Du lundi 21 au mercredi 23 janvier, le “cabinet secret” travaille nuit et jour, pour régler l’affaire au plus vite. Lundi matin, juste avant qu’ils soient revendus, les investissements du trader représentent une perte théorique de 1,4 milliard d’euros. Un choc gérable. La Société générale se donne trois jours pour “liquider” l’affaire sans attirer l’attention.
Mais rien ne se passe comme prévu. Sur les marchés, la crise des subprimes vire à la panique. Lundi, à 8 h 30, les Bourses d’Asie plongent. A 9 h 30, l’Europe suit. Le “mini-krach” dure deux jours pendant lesquels la Générale écoule, coûte que coûte, l’essentiel des 48 milliards.
Le plongeon des marchés amplifie la perte de la banque. Ou l’inverse. Car les ventes massives de la Générale accentuent la chute des Bourses européennes. À l’heure des comptes, le “trou” est cinq fois plus élevé que prévu : 4,9 milliards d’euros. Avant de rendre l’information publique, M. Bouton informe l’État : le ministère des finances, Matignon, l’Elysée.
[…] Ainsi, peut-être, se dévoile le mobile de M. Kerviel. Pour se faire une place, le jeune trader devait se démarquer en gagnant de l’argent. Beaucoup d’argent. “Dans la salle des marchés, soit t’es bon, soit tu pars. Il faut être autonome, confie un trader. Si autonome que certains en deviennent ingérables. Même Daniel Bouton n’a pas prise sur eux. Leur chef gagne trois fois plus que lui !”
M. Kerviel cherchait-il à en faire plus que les autres ? Technicien d’origine, il gagnait 100 000 euros par an, “une misère” pour un trader. “Il y a beaucoup de mépris dans les salles des marchés. C’est très élitiste, tous ont fait Polytechnique ou Centrale. Jérôme venait de l’université de Lyon, même pas Dauphine !”, insiste un ancien collègue, parti fin 2006 écœuré par ces conversations incessantes sur l’argent, les bonus, l’arrogance des traders de la “SocGen”.
[Le Monde : “Le mécano de la Générale”, un long article à lire, sous les plumes de Claire Gatinois et Anne Michel.]
Au cours de son audition, Jérôme Kerviel a livré à la brigade financière quelques éléments psychologiques qui permettent de mieux cerner sa personnalité et peut-être d’expliquer les risques insensés qu’il a pris. Visiblement, le jeune homme, muni d’un simple DESS, nourrissait quelques complexes vis-à-vis de ses collègues sur-diplômés. […] “J’avais pris conscience, lors de mon premier entretien en 2005, du fait que j’étais moins bien considéré que les autres au regard de mon cursus universitaire et de mon parcours personnel professionnel”.
Nicolas
Au moins il n’y aura plus de problèmes de fouilles à l’embarquement.
Mais subir des heures de vol avec la grosse Bertha de 70 ans et 170 Kg à poil dans la rangée d’à côté, cela devrait être interdit par la convention de genève.
Colin Ducasse
Ils prévoient de désinfecter les sièges après chaque vol? Parce que merci les échanges de mycoses et morpions… :-D
Daniel Glazman
Bah ! Cela fait des années que Naked Air existe… Rien de neuf.
Colin Ducasse
J’espère que les sièges ne sont pas en cuir ou simili-cuir comme c’est généralement le cas… Parce que ça doit pas toujours être évident de se “décoller” sans douleur à l’atterissage…
Ouinon
« les hôtesses garderaient leurs uniformes »
Argh… j’ai failli devenir naturiste ;-)
C’est Raoul
C’est une clientèle en or: au max, ils ont 1 ou 2 kg de bagage… imaginez les économies sur les couts de kérozène!
On y viendra tous la de toute facon. (sécurité et cout).
David
On va rire au premier atterrissage en catastrophe, quand il va falloir évacuer tout ce beau monde par les toboggans. Je me demande si l’aviation civile européenne va laisser faire ça longtemps…
castor
Le train boîte de nuit, ce n’est vraiment une nouveauté, j’en ai pris un il y a plus de dix ans.
Blah ? Touitter !