Journal de bord

mercredi 13 février 2008

Identités numériques

Je participais hier à l’atelier “Apparaître, paraître, disparaître” organisé par le programme “identités actives” de la FING, non seulement pour le plaisir d’y revoir Charles Népote, mais aussi parce que le sujet me passionne.

J’y suis allé avec une idée assez précise du sujet, mais j’en suis parti avec plus de questions que de réponses. J’ai surtout noté combien les débats étaient parfois faussés par le manque d’une définition commune du concept d’identité numérique. Ainsi, certains pouvaient dire “j’ai 100 identités numériques”, confondant allégrement comptes utilisateur, inscriptions à des services, et notion d’identité…

Et je ne suis pas le seul à me faire cette réflexion :

Ces discussions ont mis en lumière un besoin de mieux définir la notion d’identité numérique.

Alors que j’ai tendance à considérer mon identité numérique comme la somme de tout ce que l’on trouve à propos de moi sur le web, il m’a semblé que beaucoup de personnes considèrent une identité numérique comme un « compte » sur un site Web. Ainsi, quand il a été question de savoir combien d’identités numériques chacun d’entre nous possédait, il a semblé naturel de compter le nombre d’applications sur lesquelles nous avons créé des comptes.

Michel Desbois a fait remarquer que les choses n’étaient pas si simples et que l’on pouvait avoir plusieurs comptes et donc plusieurs identités sur une seule application.

Certes, mais on peut également, ce qui est mon cas, être dans la situation inverse et avoir une seule et même identité numérique sur plusieurs applications et même sur le Web en dehors de ces applications. Partager une même identité numérique sur plusieurs applications est assez simple : il suffit d’utiliser le même nom ou pseudonyme et de créer des liens entre ces applications.

[Eric van der Vlist : “Insaisissables identités numériques”.]

Dans les présentations, celle du sociologue Dominique Cardon d’Orange Labs était particulièrement limpide et proposait une typologie du web participatif particulièrement stimulante pour les neurones.

Ce qu’il ressort, c’est qu’unique ou fragmentée, singulière ou plurielle, l’identité numérique reste un vaste et riche champ d’exploration, en friche pour grande partie.

1. Le 13 février 2008,
LOmiG

Merci pour le lien qui est passionnant effectivement. Oui l’identité numérique est encore à peaufiner…penses-tu que les sites du style de Ziki, par exemple, approchent d’une identité numérique ?

2. Le 13 février 2008,
Laurent Gloaguen

Les sites style Ziki sont de l’agrégation en un point unique de ressources relatives à votre identité numérique éparpillées sur les services du Web participatif. Je n’en ai pas personnellement l’usage. Et je ne sais pas si une agrégation, aussi parfaite soit-elle, définit une identité.

3. Le 13 février 2008,
JF Ruiz

En effet beaucoup de question se pose sur l’identité numérique et Dominique Cardon a fait un travail exemplaire dans la cartographie des enjeux de l’identité et de la visibilité sur Internet.

Ziki a commencé par être un moyen de rassembler en un seul point diverses informations que nous partageons en ligne. Tout ça dans le but de permettre aux individus d’activer une présence supplémentaire centralisé et cohérente dans le champ de l’identité agissante.

En pratique, on peut en effet avoir plusieurs identités sur Internet actives (qu’on entretient) ou passive (abandonné). Mais il y a une constante qui ne change pas c’est votre nom complet. Aussi il est devenu pratique courante que de googler quelqu’un pour en savoir plus.

Ce que nous proposons aujourd’hui avec Ziki, c’est de garantir le positionnement d’un lien commercial sur tout le réseau Google (91% du marché de la recherche en ligne en france). De manière à augmenter la présence en ligne de nos membres et à garantir que quand on les cherche, on les trouve sous la forme qu’ils souhaitent en premier. Le référencement naturel est aussi efficace ;)

Ziki propose une solution rapide et efficace pour établir une présence en ligne, une identité active pour les individus des plus novices (CVs, Contacts, Réseaux Sociaux) aux plus aguerris (producteur de contenus, blogueurs, …)

Petit à petit nous assistons à la prise de conscience collective des enjeux que représentent les empreintes numériques que laissent nos échanges sur Internet et comment elles affectent notre vie “réelle” ou devrais-je dire quotidienne ;)

Personnellement, ça fait 2 ans que ça transforme ma vie ;) C’est très stimulant d’être au Nord-Est :)

4. Le 13 février 2008,
gilda

Effectivement, réduire la notion d’identité numérique à celle de comptes ouverts (je ne sais même plus combien j’en ai : certains ne l’ayant été que pour moyen d’accès indispensables à certains sites et plus jamais réutilisés après que j’y ai trouvé ou au contraire pas du tout, ce que j’étais venue y chercher), me paraît extrêmement euh … réducteur.

Par ailleurs que le Capitaine soit un explorateur du XXIème siècle, ne m’étonne guère. Le seul continent non encore cartographié de partout, c’est bien le virtuel. Qu’inventera-t-on après ? Nous dématérialiserons-nous tous entièrement une fois la petite planète de sous nos pieds bousillée ?

5. Le 13 février 2008,
Olivier G.

Du coup tu viens au semanticWebCamp de samedi ?

6. Le 13 février 2008,
Laurent Gloaguen

@Olivier G. : À 9 h 15 du matin, je dors moi Monsieur ;-)

7. Le 13 février 2008,
Bob

Chers co-lecteurs, une publicité s’est dissimulée parmi les commentaires, saurez-vous la retrouver ?

8. Le 13 février 2008,
Olivier G.

@Laurent : personne ne te force à venir à l’heure ^^

9. Le 13 février 2008,
marie-hélène

Effectivement c’est un sujet passionnant. Merci de m’ouvrir cette vaste piste de réflexion.

10. Le 14 février 2008,
élisabeth

J’en profite pour tester mon compte open ID nouvellement créé ;o)

11. Le 23 février 2008,
y

je ne résiste pas à la tentation de copier/coller la pub qui apparait en haut à droite de cette page à cet instant “Carla Bruni Interview Carla Bruni : les egos surdimensionnés l’ennuient”… votre identité numérique serait-elle cernée ou en voie de l’être cher blogueur ? ;-)… enfin tout ça pour dire que derrière la définition même du concept qui n’est pas encore faite, il y a déjà des intentions assez évidentes.

12. Le 15 avril 2008,
Gilles Meiers

VOus pouvez retrouver un autre compte-rendu de l’atelier à l’adresse : Compte rendu Atelier Identité Active

Merci encore à laurent pour sa présentation très personnelle de sa présence numérique et de son blog.

Blah ? Touitter !

La Riefenstahl de Pékin

« Est-ce que Mr Spielberg, qui a fondé en 1994 la Shoah Foundation pour préserver les témoignages des survivants de l’Holocauste, est conscient que la Chine finance le génocide au Darfour ? » interrogeait-elle. Et d’aller jusqu’au bout de sa logique : « Est-ce que Mr Spielberg veut vraiment finir comme la Leni Riefenstahl des Jeux de Pékin ? » [Mia Farrow, citée par Le Figaro.]

1. Le 13 février 2008,
Troll de premier choix

Et là, Godwin, ou pas ?

2. Le 13 février 2008,
Laurent Gloaguen

On en est pas loin, effectivement.

3. Le 13 février 2008,
Pierre

il vient justement de se retirer de l’organisation des JO: http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/02/13/steven-spielberg-se-retire-de-l-organisation-des-jo-de-pekin10107443216.html

Blah ? Touitter !

Jardin d’hiver

C’est pas rigolo, Henri Salvador n’est plus.

La vie, c’est la vie
Il faut se la vivre
Au hasard des jours
Et au fil des nuits
Faut se l’emmener
Jusqu’à l’autre rive.
Faut se l’espérer
Son coin de Paradis.

1. Le 13 février 2008,
koz

Eh ben, tu vois bien que tu veux pas l’exterminer, l’humanité, puisque la mort de Salvador te fait chier.

2. Le 13 février 2008,
marie-hélène

Merde, j’avais fini par le croire immortel le crooner de la chanson douce, le monsieur qui chantait si joliment l’amour à bien plus de 20 ans

3. Le 13 février 2008,
Laurent Gloaguen

@koz : je n’ai pas envie d’exterminer l’humanité tous les jours, seuls les soirs à idées noires.

4. Le 13 février 2008,
Fabio

C’est assez récemment, finalement, que j’ai apprécié le chanteur. Enfant, il me faisait un peu peur avec ce rire énorme qu’on lui demandait toujours d’avoir. À la mort de ma mère, c’est sa berceuse que je me suis chanté longtemps le soir avant de m’endormir.

5. Le 13 février 2008,
gilda

Stacey Kent ( http://www.staceykent.fr/ ) en a fait (de la chanson Jardin d’hiver je veux dire) une reprise formidable.

6. Le 13 février 2008,
aymeric

Oui, je viens d’apprendre ça. Et je me vois tout surpris d’être aussi triste. C’est que, du “Loup, la biche et le Chevalier” à l’âge du berceau à “Il fait dimanche quand tu souris” avec l’âge du hamac, Henri Salvador n’aura jamais été très loin. Pas permanent, non, mais jamais loin…

7. Le 13 février 2008,
Briscard

Ah… Salvador!… Encore une icone de la chanson de qualité qui disparaît…

8. Le 13 février 2008,
LOmiG

Ah! Merci pour l’info, et c’est un homme bien qui part. Excellent chanteur, perfectionniste, et une personnalité à la fois discrète et exéburante, joyeuse et nostalgique. Un humain complet…! La berceuse dont parle Fabio est effectivement une merveille.

9. Le 13 février 2008,
Marc

Oh non, merde ! Justement, j’écoutais l’émission de Baffie sur Europe 1 de dimanche dernier, dont il était l’invité principal ! C’est incroyable, c’était il y a juste quelques jours ! Il avait une de ces pêches… Merde alors…

10. Le 13 février 2008,
karl, La Grange

:(

11. Le 13 février 2008,
C’est Raoul

J’avais 2 photos ce matin dans mon journal. Obama et Henri Salvador. Ya une resemblance physique assez impressionnante. Grand, maigre, mulatre, le sourire facile.

Et le charisme. Les 2 ont un charme assez identique, difficile à préciser ce qui fait ce charme.

Blah ? Touitter !

Minc le cynique

Alain Minc ne voit donc d’autre salut pour le journal, que dans la vente (plus ou moins déguisée, mais il s’agit bien de cela) au groupe Lagardère (associé au groupe espagnol Prisa), qui mégoteront sans complexe « les droits qu’ils laisseront à la Société des rédacteurs ».

Alain Minc ne semble accorder aucun intérêt à ce que fut la philosophie du projet du Monde, et qui reste à mon sens au fondement de sa crédibilité : le contrôle du journal par les journalistes. En perdant son indépendance, le journal perd cette valeur fondamentale. Si l’on suit Minc, que reste-t-il de ce que l’on a prétendu sauver ? Est-ce autre chose que de jeter le bébé avec l’eau du bain, ou pire encore scier la branche sur laquelle ont est assis ? Et ce décalage, voire cette profonde contradiction, ne semble pas poser à Alain Minc plus de problème que cela…

Peut-être faut-il lui parler en termes économiques alors ? Quelle valeur Le Monde conserve-t-il si sa survie est au prix de la vente de son actif principal ?

Ce discours vaut finalement plus pour ce qu’il sous-entend que pour ce qu’il affiche. Et ce qu’il ne dit pas clairement alors que c’est ce qui inspire tout son propos, c’est que la vision de l’avenir du Monde par Alain Minc, c’est l’enterrement à la sauvette de l’ambition d’indépendance éditoriale du journal : garantir une médiocre survie , au prix d’y perdre son âme. Pur cynisme en effet…

[Novövision : “Le cynisme sans complexe d’Alain Minc”.]

1. Le 13 février 2008,
Fabio

L’état de la presse française ne laisse de m’inquiéter. Quand, en Espagne par exemple, j’achète et lit le monde en terrasse d’un café et que je regarde le journal de mon voisin, avec ses pages et ses pages, ses suppléments divers, je m’inquiète. Évidemment, ce n’est pas à la quantité qu’on juge, évidemment, mais le signe est là. Il faudrait tout remettre à plat, mais le sujet est trop sensible. Je suis en revanche de très près deux projets, MediaPart, auquel je suis d’ores et déjà abonné, et Rue89 dont j’apprécie le regard sur une certaine actualité. Et quand je vois que le Monde lance sur le Net une merde comme le Post, je me dis que décidément, il y a du sacré boulot à revoir.

2. Le 13 février 2008,
ol

idem fabio bon aux usa les journaux du week-end sont des encyclopédies ( de pub!) le prix en général en europe c’est moins cher le quotidien alors on n’hésite pas trop! d’où un des succès des gratos!!! le post avec des guignols en vigie comme birenbaum qui dit merci à machin qui m’a donné l’info et payé aux clics il disait sur son ancien blog ben je vous conte ma vérité ben bof! minc idem.. je me casse y a souci… ailleurs peut-être

plus belle la vie!

3. Le 13 février 2008,
Tardif

Minc le cynique dit encore

“Quant à la manière de gouverner de Jean-Marie (Colombani), quand je vois le bateau ivre des dernières semaines, je me demande si on peut échapper au Florentinisme et à une gestion mitterrandienne des hommes. Aussi est-ce quelqu’un qui a fait preuve de beaucoup de vista, de talent, de volonté, fut-ce avec le zeste de perversité nécessaire à l’exercice du pouvoir.”

Que de chemin parcouru depuis ça

Blah ? Touitter !

Godwin, ou pas ?

Autrefois idole bo-bo, Carla Bruni, en se mariant, est entrée dans le camp des méchants. Durement et immédiatement, Michel Labro, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, la considère comme une “imbécile”. Elle n’a pas dit une imbécilité, non, elle est une imbécile. Pathétique de surcroît. Il n’aura pas fallu longtemps à la douce Carla pour connaître la violence des grands défenseurs de l’humanité.

Sans vouloir chipoter, je trouve que l’attribution du point Godwin est indue. La loi de Godwin veut qu’il y ait eu une longue discussion avant qu’on en arrive à la comparaison avec les nazis ou Hitler. Là, c’est une comparaison malheureuse, certes, mais qui est sortie aussi bêtement qu’immédiatement. Il ne s’agissait pas pour Carla Bruni-Sarkozy d’insulter un interlocuteur qui l’aurait mise en difficulté lors d’un échange un peu vif, ce qui caractérise la loi de Godwin, mais de rappeler que ce n’est pas parce qu’on peut publier facilement sur Internet qu’il faut le faire sans réfléchir.

[Delphine Dumont : “Carla Bruni et sa boulette”.]

Post-scriptum, sur le sujet du fameux SMS : l’éditorial de Jean Daniel, directeur et co-fondateur du Nouvel Observateur, “Une erreur ? oui”.

La “dérive”, c’est l’affirmation sur notre site internet – et non dans l’hebdomadaire -, par l’un de nos journalistes, que le président de la République était prêt, quelque temps avant son mariage, à en annuler les cérémonies à la condition que son épouse précédente, dont il venait de divorcer, revienne à lui.

C’est là que nous sommes sommés de nous expliquer. A juste titre car, encore une fois, il ne s’agit pas de relations avec la Libye, ni même de pacte électoral plus ou moins avouable… Il ne s’agit pas de l’avenir de la France, de l’Europe ou du monde. Il s’agit d’un homme dans ses relations avec une épouse et une femme dont il a divorcé. Il est vrai (c’est un euphémisme) que c’était loin d’être en conformité avec notre éthique. Cela ne l’a jamais été. Je me souviens que l’on nous accusait d’un certain snobisme dans la façon d’élever le débat et, à force de vouloir garder les mains propres, de n’avoir plus de mains du tout. Mais enfin, le président de la République Française, M. Nicolas Sarkozy, a jeté lui-même sa vie privée en pâture, comme ne l’avaient jamais fait aucune des hautes personnalités que j’ai citées plus haut. On ne parvenait donc pas à éprouver pour lui le respect que nous avions eu pour d’autres présidents et le mépris que nous éprouvions alors pour ceux de nos confrères qui les attaquaient avec bassesse.

Et c’est là que les adversaires du président de la République ont eu tort. Car c’est précisément parce qu’il faisait tout pour nous entraîner dans son univers qu’il ne fallait pas s’y laisser conduire. La porte qu’il a ouverte en étalant sa vie privée, nous n’avions pas à la franchir. Si j’avais eu l’information dont Airy Routier a disposé, je me serais empressé de m’en détourner.

1. Le 13 février 2008,
LOmiG

J’ai lu tout à l’heure l’interview : j’ai trouvé que Carla Bruni semble intelligente, modeste. L’image qu’elle donne de Sarkozy permet aussi de relativiser ce que les anti-Sarko font toujours passer comme message subliminal (celui d’un homme borné, superficiel). C’est très bien cette interview : la partie où elle décrit l’énorme décalage entre la durée de leur vacances et la couverture médiatique qui s’en est suivie permet de bien comprendre pourquoi ce sont les MEDIAS, et non pas Sarkozy, qui mettent en scène le côté people. Sarkozy bosse, beaucoup, et les médias couvrent les vacances en Egypte. à bientôt !

2. Le 13 février 2008,
Bob

dont Airy Routier a disposé

Il manque un conditionnel, ou bien ?

c’est l’affirmation sur notre site internet – et non dans l’hebdomadaire

J’ai comme l’impression, un peu comme Ginistry, que ça va encore retomber dans la rengaine, c’est de la faute d’internet, cette zone de non-droit qu’il faut réguler, malgré le fait que ce soit bien un journaliste qui ait balancé cette info.

3. Le 13 février 2008,
authueil

Si, point godwin. Quand on souhaite flinguer un adversaire plutôt que de dialoguer, on l’assimile à quelque chose de “pas gentil”, et ce qui vient spontament à l’esprit d’un certain nombre en matière de “pas gentil absolu”, c’est Hitler et le nazisme !

Il me semble, Laurent, que tu as connu quelque chose qui ressemblait un peu à ce que je viens de décrire :-)

4. Le 13 février 2008,
Laurent Gloaguen

@authueil : c’est exact :-)

5. Le 13 février 2008,
be-rewt

il est clair que l’argumentation de l’auteur est bancale. Soit on parle de point Godwin tel qu’il a été énoncé dans la loi du même nom soit de l’application qui en est faite.

Dans le premier cas, on a effectivement la notion de longue discussion mais également le fait que la discussion doit se tenir sur usenet, ce qui discrédite un paquet des point godwin qui ont pu être distribué à travers le monde. De plus cette explication ne reprend pas les considération de la bêtise ou non de la réplique ou de l’absence ou non de volonté de blesser (car voyons quand on compare quelqu’un a un nazi, ce n’est pas toujours pour le blesser, parfois, c’est juste parce que c’est vraiment un facho et qu’on veut lui faire plaisir).

Dans le second cas, comme l’a dit Authueil, même avec la définition de critères qui est donnée par l’auteur c’est un point Godwin, donc allons y gaiement.

6. Le 13 février 2008,
Shakti

Point Godwin, c’est sûr ; cette référence n’était pas une remarque “immédiate et spontanée”, Christophe Barbier a précisé que Carla avait retravaillé ses réponses avec lui pendant plusieurs jours, s’attachant à rendre les phrases “musicales” et pesant chaque mot. Les excuses “c’est pas ce que j’ai voulu dire” ne tiennent pas. Ce qui est dit est dit, c’est l’essentiel, et Internet est, comme d’hab, le Grand Satan.

7. Le 13 février 2008,
Troll de premier choix

“La boulette”, c’est de Carla Buni ? Je croyais que c’était de Diam’s (“Y a comme un goût de démé-démago dans la bouche de Sarko”)

8. Le 13 février 2008,
Sartorius

“As an online discussion grows longer, the probability of a comparison involving Nazis or Hitler approaches one.”

Mais enfin, pourquoi attacher une si grande importance à cette “loi de Godwin”?

Qu’est-ce qu’elle a de si extraordinaire?

Elle est mal formulée. (Comparaison de quoi avec le nazisme? D’un intervenant? Du propos d’un intervenant? D’un propos cité par un intervenant?)

Elle n’a en elle même aucune implication. Il s’agit juste d’une constatation. Ou plutôt d’une soit disant constatation. Parce que dites moi si je me trompe, mais il me semble que cette loi ne repose sur aucune étude.

Maintenant si le but est de tirer des conclusions en étendant cette “loi”, jusqu’où est-ce qu’on peut aller?

@Authueil:

Non, pas point Godwin: Une interview pour l’Express n’est pas une “online discussion”. Ca n’est d’ailleurs même pas une discussion mais le recueil d’une opinion sans la confronter à d’autres.

Il n’y a pas besoin d’invoquer une loi pour dire que la comparaison que fait Carla Bruni est abusive. Pour autant, toute comparaison avec le nazisme ou avec Hitler n’est pas forcément infondée.

9. Le 13 février 2008,
Laurent Gloaguen

Pour moi, le point de Godwin n’a de valeur que dans le cadre d’une discussion Internet, sur un forum, un fil de commentaires, etc.

10. Le 13 février 2008,
Sartorius

Et quelle est sa valeur? Et à qui l’attribuer? Et qui doit l’attribuer?

11. Le 13 février 2008,
Laurent Gloaguen

Personne ne l’attribue, c’est une donnée objective. Après, pour la “valeur”, ça tient un peu du gag de la Net Culture.

12. Le 13 février 2008,
Troll de premier choix

@ Sartorius et Laurent : Le philosophe Leo Strauss avait évoqué la “reductio ad Hitleram” pour s’offusquer de la pratique consistant à comparer à tout bout de champ un adversaire, un raisonnement à Hitler, pour le discréditer. Qu’est donc d’autre le “point Godwin”, sinon une application à l’internet de cette reductio ad Hitleram ?

Ou alors, le point Godwin signifie simplement “plus une conversation se développe et plus la probabilité de parler de [n’importe quoi de précis] tend vers 1. Et je ne vois pas en quoi Hitler de ce point de vue, serait différent de “La Lune”, “la Star Ac”, voire “les chatons” …

13. Le 13 février 2008,
GM

Bon, après, on peut retourner la ligne de défense et se demander si la question (en fait, une question, et encore, une toute petite, dans le fond, on s’en fout de C et N, même si on adore en parler) est : est-ce que Delphine Dumond aurait pris ainsi la défense de Carla si celle-ci ne venait pas de se marier avec Grand Nico. Ou encore, si Carla aurait encore pu être estampillé bobo gaucho pure souche, aurait-elle eu droit à la même défense ? Le propos de Carla est con parce qu’il est con, point.

14. Le 14 février 2008,
Bob

Offtopic : N. Sarkozy rempile sur la religion :

« Le drame du XXe siècle, de ces millions d’êtres projetés dans la guerre, la famine, la séparation, la déportation et la mort, n’est pas né d’un excès de l’idée de Dieu, mais de sa redoutable absence. »

source : http://www.20minutes.fr/article/212768/France-Nicolas-Sarkozy-precise-sa-conception-de-la-laicite.php

Pour continuer sur le Godwin, si on parlait un peu de l’influence des croyances d’Hitler sur son action au cours de la première moitié du XXè siècle…

15. Le 14 février 2008,
arno

Il me semble avoir lu que l’article avait fait de nombreux aller-retours, parler d’immédiateté dans ces conditions… Ce qui par ailleurs ne change rien à la non-affaire, on devrait peut être suggérer un axiome supplémentaire à Mr Godwin :

  • “plus le nombre de point Godwin dans une discussion augmente, plus leur valeur décroit”.
16. Le 14 février 2008,
Pierre-Selim

On attribue pas de point godwin. Le point godwin c’est un peu comme le point de non-retour, une fois dépassé la conversation n’a plus d’interêt, car l’un des participants n’a plus de bons arguments pour continuer.

17. Le 14 février 2008,
Sartorius

C’est surtout une manière d’exclure d’office une comparaison avec le nazisme/Hitler alors que cette comparaison peut être tout à fait fondée et peut constituer “un bon argument” ou un argument tout court (une discussion peut avoir lieu avec des arguments bons ou mauvais, peu importe)

C’est surtout une manière de poser arbitrairement la limite d’acceptabilité d’une comparaison (la comparaison inacceptable étant apparament pour M. Godwin le nazisme/Hitler) alors que si le débat en est arrivé à une telle comparaison, ça peut être aussi dans un certain contexte.

Et comme le point Godwin n’a aucun intérêt si il n’est pas relevé lorsqu’il est atteint (on n’est tout de même pas obliger d’attendre une comparaison avec le nazisme/Hitler pour s’en aller dignement d’une conversation stérile !), et que le relever revient à s’autoproclamer “vainqueur” de la discussion en y coupant court, cette loi de Godwin, en plus d’être approximative et mal fondée, est inutile. Et toc ! ^^

Blah ? Touitter !