enjeu de ces textes, c’est d’éviter que des navires ne coulent en pleine mer, parce qu’ils se sont vu refuser l’accès à un port et d’éviter ce qui peut encore se passer avec le MSC FLAMINIA, à savoir que tout le monde dit qu’il faut des ports refuge mais personne n’en veut chez soi. En confiant la désignation du port refuge à une autorité régalienne (jusqu’à présent un port pouvait refuser), le but est d’éviter ce type de discussions ou d’atermoiements.

S’il y a un risque de pollution, il vaut mieux effectivement confiner le bateau dans une baie ou un port refuge car en pleine mer, la nappe risque de s’étendre sur des milliers de km². Le mal est moindre si 5 km de côtes, au lieu de 300, sont pollués. Ce sujet demeure très sensible car la liste des ports refuges a bien été établie par l’administration mais pas publiée, ce qui constitue déjà en soi un aveu de faiblesse de l’Etat face aux élus locaux et aux populations littorales.

Fortunes de mer, Gaël Pinson : “Accueil des navires en détresse dans les eaux de l’Union Européenne : Oui, mais à condition que le navire soit en bon état…”.

MSC-Flaminia-Position-2012-08-13.

Du côté du navire, les équipes de sauvetage ont réussi à diminuer la gîte de 10 à 2.5° en transférant de l’eau des cales vers les ballasts. Il reste des feux couvant (points chauds) dans des conteneurs, mais la situation est sous contrôle.

1. Le 16 août 2012,
Yogi

Les médias français s’y mettent

2. Le 16 août 2012,
Laurent Gloaguen

Mieux vaut tard…

Blah ? Touitter !