Rose des vents
Le néophyte de la navigation sur le Web a de quoi être déboussolé par la blogosphère. Il lui manque parfois ce verre d’eau, non pas pour s’y noyer, mais pour y poser un fétu de paille et une aiguille aimantée afin de se diriger, comme le fit Christophe Colomb lorsqu’il découvrit l’Amérique en 1492.
Car la boussole, dite compas magnétique, est l’instrument indispensable du navigateur pour suivre sa route. Enfin, l’était jusqu’à l’apparition des gyroscopes et du Système Global de Positionnement…
Et il n’y a pas de bon ou mauvais compas, car chaque compas à la particularité d’indiquer son Nord à lui, et un Nord variable selon l’orientation du navire, un Nord qui n’est ni vraiment magnétique, ni géographique, et qui varie au gré du moindre changement de cap et nous vaut de splendides courbes de déviation, dont les chiffres iront s’additionner à la déclinaison indiquée sur la carte, moins la variation annuelle, ce qui nous donnera enfin une approximation de Nord vrai si nos équations ne l’ont pas perdu avant (le Nord…).
Alors nous suivons les girations de la rose, qui, divisée en degrés, quarts ou aires de vent, nous guide de ses nonchalances et inerties, vers cette hypothétique direction cardinale. Et gare aux technologies nouvelles et aux gyrocompas qui précessionnent subrepticement, car il suffit d’une panne pour s’égarer de la route qui mène à bon port.
Dieu merci, Sainte-Aurélie veille sur le destin des blogonautes et nous propose, non pas ses vertus (dont elle n’est pas avare), mais ses blogues cardinaux.
Blah ? Touitter !