Journal de bord

dimanche 13 avril 2008

Logo détourné

« Ainsi se trouve consacré le droit de parodier une marque dès lors que la critique s’inscrit dans une démarche d’intérêt général et de santé publique, et que les moyens de cette critique sont proportionnés au but poursuivi », estime maître Henri Choukroun, l’avocat de Greenpeace. En clair, Greenpeace va pouvoir réutiliser ce logo ou en parodier d’autres. L’organisation écologiste ne va pas s’en priver !

L’affaire remonte à l’année 2002. Comme de nombreuses vieilles industries polluantes, le géant du nucléaire français avait décidé de se refaire une nouvelle image à travers un nouveau nom, Areva, et un nouveau logo. Pour dénoncer cette opération cosmétique, Greenpeace avait détourné ce logo. Areva avait alors a assigné Greenpeace en référé, demandant qu’on interdise à l’association d’utiliser ce logo détourné. S’en est suivi six ans de procédures et de rebondissements juridique.

[Greenpeace blog : “Victoire juridique de Greenpeace sur Areva pour la liberté d’expression !”]

1. Le 13 avril 2008,
XIII

C’est une excellente nouvelle… Même si les termes limitent l’usage du détournement de logo en parlant d’associations “agissant conformément à leur objet, dans un but d’intérêt général et de santé publique par des moyens proportionnés à cette fin”. Le premier blogueur venu ne doit donc pas se sentir autorisé à détourner un logo commercial sans raison…

2. Le 13 avril 2008,
Eolas

XIII : Attention ! Ne te fais SURTOUT pas une opinion tirée du Greenpeace Blog, fondée sur le commentaire de l’avocat de Greenpeace. Par exemple : as-tu noté le titre ? “Victoire juridique”. Pourquoi «juridique» ? Pourquoi pas «victoire» tout court ?

Parce que figure-toi que la cour de cassation a confirmé la condamnation de Greenpeace pour avoir dénigré Areva, et a confirmé aussi l’interdiction faite à Greenpeace d’utiliser le logo d’Areva. Ça ne ressort pas trop du billet de GP, n’est-ce pas ?

La seule victoire de Greenpeace est la cassation de la partie de l’arrêt qui les a condamné à un euro de dommages-intérêts et la publication de la décision pour abus de la liberté d’expression, car la cour de cassation entend restrictivement les possibilités d’abus de cette liberté fondamentale (art. 11 DDHC, art. 10 CEDH, touça). Or, dit la Cour de cassation, Greenpeace ayant agi dans le cadre de son objet en poursuivant un objectif de santé publique, on ne pouvait être en présence d’un abus de la liberté d’expression. Juste d’une simple campagne de dénigrement.

Bref, Greenpeace a perdu. Mais pour motiver les militants, elle invoque une victoire “juridique”. C’est un peu comme un amour platonique : il y manque l’essentiel, mais on essaye de se consoler avec.

3. Le 13 avril 2008,
versac

Eolas, quel sens du commentaire. On pourrait te décerner un prix. Une sorte d’inverse de Busiris. Concision, justesse et petite touche piquante qui rend la chose agréable. Surtout un dimanche soir.

4. Le 14 avril 2008,
Laurent Gloaguen

Bonjour le cirage de pompes entre blogueurs influents ;-)

5. Le 14 avril 2008,
versac

Laurent : je soigne mes pourvoyeurs de liens et amis. Plus sérieusement, il t’as pas calmé, là, le père Eolas ? Tu balances un relais d’info, et hop, en deux mouvements tranquilles, il te pourrit ton effet.

6. Le 14 avril 2008,
celui

Ouais, Laurent, franchement il t’a pas stressé Eolas ?

Blah ? Touitter !

Invisible birds

Give Us Today Our Daily Terror, 2008. Exact copy of Hitchcock’s 1963 film The Birds from which all birds have been removed. [Via MeFi.]

Bonus: Big Train - The Working Class (1963).

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Robotization

Jerry needs no help playing with his ball.

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1. Le 13 avril 2008,
GreG

Et à propos de robot, connaissez-vous Big Dog ? Il s’agit d’un robot quadrupède capable d’évoluer sur tout type de terrain sans jamais tomber. La recherche militaire avance…

2. Le 13 avril 2008,
Manu

Et connaissez vous ceux là ?

Ils ont malheureusement visé des des cibles alliées lord d’un test, c’est le genre de truc qui va repousser le projet 10 ans en arrière.

D’un autre coté ça nous laisse 10 ans avant l’invasion des robots prédite par tous les auteurs de science fiction depuis plus de 50 ans.

3. Le 14 avril 2008,
Nicolas

C’est quand même pas très fute-fute un chien…

Blah ? Touitter !

Fourmilière numérique

Une illustration du pouvoir du Mechanical Turk d’Amazon : Ten Thousand Cents.

1. Le 13 avril 2008,
OX

Hello, j’ai un peu de mal à comprendre le lien. Quelqu’un avait-il créé une tâche sur le Turk consistant à copier un billet de 100$ en utilisant MS Paint? Si oui, c’est vraiment complètement con.

2. Le 13 avril 2008,
Pingolin

Je trouve ça fascinant. Merci pour le lien.

Pour ceux qui voudraient éventuellement quelques explications et qui ne trouveraient pas le lien sur la page de Ten Thousand Cents :

Ten Thousand Cents” is a digital artwork that creates a representation of a $100 bill. Using a custom drawing tool, thousands of individuals working in isolation from one another painted a tiny part of the bill without knowledge of the overall task.

The project explores the circumstances we live in, a new and uncharted combination of digital labor markets, “crowdsourcing,” “virtual economies,” and digital reproduction.

3. Le 13 avril 2008,
Off Topic

Boycott des jeux de Pekin, une image amusante sur l’hyprocrisie de la chose.

4. Le 13 avril 2008,
kuro.myopenid.com

Les Hidden Kitty Links me manquent déjà :(

5. Le 13 avril 2008,
Laurent Gloaguen

@SunFox : il ne faut pas abuser des bonnes choses.

6. Le 13 avril 2008,
Anne Onyme

Max Mosley n’a pas inventé grand-chose.

7. Le 13 avril 2008,
OX

Ha ben oui, je ne devrais pas commenter le Dimanche matin, suis passé à côté du lien “ABOUT THE PROJECT”. Mais je trouve toujours cela complètement con.

8. Le 14 avril 2008,
Gru

Trouver ça ’con’ ou pas est complètement hors-de-propos.

A noter qu’Aaron Koblin, avait déjà fait un projet dans la même veine avec The Sheep Market

9. Le 14 avril 2008,
OX

Ha bon? Pardon de mettre en doute l’utilité de l’oeuvre. Je ne savais pas que le doute n’était pas autorisé.

Hé bien, si vous préférez, je trouve ça complètement inutile.

Mettre 100$ pour que des gens dessinent (mal) un billet de 100$ semble une idée née dans la tête d’un Shadok.

Tout cela qualifié de “project”, et d’un pompeux “The project explores the circumstances we live in, a new and uncharted combination of digital labor markets, “crowdsourcing,” “virtual economies,” and digital reproduction.

Sans compter l’éventuelle condamnation pour tentative de contrefaçon de monnaie, qui me semble possible, bien que je ne connaisse pas la loi Californienne sur la contrefaçon de monnaie.

Et, franchement, à moins que je ne comprenne pas une subtilité du project, je ne vois pas de quelconque démonstration de quoi que ce soit.

10. Le 15 avril 2008,
Gru

Oui, c’est bien ce que je voulais dire, poser la question de “l’utilité de l’oeuvre” c’est complètement hors de propos, et je reste poli (moi).

Pas envie de rentrer dans un grand débat stérile, mais quid alors de l’utilité d’un Picasso ou d’un Manet?

Et puis, là pour le coup c’est pas très subtil, payer une demie-misère des milliers d’anonymes qui font volontairement une tâche inepte (les “ouvriers” ne voyaient que les quelques pixels à reproduire) pour créer avec tout ça l’image d’un des plus gros billet américains, le trip parait assez clair.

Mais bon, si c’est mal dessiné…

11. Le 16 avril 2008,
OX

C’était donc ça que le project dénonçait?

Aaaaah. Il y avait donc bien un but, mais il m’échappait.

L’utilité n’est donc pas hors de propos. Mais, même après vos explications, le project me semble toujours aussi oiseux.

Je vous concède que le présent débat sur l’utilité d’une oeuvre, dont la qualité artistique me semble également douteuse, est un débat vieux comme le monde, sans fin, et surtout stérile.

Merci néanmoins de m’avoir éclairé sur la portée du project.

Blah ? Touitter !

Le stress du blogueur

Rue89, Guillemette Faure : “Le stress mortel des blogueurs de fond”.

Mon intervention complète était la suivante :

Oui, oui, bloguer peut être stressant, et parfois même très stressant !

Il y a les causes exogènes, principalement les commentaires, que ce soit leur nombre ou leur qualité. Il faut avoir le cuir bien dur pour supporter certains commentaires fielleux, voire vraiment haineux. Les réactions peuvent aller très loin, jusqu’à des menaces de mort, j’en ai fait l’expérience. Cela peut perturber un peu le sommeil. Et je ne parle pas des recommandés d’avocats menaçants…

Il y a aussi l’espèce d’état d’urgence qui se déclenche en vous quand vous croulez sous les commentaires suite à un article. Bref, psychologiquement, cela peut parfois être difficile et prenant.

Il y a aussi les causes endogènes, où l’on se met la pression tout seul — ciel, quelqu’un dit une connerie sur Internet, il faut que je réagisse tout de suite ! — ou encore, quand on ne veut pas rater l’actualité, être le premier à sortir un truc, etc. Sans oublier l’angoisse quand on a rien trouvé à bloguer, que l’on n’est pas inspiré. Et je ne parle pas de l’agrégateur, tonneau des Danaïdes qui ne se vide jamais, qu’il faut toujours écoper si l’on ne veut pas être noyé, l’infobésité galopante.

Et les courriels, et les “twitts”, tout votre environnement technologique incite à la suractivité et la dispersion. Le blogage intensif encourage les comportements compulsifs, la procrastination à outrance et entretient un état de stress permanent. Vivement déconseillé aux constitutions fragiles !

J’ai fait une dépression nerveuse, il a presque deux ans, je suis persuadé que le blogage en est la raison principale. Bloguer tue, c’est peut-être exagéré, mais cela peut y contribuer.

Mais Guillemette Faure est tombée sur d’autres blogueurs qui, soit par posture, soit par sincérité, affirment ne pas être le moins stressés du monde. Grand bien leur fasse. Il est vrai que bloguer sur les tisanes ou le point-de-croix doit être moins éprouvant.

Je note aussi ce témoignage, qui n’est pas éloigné de mon expérience :

[Le blogueur doit aussi vivre avec ce qu’il a écrit, explique Anyhow.] “Parfois, j’écris un texte tard le soir, en rentrant d’un dîner qui s’est prolongé. Je me défoule, je balance tout ce que j’ai accumulé dans la journée. C’est une catharsis. Le lendemain matin, je me précipite avec angoisse devant mon écran et je découvre avec consternation ce que j’ai écrit la veille. Parfois je laisse le texte, alors que je ne suis plus d’accord avec moi-même. D’autres fois, épris de honte, j’efface le texte.”

1. Le 14 avril 2008,
karl, La Grange

Les commentaires ne sont pas les seules sources de stress. Les courriers peuvent l’être également. Mes plus grandes sources de stress dans le passé ne furent pas par les messages négatifs, mais plutôt les messages (trop) positifs.

2. Le 14 avril 2008,
GreG

Ca me fait penser à ce récent article.

En tout cas, il y a une autre question que je me pose, c’est pourquoi tous les blogueurs et blogueuses s’obstinent à garder en mémoire leurs billets ? alors que tout le monde sait que les archives ne sont que rarement consultées, et que les billets qui datent de plus d’une semaine, voire même ceux de la veille, sont déjà tombés dans les oubliettes. Cela fait 2 ans que j’erre dans la blogosphère et je crois n’avoir connu qu’un seul blog qui effaçait systématiquement ses notes. C’est drôle je trouve, comme si le blogueur se devait de respecter la règle qui veut que les pensées ou les mots s’envolent, tandis que les écrits restent. Pourtant, les billets ne sont le plus souvent que des réflexions éphémères, tout comme les commentaires, et une fois que l’on a exprimé ce qu’on avait à dire, on attend qu’une seule chose, le prochain billet, le prochain sujet, mais à quoi bon les garder à la finale ? J’y vois là une manifestation flagrante du stress du blogueur et sa peur de ne plus exister. Son instinct de survie le pousse à s’inscrire dans la durée par une succession de billets éphémères, parce que perdre ses notes, ce serait perdre un peu (beaucoup) de lui, quoi qu’on en dise…

3. Le 14 avril 2008,
Mox Folder

Moi je trouve toujours intéressant de revenir sur des vieux trucs que j’ai pu écrire et de ne pas en avoir le moindre souvenir (ça m’est même arrivé lors de recherche sur Google de tomber par hasard sur des messages que j’avais posté dans des forums)… comme l’impression des fois d’avoir un double.

4. Le 14 avril 2008,
Al-Kanz

“Infobésité” : je trouve le néologisme terriblement pertinent !

5. Le 14 avril 2008,
Eolas

Tu me feras le crédit de la sincérité. Mais je ne revendique aucune zénitude particulière. En quatre ans, j’ai dû recevoir six mails désagréables (même pas haineux, juste cons), aucun courrier d’avocat ni menace de mort, de procès, ou de quoi que ce soit. Des commentaires désagréables, plein, mais là, généralement, ce sont plutôt ces commentateurs qui sont stressés par ma réponse.

Accessoirement, ce qui me réveille au milieu de la nuit par une bouffée d’angoisse, quand j’arrive à m’endormir, c’est mon boulot, pas mon blog. Lui, il tue : je vois des confrères mourir avant quarante ans. À côté, mon blog ne peut pas être considéré comme stressant. Si je fais une dépression un jour, ce ne sera pas à cause de mon blog. Et s’il devait un jour ajouter un gramme à la pression que je subis, je le fermerais immédiatement.

6. Le 14 avril 2008,
XIII

Qu’on puisse être stressé quand on apprend qu’on est poursuivi par un acteur, normal. Qu’on le soit quand on reçoit des commentaires agressifs, haineux voire menaçants, ok. Qu’il y ait un stress des blogueurs, pourquoi pas (encore que je pense qu’il faut relativiser, le niveau de stress étant, dans la plupart des cas je pense, proportionnel à l’audience du blog : un blogueur peu lu aura moins de risques d’avoir des commentaires haineux et de recevoir une assignation. Ton cas n’est donc pas représentatif).

Par contre, je trouve ridicules tous ces articles qui veulent tirer une généralité de trois cas. Deux blogueurs décèdent d’un infarctus, un troisième s’en sort, et on en conclut que bloguer tue. C’est du grand n’importe quoi.

7. Le 14 avril 2008,
Polydamas

Et on oublie aussi le stress du commentateur, surtout en environnement hostile… :-)

8. Le 14 avril 2008,
ob

Parfois, j’écris un texte tard le soir, en rentrant d’un dîner qui s’est prolongé. Je me défoule, je balance tout ce que j’ai accumulé dans la journée.

J’ai beau apprécier le travail d’Anyhow depuis bientôt 20 ans, ce genre de billet ressemblant à du Embruns des mauvais jours le fait quand même passer pour un gros réac. C’est peut être le fait d’être resté une dizaine d’années à l’étranger qui rend ses critiques si amères sur la société française. C’est une sorte de poil-à-gratter de la bienpensance journalistique française.

9. Le 14 avril 2008,
michel v

XIII : surtout que les deux blogueurs qui sont morts d’infarctus avaient 50 et 60 ans.

Bientôt un blogueur se fera écraser par manque d’attention et on titrera “le stress du blogging a fait une nouvelle victime !”.

10. Le 14 avril 2008,
GreG

Vous ne croyez pas si bien dire messieurs, savez-vous que votre ordinateur est “nucléaire” ? Une récente étude a d’ailleurs démontré que les flux RSS 2.0 dégageaient 2 fois plus de Becquerels que les flux Atom, et que ceux-ci étaient déjà bien supérieurs à la norme acceptée. Et je ne parle pas du trou de la couche d’ozone dont il est reconnu que le clic d’un internaute est bien plus meurtrier qu’un pet de vache.

Hein ? Bah oui c’est des conneries, mais y a bien des scientifiques qui vont nous pondre une de ces études dans quelques années.

11. Le 14 avril 2008,
Morgan

Article très intéressant, qui témoigne de la diversité de l’intégration des blogs dans nos vies. Je pense aussi que bloguer de manière très immersive (comprendre : en étant très présent sur le Net, en réagissant à chaud) engendre un stress certain.

Greg : Lewis Trondheim, avec ses Petits Riens (http://www.lewistrondheim.com/blog/index.php), a mis en scène (de manière plus ou moins efficace) l’effacement progressif des notes. Tant pour rendre compte de l’aspect éphémère de ses publications en ligne que, probablement (quoique…), limiter la concurrence avec la publication de son oeuvre au format papier. Reste toutefois que les archives sont généralement utiles à bon nombre d’Internautes, visiteurs non réguliers, qui sont heureux de trouver des informations conformes à leurs recherches (une bonne partie des requêtes Google menant vers mon site sont pertinentes eu égard au contenu qu’on peut y trouver).

12. Le 14 avril 2008,
O.L

euh guillemmette faure a beaucoup d’humour et de décalage… interrogeons-nous cependant sur la dépendance au net, aux sky-msn-blogs! pour les jeunes… il y a des causses à effets ou l’inverse et au pluriel ou non!

13. Le 14 avril 2008,
GreG

@ Morgan (putain j’adore ce prénom) :

Merci pour le lien, sinon je suis d’accord avec toi, il y a des billets (et même des blogs entiers) qui trouvent une réelle utilité dans l’archivage, surtout lorsqu’ils ont une vocation “pédagogique” , je pense notamment à celui de Maître Eolas pour le droit. Mais ça pourrait également concerner le web development, ou les blogs culinaires, voir des blogs qui expriment un vrai talent artistique (Pénélope Jolicoeur pour la BD), ou humouristique (tels des scketchs), ou bien encore des vraies plumes comme Lolabrok de Clair-Obscure).

Dans ce cas, les posts ne sont en rien “périssables”, mais dans la blogosphère il y a quand même une myriade de billets, dont je ne critique en rien l’existence puisque j’en ai moi-même pondu, qui n’ont d’intéressant que la curiosité, la discussion ou le sourire qu’ils offrent sur le moment, mais qui ensuite sont oubliés de tous y compris de l’auteur. Malgré tout, ils y tiennent parce qu’ils se sont rendus compte trop tard qu’ils auraient dû garder leurs cahiers de classes, leurs bulletins de notes, et autres cartes postales de vacances, et que là ils se disent : je ne referai pas la même erreur… (ok là je brode grave…). mais il y a un côté “affectif” qui dépassent de loin les arguments du référencement et autre. Moi perso j’avais opté pour la mise en avant dans ma sidebar de mes notes “cultes” si je puis dire, mais le reste, à la poubelle.

Quant au recherches Google, si c’est pour recueillir que des : bites, salopes, bonne baise… là aussi elles n’ont souvent comme intérêt que d’amuser la galerie lorsque les blogueurs décident de les faire partager à leurs lecteurs.

14. Le 14 avril 2008,
Sioran

C’est bien normal..Le blog (ouais pas le blogue) on manque de recul…t’as trop bu, t’as fumé, t’es clean…peu importe, tu te lances…et le matin, au réveil, tu rougis, te dis merde qu’est ce que j’ai encore pondu comme conneries..Bloguer c’est être maso…(pas nécessaire de me traiter de vieux con une deuxième fois:-)

15. Le 14 avril 2008,
Charlie

Les blogueurs, ou comment se noyer dans un verre d’eau.

Si c’est si terrible, faut arreter hein, pauvres biquets… Que c’est dur la vie.

16. Le 14 avril 2008,
GreG

@ Charlie : Ca m’fait penser à un billet que j’avais écrit et qui s’intitulait Les blogueurs anonymes. C’était un dialogue entre un blogueur et son médecin au cours d’une réunion, une parodie des alcooliques quoi. Ca commençait genre :

Moi : -“Bonjour je m’appelle Gregory et je suis blogueur depuis 2 ans.” Le groupe : -“Bonjooouur Gregooooryy !!” Le docteur : -“Bien Gregory, je crois savoir que vous en êtes à votre 11ème jour d’abstinence, racontez-nous un peu comment ça s’passe.”

… blabla, bon j’vais pas vous la faire parce que c’est pas mon blog, et en plus je l’ai effacé.

Quel con…

17. Le 14 avril 2008,
marie-hélène

Ouaiche, ben voila, je ne suis pas normale :

Bloguer me déstresse plus que ça ne me stresse et pourtant je ne parle ni de tisane, ni de point de croix (mon Jules me l’a interdit, il trouve ça antiérotique).

Pourtant, je possède au plus haut point l’art de me mettre la rate au court bouillon.

Pire que ça, je prends souvent, plaisir à me relire.

De moins en moins normal !

Mais peut-être est-ce là un privilège d’ obscur et de sans grade ? Le blogueur sans influence et à toute petite audience jouirait d’une forme d’impunité.

18. Le 14 avril 2008,
Denys

Au fond, on est des gars bien ordinaires ; des fois, même, on a envie de rien faire. Hélas, plus on en donne, et plus le monde en veut. Ce que c’est que d’être un blogueur populaire.

19. Le 14 avril 2008,
versac

Je te raconte ps comme je suis stressé de ne rien avoir publié aujourd’hui. Ca va m’empêcher de dormir, à coup sur. et demain, pour me rattraper, entre deux rendez-vous, je vais publier une bouse, et tout le monde va me tomber dessus, en disant “hahaha, et ça se prétend blogueur influent !”.

20. Le 14 avril 2008,
reivilo

Stressez pas les gars, stressez pas ! ;)

21. Le 15 avril 2008,
Off Topic
22. Le 15 avril 2008,
Christie

si tu lisais des blogs de tisanes ou de point de croix, tu verrais que certaines blogueuses sont stressées ; qu’on leur pique leurs modèles, qu’on leur pique leurs recettes, des commentaires qu’elles reçoivent, pas toujours amènes… quelque soit notre champ d’application, on peut être angoissé, ou pas, devant le regard des autres.

23. Le 15 avril 2008,
bénédicte

Arrêtez de bloguer les gens, vous vous faites du mal ! :D Allez, tous ensemble : Zennnnnnnn… on respire par le nez, on expire par la bouche, ça va bien se passer.

24. Le 15 avril 2008,
kwyxz

Il est vrai que bloguer sur les tisanes ou le point-de-croix doit être moins éprouvant.

Oui mais là non, c’est un peu facile. Quand on apprécie le fait de pouvoir bloguer sans se prendre la tête, sans courir après le buzz, sans chercher à être le premier sur un scoop, en prenant à la rigolade les commentaires haineux, quand on écrit surtout pour soi (même si l’on sait quand même que des gens vont lire derrière), quand on ne poste que quand on a vraiment quelque chose à dire, on n’est pas pour autant l’auteur d’un blog sans intérêt.

Si tu souffres de tes écrits, implique-toi moins. Prends du recul. Garde une distance de sécurité. Il serait quand même dommage de devoir tourner au Xanax pour rester blogueur.

25. Le 15 avril 2008,
Veuve Tarquine

De par chez moi, il y a environ une fois par mois un lecteur qui revient 5, 6 ou 7 fois, généralement la nuit et, celui-là, lit tout. Du premier billet jusqu’au dernier. Non je ne n’ôterai pas mes vieux billets, car toutes les nuits ils offrent un refuge à quelques insomniaques, qui faisant de la chronologie ou de la raison viennent s’y perdre une heure ou deux. Je ne les reverrai jamais. Ce dont je n’ai cure. Une heure ou deux, c’est déjà tellement. Et des commentaires dégoulinant de fiel j’en ai reçus plus que de raison. Je persiste à croire que l’on attire moins ceux qui se délectent à les vomir en bloguant sur le point de croix ou l’élevage des vers de terre qu’en foutant ses tripes à l’air… Cela ne veut pas dire que bloguer soit une souffrance mais je pense comme Laurent qu’un bon cuir ne nuit pas…

26. Le 15 avril 2008,
Veuve Tarquine

« faisant fi de la chronologie » Laurent, je te laisse le soin de rectifier mon commentaire et d’attraper toutes les bises que je n’ai faites depuis trop longtemps ?

Blah ? Touitter !