Journal de bord

mardi 3 mai 2005

Le courage politique

À sa petite mesure, c’était l’expérience de Bix ce dimanche.

La prochaine fois, tu m’invites, j’adorerai me faire agresser par des cégétistes, des mélenchonistes et des militants d’Attac.

Voilà en tout cas qui ne plaide pas en faveur du camp du “non”. (Oui, je sais il ne faut pas généraliser, mais je trouve cela néanmoins assez symptomatique d’une vilaine maladie.)

Podcast, du neuf avec du vieux

Quand j’écoute ça, finalement, je me remémore toutes les émotions (qualité sonore incluse) du tout début des années 80 avec les radios libres, où je syntonisais Fréquence Gaie avec la ferveur et la patience des auditeurs de la BBC pendant la seconde guerre mondiale.

Si l’analogie avec la radio libre est pertinente, il possible d’assister à une future commercialisation du podcast.

1. Le 3 mai 2005,
Tristan

On voit déjà des pubs dans les fils RSS, alors des pubs dans le podcast…

2. Le 3 mai 2005,
padawan

Oui Tristan, et dans un flux audio c’est pire (ou encore mieux selon le point de vue), car il n’est pas possible d’ignorer la publicité (comment savoir où reprendre l’écoute ?).

Blah ? Touitter !

Demain, Paris Carnet

Demain, c’est Paris Carnet, et cela aura lieu à La Passerelle (suite à un débat démocratique).

Sans doute moins de monde qu’à l’ordinaire en raison du pont de l’Ascension. Raison de plus de faire connaissance avec les nouveaux venus.

1. Le 3 mai 2005,
M LeMaudit

On doit apporter ses recueils des traités communautaires ou ils sont fournis sur place ?

2. Le 3 mai 2005,
Laurent

Heu, je propose que le Paris Carnet soit un espace de détente et ne se termine pas en pugilat ;-)

3. Le 3 mai 2005,
M LeMaudit

Mauviette, peureux, noniste ! d’abord, je n’ai encore jamais lancé mon manuel de droit matériel de l’Union Européenne (900 p. 2kg) à la tête de personne. Où alors il l’avait vraiment bien cherché… et puis si on peut même plus se battre démocratiquement, où va t’on !

4. Le 3 mai 2005,
Laurent

“Noniste” ? Mais, il m’insulte là ?

5. Le 3 mai 2005,
Georges

Noniste, c’est pas pire que ouiquiste.

Et puis c’est hygiénique.

Je n’en serai pas. Je le regrette déjà!

Blah ? Touitter !

Le 3 mai 1987

Le 3 mai 1987, la fin des années 80 fut symboliquement scellée par Dalida. C’était la fin des années paillettes, c’était la fin de ma jeunesse.

J’ai, ce soir, une incroyable nostalgie de ces années-là. Tapin de circonstances sur la rue Saint-Anne, abonné du Sept de Fabrice Emaer. Je brûlais de tous mes feux et tout était une fête de tous les jours. C’était mes années Thierry Le Luron, Jacques Chazot et Yves Mourousi. C’était courir sous la pluie du 10 mai 1981. C’était un immense appétit de vie.

Comment pourrais-je encore un instant imaginer tout ça de moi ? Que m’en reste-t-il, si ce n’est des souvenirs affadis ? Quel est ce jeune homme, que quelques rares photos ont immortalisé, sinon un étranger ?

Je ne suis pas mort à vingt ans, ni même à trente. J’ai trahi mes espérances et mes promesses. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir joué avec. La vie n’est faite que d’aménagements successifs et de changements de paradigmes. Je suis mélancolique ce soir, j’ai le sentiment d’être une imposture. J’ai aussi le complexe du survivant, celui de vivre dans un décor qui ne m’appartient plus, d’appartenir à une histoire dont la dernière page a déjà été tournée. Est-ce être devenu vieux que de penser que tout, dans ces années-là, paraissait plus facile, était plus flamboyant. Et depuis, il y a eu les années grises. Les années de deuil.

C’était un 3 mai 1987, et, ce jour-là, tout a basculé dans ma vie.

1. Le 4 mai 2005,
Francois M.

« C’était un 3 mai 1987, et, ce jour-là, tout a basculé dans ma vie. »

Il y a ces dates qui sont des phares. C’était un 12 août 1995 pour moi. Et, comme toi, tout a basculé, mais malheureusement, la tête et le corps sont encore tout à l’envers.

2. Le 4 mai 2005,
Wendy

Bouge, voyage..Ça donne de l´air.

3. Le 4 mai 2005,
Kad

le temps apaise et c’est beaucoup plus agréable de vivre dans la paix, la vie est beaucoup plus douce désormais. Etre adolescent dans les années 80, pour moi c’était les Cures et le style corbeau noir dépressif, l’apprentissage de la sexualité en plein sida, des études dans un système scolaire annihilant et le chômage pour horizon snif

4. Le 4 mai 2005,
leblase

Le sentiment d’être une imposture est un signe de santé, il prouve que tu as gardé le souci de ton authenticité. “On ne peut être et avoir été” prend ici tout son sens: dans les années 80 tu avais l’énergie et les inclinations de ta jeunesse; aujourd’hui c’en sont d’autres qui te font avancer, moins flamboyantes, moins insouciantes, mais pas moins indispensables. C’est le temps de donner, d’aider, de conter qui vient.

Blah ? Touitter !