ll y a deux questions aux coeur de ces polémiques, qui reviennent toutes les deux à la question de la confiance que l’on peut placer dans les journalistes, qui n’est pas le moins crucial des enjeux pour la survie même de cette profession : le respect du off et l’honnêteté dans le recueil des propos attribués à autrui.
[…] Pour les journalistes, trahir le off c’est une politique de la terre brûlée, qui ne conduira qu’à tarir les sources intéressantes, honnêtes et indépendantes, où à réduire les rapports qu’on peut avoir avec des journalistes à ne les considérer que comme de simples agents de communication, auxquels on se borne à délivrer un message formaté en les estimant justes bons à le diffuser, lorsque l’on a « quelque chose à vendre », comme dit Laurent.
Ils ne s’en vantent guère, mais les journalistes sont déjà largement confrontés à ce problème. Ils pourront dénoncer les ravages de la communication, la volonté grandissante des institutions, des entreprises, des partis, syndicats, associations, etc., à contrôler, voire à verrouiller leur communication à destination de la presse. La rupture du off, loin de résoudre ce problème, ne conduira qu’à l’amplifier au point que les journalistes n’auront plus accès qu’à de l’information diffusée de manière contrôlée. Et ils y auront eux-mêmes contribué.
[Novövision : “Règle n°1, tu ne parleras plus aux journalistes”.]
C’est bien pour cela que je me sens plus proche d’un Aphatie que d’un Birenbaum.
Les états généraux de la presse peuvent tenir tous les beaux discours qu’ils veulent bien sur la déontologie des journalistes, proposer d’agrafer je ne sais quelle belle déclaration à la convention collective des journalistes ou à leur contrat de travail, elle est pourtant là, la déontologie. Là d’abord. Et là surtout. Ce n’est pas une question de déclaration, mais de pratique et de confiance.
On en revient toujours à la question de confiance. Et c’est confiance ne s’institue pas comme ça, en placardant de grands principes, en affichant des diplômes ou en s’enfermant dans un statut professionnel restrictif. La confiance se construit et il semble bien de nos jours que le public en ait une vision de plus en plus personnalisée, c’est à dire qu’il accorde de moins en moins facilement cette confiance à des collectifs, des institutions ou à des marques, mais de préférence à des individus.
[Ibid.]
Merci à Narvic de rappeler mon bon conseil :
Mon bon conseil du jour, face à un journaliste, ayez bien en tête l’expression “tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous — vous avez droit au silence”. Et, à moins d’avoir quelque chose à vendre, tenez vous éloigné de cette engeance.
Alors, oui, je sais, “tous les journalistes ne sont pas à mettre dans le même panier”. Je sais, j’ai des amis journalistes, j’ai aussi couché avec des journalistes. C’est le même problème que pour les flics, un métier également indispensable à la société : une minorité non négligeable de brebis galeuses couvre d’opprobre l’ensemble de la profession.
P.S. Questions inutiles à me poser en commentaires : “As-tu couché avec Narvic ?”, la réponse est non, “As-tu couché avec des flics ?”, la réponse est oui.
Et pour fêter ce nouvel an, rien ne vaut du bon chat.
(Merci Dave, homme de goût.)
P.S.
In the markets of Guangdong, cats cowering in small cages are a common sight. At the Nanjin poultry market about forty stalls sell cats, which are divided according to size. The larger the cat, the higher the price. A cat weighing more than 3kg (7lbs) can fetch 70p a kilo, while smaller animals cost about 40p a kilo. A local newspaper quoted one trader as saying that he sold up to 300kg (660lb) of cat meat a day.
He said: “Today I’ve sold 200 cats. Tonight another 100 will arrive. No matter how many you need, I can satisfy demand.” Catching cats offers an alternative source of income for farmers in China’s poorer central provinces who sell them for up to 40p each.
One Guangzhou restaurant offers a braised cat meat dish for £3, but charges £12 for cat stewed with snake and chicken.
Times Online : “Chinese give cat food a whole new meaning”.
(Je préfère le Main Coon américain, il y a plus à bouffer.)
Esurnir
Question, est-ce que le journal était réellement bon avant la greve ? Pouriez-vous montré des images de couverture “avant-après” ?
Laurent Gloaguen
Avant, c’est là. Après, c’est là.
C’est Raoul
Les chats ne verront pas la différence… Ca reste un très bon journal, le meilleur, qui fitte parfaitement avec la plupart des formats de litières.
Sérieusement, je m’attends a moins de sensationnalisme, moins de scoops de merde, mais aussi un contenu encore plus vide que d’habitude, notamment en piochant abondamment dans les autres autres médias du groupe, les blogues, etc.
Un beau journal de marde.
Blah ? Touitter !