Journal de bord

samedi 21 janvier 2006

Question aux juristes

Le nom de Michel C. a été livré en pâture aux médias par les bons soins de l’Éducation nationale, pour ce que j’en sais. Il n’y a cependant aucune décision de justice sur le fond. Alors, dans quelle mesure le Ministère et l’État sont-ils responsables de diffamation ? Parce que dire qu’un tel se livre à la pornographie alors que ce n’est vrai, n’est-ce pas de la diffamation ? Porter atteinte à l’honneur et la probité d’une personne, et la livrer au grand public dans des termes peu amènes ? La désigner comme le chien galeux de la fonction publique ? N’est-ce pas un délit pénal ? Messieurs et mesdames les juristes, j’attends vos conclusions. (Je n’ai pas votre science, mais je serai un peu désespéré que vos conclusions n’aillent pas dans ce sens.)

(C’est Dominique qui m’a instillé cette idée.)

P.S. Dendrommatt pose d’autres questions :

J’ai l’impression que De Robien a considéré la requête de Garfieldd non comme un recours gracieux mais comme une demande de grâce.

Si on s’en tient à cette position, jamais on ne saura exactement ce qu’il est reproché à Garfieldd. L’insécurité juridique demeurera pour l’ensemble des blogueurs qui relèvent de la fonction publique. L’ombre de l’homophobie continuera à planer.

C’est la raison pour laquelle à mon sens, il est crucial de ne pas abandonner son poste de combat et de rester mobiliser pour exiger que Gilles de Robien revienne sur cette notion de faute. Il nous faut réclamer un réexamen sérieux du dossier.

1. Le 21 janvier 2006,
Dendromatt

Autre question : dans la mesure où De Robien confirme “la faute”, n’a-t-il pas déjà exercé son contrôle de légalité de la décision ?

En étant péremptoire sur “la faute”, le Ministre n’a-t-il pas déjà statué, sitôt le recours déposé sur la moitié de celui-ci ?

En gros : ne confirme-t-il pas une dose d’injustice, celle qui est liée à la qualification de la faute, telle qu’on a pu la lire dans l’arrêté de révocation et dans les déclarations de Desbeuf ?

Ce communiqué me laisse un goût amer dans la bouche.

2. Le 21 janvier 2006,
Anne

J’imagine que ça dépend de la décision finale. Si une sanction est décidée sur la base du fait que le blogueur proviseur a laissé trop d’éléments permettant de l’identifier en tant que tel et que c’est l’étalage de sa vie privée qui constitue un manquement au devoir de réserve, Robien confirme la légalité de la décision mais pas en ce qui concerne l’aspect “pornographique”.

Donc ce qui c’est dit et passé avant est, je suppose diffamatoire.

Mais ça n’est qu’une intuition, j’imagine que c’est bien plus complexe que ça en raisonnement juridique.

3. Le 21 janvier 2006,
Anne

s’est, pardon, il est encore tôt…

4. Le 21 janvier 2006,
Frederic_le_chauve

C’est alors d’abord aux syndicats, notamment le SNPDEN, un syndicat de proviseurs de faire son boulot de syndicat, dans la défense, et de l’intéressé, notre Garfieldd, et dans la défense de la “corporation” des proviseurs, espèce sans doute menacée par nos temps de très grands troubles au sein de l’Education nationale. C’est ensuite, si jamais cette notion de “faute”, presque de “péché” (!!) censée avoir été commise par Garfieldd est maintenue, qu’il faudra voir si l’on doit attaquer plus avant. C’est aussi une histoire de statut bien plus vaste de la Fonction publique, qui dépasse le cadre étriqué de l’Education nationale, car des Garfieldd bloggeurs et homos, qui occupent des postes de “responsabilité”, il doit y en avoir aussi au sein d’autres administrations. Alors soit on instaure officiellement la délation et le mouchardage tous azimuths via nos numéros IP d’ordinateurs, via les “bons Français” délateurs, soit on considère que tout fonctionnaire, comme tout citoyen du prétendu pays des “droits de l’homme” a droit à sa vie privée, surtout quand elle ne porte pas atteinte au pénal à autrui. Et là ils ne pourront rien dire, ni à Garfieldd, ni aux autres Garfieldd en puissance. Il ne faut pas baisser la garde, effectivement, tant que cette affaire n’est pas complètement élucidée, à cause notamment ici,de cette atmosphère d’homophobie, pour ne pas dire d’amalgame entre homosexualité et pédophilie qui a rôdé dans la révocation de Garfieldd. Et des courriers bien circonstanciés à des gens comme le Premier ministre, comme Jack LANG, comme Roselyne BACHELOT, seront les bienvenus. Bien des problèmes parfois avec nos représentants mais, mais, tout n’est pas manichéen bien souvent, surtout si on met la pression. Amitiés à tous. Je pars me doucher et penser un peu à Bruno Putzulu que Garfieldd aime bien. LOL.

5. Le 21 janvier 2006,
Veuve Tarquine

La révocation est une décision réglementaire qui a l’objet d’une publication au J.O. Le nom de michel n’était donc pas stricto sensu secret. D’autre part les faits rapportés par les journalistes sont véridiques pour la plupart, je ne vois pas ce qui pourrait fonder la prévention de diffamation. Qu’en revanche, ils aient fait preuve d’une incroyable légéreté, il n’y a pas un doute. Mais je pense qu’il vaut mieux se pencher sur la déontologie professionnelle que sur le droit pénal pour entrer en voie de condamnation. Mais c’est Eolas le pénaliste !

6. Le 21 janvier 2006,
Oxygène

Le Ministre peut-il à tout moment revenir sur une sanction pour prononcer sa grâce ? Même après qu’une requête a été déposée au tribunal administratif? Si tel est le cas, nous sommes vraiment en plein Ancien régime !

7. Le 21 janvier 2006,
Frederic_le_chauve

Cher Oxygène, Si je ne m’abuse, il y a eu donc un dépot de recours gracieux auprès de De Robien de la part de Garfieldd. Si le recours est rejeté ou si les termes employés dans la réponse que fera De Robien sont de nature offensante pour Garfieldd et, au-delà, pour tout fonctionnaire de l’Education, Garfield a le droit de porter l’affaire au contentieux, devant le Tribunal administratif. En effet un Ministre n’aurait pas le droit par exemple de t’interdire les jeans ou de t’interdire les cheveux longs si tel était ton désir. S’il le faisait la décision serait automatiquement cassée car attentatoire à ta personne et à tes droits. Si le terme de “faute” est maintenu contre Garfieldd, même si la “punition” est quatre heures de colle contre lui, ou un zéro sur son carnet de correspondance, il pourra avec l’aide d’un avocat, avec l’aide de toute personne compétente, demander la cassation de la décision qui lui fait grief. On est peut-être effectivement tout juste au tout début de cette affaire de PRINCIPE. On doit, à mon avis, outre les démarches que fera, que dirigera Garfieldd lui même, rester vigilants et ne pas oublier que nous savons aussi écrire à qui de droit pour que ça cesse immédiatement ces persécutions. Notre liberté est aussi en jeu dans cette affaire. Amitiés.

8. Le 21 janvier 2006,
florence

Je crois qu’au départ il y a essentiellement un problème d’éthique et de comportement. Un fonctionnaire tient un journal anonyme, sous pseudo. Un blug, quoi. Comme tous les blugs sous pseudo, à un moment donné un lecteur peut reconnaître son auteur. Il y a dans le petit monde des blogs une règle de politesse et de respect, qui veut qu’on ne s’amuse pas à faire l’outing d’un blogueur à sa place. Cette règle n’est pas strictement blogosphérique : dans la vie courante, on ne met pas sur la place publique ce qu’une personne de notre connaissance dit de personnel d’elle-même dans son cercle relationnel. Donc les “zaouteurs” de garfield ne pouvaient ignorer qu’ils faisaient quelque chose de pas correct. Plus que ça : ils ne se sont pas arrêtés à l’indélicatesse, ils sont passés à quelque chose qui, sans être à proprement parler de la délation, s’en rapproche de par ses effets. Ils ont ainsi lancé la fabrication d’un scandale, surfant sur la non-conformité de la vie évoquée (par ailleurs sans ostentation ni pornographie)dans ce blog. Et, alors qu’ils sont ceux par qui le “scandale” arrive, par un effet de rhétorique institutionnelle l’auteur du blog s’est vu attribuer ce “scandale” fabriqué hors cadre de son blog. Et hop, voilà la naissance de la notion de “faute”. Donc un examen d’ordre juridique, à mon avis (mais je ne suis pas avocate alors je me trompe peut-être), ne peut être concluant. La faute (manque au devoir de réserve), si elle est considérée comme constituée, encore faut-il dire par qui elle a été constituée, et comment. Je ne sais pas si le droit permet de rentrer dans ce type de considération, mais c’est important, me semble-t-il. Maintenant, si on veut voir les choses de façon pragmatique : à partir du moment où le blog était “outé”, en effet je comprends (car je connais, nous connaissons tous, la force des convenances sociales, même sans les approuver toujours)que cela puisse être ressenti comme gênant qu’un proviseur parle de sa vie privée sur un media. Car du coup, de par les circonstances, il n’était plus “garfieldd”, mais “proviseur”. Mais il suffisait d’en parler avec l’auteur du blog, pour envisager de mettre hors ligne des billets relevant du champ perso par exemple. Ce n’était pas compliqué, c’était même simple. Et c’est à ce stade qu’il y a un truc qui cloche à nouveau : pourquoi ce choix de ne pas dialoguer ? Pourquoi la rétorsion ? Pourquoi choisir de construire un “coupable” ? Bien sûr il y a la question de l’homosexualité. Mais cela n’explique pas comment ça s’est construit. Vous l’avez peut-être remarqué : souvent les auteurs d’une mesquinerie ou d’une méchanceté se “rattrapent” en en commettant une plus grande encore. Céline disait que “les gens se vengent souvent des services qu’on leur rend”. Ils se vengent aussi des torts qu’ils ont, chargeant leur cible pour justifier de leurs actions précédentes. Peut-être que c’est un mécanisme relationnel en boule de neige de cette sorte qui s’est mis en place. Peut-être que j’imagine à travers. J’essaie de me représenter le comment des choses. Tout ça pour dire que s’il y a une faute à sanctionner, elle est dans le camp de l’institution. Et puis que moi aussi j’en ai marre de la machine à broyer.

9. Le 21 janvier 2006,
Emmanuel

Laurent : en droit administratif, l’administration peut être tenue responsable du préjudice causé par une décision illégale, y compris en matière disciplinaire. Dendromatt : ce n’est pas parce que le ministre dit qu’il y a faute qu’il y aura nécessairement une sanction. Même si le retrait de toute sanction me semble exclue, pour des raisons d’affichage et parce qu’il est tout à fait possible de fonder une sanction, dans le cas qui nous intéresse, sur d’autres considérations (obligation de discrétion, notamment). Veuve Tarquine : la publication des décisions de révocation se fait au B.O. de l’Education Nationale. Mais “conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, la liste des personnes sanctionnées ne peut être consultée que sur la version papier du bulletin officiel du ministère de l’éducation nationale”.

Je ne sais pas dans quelle mesure un simple particulier (sans lien avec l’Education nationale) peut consulter la version papier.

Frédéric : “En effet un Ministre n’aurait pas le droit par exemple de t’interdire les jeans ou de t’interdire les cheveux longs si tel était ton désir.”

Oh que si (sous certaines conditions).

10. Le 21 janvier 2006,
Oxygène

Le Monde du 22 janvier revient sur notre affaire.

11. Le 21 janvier 2006,
florence

Pour prolonger la fin du commentaire d’Emmanuel : oh que si. C’est vrai, et c’est compréhensible (même si le débat est possible). Tout comme en entreprise d’ailleurs… voir par exemple cette affaire ou la jurisprudence a tranché en faveur d’une entreprise qui avait licencié un employé parce qu’il persistait à porter sur son lieu de travail un bermuda. Dans le cadre de nos fonctions, nous avons des codes à respecter, et nous ne pouvons nous produire… en string par exemple. En revanche, sous notre pantalon nous avons le droit de porter un string que ni collègues ni clients ou fournisseurs ne verront. Mais il faut bien dire aussi que nul n’a le droit de baisser notre pantalon pour laisser voir notre string… J’ai l’impression que quelqu’un(s) s’est amusé à baisser le pantalon de Garfieldd.

12. Le 21 janvier 2006,
Dominique

Je tiens à signaler qu’en marge de l’histoire de G., il y a aussi celle de V. qui a supprimé son blog le même jour que lui, qui était dans les liens de G., qui est prof dans une autre académie et qui est lui aussi homo. Je ne sais pas s’il y a des sanctions envisagées contre lui (il était très aisément identifiable malgré l’anonymat).

13. Le 22 janvier 2006,
minouminogue

“Le nom de Michel C. a été livré en pâture aux médias par les bons soins de l’Éducation nationale” Je connais aussi un certain bloggeur très connu qui a jeté ce nom en pature, juste pour être le premier à l’indiquer sur Internet, et alors qu’il était évident que cette publicité serait préjudiciable à Garfieldd…

14. Le 22 janvier 2006,
Laurent

@Minouminogue : qui ? Je ne vois pas.

Blah ? Touitter !

T’as le look, coco

« Un mec trop fashion, il fait tout de suite pédé. » À lire dans Libé : “Le look des keums que kiffent les meufs”, ou, “le style des jeunes hétérosexuels de banlieue”.

Soldes. « Dans mon quartier, explique un jeune d’Argenteuil, il faut avoir les mêmes fringues que le plus populaire de la cité. C’est facile de se ravitailler tous à la même enseigne : il y a des offres promotionnelles qui tombent régulièrement des camions, à l’arrivée, tout le monde a la même paire de Nike-Requin. »

Où l’on apprend aussi que “racaille”, c’est un style, une mode.

1. Le 21 janvier 2006,
Jack Silva

J’avais un pote en fac qui croyait sincèrement que ce n’était rien d’autre.

2. Le 21 janvier 2006,
Kaoru

On va dire que je suis goth et la phrase où la racaille dit : une fille qui prend soin d’elle même me défrise…(et pourtant moi je moutonne au niveau des cheveux..)

M’énervent ces cons…

3. Le 21 janvier 2006,
Sam

“skatteur”, “skatteuse”… Chez Libé ils font du skatteboard, aussi ? Pff, recherche toujours aussi bâclée, que le sujet soit grave ou pas.

4. Le 21 janvier 2006,
Cykomyko

Il y a bien eu les zazous, mods, blousons noirs, teddys… j’en passe et des meilleurs (ou pires).

Tout change et rien ne change, dit mémé qui a fait la guerre.

5. Le 23 janvier 2006,
xave

Voilà qui me rapelle le commentaire d’un mien camarade lors de la découverte lors d’un séjour en Italie de hordes de fashion-victims poilues : “C’est vrai qu’il doit être difficile à l’homosexuel italien de se distinguer …”

Blah ? Touitter !

Mon quotidien du 21 janvier

Y a les Cowboys Fringants qui chantent dans la maison, le lit est défait, il y a de la vie… Ca y est, le Lapin est arrivé.

1. Le 21 janvier 2006,
François Granger

Profites bien du lapin !

Blah ? Touitter !

Élections au Canada

Pourtant, son billet clin d’oeil n’a pas plu au blogueur TorontoTory (conservateur de Toronto) qui l’accuse d’enfreindre l’article 331 de la Loi électorale du Canada en vertu duquel «Il est interdit à quiconque n’est ni un citoyen canadien ni un résident permanent au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés et ne réside pas au Canada d’inciter de quelque manière des électeurs, pendant la période électorale, à voter ou à s’abstenir de voter ou à voter ou à s’abstenir de voter pour un candidat donné.» [Jean-Pierre Cloutier : “Campagne électorale : Michael Moore s’en mêle”.

Ok, j’ai compris. MAUDITS NIAISEUX, NE VOTEZ PAS CONSERVATEUR !

(En plus, je veux me marier en septembre…)

Ah, ça fait du bien de tomber sous le coup de l’article 331.

1. Le 21 janvier 2006,
Thierry

Mais en même temps faut comprendre les Canadiens du ROC. Ils ont le choix entre Harper et Martin. Il y a quelques mois encore Paul Martin, qui n’était pas encore premier ministre, était contre les mariages gais, pour la guerre en Irak, contre Kyoto et pour le bouclier antimissile. Alors ils ont le choix entre un Premier Ministre qui change d’idées à toute les 30 secondes et un autre qui semble être plus honnête.

Et puis, je ne crois pas que la France soit en mesure de nous faire la leçon. Plus de 20% de français ont voté pour Le Pen et ils ont voté à 100% pour la droite.

2. Le 21 janvier 2006,
Cykomyko

à 100% pour la droite ?

Faux. Et sans rappel des circonstances (qui ne sont pas à notre honneur à mon avis, bien que ce soit ça aussi notre démocratie), le chiffre ne veut pas dire grand chose.

Quand à une volonté française de vous faire la leçon, il faudrait déjà des français au courant des élections au Canada. Ne nous prêtez pas plus que nous ne pouvons donner. Nous avons déjà assez à faire avec nos propres crétins pour aller en chercher outre-atlantique.

3. Le 22 janvier 2006,
Martine

Un mariage en septembre! Un mariage en septembre!

4. Le 22 janvier 2006,
idelse

Indépendamment de la couleur politique des deux candidats, il reste qu’à la place des Canadiens, je serais probablement agacée de voir des non-Canadiens (et en particulier les grands voisins Etatsuniens…) essayer d’intervenir. Même amicalement.

@Thierry : attention, le fait d’être ferme et de ne pas “changer d’idées toutes les 30 minutes” n’est pas forcément une bonne raison de voter pour quelqu’un :

http://www.idrewthis.org/2004/babyeating.html

À méditer…

5. Le 22 janvier 2006,
dr Dave

il reste qu’à la place des Canadiens, je serais probablement agacée de voir des non-Canadiens (et en particulier les grands voisins Etatsuniens…) essayer d’intervenir

Ahem… Pourtant je me souviens d’une époque, vers fin début novembre 2004 où ça ne dérangeait pas grand monde (Canadiens y compris) de donner un avis sur la politique intérieur d’un certain voisin…

6. Le 22 janvier 2006,
dr Dave

Et tant qu’on y est: Y a-t-il un avocat dans la salle pour nous expliquer l’étendue du pouvoir d’une loi nationale (sans accords bilatéraux) sur un citoyen étranger qui n’a pas la moindre présence physique dans le pays en question, ou on peut passer aux éclats de rire directement?

7. Le 23 janvier 2006,
idelse

@dr dave : Ahem… Pourtant je me souviens d’une époque, vers fin début novembre 2004 où ça ne dérangeait pas grand monde (Canadiens y compris) de donner un avis sur la politique intérieur d’un certain voisin…

Vi… Et ce fut très efficace, comme on l’a vu… :-/

8. Le 24 janvier 2006,
Dangereuse Trilingue

Commentaire d’un ami de Trawna («Toronto», dans l’idiome local), que je vous livre en cru :

well, the 39th General Election was not as bad as it might have been. Writing at midnight Eastern time, it looks like (seats in last parliament in brackets. These numbers are elected + leading). It will be a Conservative minority

Conservatives 125 (98)

Liberals 102 (133)

Bloc Quebecois 51 (55)

NDP 29 (18)

Independent 1 (4)

there are 308 seats in the House of Commons now, so 155 seats needed for a majority.

Notice that the Conservative minority is weaker than the Liberal one in th 38th Parliament. The Tories, being further right than any other party, has no natural allies in the house (esp after rilly bad-mouthing the bloc).

On the issue of same-sex marriages, some back of the envelope calculations indicate we can breathe a little easier.

Last go-round, votes for Bill C-38, 30 or so liberals voted against the measure. Even assuming that they were all reelected, that means that there are 72 liberal pro homo votes. Add in the Bloc and the NDP, who were almost solidly pro homo, and you get 150 votes against any revisiting of the measure. I really hope this means any motion to return to opposite-sex-only marriage is crippled.

I’m now opening a pool on when we go to the polls again — minorities last about 18mo in this country (the 38th parliament lasted 17mo) — so, spring 2007?

Pour le reste, je me permets d’avoir des opinions politiques même pour des pays où je ne peux pas voter. Les Français et les Canadiens ont bien des opinion sur la politique américaine, non ?

Blah ? Touitter !