Journal de bord

Loïc Le Meur pousse un cri de désespoir : “les filles ne m’aiment pas”.

Il faut dire aussi qu’il n’a pas prévu d’atelier “blogue de cuisine”, même pas la moindre session “phénoménologie de la ménagère de moins de cinquante ans dans la blogosphère”, alors, inéluctablement, il n’y a pas de filles à LeWeb3.

Loïc en est donc réduit à chanter :

Où sont les femmes ?
Qu’on embrasse et puis qui se pâment
Dites-moi, où sont les femmes ?
Femmes, femmes, femmes, femmes
Où sont les femmes ?

Pauvre Loïc, je compatis. Mais, tu es bien maladroit, des filles, j’en connais plein, mais, je le crains, tu les fais vraiment fuir.

Allez, mon pauvre Loïc, je suis un ami, alors, suis mon bon conseil : les filles, oublie-les ! Assume enfin ton vrai statut, celui d’icône gay.

Loïc, on t’aimeuh, nous te serons fidèles. Tu nous a déjà envoyé des messages en fréquentant certains saunas. Sache que nous n’y sommes pas indifférents. Comme beaucoup d’entre nous, tu es sensible aux beaux arabes, aux noirs que chacun sait bien dotés, attaché à la camaraderie virile, tu es ouvert aux différences, tu lis des revues aux photos suggestives, tu craques pour les chiens ridicules, tu sais regarder les hommes dans les yeux, les partouzes aquatiques ne t’effraient pas, tu as envie de te faire baiser, j’arrête-là, la liste serait si longue…

Loïc, non seulement, tu es une icône gay, mais, en plus, tu es gay.

Ton coming-out nous a laissé un sentiment d’inachevé. Prends donc modèle sur Steevy, va au bout…

Crois-moi, après ça, cela sera comme pour moi, les filles t’adoreront.

Le pasteur Ted Haggard est le fondateur de l’église New Life à Colorado Springs, Colorado, ce qu’on appelle une méga-église. Il en était le pasteur en chef, le guide spirituel d’un troupeau de 14 000 âmes, jusqu’à avant-hier.

Il était aussi le président de l’Association nationale des évangéliques, une association qui regroupe une cinquantaine de mouvements évangéliques aux États-Unis, soit environ 45 000 églises, représentant plus de 30 millions de fidèles. Jusqu’à avant-hier.

Ted Haggard était un grand fan de George W. Bush. Il s’entretenait chaque lundi avec le Président des États-Unis ou ses conseillers. Il disait que son seul désaccord avec le leader maximo était une question d’automobile, Ted adorait les Chevrolet alors que George préférait conduire un pick-up Ford. On murmure que le ralliement des évangéliques à George W. Bush en 2004 était l’œuvre de ce charmant pasteur Ted.

Ted Haggard était aussi un farouche opposant au mariage gay, ce qui est un peu un exercice imposé lorsque l’on tient une telle fonction pastorale et politique, que l’on est un chevalier de la rigueur morale et chrétienne. Pour les évangéliques, tout est écrit dans la Bible, et ce n’est pas franchement un bouquin de littérature gay-friendly.

Si vous parlez anglais, je vous invite à découvrir ce reportage de la BBC qui confronte Richard Dawkins, biologiste, et Ted Haggard. Vous aurez une idée plus précise de qui était le pasteur Ted.

Hélas, Mike Jones, un prostitué de Denver, vient de révéler qu’il couchait mensuellement depuis trois ans avec le pasteur Ted, qui se déguisait sous une fausse identité, au tarif de 200 $ la passe.

Pour sa défense, Ted admets avoir fréquenté un prostitué gay, mais, seulement pour des massages, Ted admets avoir acheté de la méthamphétamine, mais, sans l’utiliser. À ce rythme là, il va bientôt reconnaître s’être fait sodomisé, mais, sans y prendre de plaisir.

Résultat : les paroissiens restent médusés devant tant d’hypocrisie et on s’active à la Maison Blanche à prétendre que, non, vraiment non, Ted Haggard n’était pas si proche que ça de George Bush.

AP : “Un pasteur évangéliste américain démissionne sur fond d’accusation d’homosexualité”.

NewsWeek: “An Accuser’s Story. Former escort Mike Jones says he had a three-year sexual relationship with megachurch pastor Ted Haggard and helped him obtain drugs.”

Mozilla fait un super boulot, j’utilise tous les jours Firefox, mais je pense que la fondation doit faire preuve de plus de transparence sur ses moyens financiers, surtout quand elle se fait offrir une soirée; aux frais des contribuables franciliens.

(…) A ma connaissance, les représentants de la région IDF n’étaient pas au courant des moyens financiers significatifs dont bénéficient désormais la fondation Mozilla. Je trouve déplacé d’accepter de se faire offrir cette soirée par le contribuable francilien mais ce n’est que mon point de vue.

(…) Je n’assimile pas le PCF à une organisation hors la loi. je voulais simplement faire le parallèle entre les conceptions collectivistes des disciples de marx et les développeurs de logiciels libres.

(…) Je peux comprendre que le sujet n’intéresse pas nitot, qui est un vrai passionné, mais il me semble que la fondation se doit d’être plus transparente, en particulier quand elle sollicite des subventions publiques dont elle n’a visiblement plus besoin.

[Jérôme Bouteiller, premier de la classe.]

Oui, je suis d’accord avec Jérôme, il est temps de dénoncer le scandale des milliardaires rouges de la Fondation Mozilla et de savoir d’où vient l’argent des pizzas qui engraissent Tristan Nitot.

Il est temps de dénoncer Firefox comme une grosse pompe à fric qui abuse de la crédulité et des bons sentiments des gens.

Dieu merci, nous avons en France des consciences vives comme Jérôme Bouteiller, qui, empreint de probité, a le courage de dénoncer l’utilisation inconséquente des fonds publics pour la promotion de l’idéologie communiste du logiciel libre.

Je n’hésite pas à le dire haut et fort, Jérôme Bouteiller est à la blogosphère ce que Jean-Pierre Pernaud est à la télévision française, deux héros de la moralité publique et de la surveillance sans faille de l’utilisation de nos impôts et taxes.

Avec Jérôme Bouteiller, (sans oublier l’inestimable Julien Codorniou (de Microsoft™ France) dont l’honnêteté intellectuelle nous éblouit tous), je sais qu’il y a encore de l’espoir dans notre pays d’affairistes gauchistes.

P.S. “Travailler pour Microsoft et demander les comptes de la fondation Mozilla… cela ne semble pas très compatible”. [Loïc Le Meur.] Et, oui, Loïc ne dit pas que des conneries.