Un passé ombrageux
La Presse, Paul Journet : “Anticosti: Québec s’associe avec un partenaire au passé ombrageux”.
La Presse, Paul Journet : “Anticosti: Québec s’associe avec un partenaire au passé ombrageux”.
Certes, le gouvernement Charest faisait face dans ce dossier à l’habituelle et habile coalition des partisans de la cryogénisation du modèle québécois: jeunes, artistes, syndicats, écologistes. Mais s’il avait bien joué ses cartes, le gouvernement aurait pu faire fi de cette opposition prévisible; c’est lui, après tout, qui défendait l’intérêt des contribuables.
La Presse, André Pratte : “Une faiblesse inouïe”.
Les jeunes, les artistes, les syndicats, les écologistes, voilà donc les ennemis du Québec.
Journal de Québec. Hier.
Radio Canada. Hier.
Journal de Montréal, ce matin.
La Presse, ce matin. Qui ne semble guère intéressée par le train de vie du 1%.
(Si demain c’est la sex-tape Pierre Karl Péladeau, on se livrera au même exercice…)
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P.S. La “une” papier du Journal de Québec :
La marquise Mario Roy est dans tous ses états à La Presse. Son château de la rue Saint-Jacques, dernier rempart de la “démocratie”, est assiégé d’une horde de révolutionnaires haineux, la rue, le peuple !
[…] Les principes fondamentaux qui civilisent les sociétés évoluées, prospères et pacifiques, c’est-à-dire la primauté du droit ainsi que la mécanique démocratique, ont pris un sale coup sur la gueule. Du jamais vu ici. Il est dorénavant légitime d’adhérer à l’idée d’un buffet de lois dans lequel chacun peut piger celles qu’il respectera. À l’idée, aussi, d’un pouvoir dévolu à la «rue» à partir d’un certain niveau de nuisance, d’intimidation et de violence.
Il s’agit d’un recul, non pas de quelques décennies, mais de quelques siècles.
De plus, une haine d’une nature inédite, irrationnelle, fanatique, s’est manifestée à l’endroit des médias traditionnels. En particulier à l’endroit de la fraction de ceux-ci qui ne sert pas quotidiennement des vivats enflammés au nouveau régime de droit et de gouvernance. Ce n’est pas anodin. Il sera difficile pour des années à venir de mener des débats à peu près sensés. Quant à la notion de respect, c’est une coquetterie de vieux mononc’ dont on n’entendra plus parler de sitôt.
Le dessert a été gardé pour la fin.
L’agitation des trois derniers mois a bien fait comprendre que toute réforme essentielle, mais exigeante, à laquelle pourrait songer un gouvernement à venir est dorénavant impensable. Elle sera rejetée par la «rue». Tout le monde a compris les nouvelles règles du jeu.
La Presse, Mario Roy : “Les séquelles”.
Mon analyse et commentaire : LOL.
Lettre à Monsieur Crevier, président et éditeur de La Presse,
Christian Bégin au clavier. Comédien, auteur et citoyen, évidemment.
J’ai eu le plaisir de passer une soirée agréable en votre compagnie il y a deux ans maintenant. Peut-être vous en souvenez-vous. Échanges chaleureux, ludiques, éclairés; je vous trouvais sympathique et inspirant. Il y a de ces gens qu’on rencontre fugitivement et qui vous apparaissent intègres, qui vous inspirent spontanément confiance. Faut dire que je fais facilement confiance aux gens, que je suis souvent enthousiaste à l’idée d’aller à la rencontre, si brève soit-elle, de gens qui font dans la vie autre chose que moi et qui semblent le faire avec passion et sincérité.
En lisant votre journal depuis le début de cette crise étudiante, journal auquel je suis abonné depuis de nombreuses années, je ressens un malaise croissant avec la ligne éditoriale choisie par La Presse. J’y trouve une manipulation pernicieuse de l’information et un travail de propagande inquiétant. Samedi matin, le 19 mai 2012, vous atteignez des sommets de mauvaise foi et de détournement de l’opinion publique en faisant de votre première page un mensonge éhonté. Ce sondage tendancieux, dont la méthodologie est même contestée et expliquée plus précisément dans Le Soleil, laisse entendre que le Québec est massivement en faveur de la loi 78 et de la ligne dure choisie par ce gouvernement indigne et — c’est là que je considère que vous faites preuve d’une odieuse malhonnêteté — ce n’est que beaucoup plus loin dans l’article qu’on mentionne du bout des lèvres que ce sondage ne comporte aucune question relative au droit de manifester et qu’il a été tenu avant même que soit rendu public l’entièreté du contenu de la loi. De plus l’échantillonnage utilisé est fort contestable et ses résultats sont non probabilistes.
Je ne parle pas ici des éditoriaux de monsieur Pratte ou des commentaires de madame Gagnon et consorts qui sont désolants mais qui reflètent leur opinion que, vous aurez compris, je ne partage pas du tout et qui me découragent… et qui souvent me semblent dictées par de plus hautes instances… Mais bon… Ça se peut… C’est souvent dans l’ordre actuel des choses… malheureusement !
Vous comprendrez que je vous parle de manipulation volontaire de l’information. Je vous parle monsieur Crevier de DÉSINFORMATION et de propagande. Je vous parle d’un journal à la solde des puissants et qui outrepasse son droit à une ligne éditoriale en choisissant de trafiquer l’information.
Devant ce qui me semble odieux et malsain et pervers dans cet indicible détournement de l’opinion publique à des fins inqualifiables, je vous annonce monsieur Crevier que je me désabonne de votre journal et que je vais m’employer, de par l’image publique dont je jouis de par le métier que j’exerce et qui m’offre des fenêtres de visibilité une peu plus grandes, que je vais m’employer donc à inviter les gens tout aussi inquiets et en colère que moi devant ce manque de rigueur journalistique et d’honnêteté à en faire autant.
J’appellerai à un désabonnement massif de votre journal. Cela aura l’effet que ça aura et sûrement que ça ne vous inquiète pas beaucoup mais, vous comprendrez que je ne peux me taire devant cet affront fallacieux…
Nous vivons des temps sombres vous ne croyez pas ? Pourquoi contribuer si malhonnêtement à l’obscurantisme ambiant ?
Christian Bégin.
Ils sont partout. Dans les émissions d’information, d’affaires publiques, aux nouvelles, dans les quiz, les spectacles de variétés et même les émissions de cuisine ! C’est tout juste si on ne leur donne pas des rôles dans les téléromans. Avez-vous remarqué la quantité astronomique de journalistes/chroniqueurs de La Presse qu’on voit et qu’on entend chaque jour sur les ondes radio et télé de Radio-Canada ?
24 heures Montréal, Sophie Durocher : “Ici Radio-Gesca”.
« Je dis tout haut ce que plusieurs gens ont remarqué » Tu dis tout haut ??? Tu dis rien pantoute, c’est vieux comme le monde ce que tu dis dans ton texte. Tout le monde sait ça. Regarde donc qui parle ! Tu es une employée de Québécor, où la convergence est une religion, donc, t’es très mal placée pour parler. N’oublie jamais que si tu as des lecteurs, c’est parce que ton journal est gratuit et que ton chum c’est Martineau. Sans cela, tu serais recherchiste pour V télé. Tu nous fais penser aux journalistes de RueFrontenac qui viennent de découvrir qu’il y a convergence chez Québécor.
La Clique du Plateau : “Sophie Durocher !”.
Un incident s’est produit ce matin vers 11h à l’extérieur du palais de justice de Montréal. Un constable spécial du palais de justice aurait ouvert le feu en direction d’une voiture qui prenait la fuite, rue Notre-Dame.
Le constable impliqué dans l’affaire aurait été blessé à une jambe. Il a été transporté à l’hôpital. Selon toute vraisemblance, il a été percuté par le fuyard en tentant de lui barrer la route.
Selon le Service de police de la Ville de Montréal, un conflit entre le suspect et une autre personne, possiblement une femme, aurait débuté entre les murs du palais de justice.
Les constables spéciaux ont alors été interpellés pour expulser le suspect impliqué.
La Presse, Hugo Meunier : “Coup de feu au palais de justice”.
Un petit coup d’Antidote :
“Constable, nom : Officier de police, dans les pays anglo-saxons.”
J’oublie constamment que je vis dans un pays anglo-saxon.
On notera que ce n’était pas n’importe lequel des constables, puisque c’était un “constable spécial”.
Il n’avait rien à craindre, finalement. Pas de ce côté-ci des clôtures du boulevard Washington.
En les franchissant, on croyait pénétrer dans un vortex. Le Augusta National était un éden pour golfeurs ce matin. À des années-lumière de la cohue médiatique.
Les gouttes de rosée perlaient sur les allées vertes, lentement séchées par les premiers rayons de soleil qui perçaient l’azur du ciel. C’était le silence. Pas un silence lourd et chargé. Un silence d’allégresse printanière. On entendait seulement les gazouillis et les clapotements timorés de la foule. Peut être est-ce plus gênant de faire du bruit quand on entend son écho.
À 40 verges de distance, on entendait même le « clac » de ses crampons sur le pavé. Comme Couples, Woods marchait d’un pas délibéré et paresseux, en ouvrant les hanches. Les deux blaguaient et semblaient surtout parler de stratégie.
Deux bénévoles noires, une de 20 ans et une autre de 50 ans, le fixaient admirativement, un sourire gêné. Woods acquiesçait d’un léger plissement des lèvres, sans regard triomphant. Il lui restait encore 300 verges à marcher pour frapper son deuxième coup.
Woods était seulement escorté par quatre gardiens de sécurité habillés en golf. Pourtant, la foule était imposante. À chaque trou, elle grandissait. Et les encouragements étaient plus directs et bruyants. Toujours quatre ou cinq « Go get em? Tiger! » sur le tertre, suivi d’applaudissements. La grande majorité des 40 000 spectateurs présents suivaient Woods.
Sur le trou en avant, Soren Hansen aurait pu s’enterrer six pieds sous l’allée pour servir de fertilisant humain, et personne n’aurait remarqué.
La Presse, Paul Journet : “Tiger sort de l’ombre”.
C’est à croire que les journalistes du quotidien La Presse, de ceux qui savent à peu près écrire en français, abusent de substances illicites.
Vous cherchez une façon de rajeunir vos vieux meubles en bois? Optez pour la céruse. Cette technique décorative se veut une mise en lumière qui anoblit, rénove ou égaye les bois ternes et ordinaires en lui ajoutant un givre poudré. Tendance et très facile à réaliser, la céruse revisitera vos bois d’un coup de pinceau sans en retirer le charme naturel. Style et effet garantis !
Qu’est-ce que la céruse?
La céruse est une technique utilisée pour faire ressortir le veinage du bois. Elle consiste à creuser les veines les plus tendres pour ensuite garnir le grain d’une cire blanche ou pastel afin de souligner ces détails du bois par contraste.
Différents items peuvent être cérusés:
- planchers
- lambris
- portes
- mobilier
- cadres et objets divers en bois.
Les essences de bois à pores ouverts et larges sont idéales pour l’application de cette technique.
Le chêne et le frêne constituent cependant les essences les plus adaptées, car leur veinage et leur grain régulier dessinent un relief qui se pigmente harmonieusement. Quant aux résineux, ils se travaillent bien, mais il faut préalablement ouvrir leurs pores. Seuls les bois durs et les essences tropicales, qui ont des pores fermés, se prêtent mal à cette technique.
La technique de céruse en 10 étapes
1- Si votre meuble est ciré, teint ou peint, commencez par le décaper pour le remettre à l’état brut.
2 - Ouvrir les pores du bois en frottant le support à la brosse métallique ou une laine d’acier de marque Bulldog dans le sens du fil. Épousseter soigneusement une fois cette étape franchie.
3- Dégraisser le support à l’aide d’un chiffon imbibé de solvant, par exemple du White spirit.
4- Colorer le bois, si besoin, pour accentuer le contraste de la céruse, en appliquant une teinture à l’eau.
5- Essuyez le surplus de la teinture au chiffon. Egaliser la teinte qui ne doit pas être couvrante. Laisser sécher.
6- Egrener légèrement et dépoussiérer méticuleusement. L’égrenage consiste à poncer doucement avec un papier abrasif à grains fins.
7- Appliquer la pâte à céruser à l’aide d’un pinceau plat dans le sens des veines du bois ou par mouvements circulaires avec un carré de toile de jute.
8- Retirer l’excédent à l’aide d’un chiffon propre avant séchage.
9- Egrener si besoin avec un papier abrasif fin pour accentuer l’effet (uniquement sur bois non teinté).
10 - Lustrer avec une encaustique (produit de finition à base de cire d’abeille).
Montoit.Cyberpresse.ca, Le Quotidien : “Un givre poudré pour vos vieux meubles en bois”.
Le premier truc qui m’a fait tiquer, c’est qu’on ne parle pas souvent de “White Spirit” au Québec, mais plus de “diluant à peinture”. Le second, c’est l’usage de termes bien trop compliqués pour un journaliste québécois qui souvent sait à peine écrire le français (“égrener”, “méticuleusement”, etc.). Un coup de Google, et, sans grande surprise :
“Bois cérusé : déco chic, effet choc”. J’ai donc mis ci-dessus en gras les mots qui sont vraiment l’œuvre du journaliste. Même le chapeau est piraté, c’est fort.
S’il te plait, moi aussi je sais faire du copier-coller, je peux travailler chez Cyberpresse ?
P.S. 23 janvier. La page incriminée a été supprimée sans explications.
Dans le contexte d’hyper-concentration médiatique dont le Québec est aujourd’hui victime, le seul antidote réaliste est de compter sur Quebecor pour éclairer les activités de Power, et sur La Presse pour suivre à la trace celles de Quebecor.
L’actualité.com, Jean-François Lisée : “Les Desmarais: un empire médiatico-bitumineux ?”