Guerre, mafia et pétrole
Photographie Gleb Garanich/Reuters. Hier, bombardements russes sur la ville géorgienne de Gori.
Nous ne saurons probablement jamais qui a commencé, de quel côté est venu le premier tir de mortier.
Les Ossètes dénoncent un “génocide”, un “crime contre l’humanité”, le “régime fasciste” de Géorgie. Bataille de mots. Aujourd’hui, dès qu’il y a plus de dix morts, on parle de génocide. Il faut dire que la spécialité ossète, c’est plutôt le “nettoyage ethnique”.
Pour les Russes, c’est l’évidence, c’est une guerre orchestrée par George W. Bush contre la Russie (“War between Russia and Georgia orchestrated from USA”). L’invitation aux commentaires est limpide sur la Pravda : “Speak the truth and shame the devil on Pravda.ru forum”. Les temps de la propagande ne sont pas révolus.
Gori a été bombardé par les forces russes (“Scenes of panic in Gori”), “gardiennes de la paix”. Gori, ville que beaucoup oublient être le lieu de naissance d’un grand soviétique.
On s’interroge sur le manque d’images du côté sud-ossète… Personne ne sait vraiment ce qui se passe à Tskhinvali, devenue capitale d’oblast en 1922, ancienne ville commerçante à prédominance juive (en 1910, 5 000 habitants, 42 % Juifs, 33 % Géorgiens, 13 % Arméniens, 11 % Ossètes) — les Juifs ont eu la vie dure en Géorgie (“Georgian Jews”), ils n’étaient pas “invités” à peupler la terre promise de Birobidjan.
Il demeure qu’il n’était pas une très bonne idée de confier le maintien de la paix aux Russes, mais tout le monde devait un peu s’en foutre à l’époque.
L’Ossétie du Sud, c’est un confetti de 3 900 km² et 70 000 habitants (la population d’une ville comme Quimper), dont 14 000 Géorgiens (“Facts about South Ossetia”), sans importance stratégique (autre que le passage de la route transcaucasienne par le col de Roki), et aux mains de clans mafieux. Bordel caucasien, aujourd’hui terrain de jeu des deux anciens artisans de la Guerre froide (avec la Communauté européenne qui joue au spectateur)…
Photographie Denis Sinyakov/Reuters. Édouard Kokoïty, président de l’Ossétie du Sud aux abords de Dzhava.
En revanche le “président” ossète actuel, Edouard Kokoïty, n’a pas le même profil. Alors que la guerre faisait rage à la fin des années 1990, il dirigeait à Saint-Pétersbourg le juteux commerce des casinos. “Où sont les séparatistes ?”, interrogeait récemment la commentatrice russe Ioulia Latynina sur les ondes de Radio Liberty.
Jugez plutôt : le chef du KGB ossète Anatoli Baranov occupait jadis la même fonction mais en Russie (dans la région autonome de Mordovie). Pareil pour le ministre de l’intérieur, Mikhaïl Mindzaev, en fonction autrefois en Ossétie du Nord (Russie). Quant au ministre ossète de la défense, Vassili Lounev, il a fait ses armes comme commissaire militaire à Perm, dans l’Oural. Et pour finir, Anatoli Barankevitch, le secrétaire du conseil de sécurité local, a fait sa carrière militaire à Krasnodar (Russie).
“L’Ossétie du Sud n’est ni un pays, ni un régime. C’est une société mixte qui s’est constituée entre des généraux russes et des bandits ossètes pour faire de l’argent sur fond du conflit avec la Géorgie”, avance Ioulia Latynina. Le pire, selon elle, est que cette association “n’a pas de buts stratégiques”.
En prétendant défendre les indépendantistes abkhazes et ossètes — une aberration quand on songe au prix payé par les indépendantistes tchétchènes —, la Russie cherche en fait à regagner son rôle perdu au moment de l’implosion de l’URSS. L’enjeu dépasse de loin le petit territoire ossète. Il s’agit pour Moscou de reconquérir une région importante à trois titres : énergétique, politique, géostratégique.
Ces dernières années, la Géorgie, traversée par plusieurs oléoducs et gazoducs, est devenue le carrefour des hydrocarbures de la Caspienne en route vers l’Europe.
[Le Monde, Marie Jégo : “Ossétie du Sud : un confetti de l’empire devenu une enclave séparatiste pro-russe en Géorgie”.]
Et puis, il y a l’Abkhazie…
Depuis qu’ils ont proclamé leur indépendance, en 1991, les Géorgiens ont fait face à trois mouvements sécessionnistes. La république autonome d’Adjarie, sur les bords de la mer Noire, est rentrée dans le giron géorgien après l’arrivée au pouvoir à Tbilissi du président pro-occidental Mikheil Saakachvili, pratiquement sans qu’aucun coup de feu n’ait été tiré. En revanche, la république autonome d’Abkhazie, également sur la mer Noire, est devenue presque indépendante après l’expulsion par la force de quelque 200 000 Géorgiens. Elle n’est reconnue par aucun pays, mais bénéficie d’un soutien total de Moscou. [Le Monde : “Feu sur la Géorgie”.
fake segolene
Très bien comme billet, surtout la référence à un journal au comique involontaire mais qui n’a jamais fait rire, la Pravda (je ne savais même pas que cela existait en ligne.)
Un truc quand même, pourquoi le gouvernement Georgien a-t-il ouvert le conflit dans la nuit de jeudi à vendredi ? Ils ont fait le pari que les autorités russes n’oseraient pas bouger pendant la péridoe des JO ?
Jean
Le «président» ossète Eouard Kokoity avec ses soldats devant le village de Dzhava, le 9 août. REUTERS/Denis Sinyakov
Laurent Gloaguen
@fake segolene : les escarmouches ont commencé le 1er août. Je ne pense pas que le calendrier des jeux olympiques soit entré en ligne de compte.
@Jean : intéressante photo, je crois que je vais la rajouter.
GreG
Merci Laurent de pourvoir à ma culture générale.
70.000 habitants : c’est l’équivalent d’une ville comme Dunkerque.
C’est (avant tout) une guerre de pipelines si j’ai bien compris.
fake segolene
Autre son de cloche sur Wikipédia [fr]… N’a pas l’air d’un saint le président de la Georgie non plus. 95% de députés pour son parti, c’est du grand art.
“Depuis 2004, le parlement est à 95 % aux mains du MND ; la presse d’opposition a disparu presque entièrement ; la télévision ne critique plus le pouvoir. Salomé Zourabichvili, la ministre des Affaires étrangères, est chassée du pouvoir, à la suite d’un procès qu’elle juge stalinien. Selon elle, des réseaux totalitaires et mafieux auraient leurs entrées au gouvernement. Le premier ministre Zourab Jvania meurt dans des circonstances troubles.
La tension entre le gouvernement géorgien et l’Adjarie grandit de plus en plus après les élections jusqu’à la fin du mois d’avril. On atteint le paroxysme de cette tension le 1er mai, lorsque Abachidzé répond aux manœuvres militaires tenues par la Géorgie près de la région en faisant exploser les trois ponts qui reliaient l’Adjarie et la Géorgie au dessus de la rivière Choloki. Abachidzé fut contraint de quitter l’Adjarie suite aux manifestations en Adjarie, à l’approche des troupes géorgiennes et aux pressions diplomatiques russes (et en particulier le voyage du secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération, Igor Ivanov).
En septembre 2007, l’ex-ministre de la Défense, Irakli Okrouachvili a été arrêté après avoir accusé le président Mikheil Saakachvili d’avoir dans le passé ordonné le meurtre de plusieurs personnalités « importantes et influentes ». Il est accusé « d’extorsion, de blanchiment d’argent, d’abus de pouvoir et de négligence lorsqu’il était en fonctions au ministère de la Défense ». Plusieurs milliers de manifestants se sont réunis le 28 septembre devant le Parlement à Tbilissi pour dénoncer cette arrestation à l’appel des partis d’opposition.”
Par exemple, l’article du Monde évite de signaler qu’il n’y a pas eu un seul coup de feu tiré en Adjarie, du aux pressions russes.
Sinon, sur TF1 ce soir, ils donnaient comme raison à l’attaque Georgienne que le président Saakachvilli s’était fait élire sur le thème du rétablissement de l’intégrité territoriale de la Georgie, laissant à penser que finalement il n’a fait que tenir sa promesse électorale.
Laurent Gloaguen
Personne ne dit que Mikheil Saakachvili est un saint. Cela dit, ces citations me semblent partisanes et polémiques, je préfère renvoyer sur la page Wikipedia Mikheil Saakachvili qui est plus équilibrée (et l’anglaise est aussi complète).
On admettra que lorsqu’on est élu de façon tout à fait démocratique avec 96 %, l’opposition ne soit pas en très bon état ni très visible… (Il faut replacer ce score dans le contexte de l’après-Chevardnadze et de la Révolution des roses). Il a été ré-élu en janvier de cette année avec “seulement” 53,4 %, usure du pouvoir (25.69 % pour son principal opposant Levan Gachechiladze).
La parti de Mikheil Saakachvili a obtenu 67.0 % au législatives de 2004, soit 135 sièges sur les 150 à pourvoir. Il a obtenu 59.18 % aux législatives de mai 2008, soit 119 sièges. Écrire “Depuis 2004, le parlement est à 95 % aux mains du MND” est un mensonge.
Pour Irakli Okrouachvili, vous trouverez des informations sur son compte chez Wikipedia également.
Conclure que la solution pacifique de la crise adjarienne de 2004 est le fait des pressions russes est tout à fait erroné.
Le programme de Saakachvili en 2003 (élections de janvier 2004) était la lutte contre la corruption, le développement économique, l’amélioration des relations internationales, trois points sur lesquels son bilan peut être jugé positivement aujourd’hui. Par contre, lorsqu’il promettait de meilleures relations avec la Russie, il s’est un peu planté :-)
fake segolene
C’est vrai, l’article français de wikipedia sur la Georgie semble mal écrit ou partisan, et on devrait se baser sur celui en anglais, bien qu’il me paraîsse mièvre en comparaison de l’article sur Saakashvilli en anglais.
Cependant, têtue, j’aimerais bien éclaircir le point suivant : comme le signale TF1, le rétablissement de l’intégrité territoriale de la Georgie faisait-il partie du programme de Sakaashvilli des présidentielles 2008 ?
Hypothèse A
C’est à dire, face aux manifestations populaires issues des attaques de son principal opposant, Okruashvili, n’a-t-il pas joué la carte ultra-nationaliste à cette occasion ?
Finalement, n’assiste-t-on pas avec cette attaque de l’armée Georgienne, qui s’est très vite retirée, à un coup politique interne.
Hypothèse B
Il y a aussi des questions posées par http://www.dedefensa.org (qui sont quand même loin des sottises non-argumentées de la Pravda), comme la suivante : la perception du soutien logistique et militaire des Etats-Unis n’a-t-elle pas été mal interprétée par la population et surtout l’état Géorgien qui s’est cru “permis” de rétablir brutalement l’intégrité territoriale ?
En matière de faux espoirs, ce ne serait pas la première fois que les Etats Unis arment et soutiennent du bout des lèvres un allié de circonstance (le dernier pigeon en date n’étant que l’Irak.)
En tout cas, dedefensa a déniché un article très intéressant à ce sujet de Danger Room
En voici un extrait intéressant :
As Sergei Shamba, the foreign affairs minister of Abkhazia, told me in 2006: “The Georgians are euphoric because they have been equipped, trained, that they have gained military experience in Iraq. It feeds this revanchist mood… How can South Ossetia be demilitarized, when all of Georgia is bristling with weaponry, and it’s only an hour’s ride by tank from Tbilisi to Tskhinvali?”
One of the U.S. military trainers put it to me a bit more bluntly. “We’re giving them the knife,” he said. “Will they use it?”
Alors, hypothèse A, B, A ou B, A et B ?
Laurent Gloaguen
@fake segolene : il y a un peu de A, Mikheil Saakachvili est indubitablement un nationaliste attaché à l’intégrité territoriale de la Géorgie, mais résumer ça à un coup de politique intérieure serait sans doute réducteur. Les prochaines élections sont en 2012…
Il y a un peu de B aussi, bien entendu. Le gouvernement géorgien s’est senti porté par l’opinion internationales et les USA. Excès de confiance ?
L’article de Nathan Hodge sur Wired est américano-centré, pour preuve, il omet de parler du soutien militaire israélien, peut-être plus important que l’américain (les drones étaient des Hermes-450 israéliens par exemple). Disons également que le non-offciel ministre des Affaires étrangères de la non-officielle Abkhazie n’est peut-être pas une source d’analyse très objective sur le sujet de la Géorgie :-)
Il y a bien entendu un faisceau de raisons à cet épisode de troubles. Mon opinion est que Saakachvili est tombé dans un piège russe et qu’il aurait dû freiner toute escalade face aux provocations probablement sciemment organisées afin de discréditer ses tentatives d’accession à l’OTAN.
P.S. Et, ne regardez pas trop TF1.
JP
Laurent, es-tu conscient de la forte proportion de propagande américaine dans tes extraits? Juste 2 exemples:
Radio liberty, dont proviennent tous tes citations sur les dirigeants ossètes, ne vit que par le financement du Congrès Etats-Uniens. Tu n’y vois pas la propagande. Sa réalité est pourtant prouvée par ce choix de discourir sur les dirigeants ossètes. Entendons nous bien, je n’ai nul besoin de prouver que ceux-ci sont en réalité des types bien diffamés par Radio-Liberty. Simplement cette question là n’est absolument pas pertinente quant aux vrais problèmes, qui concernent les populations: l’invasion des ossètes par l’armée georgienne qui considère illégitime son droit à l’autonomie. Venir dans cette problématique introduire la question des qualités morales des dirigeants ossètes, c’est faire de la prestidigitation, substituer une question à une autre, et ainsi repeindre aux couleurs d’un combat pour la démocratie un acte très différent, l’affirmation par la force de la domination d’un peuple sur un autre. Alors je voudrais bien que tu m’explique la différence entre le fond et la fonction du message de Radio Liberty sur les dirigeants ossètes d’une part, et d’autre part ceux de la réthorique bushiste version 2.0 (pour la démocratie, contre le bourreau de son peuple) qui fut substituée à la question des AMD pour justifier la colonisation de l’Irak.
tu ne vois rien de pervers dans le choix des mots employés par Le Monde, ici: “Depuis qu’ils ont proclamé leur indépendance, en 1991, les Géorgiens ont fait face à trois mouvements sécessionnistes. “
Deux questions: 1 - Est-ce que les georgiens on tenté de soumettre par la force la population ossète en envahissant par surprise sa région, Oui ou Non? 2 - Qu’est ce qui a défini le territoire de la Georgie?
Sinon, s’il te prenait l’envie de copi-coller également des extraits de la version opposée: Blogeurs ossètes cités par Le Monde,
Voice of Unamerica - Géorgie-Russie, les raisons d’une escalade
JP
“Le gouvernement géorgien s’est senti porté par l’opinion internationales ” Laurent, tu me fais finalement sourire tellement parfois tu fonctionnes sur la base des apparences pour les questions politiques.
“L’opinion internationale”, de même que “la communauté internationale”, ca n’a jamais existé. C’est un objet fictif qui n’est jamais invoqué en d’autres circonstances qu’en soutien de l’opinion occidentale, c’est à dire celle de moins d’un sixième de la population mondiale.
Il y s’agit juste de nous donner à penser que les décisions de nos dirigeants occidentaux sont surement justifiées, puisqu’il y aurait un consensus presque général de l’humanité civilisée.
Pour illustrer concrètement l’irréalité du concept: je voudrais bien voir quoi que ce soit qui aurait paru soutenir la Georgie, émanant de l’Organisation de coopération de Shanghai (qui représente deux fois plus de gens que la population réelle de la soi-disante “communauté internationale”).
plus avec google: védrine+”communauté internationale” (mais bon, on peut aussi prétendre que védrine est un saltimbanque à paillette juste préoccupés par les caméras, et que PPDA ou kouchner sont de tristes et ennuyeux experts)
Quant au “piège russe”, mouais, cette analyse ressemble à du whisful thinking. Je vois pas trop ce qui la justifierait mis à part qu’elle expliquerait ainsi comment les russes, fondamentalement cons puisque fondamentalement méchants selon toi, n’ont pourtant pas été finalement punis par la réalité. Il faut donc bien qu’ils aient triché quelque part, en quelque sorte. Mais où étaient donc les éléments du piège russe? lorsque Poutine réitérait ses avertissements? Lorsque la georgie envahissait il y a quelques temps les gorges de MachinChose en abkhazie? Lorsque les drones georgiens entraient dans l’espace aérien abkhaze? Ou bien faut-il considérer comme provocations calculées en haut lieu quelques initiatives agressives quasi-individuelles, d’ailleurs apparemment réparties de part et d’autre, qui sont inéluctables vu la tension entre les deux camps.
Quant au “piège américain” du soutien supposé mais finalement pas donné au georgien, bon, on ne peut pas exclure qu’il ait tenté l’aventure en espérant par le fait accompli forcer le soutien américain. Mais il est plus probable qu’il soit un minimum prudent et ne se sera engagé que parcequ’on lui aura permis d’avoir quelques raisons d’espérer ce soutien. Digression en passant sur l’impression que j’ai eu quelques fois récemment qu’il y a plusiers pilotes aux commandes de l’Amérique en ce moment. On peut imaginer qu’au moment crucial l’Armée des US aurait finalement répondu qu’elle avait autre chose à foutre aux dirigeants US qui avaient prévu de soutenir les georgiens. Mais justement, les dirigeants US n’ignoraient probablement pas que l’armée US est réellement déjà aux limites de son potentiel. L’hypoyhèse est donc également plausible qu’ils aient sciemment promis leur soutien, en sachant qu’ils n’avaient pas la capacité réelle d’agir, et auraient donc froidement envoyé leur pion au casse-pipe. Comme le dit la collègue plus-haut, ce ne serait pas la première fois qu’ils en sacrifient un. Il y a trois intérêts concevables à faire cela: 1 - d’abord, après tout ca pouvait marcher. Au vu du nombre de fois où poutine a protesté sans agir, il y avait une petite chance qu’il accepte encore une fois le fait accompli. 2 - si ca ne marchait pas, ca permettait du moins de l’avoir testé, 3 - et de toutes facons, ca permet d’occulter complètement la démonstration de puissance chinoise actuelle. Le moment de l’attaque ne peut pas être innocent car il fut forcémment planifié. Il serait insensé de ne pas considérer qu’une expédition militaire d’envergure non négligeable, l’invasion de l’ossétie par quelques milliers d’hommes, nécessite donc d’être organisée assez longtemps à l’avance, et ne peut pas être juste la conséquence imprévue de l’aggravation des escarmouches aléatoires des jours précédents, qui n’impliquaient que quelques clampins au hasard des rencontres et des tempéraments individuels.
romain blachier
c’est vrai que ça fait un peu gros ces indépendantistes attachés à une terre dans laquelle ils n’ont pas vécu.ça rappelle ces régions africaines où des velleités subites de scission surviennent lorsqu’on y découvre du pétrole ou encore ces régions riches et de droite de Bolivie subitement gagnées à l’idée d’autonomie…
JP
C’est vrai en Afrique ou bolivie, mais en ossétie, y a pas de pétrole ni même un oleoduc comme en georgie (butin visé par la CIA lorsqu’elle renversa chevarnadze pour installer à da place son démocrate formé aux US).
Et l’indépendance des ossètes n’est pas une récente lubie motivée par un calcul caché, c’est un état de fait vieux de plus de 70 ans. Il n’est ni plus ni moins légitime que l’existence d’une frontière entre la russie et la région peuplée par les georgiens. L’emploi du mot “séparatisme” est ici une inversion perverse de la réalité historique.
Blah ? Touitter !