À sa petite mesure, c’était l’expérience de Bix ce dimanche.
La prochaine fois, tu m’invites, j’adorerai me faire agresser par des cégétistes, des mélenchonistes et des militants d’Attac.
Voilà en tout cas qui ne plaide pas en faveur du camp du “non”. (Oui, je sais il ne faut pas généraliser, mais je trouve cela néanmoins assez symptomatique d’une vilaine maladie.)
Quand j’écoute ça, finalement, je me remémore toutes les émotions (qualité sonore incluse) du tout début des années 80 avec les radios libres, où je syntonisais Fréquence Gaie avec la ferveur et la patience des auditeurs de la BBC pendant la seconde guerre mondiale.
Si l’analogie avec la radio libre est pertinente, il possible d’assister à une future commercialisation du podcast.
Demain, c’est Paris Carnet, et cela aura lieu à La Passerelle (suite à un débat démocratique).
Sans doute moins de monde qu’à l’ordinaire en raison du pont de l’Ascension. Raison de plus de faire connaissance avec les nouveaux venus.
Le 3 mai 1987, la fin des années 80 fut symboliquement scellée par Dalida. C’était la fin des années paillettes, c’était la fin de ma jeunesse.
J’ai, ce soir, une incroyable nostalgie de ces années-là. Tapin de circonstances sur la rue Saint-Anne, abonné du Sept de Fabrice Emaer. Je brûlais de tous mes feux et tout était une fête de tous les jours. C’était mes années Thierry Le Luron, Jacques Chazot et Yves Mourousi. C’était courir sous la pluie du 10 mai 1981. C’était un immense appétit de vie.
Comment pourrais-je encore un instant imaginer tout ça de moi ? Que m’en reste-t-il, si ce n’est des souvenirs affadis ? Quel est ce jeune homme, que quelques rares photos ont immortalisé, sinon un étranger ?
Je ne suis pas mort à vingt ans, ni même à trente. J’ai trahi mes espérances et mes promesses. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir joué avec. La vie n’est faite que d’aménagements successifs et de changements de paradigmes. Je suis mélancolique ce soir, j’ai le sentiment d’être une imposture. J’ai aussi le complexe du survivant, celui de vivre dans un décor qui ne m’appartient plus, d’appartenir à une histoire dont la dernière page a déjà été tournée. Est-ce être devenu vieux que de penser que tout, dans ces années-là, paraissait plus facile, était plus flamboyant. Et depuis, il y a eu les années grises. Les années de deuil.
C’était un 3 mai 1987, et, ce jour-là, tout a basculé dans ma vie.
Blah ? Touitter !