Journal de bord

Une pierre dans le jardin de ceux qui annonçait l’apocalypse si la loi DADVSI passait.

Le marché gagne toujours, et on perd toujours à traiter ses clients en ennemis.

God, I love capitalism.

@ Padawan : je n’ai jamais dit que DADVSI avait eu un quelconque impact sur la décision d’EMI. Je dis que c’est le marché qui a poussé EMI à abandonner ce que DADVSI s’était mis à protéger légalement. DADVSI est condamné à la désuétude, ce qu’il était depuis le début. Modèle économique non viable.

Et garde tes fantasmes pour toi. Le capitalisme est actif, pas passif.

@ Padawan : Oui, finalement, tu as raison. Le fait que les consommateurs, un temps attirés par le coût réduit, soient mécontents des problèmes d’interopérabilité et du risque de perdre leurs fichiers en cas de problème informatique n’a eu aucune influence. Le fait que les DRM étaient une marque de défiance envers eux non plus, car on n’a rien à perdre à se fâcher avec ses clients.

Ce doit être le Tadjikistan qui a fait pression sur EMI. Ou le Surinam. Ca ne peut être qu’un Etat, de toutes façons. Rien ne se fait sans les Etats. Tout le bien vient des Etats. Rien de bon ne peut venir du marché, ce serait trop horrible. Et les multinationales ont pour les Etats le plus grand respect, et pour leurs clients, le plus grand mépris.

Je ne sais pas ce qui m’a pris. Merci de m’avoir remis dans le droit chemin.

@ Padawan : Niveau comique, je me devais d’être à la hauteur de tes Etats qui protègent pénalement les DRM pour mieux faire pression afin de les supprimer.

@ Maitre cheveu : Si je vous ai laissé croire que votre avis m’intéressait, je vous prie d’accepter mes excuses pour ce malentendu.

@maitre cheveu : Sauf à ce que vous soyez agrégé de permission de l’ouvrir, je vous remercie de vous taire, vous parlez de ce que vous ne connaissez manifestement pas.

@Padawan : Tu es sûr que tu as bien lu les documents que tu lies, et notamment ce que dit Steve Jobs ?

Je résume son propos : Je veux vendre de la musique en ligne. 70% de la musique est détenue par les big four. Je suis allé voir les big four. Elles ont fait la moue et craignaient de voir leur catalogue distribué partout gratuitement. Pour les convaincre, j’ai dû protéger leur musique avec des DRM. Ce n’est pas une protection absolue, dans la bataille entre l’obus et la cuirasse, c’est toujours l’obus qui a gagné. D’où trois possibilités :

1- on continue avec les DRMs, chacun les siens. Critique entendue : c’est une façon de cadenasser le marché à son profit. Nos chiffres montrent que pour un iPod vendu, on vend 22 morceaux iTunes, soit 3% du contenu des iPods. Bref, ça ne cadenasse rien du tout, 97% de la musique sur nos iPods est sans DRM.

2 - Apple accorde une licence sur son système pour d’autres fabriquants et distributeurs. Ca nous fera des sous (les licences sont payantes) mais on ne pourra plus garantir la fiabilité de notre système, une fuite étant toujours possible.

3 - On laisse tomber les DRMs, parce qu’ils ne marchent pas. Ils n’empêchent pas le piratage, et les big four vendent 90% de leur catalogue sur des CDs sans protection, ce qui ne nuit pas à leurs ventes, ni à la progression des ventes en ligne. Là, c’est les big four qu’il faut convaincre, nous, on est pour laisser tomber les DRMs.

Fin du résumé, merci de me dire où je trahis le propos de l’auteur.

Voyons.

A a une marchandise qu’il veut vendre. B lui propose un nouveau moyen de la vendre. Mais A veut assortir cette (attention, gros mot) offre d’une sécurité.

Le consommateur est partiellement satisfait, car il peut acheter moins cher, mais il (attention, gros mot) demande un produit qui lui éviterait des désagréments (mon morceau ne joue pas sur mon baladeur, mon disque dur a planté, je peux plus écouter la musique sur mon nouvel ordinateur).

B veut convaincre A qu’en modifiant son offre, en la rendant plus conforme à la demande, il vendra plus, et le risque qu’il redoute ne se réalisera pas. Rien à perdre, tout à gagner, ou plus exactement, les bisounours n’existant qu’à l’UDF et dans la vision de l’Etat de Padawan, il gagnera plus qu’il ne perdra.

EMI vient de dire OK, sous réserve des négociations avec les ayant-droits (la SACEM va faire la gueule, et pour les Beattles, on a le temps de s’asseoir et de boire un coup).

Là où tu vois la bienveillante intervention de l’Etat, c’est une annonce d’une éventuelle action de la commission européenne pour forcer Apple à licencier ses DRMS. C’est à dire… à forcer Apple a prendre l’alternative numéro 2, alors que Jobs déclare préférer la 3.

Wéééé, merci, super l’intervention.

@ Maitre Cheveu :

Vous même, ce jour :

Eolas, tenez-vous en au Droit. Merci.

Vous même un peu plus tard.

Souffrez donc que votre avis en Economie (et en marketing) ne soit pas plus intéressant que le mien en Droit. Laissez ces disciplines aux professionels.

Et vous même, encore un peu plus tard.

Eolas, vous savez, sûrement mieux que moi, que “je vous demande de vous taire” accompagné de son - trop- habituel “vous parlez de ce que vous ne connaissez pas” n’a jamais été un argument. De la mauvaise réthorique tout au plus.

Merci de cet aveu.