Libre et étouffée
C’est devenu ensuite un miroir sur mon intimité, j’y ai dit des choses que je n’aurais jamais dites dans mes livres. Je me promets tout le temps d’y livrer moins mon intimité, mais à un moment donné on prend un verre de vin, on publie une note, puis deux, puis on a envie d’être lu alors on se laisse aller. La facilité et la rapidité du blogue sont dangereuses.
J’ai une relation torturée avec mon blogue, comme avec toutes mes relations d’ailleurs; je l’ai déjà fermé à deux reprises. C’est une tribune très large, où des centaines de lecteurs peuvent réagir à chaud à la moindre errance de ma part, alors je m’y sens à la fois libre et étouffée. J’ai l’impression que ma liberté d’expression est rabrouée quand trop de gens me lisent.
[Véronique Marcotte, citée par La Presse, “Auteurs et blogueurs, entre le plaisir et la torture”.]
Guillermito
Le commentaire du premier auteur m’a fait sourire :
“Ils me laissaient des commentaires presque insultants, une dizaine à chaque billet - en revanche ils ne m’en envoyaient jamais par courriel, comme s’ils voulaient surtout se faire remarquer par les autres.”
C’est curieux comment la majorité des gens relativement ouverts, remplis d’espoirs a propos des nouvelles technologies qui permettent l’échange rapide et public, sont toujours surpris dès l’attaque en piqué des premiers trolls, qui ne manquent jamais d’arriver. On retrouve a quinze ans d’intervalle (et ceux qui utilisaient Usenet anglophone pourraient dire 25 ans) exactement les memes commentaires de déception, quasiment au mot près. Comme si tout le monde se faisait des illusions sur la nature humaine.
rdd
Comme si tout le monde se faisait des illusions sur la nature humaine.
guillermito< J’aurais tendance à dire : “Encore heureux”.
Blah ? Touitter !