Journal de bord

jeudi 28 avril 2005

Nos amis les cathos

El arzobispo emérito de Barcelona, Ricard María carles, dijo que “si un funcionario obedece primero la ley antes que su conciencia, esto lleva a Auschwitz. No eran delincuentes los que hicieron ese campo de concentración, sino la gente a la que se forzó o que creyó que tenían que obedecer primero a las leyes del Gobierno nazi que a su conciencia”. El obispo de Castellón, Juan Antonio Reig Pla, también instó ayer a la “desobediencia civil”. [El Periódico de Aragón.]

L’archevêque émérite de Barcelone, suite à la légalisation du mariage homosexuel civil en Espagne, déclare que : “si un fonctionnaire obéit à la loi avant d’obéir à sa conscience, cela mène à Auschwitz. Ceux qui ont fait ces camps de concentration n’étaient pas des criminels, mais des gens que l’on avait forcés ou qui pensaient qu’ils devaient obéir en priorité aux lois du gouvernement nazi plutôt qu’en leur conscience.”

Avec un pape qui a eu l’expérience des Jeunesses hitlériennes, je ne doute pas que l’archevêque émérite de Barcelone ne parle en connaissance de cause.

Le Vatican, en la personne du cardinal Alfonso Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, a appelé vendredi les fonctionnaires espagnols à “l’objection de conscience”.

Vous en avez rêvé, le Christ ressuscité l’a fait.

1. Le 28 avril 2005,
Wendy

C´est la grande mode chez les cathos. Bergoglio,Primat d´Argentine, qui serait arrivé second lors des votes des candidats a déclaré récemment : Vouloir faire de l’éducation sexuelle à l’école est une mesure fasciste à laquelle même Goebbels n’aurait pas pensé, a-t-il assené lors d’une importante réunion réunissant toutes les associations de parents d’élèves.

2. Le 28 avril 2005,
François

Il y a plus godwiniste qu’Emmanuelli (et ses socialistes votant les pleins pouvoirs à Pétain).

Blah ? Touitter !

Doux-amer

Michel qui son cher Devoir.

(Ce qui suscite des commentaires cruels, mais non sans justification, sur ce qui reste du naguère grand quotidien.)

En tout cas, c’est la médiatisation du logiciel libre et de ses enjeux qui a pris un plomb dans l’aile au Québec.

J’invite les gens concernés à écrire à la rédaction du Devoir afin de leur expliquer qu’une politique éditoriale ne se fait pas avec des “focus-groups”. Et qu’à trop laisser parler le marketing à la place de la passion, on perd son âme. “Meuh non. Laissez aller. Je ne change pas d’idée. Je respecte la leur, et j’assume très bien mon départ.” — Michel.

1. Le 28 avril 2005,
François

C’est normal les fautes de français dans la lettre de départ ?

2. Le 28 avril 2005,
Hoedic

’invite les gens concernés à écrire à la rédaction du Devoir

Bonne idée ça tiens…

3. Le 28 avril 2005,
Michel D.

…j’invite les gens concernés à écrire à la rédaction du Devoir

Meuh non. Meuh non. Laissez aller. Je ne change pas d’idée. Je respecte la leur, et j’assume très bien mon départ.

Blah ? Touitter !

Règlement de copropriété

Les politiques de l’Union en partie III : j’aurais jugé préférable que cette partie III ne soit pas dans le traité, ou bien que l’on donne la possibilité de la modifier à une majorité « surqualifiée » et non à l’unanimité. Mais ces textes ne sont, en réalité, qu’un règlement de copropriété qui n’est pas plus libéral que socialiste. Chaque majorité lui donne un contenu. C’est la loi de la démocratie.
[Jacques Delors.]

1. Le 28 avril 2005,
Philippe

Le 27 avril, Laurent a dit : Attends Karl, je vais diffuser mes analyses au jour le jour (en fait, il sera surtout question de réfuter les arguments du “non”).

Hello… c’est encore moi ;) (si vous trouvez que je suis un peu trop présent, cher Laurent, n’hésitez pas à me le dire. Je suis d’un naturel envahissant, mais je sais tout de même me conduire en bonne société).

En attendant vos réfutations à mes arguments, je reviens sur les votres car je suis en effet très surpris, qu’un être intelligent et sensible comme vous semblez l’être, n’est pas détecté dans ce projet les propres contradictions qu’il porte. Je vous cite :

” L’Union ne peut (en vertu de ses domaines de compétences) qu’encourager les états membres à “améliorer les connaissances, à développer les échanges d’informations et de meilleures pratiques, à promouvoir des approches novatrices et à évaluer les expériences” dans les domaines suivants :

a) l’amélioration, en particulier, du milieu de travail pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs; b) les conditions de travail; c) la sécurité sociale et la protection sociale des travailleurs; d) la protection des travailleurs en cas de résiliation du contrat de travail; e) l’information et la consultation des travailleurs; f) la représentation et la défense collective des intérêts des travailleurs et des employeurs, y compris la cogestion, sous réserve du paragraphe 6; g) les conditions d’emploi des ressortissants des pays tiers se trouvant en séjour régulier sur le territoire de l’Union; h) l’intégration des personnes exclues du marché du travail, sans préjudice de l’article CE:III-283; i) l’égalité entre femmes et hommes en ce qui concerne leurs chances sur le marché du travail et le traitement dans le travail; j) la lutte contre l’exclusion sociale; k) la modernisation des systèmes de protection sociale, sans préjudice du point c).

Mais, n’est-ce pas encore une raison supplémentaire de voter oui ?”

Tout comme vous aujourd’hui, j’ai lu ce texte (il y a plus d’un mois maintenant), et chaque re-lecture renforce ma conviction.

À quoi bon énoncer de beaux principes dans les quelques premiers articles de la constitution si elle comporte des centaines d’autres articles qui contredisent explicitement une bonne part de ces beaux principes ? À quoi bon commencer par dire « voilà les jolis trucs que nous voulons faire » si ensuite, les centaines d’articles décrivant précisément ce que l’on fait et comment on le fait, nous disent explicitement comment on fait … tout le contraire des beaux principes ?

3 points pour éclairer mon propos :

1- « L’Union oeuvre pour le développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix. » Le développement par la stabilité des prix ? C’est juste une doctrine économique parmi des dizaines d’autres, et il faudrait faire de celle là une « vérité » constitutionnelle ? Faudrait-il, comme le fait cette Constitution, confier à une banque centrale totalement indépendante le contrôle de la monnaie unique et de la politique monétaire, avec pour seule et unique mission la « stabilité des prix » ? Sans mission claire de soutien ou relance de l’économie ? Sans mission de soutien ou relance de l’emploi ? Sans mission pour quoi que ce soit d’autre que la sacro-sainte stabilité des prix qui va, par on ne sait quelle alchimie, assurer le développement durable de l’Europe ?

2- « L’Union oeuvre pour le développement durable de l’Europe fondé sur … une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social »

Où a-t-on déjà vu une « économie de marché hautement compétitive » faire du « social » ?

Une « économie de marché hautement compétitive », ça fait des « plans sociaux », ça diminue la « charge salariale » en licenciant les salariés rendus « inutiles » par les gains de productivité, ça délocalise l’activité dans des pays aux « coûts salariaux plus compétitifs » ou ça « propose » aux salariés de baisser les salaires et augmenter la durée de travail pour éviter les délocalisations.

Il n’est pas même pas nécessaire de mobiliser tous ses neurones pour comprendre cela.

3- Le premier objectif de l’union (point 1 de l’article I-3) serait « L’Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples. ». Il faudrait que vous m’expliquiez comment on peut promouvoir la paix et le bien-être de ses peuples en instaurant la concurrence et la compétition comme objectif de l’Union, en répétant à l’envi qu’elle doit être « libre et non faussée », tout en s’interdisant toute harmonisation sociale, fiscale, légale, …

La concurrence et la compétition, sans harmonisation des règles, c’est la guerre économique et la guerre sociale, entraînant à court terme la rancune et la haine entre tous et surtout entre les peuples.

Déjà, les marins pécheurs français et espagnols se sont tirés dessus parce qu’ils ne subissent pas les mêmes règles européennes, les uns brûlent les camions de marchandises des autres et, polonais devient déjà synonyme de sous-payé qui délocalise nos emplois.

Est-ce cette Europe là que vous voulez ?

À suivre ?

2. Le 28 avril 2005,
GM

Il faut arrêter de se focaliser sur la “concurrence libre et non faussée”, qui n’est jamais qu’un rat de laboratoire pour éconnomiste au même titre que la “pure et parfaite”. (Même si honnêtement, comme objectif de l’union c’est pas franchement bandant, il faut bien le reconnaître)

Finalement la concurrence “non faussée” pourrait être un argument plutôt fort pour une harmonisation fiscale et sociale, non ?

Et plus qu’une bataille sémantique sans fin sur l’interprétation de ces termes, c’est bien de savoir comment elle serait appliquée cette constitution. Et qu’est-ce qu’elle apporte par rapport à ce qui existe, puisqu’elle ne retire pas grand chose par rapport aux traités existants.

3. Le 28 avril 2005,
Miam

> GM, tu as dû faire trop d’études, et ça ne t’a pas suffisamment fait bander apparemment ;-) Il y a une grande différence entre la concurrence pure et parfaite qu’on étudie en fac (elle n’est que théorique) et l’objectif PREMIER de “concurrence libre et non faussée”, qui aura une portée pratique que nous ressentirons très vite tous les jours, toi y compris. Je ne vais pas répéter ce qu’a dit Philippe, il a recensé très exactement les choses essentielles qui rendent ce traité inacceptable : car notre idéal de vie — liberté d’entreprendre mais aussi développement commun, humain, partagé, dans la paix —, loin de pouvoir être atteint à petits pas (dans un chemin progressif auquel sont disposés tous les gens normaux, aptes au compromis), devient par la ratification même de ce traité rigoureusement impossible à atteindre un jour. Comme le disait Ali Baba, on a consenti les clauses les plus inacceptables pour faire venir les Britanniques. A mon sens, il serait mieux de s’acccorder sur un projet qui nous satisfasse et de laisser le temps aux Britanniques : il vaut mieux un bon traité sans les Britanniques qu’un mauvais traité pour faire plaisir à des gens qui ne veulent pas pour l’instant être Européens. Laissons-leur le temps, et prenons le nôtre.

4. Le 28 avril 2005,
Ali Baba

“il vaut mieux un bon traité sans les Britanniques qu’un mauvais traité pour faire plaisir à des gens qui ne veulent pas pour l’instant être Européens” : tout à fait d’accord sur le principe. Petit problème : personne ne veut nous suivre sur ce point. On la fait tout seuls alors, l’Europe ?

5. Le 28 avril 2005,
GM

miam> On ne vantera jamais assez les charmes du droit constitutionnel !

Plus sérieusement, je sais bien qu’il y a une différence entre ces deux concepts : mon propos est que l’un comme l’autre sont des concept, qui peuvent posséder leurs attraits intellectuellement parlant, mais qui n’ont aucune sorte d’existence réelle (un marché pur et parfait, ça n’existe tout simplement pas, c’est une vue de laboratoire) et sont donc sujet à interpretation lorsqu’on passe au monde réelle.

Et ce n’est pas parce qu’aujourd’hui la “concurrence libre et non faussée” est uniquement vue (et assez uniformément vue ainsi, hélàs) sous son angle le plus pauvre (ie. tout ce qui limite un bénéfice direct est par principe mauvais), ce qui pousse dans le sens du laisser faire et d’un nivellement par le bas que c’est une fatalité (de l’interpreter tel quel) (respirer maintenant) : on pourrait interpréter la concurrence “non faussée” comme un moyen de tirer par le haut, ie : on punit (avec un baton) ceux qui n’offrent pas couverture maladie minimale, etc. et on pourrait considérer que ce qui ne respectent pas ces critères faussent la concurrence.

Bien sûr, j’ai mis du conditionnel. Mais je défend sans rougir cette interpretation. C’est juste pour dire que ce qui est écrit, justement, je l’interprête et que non, le nivellement par le bas n’est pas une fatalité, mais découle de choix politiques volontaires et bien entendus.

Et que le problème, c’est pas tant de dire oui ou non et de pinailler sans fin pour savoir si oui ou non mon interprétation est la bonne, stupide ou plausible. Le problème c’est de savoir comment on applique ces mots. Et tout simplement, ce traité donne plus de poids relatif au parlement par rapport à la commission (l’élu par rapport au nommé) et mets en avant un certains nombre de principes qui étaient plus en retraits auparavent (Les parties I et II). C’est pas la panacée, mais c’est mieux que ce qu’on a. Donc je prend.

6. Le 28 avril 2005,
GM

On a même le droit de passer au monde réel au masculin. Je suis un affreux macho.

Blah ? Touitter !

DVD DSK

L’Europe sociale passe par le “Oui”.

1. Le 28 avril 2005,
Philippe

[rions ensemble]http://nomasis.com/nomablog/index.php/2005/04/25/138-oui-oui-dis-moi-oui-avant-quil-ne-soit-trop-tard[/rions ensemble]

2. Le 28 avril 2005,
aqb

On se demande bien avec quels outils il compte la faire. Ca va être commode à marier avec la 3e partie… Mais tant qu’il y en a pour le croire…

3. Le 28 avril 2005,
karl

wow merci Laurent !!!! Que je suis content de ne plus regarder la télé depuis 3 ans et toute la merde médiatique qui l’accompagne. C’est à vomir ces videos, complet veston de représentant commercial pour star-academy.

Je lis encore le traité, je ne me suis toujours pas décidé, mais avec cette vidéo, tu viens d’ajouter un poids dans la balance du “NON” pour moi.

4. Le 28 avril 2005,
karl

[[[Le niveau de vie des ménages qui ont leur salaire pour seul revenu s’est effondré depuis 20 ans, affirme jeudi une étude du CERC, selon lequel la “condition salariale” est aujourd’hui comparable à ce qu’elle était il y a un demi-siècle. Les récentes revendications salariales ne sont pas le fruit d’une illusion d’optique liée à l’annonce de profits boursiers records”, souligne l’étude du CERC (Connaissance de l’emploi, des revenus et des coûts). Le salaire net moyen “n’a guère connu de progression” du pouvoir d’achat depuis la fin des années 1970. Au total sur les 25 dernières années, les gains du pouvoir d’achat sont restés minimes, de l’ordre de 0,2 à 0,3% par an, “largement inférieurs à l’évolution du niveau de vie moyen en France”, souligne le CERC. ]]]

Dépèche AFP Yahoo

Blah ? Touitter !

Délation

Si votre splendide véhicule automoteur à quatre roues motrices, à la carrosserie couleur bleu métallisé, a été rayé sur toute sa longueur, le coupable est ici.

(Ça me fait penser à ma mère qui, à une époque passée, tordait ou arrachait — suivant l’humeur du moment — les essuie-glaces des véhicules stationnés sur les passages piétons. Faut dire que ma maman a du caractère. D’ailleurs, je ne pourrais même pas écrire sur ce blogue toutes les horreurs qu’elle a raconté sur le Ratzinger et les cathos lors du dernier déjeuner dominical… Imaginez une dame de 76 ans au moins trois fois pire que moi. Finalement, je sais de qui je tiens…)

1. Le 28 avril 2005,
Maxime R.

Ah, c’est malin, tu me donnes vachement envie de savoir ce que ta maman dit a propos des cathos !!

Tu peux pas lui proposer d’ouvrir un blog ? ;-)

2. Le 29 avril 2005,
jchris

On doit avoir la même… C’est une génération qui se fout du politiquement correct :-)

Blah ? Touitter !