Journal de bord

lundi 23 avril 2012

La dernière séance

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Since 2008 i have been on an ‘almost’ one man quest to photograph and record as much of the UKs forgotten cinema and theatre heritage as possible before these amazing buildings are lost for ever.

Many of the buildings you see here have since been lost to the bulldozers but occasionally, with the help of enthusiasts and coprative owners and local authorities, they do get saved and the first step is often realising what is attulay inside them in the first place!

Flickr, Adam Slater : “Cinemas”.

La photo sur le mot “Fin
Peut faire sourire ou pleurer
Mais je connais le destin
D’un cinéma de quartier
Il finira en garage
En building, supermarché
Il n’a plus aucune chance
C’était sa dernière séance
Et le rideau sur l’écran est tombé.

Eddy Mitchell chante “La Dernière séance” (play back).

1. Le 23 avril 2012,
Romain

Dans ce qui ne semble plus être visité que par des fantômes, on voyage un peu. On imagine l’ambiance, les chemins de vies qui se sont croisés dans ces univers, les moments partagés,… Merci !

2. Le 23 avril 2012,
Joachim

La photo me rappelle le travail de Hiroshi Sugimoto : Theaters

3. Le 23 avril 2012,
Deeder

C’est dingue un play-back aussi grossier. Même le air guitar de notre Jauni national est plus convainquant…

4. Le 23 avril 2012,
Jean

Amusant comme cette chanson, La dernière séance, fait penser à Everybody’s Talkin’, la musique de Macadam Cowboy.

Blah ? Touitter !

Résultats Montréal

MONTRÉAL – Les ressortissants français de Montréal ont voté majoritairement pour François Hollande, arrivé devant Nicolas Sarkozy au premier tour de l’élection présidentielle en France.

Le candidat du Parti socialiste a récolté 33,24 % des voix dans la métropole québécoise, contre 26,31 % pour le président sortant. Le résultat est similaire dans l’hexagone et les deux hommes s’affronteront donc le 6 mai prochain lors du second tour.

En France, c’est la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen qui s’est emparée de la troisième place alors qu’elle n’a pas convaincu les Français de Montréal (6,82 %). C’est le candidat centriste François Bayrou qui est arrivé en troisième position avec 13,36 % des voix, devant Jean-Luc Mélenchon (10,7 %), le candidat de l’extrême gauche, et Éva Joly (7,26 %), la candidate des écologistes.

QMI.

1. Le 23 avril 2012,
Esurnir

Une idée d’où peut-on avoir les résultats de Toronto (ou peut être de la future circonscription Amérique du Nord?)

2. Le 23 avril 2012,
manu

Centre devant FN ? Aah, ce sont des gens bien, les français à Montreal. :)

3. Le 23 avril 2012,
Kicou

Résultats du premier tour à Toronto: Nicolas Sarkozy (35,32%), François Hollande (33,47%), François Bayrou (13,40%), Jean-Luc Melenchon (7,35%), Marine Le Pen (4,64%), Eva Joly (3,27%).

Faible participation : seuls 32,23% des inscrits ont voté (j’imagine que pour les Français du Manitoba la route jusqu’à Toronto peut sembler un peu longue, déjà que nous, venant du sud-ouest de l’Ontario, ça nous a valu 3h30 de route pour 5 minutes dans les bureaux du consulat…)

Sarkozy est en tête au Canada anglophone (Vancouver et Toronto en tout cas ; je suppose que c’est aussi le cas à Calgary), tandis que c’est Hollande au Québec.

Article de France-Amérique

4. Le 23 avril 2012,
Guillermito

A Boston, Sarkozy en tête, mais les fafs a 2.3%. On ne peut pas tout avoir.

5. Le 23 avril 2012,
Esurnir

Très sympa merci beaucoup kicou. J’ai vraiment pas réussi à googler les résultat ici. Je vais garder cette page au chaud.

Blah ? Touitter !

Couleurs de la France

france-le-pen-2012.jpg

Carte Le Parisien.

1. Le 23 avril 2012,
Kicou

Pas mal, le choix de couleur…

3. Le 23 avril 2012,
OlivierJ

Eolas, je m’en souvenais de ce rapprochement (en 2002), mais là il marche moins bien tout de même.

4. Le 26 avril 2012,
padawan

@OlivierJ : je pense qu’Eolas tient quelque chose qui mérite une étude médicale sur les atteintes au cerveau liées aux radiations.

Blah ? Touitter !

A pas voté

En fait, il n’y a que moi qui ai voté. Noey a décidé de ne pas voter, car elle estime que ne vivant plus en France, elle n’a pas à décider de ce qui s’y passe. C’est un point de vue que je comprends. Le mien est cependant différent, et j’estime qu’en tant que citoyen français, j’ai le devoir d’exprimer mon vote.

Il est vrai que c’est un peu délicat : nous sommes citoyens de deux pays. Si avoir plusieurs nationalités présente des avantages, cela s’accompagne aussi de devoirs, contraintes, et dans certain cas, dilemmes. En effet, que se passe-t-il lorsque deux pays sont en guerre et que l’on est citoyen des deux ? On se retrouve alors malgré soi embarqué dans un conflit, même si l’on ne le veut pas, et il se peut que l’on ait à faire des choix difficiles… Heureusement dans notre cas je pense que les probablilités de conflit ouvert sont très faibles.

Nous vivons au Canada, et chaque jour qui passe, nous nous ancrons davantage dans notre univers. Alors, sommes-nous Canadiens ? Français ? Et quid de notre héritage laotien ? Vietnamien ? Il n’y a pas de réponse tranchée, nous sommes un peu tout ça et régulièrement il faut nous remettre en question et nous interroger sur notre identité.

Yvo*NET : “A voté”.

Pour ma part, j’ai fait le choix de Noey. La France n’est plus vraiment mon pays. Lorsque j’y retourne, je commence à m’y sentir à chaque fois un peu plus étranger. Ma France est faite d’images qui jaunissent dans un album intérieur. Je ne suis plus de son quotidien, je ne me sens plus autorisé.

Chaque jour fait que je suis québécois, le jour présent ayant de façon infime, mais toujours certaine, plus de poids que le précédent.

Peut-être que les gens qui votent de l’étranger s’ouvrent, plus ou moins consciemment, la possibilité d’un jour revenir en France, gardent comme un fil, une éventualité qu’ils n’osent biffer. Ce n’est pas mon cas. Je crois que les Français de l’étranger ne devraient pas avoir le droit de vote en France, au même titre que les étrangers résidants en France devraient l’avoir. Au jour le jour, c’est bien ta cité et ses règles qui contingentent ta vie, pas une idée au-delà de l’horizon.

Ton identité, ce n’est pas un morceau de papier plastifié. C’est bien plus malléable au présent et soluble au passé.

“On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille, on choisit pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger, pour apprendre à marcher. Être né quelque part, pour celui qui est né, c’est toujours un hasard”. Ton nid, c’est où tu mets tes œufs. Je suis né quelque part, juste un repère, une histoire, un hasard.

1. Le 23 avril 2012,
Karl, La Grange

Grand sourire :)

C’est en effet toujours très frustrant quand dans la vie locale, nous avons peu de droits (et encore le Canada est une forme de paradis avec le statut de résident permanent) et en même temps de pouvoir toujours exercer un droit de vote dans un pays qui s’éloigne de plus en plus chaque année. Encore plus probant dans le cas d’un couple où ni l’un ni l’autre ne réside dans le pays où ils sont nés.

Ce qui en revanche m’amuse c’est que 80% des informations de l’actualité française, je les obtiens grâce… à tes tweets ou le site icitte. :)

2. Le 23 avril 2012,
Mox Folder

Je regarde tous les soir le JT de France 2 sur TV5, de la même manière je ne me vois pas ne plus voter.

J’ai aussi du mal à me faire à l’idée de ne pas rentrer un jour en France….

3. Le 23 avril 2012,
Laurent Gloaguen

Tu es donc en voyage prolongé. Tu n’es pas là où tu es pour construire, tu es de passage. Expatrié. Comme j’écrivais, tu gardes le fil.

4. Le 24 avril 2012,
F

Ben moi je vis au Japon. Je pourrais devenir Japonais. Mais il faudrait que je renonce formellement à ma nationalité française. Pas un choix facile. (Et pas de droit de vote pour les étrangers. Un sujet parfois discuté, mais peu populaire.) Je resterai donc longtemps citoyen français, uniquement citoyen français. Par contre depuis huit ans que je ne vis plus en France, je reste inscrit dans la commune de mes parents. J’ai voté aux deux tours en 2007, je voterai au second cette année. Tant que j’y ai mes attaches, tant que j’y suis pour voter, je vote.

5. Le 24 avril 2012,
Jean

En ce cas il faut demander la naturalisation afin de pouvoir peser sur les choix du pays dans lequel on vit. J’ai du mal à saisir la politique du cul entre deux chaises, c.-à-d. nulle part. D’autant plus que je constate un intérêt certain du capitaine pour ces présidentielles, fort bien commentées et informées sur son blog qui nous relaie l’exclusivité des résultats avant l’heure fatidique, ceci dans la plus stricte illégalité :-)

6. Le 24 avril 2012,
Jean

En addendum, le portrait d’un célèbre expatrié, un travesti qui lui non plus ne votait pas :-)

7. Le 24 avril 2012,
Karl, La Grange

@F le passeport est une commodité, pas une identité culturelle (ou « nationale. »)

8. Le 24 avril 2012,
Marie-Aude

Moi je vis au Maroc. Je suis mariée à un Marocain. Cela fait plus de dix ans maintenant que j’ai quitté la France, avec un passage avant par un autre pays. Aujourd’hui, je n’envisage pas d’y revenir, et j’ai les mêmes sensations d’étrangeté et d’éloignement que Laurent.

Mais je ne pourrais jamais devenir marocaine, la nationalité ici, c’est le droit du sang exclusif.

Je suis donc “forcée à être française”.

Au delà de ça, et parce que je vis dans un pays beaucoup plus proche de la France que le Canada, et dont les habitants ont souvent des vies beaucoup plus liées à la France, je crois que de toute façon, même si j’étais binationale, je continuerais à voter, tout simplement parce que, en tant qu’être humain, ce qui se passe en France me concerne.

On peut appeler ça une sorte de devoir d’ingérence légal :D

9. Le 24 avril 2012,
ccomp

Moi, c’est pareil. Je suis un Français de l’étranger. Je ne vote plus en France car j’estime que n’y vivant plus, je n’ai pas à décider du sort de ceux qui y vivent encore. Et les rares fois où je retourne en France, tout me paraît tellement différent (et parfois absurde) que je me demande si j’ai été un jour français.

10. Le 24 avril 2012,
Loïc d'Anterroches

Si vous pouvez vous affranchir d’être Français, c’est très probablement que vous connaissez bien vos racines françaises et leurs limites. Ayez des enfants et d’un seul coup, vous les retrouverez car vous en aurez besoin pour permettre à vos enfants de connaître leur histoire, leur place dans le monde et ainsi leur permettre de trouver à leur tour leur chemin.

11. Le 24 avril 2012,
Dr. CaSo

Comme je l’ai écrit sur mon blog, je ne suis pas du tout d’accord. Dans la vie, il y a des gens qui ont plus de chance que d’autres: certains sont riches, d’autres sont hyper intelligents, d’autres ont des donc extraordinaires, etc. Et certains, comme moi, ont plusieurs nationalités. C’est une chance que j’ai, mais aussi un privilége et une responsabilité. Je n’ai habité en France que pendant les 8 premières années de ma vie, mais pratiquement toute ma famille y vit, et c’est un pays que j’aime, même si je n’y retournerai jamais. Et j’ai la chance de pouvoir un peu changer le monde, pas seulement sous mon nez, dans mon petit quartier, mais aussi de l’autre côté de l’océan, alors j’utilise cette chance, ce droit que j’ai de faire une différence pour ma famille, le pays qui m’a vu naître, l’Europe, le monde. Je ne suis pas très riche, pas très intelligente, pas très douée… mais j’ai la possibilité de faire une différence autour de moi grâce à mes 3 nationalités. J’entends souvent des gens dire qu’ils n’ont pas l’impression que leurs efforts (pour l’environnement, par exemple) aient un quelconque effet à grande échelle… Eh bien mes votes ont un effet à grande échelle, je peux influencer positivement certaines choses dans ce monde un peu pourri, et je peux me battre aux côtés (parfois virtuels) de ma famille et de mes amis pour un monde meilleur. Voilà pourquoi je continue à voter en France et en Suisse… et hier j’ai voté en Alberta!

12. Le 25 avril 2012,
Gagarine

Tout à fait d’accord avec le capitaine.

Expat quasiment toute ma vie, voter dans mon pays d’origine fait partie des fils que je maintien avec le pays où j’ai décidé qu’étaient et resteraient mes racines, mon identité profonde. Je suis intégré, mais reste à la marge d’une certain manière.

Bien sûr, je me pose depuis toujours la question de la légitimité de mon vote. Mais je me dis aussi qu’à partir du moment où la cité donne le droit de vote à ceux, nombreux, qui vivent en dehors, c’est la cité qui répond à la question.

13. Le 25 avril 2012,
Cedric

Moi j’habite Levallois-Perret. Je ne suis pas certain que cela se trouve en France. :/

14. Le 26 avril 2012,
padawan

Je rejoins entièrement Dr. CaSo. D’un côté nous avons un monde politique de plus en plus démuni (quoique souvent complice) face à la mondialisation économique. De l’autre des gens qui préfèrent se replier sur eux-mêmes quand on leur donne un droit de vote qui dépasse leur pré carré.

C’est un droit qu’on vous donne, pas un devoir. Vous n’avez pas envie de donner votre avis à une élection ? N’allez pas voter, c’est aussi simple que ça. Mais le jour où vous comprendrez que la petite marque que vous pouvez laisser peut être un peu plus grande si elle dépasse votre chez-vous, ne venez pas râler quand on vous en aura retiré le droit.

15. Le 29 avril 2012,
ato

Québécois habitant en France depuis quelques années, j’ai fait valoir mon droit de vote aux dernières élections fédérales canadiennes en 2011. J’avais fait de même au milieu des années 2000 alors que j’habitais en Nouvelle-Zélande. Comme si une partie de mon identité canadienne se confirmait dans ce vote.

Aujourd’hui je commence à voir les choses différemment, comme si voter au Canada, pour moi, devenait de moins en moins pertinent. Je trouve cependant très frustrant de ne pas pouvoir voter en France alors que j’habite ici, j’ai acheté une maison, je travaille et paye mes impôts comme tous mes collègues de travail! Je compte y remédier d’ici 2017, en faisant ma demande de nationalité française… mais je vais garder la canadienne… je reviendrai à Montréal, comme le chante si bien Charlebois ;)

Blah ? Touitter !