Réponses pour Loïc
Suite à ses questions publiques, me voilà l’obligé de Loïc Le Meur qui aimerait comprendre. Comme je suis d’un naturel courtois et serviable, voici des réponses qui, je l’espère, éclaireront sa lanterne.
Agoravox
Je ne souhaite pas revenir sur ce projet au risque de l’accabler encore, alors que j’ai déjà exprimé mes réticences et mes doutes dans des termes très directs. De plus, l’aventure semble encore en “phase beta”, aussi, laissons-leur une chance (même, si je le répète, je suis extrêmement dubitatif). Le poids de l’expérience, sans doute.
Je précise que je ne connais rien de ce M. Carlo Revelli et que le jugement porté sur Joël de Rosnay qui est cité (“Joël de Rosnay dans l’affiche, c’est suffisant pour passer son chemin”) n’est pas de moi. Je n’ai pas non plus dit que le projet tient du miroir aux alouettes (mais j’aurai pu…), la citation non tronquée étant : « Et l’expression “journalisme citoyen”, ça tient du miroir aux alouettes. »
Tegam, ViGuard et courtisanerie
Laurent, tu aimes beaucoup critiquer et être négatif sur les nouvelles initiatives on dirait. Tu aimes mettre en valeur l’échec, ta note d’après est la liquidation d’une société.
Je ne comprends pas. Comment peut-on souhaiter le plus souvent l’échec aux nouvelles créations, aux entrepreneurs qui prennent le risque de lancer des projets, parler des liquidations, se concentrer sur le négatif et faire avancer les choses ?
Laurent, tu aimes beaucoup critiquer et être négatif sur les nouvelles initiatives on dirait. Tu aimes mettre en valeur l’échec, ta note d’après est la liquidation d’une société.
Je ne comprends pas. Comment peut-on souhaiter le plus souvent l’échec aux nouvelles créations, aux entrepreneurs qui prennent le risque de lancer des projets, parler des liquidations, se concentrer sur le négatif et faire avancer les choses ?
Je suis un homme de critique. Rien ne m’agace plus qu’un soir de première au théâtre où tout le monde se presse invariablement pour venir saluer la grandeur et le génie du metteur en scène et des acteurs, quelle que soit la qualité du spectacle. Je n’y vois souvent que coteries, bassesse et flagornerie servile. Qui ne connaît personne qui, après avoir présenté ses hommages au héros de la soirée : “Maître, quel talent”, se retrouve à dire dans la rue “Ce plouc, mais quel abruti” ?
On pourrait croire que derrière ce phénomène social se cache un certain savoir-vivre, des égards, mais il n’en est rien, car il s’agit en réalité d’affaires de placement et de stratégie. La leçon est ancienne, méfions-nous des flatteurs, des gens de cour et autres courtisans, car chacun devrait savoir que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Dans une cour ou un jardin de théâtre, les professionnels de la profession s’auto-congratulent, car, on ne sait jamais, Untel pourra un jour servir ses intérêts, et l’art le plus développé sous les cintres est celui de la plus élégante hypocrisie.
Si je parle du monde du théâtre, que je connais pour y avoir un temps travaillé, je pourrais transposer sous les ors de la République comme dans le cadre de l’entreprise. Qui ne connaît aucun commercial qui, après avoir présenté ses hommages à son prospect du jour : “Président, quelle hauteur de vue stratégique”, se retrouve à dire regagnant sa voiture “Cet abruti, mais quel con” ?
Tous les microcosmes entretiennent leurs jeux de pouvoir, leurs jeux de réseaux, il en va de même dans la blogosphère. Loïc a sa cour, moi, j’ai la mienne, à une subtilité près : je n’ai rien à vendre et on ne peut espérer aucun bénéfice futur à entretenir des relations cordiales avec moi. Et je n’attends rien de Loïc, aucune reconnaissance, aucune promotion, aucun entregent, aucun contrat.
“Full disclosure” : Loïc m’a en son temps approché alors qu’il était à la recherche de sociétés pouvant proposer des services d’intégration de Movable Type et d’habillage de blogues Typepad aux entreprises. J’ai décliné poliment l’offre, prétextant que nous ne travaillons que sur des gros budgets/grands comptes et que ce genre de petites opérations ne nous intéressait pas.
Revenons à nos moutons, je suis donc un homme de critique et qui me connaît sait que je n’ai pas ma langue dans ma poche. C’est le scepticisme incessant qui m’anime, et le principal objet de ma critique permanente, c’est moi-même. Je sais que cela transparaît peu ici, mais je suis le pire de mes juges et je ne m’accorde jamais un 20 sur 20, tout au plus, et très occasionnellement, un 12 avec mention “peut mieux faire”. Et j’applique le même traitement à ce qui m’entoure. Sauf à jouer un jeu, on ne me verra jamais déborder d’un total enthousiasme. Même quand j’ai beaucoup aimé, je n’encense pas et trouve toujours à redire. À titre d’exemple, qu’il s’agisse d’opérette ou de Shakespeare, il faut toujours que je voie et émette des bémols. C’est ma nature profonde.
Alors, je ne dirai pas que j’aime “beaucoup critiquer et être négatif”, mais que je suis critique et négatif, cela appartenant plus à mon essence qu’au désir, à mon eccéité qu’à mon vouloir. Dans un langage plus courant, je suis celui dont les yeux ne peuvent voir la bouteille qu’à moitié vide.
En complément, je dois dire que j’ai noué des relations de grande qualité et de confiance avec des gens, autant au niveau personnel que professionnel, parce que je ne censurais pas ma critique. Le roi nu, doté d’intelligence, respectera toujours celui qui sortira de la foule agenouillée pour lui dire que “le roi est nu”. Alors qu’il n’aura que du mépris pour les professionnels de la courbette.
Quant à se réjouir des déboires d’une entreprise, oui, on le peut et si ce n’est pas gratuit, c’est même très sain. Une entreprise n’est pas à l’abri d’un jugement technique comme moral. Autant je ne peux que souhaiter le plein succès à certaines (une exemple par hasard), autant je ne me prive pas d’énoncer mes critiques et réticences vis-à-vis d’autres comme Tegam (c’était l’exemple auquel tu fais référence) ou Microsoft.
Il est vrai que je présume souvent des savoirs et de la culture de mes lecteurs et que j’omets fréquemment de replacer les choses dans leur contexte (paresse et manque de temps en sont la cause). Donc, je pars du présupposé que tout le monde sait que la société Tegam a brillé en son temps par ses manoeuvres calamiteuses, ses attaques odieuses et son incroyable maladresse à gérer une crise. Et que tout le monde sait que ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui l’affaire ViGuard est d’une importance capitale pour l’avenir juridique du “full disclosure” en France. Nul ne devrait également ignorer que dans la bataille Guillaume/Tegam, j’ai très clairement choisi mon camp. Et je crois qu’il n’y a pas lieu de pleurer sur la liquidation de cette société qui a été sanctionnée par une loi que tu devrais pourtant chérir, cher Loïc, la loi du marché.
Il serait erroné de laisser croire que je souhaite “le plus souvent l’échec aux nouvelles créations, aux entrepreneurs qui prennent le risque de lancer des projets”. Je ne dénigre pas pour le plaisir de dénigrer. Au contraire, je me penche souvent sur le berceau d’initiatives qui me plaisent, j’y apporte même parfois mon aide. Et il m’arrive aussi de me faire traîner dans la boue par certains de mes chers lecteurs quand je confie mon enthousiasme pour certaines entreprises (pensez Blog Story, par exemple). D’autre part, tu sais qu’il y a bien peu d’entreprises qui passent le cap de la première année et encore moins celui des trois ans. La raison en est fort simple, c’est qu’elles sont souvent mauvaises et mal menées. Il n’y a aucune raison d’encenser une nouvelle entreprise au seul titre de sa nouveauté, il s’agit de mesurer la qualité d’un projet et de ses promoteurs, de savoir dans quel sens va la création et qu’elles sont ses implications, y compris sociales. Quand j’ai des doutes sur la pertinence et la viabilité d’une entreprise, je le dis. Et je me trompe rarement (mais on peut me dire que je ne suis qu’une Cassandre qui a les statistiques en sa faveur). Je n’ai jamais autant ri et me suis moqué que pendant la période de la “bulle” et dans mon contexte professionnel, j’étais assez isolé. Le ridicule ne tue pas, mais le marché n’a aucune pitié.
En tout cas, je suis bien moins béat que toi quand tu écris “Je ne regarde pas ces aspects. Un entrepreneur lance son projet et c’est déjà fantastique. Il prend des risques, mobilise une équipe, investit du temps et des moyens, travaille jour et nuit, s’implique personnellement. C’est déjà énorme.” Pour moi, c’est bien loin de faire le compte et d’être suffisant. Je ne suis pas un prosélyte de l’entrepreunariat à tout crin.
J’admets que j’ai tendance à plus souvent porter mon attention et mes louanges sur des logiciels issus du “libre” et d’autres initiatives plus ou moins bénévoles, mais cela ne m’empêche pas de prendre la défense d’un logiciel de qualité comme Movable Type (“Pourquoi je reste avec Movable Type ?”). Je sais que tu dois connaître un peu ce dernier… Et, figure-toi que certains de mes amis n’apprécient pas du tout ce genre de positions, et même me soupçonnent du pire : “Combien il t’a payé, Loïc, combien ?”. Tu es le premier à le savoir, et à pouvoir en témoigner, que tu ne m’as jamais versé un rond, et même, c’est tout le contraire : c’est moi qui t’ai donné de l’argent en prenant une licence…
Je peux même imaginer que ce soutien puisse un peu t’embarrasser ;-) (Il faut savoir que j’utilisais MT bien avant que tu ne débarques à grands fracas dans notre petit monde.)
Pour conclure ce chapitre : oui, j’admets la critique où l’on me dit que je suis trop critique, et je suis même parfois inutilement dur et tranché, et sans doute trop partial et subjectif. Mais je le revendique aussi. Et il n’y a aucun acharnement spécifique sur la catégorie entrepreneurs, je suis bien plus méchant avec ATTAC…
Quant à la portée de ma critique, cela n’est quand même qu’un blogue, un “insta-pundit”, et, pour relativiser encore les choses, si j’ai, par exemple, incendié (non sans raison) un certain Cyril Fiévet à ses débuts avec Pointblog, nos rapports sont maintenant tout à fait cordiaux voire amicaux. Les gens changent, les choses évoluent… Et nous avons tous une fâcheuse tendance à nous prendre trop au sérieux dans cette blogosphère.
La vie en rose
Ce que je ne comprends pas, mais alors vraiment pas, c’est le monde idéal de la communauté qui existe autour de Laurent.
Ce que je ne comprends pas, mais alors vraiment pas, c’est le monde idéal de la communauté qui existe autour de Laurent.
Je ne pense pas qu’il existe une communauté autour de moi, mais j’ai des idées partagées dans certaines communautés. Ce qui est une nuance appréciable. J’ai certes ma micro-sphère et mon réseau d’amis et relations comme tout le monde, mais il n’y a pas de “communauté Embruns”. Au contraire même, les gens de qualité qui gravitent dans ma sphère sont très loin d’être les derniers à me fustiger quand ils ne sont pas d’accord avec moi. Pire encore, leurs critiques portent parce qu’elles sont souvent bien fondées, d’autant plus qu’ils me connaissent bien. Je te prie de croire qu’un Karl Dubost, par exemple, ne m’épargne absolument rien. Et c’est ce que j’attends de mes amis, d’être sans pitié ou admiration mal placée. Bref, de mon côté, cela n’a rien d’un “monde idéal” peuplé de bénis oui oui (***votez oui!***), ce n’est pas la vie en rose. Mais c’est une terre de débats fertiles et d’idées très enrichissantes.
(Et il est ironique de penser que je suis le leader d’une communauté alors que mon discours porte souvent contre le communautarisme…)
Vous aimez taper sur tout ce qui bouge de nouveau on dirait, ne parler que du négatif. Laurent et les embrumés (embrumisés ?), vous gueulez beaucoup et tapez beaucoup.
Ne nous leurrons pas, je sais très bien que le “fond de commerce” de Navire.net et d’Embruns a toujours été la critique acide, la polémique, la provocation et le troll.
Quand on dévoile une œuvre discutable et que toute l’assistance bêle au talent, rien de mieux pour me motiver à hurler “mais quelle horreur infâme !”, au lieu d’un plus politiquement correct “heu, j’exprime quelques réserves, ou bien n’ai-je peut-être pas su bien capter les intentions de l’artiste.” Tiens, cela me fait penser aux flash-mobs…
Mais, encore une fois, je ne suis pas un chef de meute. Ce serait très insultant pour mes amis, qui me dépassent souvent sur bien des terrains.
Où l’on parle de mon activité professionnelle
Laurent, sérieusement, je ne connais pas les détails de ta vie professionnelle et ils ne me concernent pas mais si tu es salarié d’une entreprise, la personne qui t’a embauché a elle aussi, a un moment, créé l’entreprise et créé les emplois, créé ton emploi.
Laurent, sérieusement, je ne connais pas les détails de ta vie professionnelle et ils ne me concernent pas mais si tu es salarié d’une entreprise, la personne qui t’a embauché a elle aussi, a un moment, créé l’entreprise et créé les emplois, créé ton emploi.
Je me suis toujours tenu à ne jamais parler de ma vie professionnelle ici, à l’exception de très rares et futiles anecdotes et du fait que j’ai recruté mes collaborateurs via mon blogue. J’estime que le mélange des genres n’est pas tenable, et que c’est une affaire de déontologie et de respect de mon entreprise. Je ne peux pas éviter le fait que des collègues, comme des clients, me lisent, mais ce qu’ils voient, c’est le Laurent privé. (Et tu devrais pourtant savoir quel est mon emploi et où je travaille, ou alors, à entretenir un réseau si démesuré, ton cerveau ne peut plus suivre.)
Ça fait 12 ans que je travaille dans une agence de communication/marketing. Sur des budgets automobile (j’apporte ma pierre à la pollution de la planète), les produits financiers (j’aide les pauvres à se surendetter), les alcools (j’encourage les jeunes à intégrer l’alcool dans leur mode de vie), etc. J’aurai pu faire un blogue sur le marketing, j’ai pas mal de choses à dire sur le sujet, et hors des bla-bla fumeux dont nous avons l’habitude. Mais je n’ai qu’une vie… et mon activité professionnelle m’aurait obligatoirement corseté.
J’y ai été engagé pour accomplir une mission, et comme je donnais satisfaction, on m’en a confié d’autres, toujours plus exigeantes. Je suis un bon petit soldat de mon entreprise et un salarié. Entré à un poste modeste, j’en suis maintenant à la fois cadre et un important pilier. En douze ans de travail, j’ai contribué à développer et pérenniser la société, et j’ai créé par mon action des emplois, j’ai embauché des gens. Parce qu’un chef d’entreprise tout seul ne va pas loin, les meilleurs d’entre eux sont ceux qui savent bien s’entourer pour pallier à leurs propres incompétences. J’ai participé à toutes les étapes de la construction de l’entreprise, et j’en suis fier, j’y ai ma part de responsabilité, j’y ai donné beaucoup d’énergie. Et si je suis resté aussi longtemps, c’est qu’on m’y a offert énormément de liberté de créer et que je partage les valeurs humanistes des fondateurs. Tout ça pour t’expliquer qu’il n’y a pas que les chefs d’entreprise qui créent des emplois, il y a les salariés aussi, les cadres notamment. Une entreprise, c’est comme un navire, tout le monde participe, et l’on peut même avancer avec un mauvais capitaine (enfin, si on peut éviter, c’est mieux). Comme toi, j’ai l’esprit d’entreprise, mais pas de n’importe quelle entreprise.
Brosse à reluire
Je te lis depuis bientôt deux ans, depuis que je blogue, Octobre 2003. Tu as réussi quelque chose de superbe, les discussions trés animées et riches de ton blog, que je prends plaisir à lire même si je suis presque toujours d’un avis opposé à ce qui s’y dit.
Je te lis depuis bientôt deux ans, depuis que je blogue, Octobre 2003. Tu as réussi quelque chose de superbe, les discussions trés animées et riches de ton blog, que je prends plaisir à lire même si je suis presque toujours d’un avis opposé à ce qui s’y dit.
Toujours agréable à entendre, mais symbolique du fait que nos cultures et nos valeurs sont, je le crains, assez éloignées. Si tu savais comme la lecture de ton blogue peut souvent me hérisser le poil…
Ce que je n’y vois pas, c’est le monde idéal que vous aimeriez construire. Vous aimez détruire, mais qu’aimez vous construire ? Qu’aimez vous créer ?
Je suis environné de créateurs, de constructeurs et aussi d’idéalistes, mais qui ont parfois des bases différentes des tiennes. Ce n’est pas parce que j’ai du scepticisme sur certaines de tes valeurs que je détruis tout, et je ne suis pas représentant d’une mafia nihiliste. Mais j’imagine bien que l’un de mes lecteurs dise : “notre monde idéal, c’est sans Loïc Le Meur”, car à être sur la place publique et sous les projecteurs, tu cristallises bien des choses qui te dépassent, tu deviens une icône, et ton libéralisme assumé et des discours à la Bernard Tapie ne peuvent que t’attirer des critiques, voire de la haine pour certains. J’en fais aussi, à une plus modeste échelle, l’expérience. Pour se consoler, on ne prête qu’aux riches.
On t’accuse aussi d’avoir trop tiré la couverture médiatique à ton profit et à celui de ton entreprise, je ne t’en fais pas procès, tu es payé pour ça, c’est ton job de RP. C’est même un vrai talent professionnel qu’il faut te reconnaître. Le procès à faire est plutôt celui des médias et du boulot de certains journalistes.
Toutefois, il est toujours bon de faire, comme Karl le fait dans tes commentaires, le rappel de noms comme Stéphane Gigandet, Stéphane Le Solliec, Stéphanie Booth, Christophe Ducamp et bien d’autres.
Onus probandi
Le mépris de tout ce qui est commercial est un thème récurrent, mais quel est donc votre idéal ?
Le mépris de tout ce qui est commercial est un thème récurrent, mais quel est donc votre idéal ?
À toi l’accusateur d’en faire la preuve. Je ne me sens pas concerné. Je critique des choses commerciales comme d’autres choses, comme tout le monde le fait, il n’y a pas de volonté délibérée à casser le commerce, de complot gauchiste. Je n’ai donc rien à répondre.
Je suis même un ardent défenseur de l’alinéa 2 de l’article I-3 du projet constitutionnel sur la concurrence libre et non faussée… C’est dire si la critique est infondée.
Et vraiment, une nième fois, je ne représente rien. Il y a autour de mon blogue un agrégat de personnes aux idées très différentes où l’on serait bien en peine de déceler un quelconque mouvement. Je ne parle que pour moi.
Tolstoï à la rescousse
“Pour bien vivre, il faut se lancer, s’égarer, se débattre, se tromper, commencer et abandonner, recommencer et abandonner de nouveau, et lutter éternellement et se priver. Quant à la tranquillité, c’est de la bassesse”.
“Pour bien vivre, il faut se lancer, s’égarer, se débattre, se tromper, commencer et abandonner, recommencer et abandonner de nouveau, et lutter éternellement et se priver. Quant à la tranquillité, c’est de la bassesse”.
Cette citation a un sens beaucoup plus large que confinée à la réussite professionnelle et l’esprit d’entreprise, aussi, je la reprends mot pour mot.
Conclusion
Tu te tromperais si tu interprétais cette note comme agressive ou critique de ma part, j’aimerais enfin… comprendre cette énigme pour moi.
Tu te tromperais si tu interprétais cette note comme agressive ou critique de ma part, j’aimerais enfin… comprendre cette énigme pour moi.
Agressive, non, je ne le prends pas comme ça, critique, si, un peu quand même… Quant à la révélation du fait que je sois une énigme pour toi, j’y vois un hommage à ma richesse d’esprit, et j’en suis très flatté.
Mais non, définitivement non, il n’y a pas “le monde idéal de la communauté qui existe autour de Laurent”. Juste des amis et des relations aux idées souvent bien peu convergentes. On y trouve même un entrepreneur…
;-)
P.S. Si tu es parfois surpris par la violence de certains propos de mes commentateurs, sache que la réciproque est tout à fait vraie. Non, je ne suis pas un “petit voyou qui crache sur les voitures et qui s’enfuie ensuite en rigolant”. Et les récentes attaques contre Chryde, c’était pas terrible non plus… À cet égard, je serais impitoyable sur les écarts de langage dans les commentaires de ce billet (s’il y en a).
Guillermo
Je m’interroge : est ce qu’il fallait vraiment répondre à ce flot de critique plutôt mal écrit, fait de variations sur le thème “hé c’est trop facile de critiquer tu respectes pas les gens qui travaillent” ? Franchement quand je lis ça :
“Laurent, tu aimes beaucoup critiquer et être négatif sur les nouvelles initiatives on dirait. Tu aimes mettre en valeur l’échec, ta note d’après est la liquidation d’une société.”
(on croirait du skyblog) je le prends comme un encouragement ! Il faut dire que moi aussi je suis un chieur systématiquement critique.
Laurent
Guillermo > C’est pas pour rien que tu es dans mon agrégateur et que je te lis. :-)
Veuve Tarquine
Quiconque connaît un tant soit peu la vie — extraordinaire — et l’oeuvre de Léon Tolstoï sait combien lui-même était critique, tant à l’égard de ses pairs (il était issu de la haute noblesse) que de ses coreligionnaires. A mon sens les deux mots qui caractérisent le plus fidélement ce génie de la littérature sont “critique” et “exigence”. Pour la profonde admiratrice de ce formidable auteur que je suis, voilà une citation bien mal placée…
Loic
Merci Laurent pour ta réponse, tu veux la réponse à ta réponse ?
Tarquine: bien entendu. Il faut m’excuser, c’est la seule citation que je connaisse.
Loic
Je me suis embrumé ce soir (commentaires).
Maxime
Ah, c’est malin, je m’étais promis d’arrêter de lire les polémiques autour de LLM. Mais voilà, LLM évoque Tegam (sans être au courant de tout ce qu’il s’est passé autour de Tegam probablement), et me voilà qui lit cette longue réponse. Et bien, force est d’avouer que pour quelqu’un qui te connais (enfin, je ne fais que suivre ton blog depuis un certain temps), je n’ai pas appris grand chose d’intéressant dans cette réponse. Je vais donc de ce pas me remettre à ignorer tout troll stérile autour de ce personnage.
cyril
Je trouve au contraire, pour ma part, la réponse de Laurent très intéressante, en plus d’être très franche (et je dis ça sans flagornerie). Pour moi, l’un des aspects les plus étonnants des blogs réside - précisément - dans ces échanges de billets entre Loïc et Laurent. D’une part car malgré tout, et malgré vos divergences, vous continuez à vous lire et à parler l’un de l’autre sur vos blogs (j’imagine que les gens qui ne supportent pas Loïc ou Laurent ne vont plus sur leur blogs respectifs…). D’autre part, à titre personnel, cela fait longtemps que je me pose cette question : comment puis-je apprécier autant ces deux individus, dont les blogs sont si différents, dont les “personnages” qu’ils incarnent sont si éloignés l’un de l’autre (au moins en apparence), dont les opinions s’opposent souvent, dont les styles mêmes divergent… Je n’irai pas jusqu’à jouer les “Drucker du blog” et dire que “vous êtes tous les deux formidables”, mais il est vrai que je vous lis quotidiennement tous les deux depuis très longtemps, et je vous aime (vraiment) tous les deux. Sans doute pour des raisons différentes, mais je suis obligé de constater que j’aurais du mal à me passer de vos deux blogs. Est-ce, précisément, parce que vous etes si différents ? Peut-être, mais pas sûr. Je ne sais pas, au fond. Le blog est décidément une chose complexe.
la fille de la montagne
Loic et Laurent sont depuis un an dans mes favoris parce ce que je les apprécie, par contre je visite tous les jours des blogs dont je ne supporte pas les auteurs, bon c’est vrai ils sont très peu nombreux mais je tenais à le dire si ça peut décomplexer le débat.
Loic
Cyril cela fait plaisir tes commentaires, j’avoue me poser les mêmes questions que toi très souvent.
Laurent: à mon avis on devrait monter une émission TV co-animée par toi et moi, tu serais celui qui critique tout et moi qui trouve tout génial, noir et blanc, chat et chien, à mon avis on fait un carton.
Ah non c’est vrai la TV on s’en fout.
wendy
Pitié…. ne nous faîtes pas ça !
BabOOn
Laurent à écrit : “Je travaille sur des budgets automobile (j’apporte ma pierre à la pollution de la planète), les produits financiers (j’aide les pauvres à se surendetter), les alcools (j’encourage les jeunes à intégrer l’alcool dans leur mode de vie),[…]”
Eolas ! Sors de ce corps !
Bob Marcel
A mon avis l’esprit critique, celui qui nous éleve, s’arrete quand commence le jugement.
Fleur de lotus
Je ne connais pas l’auteur de l’article/commentaire qui se mérite cette réponse…
Je suis arrivée ici au hasard de mes périgrinations cybernétique d’insomniaque.
Ceci étant dit, je suis tout à fait d’accord avec la teneur des propos de Laurent qui dit que la critique peut parfois être dure, pas tout le temps agréable à entendre/lire… Mais qu’elle est aussi là pour vous aider à avancer, à voir les choses sous une autre perspective…
Et moi, j’aime mieux que mes ami(e)s me fassent des critiques que, au départ, je peux qualifier de “destructrices” et du “râler-pour-râler”; mais que, en y regardant de plus près, c’est finalement (en tout cas pour moi) très constructif.
P.S. Je sais que vous ne mélanger pas vie privée et vie professionnelle. Mais je me cherche un mandat sur Paris en ce moment et comme je n’ai pas votre adresse mail; je me permets d’en faire ici la demande. ;-)
P.S. Je ne serais pas vexée si vous effacé mon commentaire pour cause de “hors-sujet” ;-)
À bon entendeur…
Damien_
pffft…
Blah ?