Journal de bord

mardi 23 août 2005

Blogue Apple Expo

Un nouveau blogue, et tout de suite, je ne peux pas m’empêcher d’être désagréable. Je suis incorrigible. Mais, il est vrai aussi que la prose de RP m’est particulièrement indigeste.

Ceci dit, j’attends avec impatience de voir ce que cela donnera en “direct-live”, soit du 20 au 24 septembre.

DotClear devient snob

Faire une version 2.0 digne de ce nom, utilisant des technologies un peu plus récentes (PHP 5, MySQL 4) et par conséquent plus sélective quant à son champ d’application. [Dieu.]

1. Le 23 août 2005,
thbkrshw

Je lis ce blog depuis presque plus d’un an. Et je remarque toujours une agressivité envers dotclear et son concepteur ? Je me trompe ?

Vous avez des actions chez six apart ?

Quand on voit le nombre de problèmes qu’entraînent certains hébergeurs, on comprend facilement son point de vue.

2. Le 23 août 2005,
Pep

Voilà que Laurent sombre dans le racoleur facile. Quelle honte. ;-)

thbkrshw > Une relecture s’impose à mon avis…

3. Le 24 août 2005,
Laurent

“Je lis ce blog depuis presque plus d’un an.” Vous le lisez donc bien mal. Donc, à votre usage, un “full disclosure” : Olivier Meunier est un ami que je respecte énormément, même s’il est de notoriété publique qu’il a un caractère de cochon et qu’il est définitivement hétérosexuel. C’est quelqu’un de très estimable, très humain, très riche. Notre planète est en manque de gens comme Olivier. Quand à DotClear, c’est le meilleur logiciel de blogue du marché. Il ne sait faire que ça, mais il le fait mieux, plus élégamment et plus proprement que tous les autres (contrairement à tant d’autres gens qui ne se privent pas de commentaires, je les ai personnellement tous testés et je sais de quoi je parle, donc je ne dis pas “DC rules” en ayant essayé que DC). Si vous me lisiez depuis un an, vous auriez dû commencer à comprendre que la moitié de mes billets constituent un jeu et sont donc à prendre avec tout le recul qui convient, et que ce dernier est du pur ordre de la taquinerie.

4. Le 24 août 2005,
thbkrshw

C’est noté.

5. Le 24 août 2005,
pecky

Tiens, il va falloir que je prenne ma carte du MEDEF alors. ;o)

6. Le 24 août 2005,
BabOOn

J’ai le souvenir que mes débuts de carnetier ne se passèrent pas de quelques judicieux conseils de la part de Laurent, quant à l’installation de Dotclear. C’est un comble dont je continue de lui savoir gré (Et dire que c’est un suppôt d’Apple et de Six Apart). (-:

Blah ? Touitter !

Michel V. est en verve

Paraîtrait que se mettre le doigt dans le nez et dire merde, c’est trash.

Citation du jour

While I am currently trying to figure out which university I will be attending, which is indeed a bit late to start, the default choice will be Paris, where I was signed up for the past two years. France being a communist dictatorship, they have free education: something like $100 a year will get you tuitions and complete health insurance coverage (although, every morning you have to stand facing a portrait of Lenin on the classroom wall while singing the international socialist anthem). Guess that leaves a lot of that student loan money to spend on pot.

Dr Dave, Ph.D., is finally getting an education!

Réflexion du jour

En lisant mon agrégateur, je me disais : “tiens, des articles intéressants chez Loïc Le Meur…”, jusqu’à ce que je comprenne qu’il avait un invité.

1. Le 23 août 2005,
karl

hehe. Même réaction.

2. Le 23 août 2005,
Patrick

C´est franchement méchant !

3. Le 23 août 2005,
Louis

Tiens!… ça faisait un bail… Dans la dernière page du Canard enchainé il a droit à un filet un peu …. ’fin un filet du canard quoi!

4. Le 23 août 2005,
Laurent

Un filet du canard, ça s’appelle un magret.

5. Le 23 août 2005,
Louis

Et un filet du Canard enchainé, c’est quoi?….

Un magret de canard qui fait du bondage?…

6. Le 24 août 2005,
Veuve Tarquine

Puis-je oser une question de bon sens ? Dans ce cas pourquoi le lire ? Pourquoi s’abonner à des flux rss de blog si on les trouve mauvais (j’ajoute à destination d’un éventuel fan club que le nom de LLM ne change rien à la question et qu’elle vaut également pour Tartanpion). Je reconnais que dans mon immense méchanceté vachement légendaire, je ne lis pas un nombre de blogs incalculables…

7. Le 24 août 2005,
Guillermito

Tarquine : c’est parce que tu n’es pas une vraie méchante que tu ne comprends pas :) La vraie méchanceté a besoin de se nourrir, d’être entretenue constamment, il ne faut jamais la laisser dépérir comme un pauvre moineau affamé, et une de ces sources d’énergie est justement la lecture de blogs que l’on n’aime pas. Ce qui permet de se lâcher dans les commentaires, de laisser libre cours à sa cruauté, et par la même occasion d’engendre de somptueux trolls qui pourrissent la vie de ceux qui les hébergent malgré eux.

Une autre forme de cruauté consiste à parler de magret de canard, le morceau de viande le plus savoureux de l’univers, dans des commentaires lus par de pauvres malheureux qui habitent dans un pays où le magret n’existe pas.

8. Le 24 août 2005,
Pep

Tarquine > Je te trouve extrêmement cruelle avec ce pauvre Tartanpion …

9. Le 24 août 2005,
Laurent

Pour rebondir sur Guillermito, pour moi, la lecture de certains blogues (et LLM n’en est qu’une version homéopathique), c’est l’occasion de bondir, de me révolter, et, quelque part, de résister. C’est mon existentialisme à moi. J’ai le sentiment que tant que j’aurai la capacité de m’insurger, de critiquer, je suis en vie. Je ne suis pas un méchant, mais tout cela nourrit ma combativité et me sort de la léthargie. J’espère toutefois n’être jamais cruel. Le suis-je ? J’ai des cas de conscience actuellement. Je veux me regarder dans la glace le matin sans honte (et sans penser aux présidentielles en me rasant). Tu peux développer Guillaume ?

10. Le 24 août 2005,
Guillermito

Mon commentaire était assez second degré, je ne suis pas vraiment méchant et je déteste les trolls comme la plupart. Mais oui, il y a beaucoup de vrai dans ce que tu écrit : il faut prendre le temps de lire des gens qui expriment des avis contraires aux nôtres, bien sûr. Pas forcément pour réagir de manière instinctive, comme un repli, pour bondir comme tu dis, ou pour se sentir vivant. Peut-être tout simplement pour apprendre, et réfléchir, ce qui se fait automatiquement quand on compare deux points de vue dans sa petite cervelle. Mais curieusement, ce n’est pas si facile, puisque ça nous remet en question. Comment ? Des gens ont l’outrecuidance de ne pas penser comme moi ? Et c’est pour ça que la “blogosphère” n’est en fait pas vraiment un réseau interconnecté, mais plutôt une sorte de cercles concentriques qui sont assez hermétiques les uns avec les autres. Les libéraux lisent les libéraux, les maniaques d’Apple ne lisent pas les linuxiens, les amateurs de pêche à la mouche ne commentent pas chez les amateurs de bilboquet, etc. Qui se ressemble s’assemble. Et je n’ai plus de généralité stupide à exprimer pour ce soir.

Ah oui, quand même, je te prierais de ne pas rebondir sur moi, ça peut faire mal, je suis assez osseux.

11. Le 24 août 2005,
Veuve Tarquine

« J’ai le sentiment que tant que j’aurai la capacité de m’insurger, de critiquer, je suis en vie. » Diable ! Je signe aussi !! Cela dit, ma question reste entière car c’est le blogueur que l’on lit que l’on critique où les sujets qu’ils soulèvent ? J’aurais tendeance quant à moi — dans les flux rss, pas dans l’intimité de mon coeur ;) — à privilégier les sujets que les auteurs !

12. Le 24 août 2005,
Laurent

[Un beau garçon comme toi que ce serait un plaisir de rebondir, même douloureusement sur toi — ouais, c’est vraiment nul comme commentaire, ça ruine la discussion, mais j’ai pas pu m’empêcher.]

13. Le 24 août 2005,
Guillermito

Laurent, la flatterie ne te mènera nulle part :) De plus, mon hétérosexualité est solide comme le diamant, même si elle ne brille pas autant.

14. Le 24 août 2005,
Loic
15. Le 24 août 2005,
Laurent

Loïc, je sais que tu en as une grosse. :-)

16. Le 25 août 2005,
loic

et elle ne fait que grandir, tu as perdu un peu de ta vivacité récemment, non ? :-p

17. Le 25 août 2005,
Benoît

pas de bol, je n’ai jamais réussi à afficher le Blog pulse : alors, qui c’est qu’il a la plus grosse ?

Blah ? Touitter !

Blog and PR

DELL COMPUTERS, INC., WHICH CAME under fire this summer from blogger Jeff Jarvis, says it has new procedures for dealing with the blogosphere. The company’s public relations department monitors blogs, looking for commentaries and complaints—and, starting about a month ago, began forwarding complaints with personally identifiable information to the customer service department so that representatives can contact dissatisfied consumers directly, said Dell spokeswoman Jennifer Davis.

“—Vous désirez le service clientèle ?”

“—Non, je veux le service blogueurs.”

Appeau à troll

La charmante Emmanuelle Skyvington, journaliste de son état, coupable d’un dossier grand-public sur les blogues dans Télérama, mettant en vedette, de façon indue, un blogueur prétentieux et imbu de lui-même, vient de prendre les rennes rênes du blogue de l’hebdomadaire sus-cité. Allez lui pourrir ses commentaires.

Je sais que le méprisable gnome maudit s’est déjà attelé à la tâche.

1. Le 23 août 2005,
Patrick

On va s´en occuper !

2. Le 23 août 2005,
Patrick

Sauf que j´attends depuis 10 minutes que le TypePad maison avalle mon commentaire. C´est largement plus lent que chez toi !

3. Le 23 août 2005,
Cedric

5000 visites par jour, ça commence à faire du monde, et posts toujours intéressants.

4. Le 23 août 2005,
Araignée

Tiens c’est marrant c’est ma cousine. Je savais même pas qu’elle avait écrit ça, merci! :)

5. Le 23 août 2005,
Chris W.

Ha, je suis toute retournée de bonheur… un poteau rose… à moins que…

Tu ne changerais rien dans ton texte, cher Capitaine ?

6. Le 23 août 2005,
Pep

“C´est largement plus lent que chez toi !” C’est possible ça ?!

7. Le 24 août 2005,
Laurent

J’avoue, cher Pep, que c’est difficilement concevable.

8. Le 25 août 2005,
Benoît

Elle parle FOOT ! ! et le reste est mollasson. C’est pour ça que tu veux qu’on lui pourrisse ?

(ou pour les commentaires-machines-à-café, consternants ?)

Blah ? Touitter !

Tranche de vie

La rage au coeur. C’est cru, c’est direct, ça m’a fait pleurer, je ne sais pas pourquoi, enfin si, je crois savoir et je le garde pour moi. Parfois, au détour de votre agrégateur, il y a toutes les larmes de votre corps qui ne demandent qu’à s’épancher.

1. Le 23 août 2005,
Louis

… Dans un style plus imagé, chez Gä. http://www.appartelier.com/blog/

2. Le 23 août 2005,
Martine

Tiens Laurent, on a commenté sur la même chose en même temps. Toi ici, moi sur son blogue. Ça m’a ébranlée aussi. Too close to home, comme ils disent.

3. Le 23 août 2005,
Dinah T. Caroll

Désolée mais moi je n’ai pas du tout perçu votre lecture fataliste [passion/déchirement/no future]…je me suis juste demandé : pourquoi l’hostie de calice qui a le temps de pleurnicher sur son blog n’a pas pris celui de s’occuper de sa maison/famille/enfants à égalité avec sa (harpie de) femme ?

4. Le 24 août 2005,
Laurent

Martine, nous avons été ébranlés par des motifs assez similaires. Dinah, je trouve qu’avec un commentaire pareil, il vous manque singulièrement d’humanité, de compassion et de compréhension. Et il me vient à regretter d’avoir lié un billet aussi intime pour laisser la possibilité à de tels jugements et autant de froide indifférence.

5. Le 24 août 2005,
karl

Dinah, il y a plus d’une façon de gérer sa souffrance, il y a plus d’une façon de vivre son propre anéantissement. Le carnet Web est une des formes, il y a aussi les amis, l’alcool ou avoir envie de se foutre en l’air. Et non, il n’y a pas de solutions miracles à tout. La discussion et le temps passé n’est pas le miracle à une vie de couple réussie, petites fleurs dans les champs. L’humain c’est sale, c’est pas logique, ça pue le pourri. Alors on peut se dire qu’on contemple la vie au dessus d’un bol de chiottes en vomissant en vidant son estomac chaviré. On peut également penser que cette pourrissure c’est le parfum du bois qui se désagrége dans la forêt, celui de la pluie sur le temps qui passe.

La ville est sale et pourrie, mais elle permet de créer tant de choses à la fois. Écrire, s’exprimer, en parler est une des façons de vivre. Cela n’a rien de mécanique, c’est de l’organique.

Et quand c’est un ami qui le fait, quand c’est une personne dont on connait le sourire sur la vie, ça vient vous frapper dans la gueule sans prévenir, cela remonte à la surface la boue de notre propre lac sombre.

6. Le 24 août 2005,
karl

s/ville/vie/. à corriger et effacer cette instruction. Merci Laurent

7. Le 24 août 2005,
Dinah T. Caroll

Eh oh, moi je n’ai pas divorcé, hein. Et je ne me dispute même plus avec le père-qui-a-autre-chose-à-faire-et-qui-voulait-des-enfants-mais-pas-ceux-là qui-salissent-tout-même-que-c’est-du-boulot-mais-pas-le-sien. Je réserve mon humanité, ma compassion et ma compréhension (et plus encore) à mes enfants. Et oui, ma froide indifférence aux égotistes.

8. Le 24 août 2005,
Dinah T. Caroll

—> Karl Non, il n’y a pas plusieurs façons de gérer sa souffrance. Pas quand on est père. Enfin, à mon avis, quoi.

9. Le 24 août 2005,
Laurent

Dinah, je vois que la situation de Sylvain n’a pas du tout le même écho chez vous que chez moi. Moi, je me place dans la situation de l’enfant, vous, de la mère. Ce que je vois, c’est vous semblez aussi en souffrance. Pour le peu que vous en dites, divorcez et passez votre vie à maudire la gente masculine qui ne ne sont que des irresponsables et des lâches. C’est ce que ma mère a fait. La haine du mâle.

10. Le 24 août 2005,
Laurent

“L’humain c’est sale, c’est pas logique, ça pue le pourri.” J’aurai eu ma dose d’émotion ce soir avec mon blogue. Oui, la lecture de blogues et les commentaires, “ça vient vous frapper dans la gueule sans prévenir, cela remonte à la surface la boue de notre propre lac sombre”. Je suis rétamé, retourné, je vais me coucher. Si j’avais encore besoin de savoir pourquoi je blogue, j’ai ma réponse ce soir. Ironiquement, ce serait PLGPPUR, plein la gueule pour un rond, et j’aime ça.

11. Le 24 août 2005,
Veuve Tarquine

« Je réserve mon humanité, ma compassion et ma compréhension (et plus encore) à mes enfants. Et oui, ma froide indifférence aux égotistes. » Comme si étaler autant de mépris se faisait au bénéfice de vos enfants… En vous lisant j’ai plutôt le sentiment qu’ils ne sont plus que le prétexte de votre noirceur. Je mesure en revanche combien mon commentaire est à l’emporte pièce, ce ne sont, je le rappelle, que ce que m’inspire, la lecture de vos mots, à une heure trop avancée pour se draper d’objectivité.

12. Le 24 août 2005,
Sylvain

pourquoi l’hostie de calice qui a le temps de pleurnicher sur son blog n’a pas pris celui de s’occuper de sa maison/famille/enfants à égalité avec sa (harpie de) femme?

Ah merci, ça fait ma journée! Je ne comprends pas la question, faudrait demander à mes enfants qu’est-ce que ça veux dire pour eux, mais ça m’a vraiment fait sourire. Si je “pleurniche sur mon blogue”, c’est parce qu’ainsi j’ai pas besoin de psy, de drogue, d’excès autres. Enfin pas cette fois-ci.

C’est parce que mon blogue, justement, il est lu par des gens qui sont avec le temps devenu des amis encore meilleurs que mes amis d’avant les blogues. Mais bon, on de fera de la pédagogie des relations sociales ou du bienfait de la catharsis par l’écriture en public. Enfin pas cette fois-ci.

Je pense que ça va être mon sous-titre pour mon carnet perso pour les prochains mois, “l’hostie de calice qui a le temps de pleurnicher sur son blog”, j’aime vraiment ça! C’est d’un cynisme désopilant, j’ai presque envie de te remercier Dinah. Enfin, pas cette fois-ci.

Et puis la vraie vie, c’est dans le gris, avec la colère et les larmes et aussi les sourires.

13. Le 24 août 2005,
Dinah T. Caroll

—> Dame Tarquine Oui, oui, mais bon, j’ai manié l’emporte-pièce de bon coeur moi aussi, et oui, l’heure était juste tardive ce qu’il faut pour ça. Ce qui m’a agacée dans le (par ailleurs très bon) billet de Sylvain, c’est le coup du “détail mineur”. Parce qu’élever des enfants, c’est exactement ça : des millions de détails mineurs mis bout à bout.

—> Laurent C’est vrai que les premières lignes de la note de Sylvain ont évoqué pour moi une image très forte : celle d’une mère qui rentre à la maison (sur son lieu de travail principal, donc), et là je l’imagine se disant : “Tiens, j’ai 5 minutes, je vais pouvoir faire [telle ou telle tâche destinée à régler tel ou tel détail mineur]…” et trouvant un père pour qui la maison est encore un lieu de détente et de repos. Je n’ai aucune haine pour le sexe fort. Ce sont des boulets dans la vie quotidienne (je sens que ça va plaire, ça), mais je les aime bien quand même…dans d’autres circonstances, où leur côté enfantin peut s’épanouir.

Divorcer, pffff… je me demande combien de divorces il faudra pour que la société dans son ensemble réussisse à comprendre que le concept de mariage et le modèle patriarcal de la famille est décidément inadéquat.

14. Le 24 août 2005,
Veuve Tarquine

Vous faites donc de pures généralités de ce qu’est votre vie sans vous interroger un instant de savoir si ce que vous prenez pour vrai l’est pour les autres et notamment pour celui que vous accablez.

Pardonnez moi mais je ne me reconnais ni dans la description que vous faites de votre couple ni dans le jugement définitif que vous portez sur les hommes au sein d’une vie de famille. Elle est même à des années lumières de ce que j’ai vécu et observe autour de moi (sur un autre continent, je vous l’accorde).

J’ai l’impression de vivre dans un autre siècle que le vôtre. Et du surtout beaucoup de mal à concevoir que ce soit « le modèle patriarcal » qui soit le motif de votre si puissant ressentiment.

15. Le 24 août 2005,
Dinah T. Caroll

Dame Tarquine a dit :

“pures généralités” : Oui, oui, j’assume. “sans vous interroger” : J’ai bien lu que le désordre était un “détail mineur” pour cet homme, non ? Et c’est bien là que sa femme s’est mise en colère (voire en furie), non ? “votre couple” : Quand ai-je parlé de mon couple ? “autre continent…autre siècle” : Je dirais plutôt “autre classe sociale”…mes observations portent principalement sur les basses classes (vous savez, les gens qui n’ont pas les moyens de payer une “femme de ménage”). Aucun intérêt, je vous l’accorde.

16. Le 24 août 2005,
michel

Mme Caroll, permettez moi de m’offusquer de cette variation déplacée sur le thème de la lutte des classes : les “basses classes”, j’en viens (fils de maçon et de femme de ménage); je ne me souviens pas y avoir vu beaucoup plus de qualités humaines que dans “la haute”. Je vous ferai grâce des évènements qui ont accompagné la séparation de mes parents, et plus tard la retrouvaille du fils de mon beau père avec celui-ci. Ca ne cadrerait pas avec votre vision faussement naïve des “basses classes”.

17. Le 24 août 2005,
François Granger

Dinah T. Caroll a dit :

J’ai bien lu que le désordre était un “détail mineur” pour cet homme, non ?

Et pourquoi n’en serait-ce pas un (détail mineur) pour lui ?

Le désordre est une notion essentiellement relative. Et quand on s’accroche sur ce sujet, c’est en générale qu’il y a beaucoup d’autres choses qui posent problème.

18. Le 24 août 2005,
Dinah T. Caroll

François Granger nous dit :

“Et pourquoi n’en serait-ce pas un (détail mineur) pour lui ?”

Quand quelqu’un fait remarquer à son collocataire que “C’est le bordel, ici” ce n’est pas pour philosopher sur ce qui est essentiel ou non dans la vie…ça signifie simplement “Là, il y a du boulot à faire, alors tu te lèves du canapé et tu m’aides un peu, parce que tu n’es pas seul à vivre dans cette bauge.”. Dans l’histoire, qu’il pense que le désordre est un détail mineur, on s’en fiche complètement (c’est, pour tout dire, un détail totalement mineur, ses idées sur ce qu’est ou non le désordre).

“Le désordre est une notion essentiellement relative.”

Et vivre ensemble c’est trouver des consensus sur les trucs relatifs.

“Et quand on s’accroche sur ce sujet, c’est en générale qu’il y a beaucoup d’autres choses qui posent problème.”

Ah bon ? Admettons que vous ayez un collègue de travail que vous appréciez beaucoup, admettons même que c’est votre amant/maîtresse. Vous êtes super à la bourre dans votre travail, vous arrivez au bureau, et vous le trouvez avachi en train de jouer au solitaire. Vous lui dites “Euh, il y a des dossiers en retard, là.”, et lui vous répond tranquillement : “C’est un détail mineur.”. Vous avez vraiment besoin d’”autres choses qui posent problème” pour l’engueuler, vous ? Et pendant combien d’années supporterez-vous de vous taper deux fois plus de travail que lui ?

Et quand je dis deux fois plus de travail, je le prouve : http://www.statcan.ca/francais/freepub/92-125-GIF/html/hou_f.htm http://www.educnet.education.fr/insee/par/famille/enfants.htm

19. Le 24 août 2005,
karl

Dinah, oui à ta réponse sur les collègues. Il y a définitivement un autre problème dans le cas que tu as cité.

20. Le 25 août 2005,
Pascale

Vous m’excuserez pour la longueur de mon commentaire, mais je ne peux me contraindre et ne pas réagir.

Ben oui, j’insiste et je dis la même chose, pourquoi le désordre ne pourrait-il pas être un détail mineur?

“Quand quelqu’un fait remarquer à son collocataire que “C’est le bordel, ici” ce n’est pas pour philosopher sur ce qui est essentiel ou non dans la vie…ça signifie simplement “Là, il y a du boulot à faire, alors tu te lèves du canapé et tu m’aides un peu, parce que tu n’es pas seul à vivre dans cette bauge.”

Non mais elle peut bien le dire que ça ne signifie rien de cela! Par exemple, avait-elle simplement remarqué qu’au-delà du désordre, il y avait une rampe de fer forgé fraîchement peinte bordant l’allée de la maison? Ahhh! mais voilà, on arrête notre jugement là où ça nous accomode madame Dinah. Faut quand même mettre en perspective aussi, on a ici un évènement complètement isolé du reste de la cohabitation que ces deux là ont, on ne peut en aucun cas juger du partage du reste des “tâches” à accomplir simplement de cet incident!

Dinah, si votre humanité, votre compassion et votre compréhension (et plus encore) se résume à ce que vous êtes en mesure d’offrir uniquement à vos enfants, c’est déjà que vous en possédez bien peu. Élever des enfants c’est exactement ça? Un million de détails mineur? Je m’insurge! Mes enfants ont besoin de parents présents et disponibles bien plus que d’une maison ultra nette. Parce que si les million détails mineurs à gérer en viennent à nous couper de l’essentiel qu’on se doit d’avoir avec nos enfants, et bien on est à côté de la plaque et on a raté notre coup avec eux et ça c’est à mon avis beaucoup plus désolant qu’un désordre occasionnel.

21. Le 25 août 2005,
Dinah T. Caroll

—> Pascale

“Par exemple, avait-elle simplement remarqué qu’au-delà du désordre, il y avait une rampe de fer forgé fraîchement peinte bordant l’allée de la maison?”

Mais oui, mais oui, c’est ça : les rôles traditionnels, hein ? Tssss… Pour le reste, c’est de l’enfonçage de portes ouvertes, je suis entièrement d’accord, bien évidemment.

22. Le 25 août 2005,
Pascale

Ben oui, les rôles traditionnels. Et pourquoi pas si chacun y trouve son compte et si ça convient à chacun? Si moi je préfère passer le balai pendant que l’homme sort les poubelles et que lui aussi préfère comme ça, pourquoi pas? Il est où le problème? Faut quand même pas s’insurger contre les stéréotypes juste pour le plaisir de s’insurger, il faut le faire parce que ça ne nous convient pas, il faut le faire parce qu’on s’y sent lésé.

Blah ? Touitter !

Double-citation du jour

Dans ce numéro, l’académicien Michel Déon termine sa contribution sur ces phrases d’épouvante : «Trouvant un terrain propice dans l’inculture générale née de la faillite quasi-totale de l’enseignement occidental, la culture d’état façonne lentement un monde à la pensée mécanisée. Privé de ses racines linguistiques, réduit le plus souvent à un parler frisant l’onomatopée, l’Homme est la proie facile d’un État-Moloch. Autrefois les civilisations se savaient mortelles, maintenant elles collaborent à leur propre mort.»

Inquiétant oui, mais, bon, disons que l’annonce du décès de la civilisation occidentale est un peu prématuré. Comme parfois hélas! sa prétention à en être une.

[Les dits du Magoua.]

1. Le 24 août 2005,
Benoît

Je ne savais pas qu’on pouvait encore citer Déon ! C’est rigolo ! Mais l’antique imbécillité de ses “la proie d’un Etat-Moloch” laisse supposer au lecteur, qui aurait dormi ces dernières années, que l’Etat a encore des pouvoirs. Rassurons Déon.

Blah ? Touitter !

Vieille France

Je ne suis ni vieille fille ni rance.