Journal de bord

lundi 26 mai 2008

Querelle libérale

«Je ne pourrais jamais dire : je suis libérale. Je ne crois pas qu’il faille réhabiliter ce mot et ce concept. C’est le mot de nos adversaires politiques, synonyme de capitalisme débridé, d’écrasement des bas salaires, de violence». [Ségolène Royal.]

La même Ségolène Royal qui dit, lorsque l’on tourne en dérision la “démocratie participative”, “les caricatures sont inutiles”.

Par facilité de langage, nous parlons de “libéralisme” pour “libéralisme économique”. Mais ce n’est pas en appauvrissant les concepts que l’on enrichit la pensée.

Cet épisode illustre à quel point le marketing se substitue à la réflexion politique chez certains socialistes. Quand Benoît Hamon déclare “Le passé du Labour anglais ou du SPD allemand ne peut être l’avenir du PS français alors que l’offre politique de la social-démocratie européenne a été mise en échec partout”, on lit plus le résultat d’une étude de marché pan-européenne qu’une pensée politique — avec des histoires non transposables, la France n’a pas connu 10 années successives de blairisme. (Et si l’on tient vraiment à se placer sur le terrain de la stratégie politique, il ne faudra pas faire l’économie de l’analyse de la migration d’une partie de l’électorat socialiste vers le centre lors des dernières présidentielles.) Marketing encore avec la “démocratie participative” du clan ségoléniste, qui n’a pas fait ses preuves autant dans son mode que dans son résultat…

Le concept libéral a l’avantage de servir de plan de clivage entre le socialisme moderne et l’extrême gauche, représentée par Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon, de définir des contours clairs.

Il est temps de réhabiliter le terme “libéral” et de donner un sens et du contenu à “social et libéral”.

Ségolène Royal se place souvent sur le terrain de l’anathème et de l’imprécation, à défaut de constance dans le propos. Puisqu’elle disait en mars 2008, alors qu’elle souhaitait “en finir avec les conformismes”, à peu près la même chose que Bertrand Delanoë sur le “libéralisme politique”, dans un entretien accordé au magazine Le Point :

Le grand débat n’est-il pas aujourd’hui entre le socialisme et le libéralisme ?

De quel libéralisme parlez-vous ? Si c’est du libéralisme politique, il est depuis l’origine indissociable du socialisme démocratique. Voyez Pierre Leroux, l’inventeur du mot socialisme en 1840, Jaurès justifiant contre Jules Guesde la défense du capitaine Dreyfus et affirmant que « l’individu est la mesure de toute chose » , Blum anticipant lors du congrès de Tours la dérive dictatoriale du communisme soviétique, Mitterrand abolissant la Cour de sûreté de l’Etat et la peine de mort. La liste serait longue de la contribution des socialistes au renforcement des libertés individuelles et politiques ! Si vous appelez libéralisme cette idéologie du laisser-faire, laisser-aller, qui, depuis l’aube du capitalisme, oppose les vertus de la main invisible du marché aux régulations de la puissance publique et l’harmonieuse convergence des intérêts particuliers à la construction volontaire de l’intérêt général, alors oui, le socialisme ne mange pas de ce pain-là et il n’est pas le seul. Le gaullisme non plus ne tombait pas dans ce panneau. Et la République s’est construite, non sans mal, non sans reculs, contre cette illusion naturaliste.

Le libéralisme n’est-il pas une belle idée de gauche à l’origine, inventée au XVIIIe siècle, contre la monarchie ? Pourquoi la gauche l’a-t-elle diabolisée ?

Je vais vous dire le fond de ma pensée : les véritables héritiers de la belle tradition du libéralisme politique, qui est au fond l’autre nom de la démocratie, ce sont tous ceux, à gauche mais pas uniquement, qui savent combien les libertés politiques sont fragiles si l’on fait l’impasse sur les inégalités sociales. C’était vrai hier et ça l’est toujours aujourd’hui. Car la liberté du renard dans le poulailler, on sait ce que cela donne !

[…] La gauche française n’a-t-elle pas de leçons à prendre dans les expériences de Gerhard Schröder, de Tony Blair ou des social-démocraties nordiques ? Et lesquelles ?

Elle a, je le dis depuis longtemps, à tirer les leçons de ce qui marche et de ce qui ne marche pas chez nos voisins. Vous auriez pu citer Zapatero, sous la conduite duquel l’Espagne se métamorphose à grands pas. Mais il n’y a pas de modèle mécaniquement transposable, plutôt une inspiration à puiser dans les expériences des uns et des autres, sans oublier que la social-démocratie traditionnelle est elle aussi en crise. L’étape suivante, ce n’est pas le retour au congrès de Bad Godesberg, il y a un demi-siècle ! Le monde a changé, le socialisme doit changer pour rester fidèle à sa mission. Nos amis scandinaves ont, les premiers, su concilier l’ouverture à la compétition mondiale et la consolidation des solidarités nécessaires, la souplesse dont les entreprises ont besoin et la sécurité que les salariés sont en droit d’attendre pour ne pas vivre mobilité et reconversion comme un drame, la force d’un mouvement syndical puissant et la qualité d’un dialogue social permettant d’anticiper ensemble les mutations à réussir.

Ce parti pris garde, sur le fond, une grande actualité, mais les outils sur lesquels il s’est appuyé se sont usés au fil du temps. Et les dérégulations réalisées en Suède sont loin d’être toutes un succès, en particulier dans le domaine de l’énergie. Il n’y a donc pas de recette du socialisme moderne, mais des questions, des réussites et des échecs à mettre en commun pour que chacun, avec son histoire propre, en tire des conséquences opérationnelles pour son pays. Je suis conviée en Europe du Nord et en Allemagne, et c’est de cela que nous allons discuter avec les socialistes.

[…] N’est-il pas temps que la gauche se réconcilie avec Tocqueville ?

Mais d’où tenez-vous que nous serions fâchés ?

Tenez vous un discours social-libéral ?

Non, je ne suis pas social-libéral : je n’adhère pas à ce que représente ce courant de pensée. Mais je vous le dis tout net : je ne réfute pas mécaniquement ce vocable, “libéral”. Et quand il s’applique à une doctrine politique, au sens global, je crois même qu’un militant socialiste devrait le revendiquer. En revanche, ce qui est inacceptable pour un progressiste, c’est de hisser le “libéralisme” au rang de fondement économique et même sociétal, avec ses corollaires : désengagement de l’État et laisser-faire économique et commercial. Il est donc temps que nous cessions de nous acharner sur un mot, et que nous tournions le dos à cette triste époque de notre histoire collective, qui a vu une grande partie de la gauche française rejeter une constitution européenne au motif qu’elle aurait été “libérale”. C’est d’autant plus absurde – et croyez bien que je ne suis pas inspiré par le goût du paradoxe, mais par celui de la vérité – que la gauche que je défends est par essence libérale. Quant au sarkozysme, ce bonapartisme modéré par la désinvolture – mais nous y reviendrons –, il est profondément antilibéral. Je le dis et je tente de le prouver. Qu’est-ce que le libéralisme ? C’est une doctrine d’affranchissement de l’homme, née dans l’Europe des Lumières. C’est, comme son nom l’indique, une idéologie de la liberté, qui a permis l’accomplissement de grandes conquêtes politiques et sociales. Le principe en est simple : il n’y a pas d’oppression juste, il n’y a pas de chaîne qui ne doive être brisée, il n’y a pas de légitimité, ni donc de fatalité, à la servitude. Et le libéralisme, c’est dans le même temps l’idée que la liberté est une responsabilité, qu’être libre ce n’est pas faire ce que l’on veut mais vouloir ce que l’on fait. Au nom de cet héritage intellectuel- là, celui de Montesquieu, de John Locke, au nom de ceux qui ont su se dresser contre le confort mortel de l’habitude pour dire non, je suis libéral. Je suis libéral parce que j’aime la liberté. Pour moi-même : j’ai toujours voulu être un homme libre de toutes les puissances et de toutes les dominations. Et pour les autres : j’aime les peuples libres qui défient la rigueur de l’histoire, j’aime que, collectivement, s’exprime le désir d’avancer fièrement dans la voie que l’on s’est souverainement tracée. Et ce que je dis des peuples vaut pour les personnes. Chaque individu a droit au bonheur, et il a le droit de le rechercher par les moyens qu’il souhaite. Avec une seule limite, celle de l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme, qui définit l’idée que je me fais du libéralisme : “(…) l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits.” Le libéralisme est donc d’abord une philosophie politique et j’y adhère. Ce sont les conservateurs qui l’ont dévoyé au service d’une idéologie du laisser faire économique et de la perpétuation des rentes et des privilèges dont ils bénéficient déjà. Au nom d’un principe de liberté, leur dessein est en réalité celui de l’immobilisme, qui prolonge leurs avantages et reproduit toujours les mêmes inégalités. C’est une supercherie à la fois intellectuelle et idéologique, dont la gauche ne doit pas, ne doit plus, s’accommoder. Je suis donc libéral ET socialiste.

[Bertrand Delanoë.]

(Ce qui permet de constater une fois encore que sur le fond, il y a bien peu de différence entre Delanoë et Royal… Mais il est vital pour Ségolène de se démarquer, d’où ses propos actuels.)

Enfin, moi aussi, je suis libéral ET socialiste.

P.S. Lire aussi Versac sur la même question : “Libérale ? Non merci.

Je suis définitivement dans le camp de Delanoë. Tant de bêtise opportuniste de la part de Ségolène Royal montre bien qu’elle ne veut pas, rien comprendre, et mise sur le rabaissement du débat.

1. Le 26 mai 2008,
Eolas

Ce qui te fait trois points communs avec Delanoë.

2. Le 26 mai 2008,
Vanch’
1 : homophobe :)
3. Le 26 mai 2008,
koz

Et il semblerait, à lire la retranscription de la chronique de Duhamel, elle disait exactement comme Delanoë dans son bouquin “Maintenant”, ajoutant un truc du genre qu’il ne fallait pas diaboliser ce mot… qu’elle qualifie aujourd’hui de “mot de nos ennemis”.

Enfin, personne n’a jamais prétendu que ce soit une grande théoricienne.

4. Le 26 mai 2008,
Eric

“Le concept libéral a l’avantage de servir de plan de clivage entre le socialisme moderne et l’extrême gauche, représentée par Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon, de définir des contours clairs.”

Faux! Le clivage existe aussi à l’intérieur de ce que tu appelle “le socialisme moderne”.

Et que fais-tu de la remarque (très juste) de Delanoé selon laquelle Sarkozy est un faux libéral (en réalité un conservateur)? Cela prouve que le clivage divise aussi la droite.

5. Le 26 mai 2008,
Dam

Ha ! Laurent soutient définitivement Bertrand alors. Bon ben c’est mort pour lui. Quelqu’un pour le prévenir, histoire qu’il commence à bosser sur ça reconversion ?

6. Le 26 mai 2008,
Emaber

Et au fait Bayrou, il est libéral?

7. Le 26 mai 2008,
VinZ

Oui, Dam : Embruns et Alain Duhamel, même combat !

8. Le 26 mai 2008,
versac

Eh ben, je suis assez déçu par le grand retour des “colleurs d’affiches”, qu’on annonçait depuis la semaine dernière, et ont eu comme cible prioritaire de “riposte” ce blog. j’ai beaucoup plus de trolls ségolénistes chez moi…

(à part Dam, sans doute, qui utilise la méthode habituelle : “tu es delano-iste”, comme si l’on était mécaniquement dans un camp - difficile pour ces gens d’imaginer la notion de doute, ou même d’indépendance)

9. Le 26 mai 2008,
Laurent Gloaguen

@Versac : merci de garder ta racaille ségoléniste pour toi.

10. Le 26 mai 2008,
Darcy

Bonsoir,

Le libéralisme et le socialisme = ? Moi je m’en moque un peu de tous ces mots avancés en fait, moi ce que je recherche avant tout derrière tout ces mots, c’est la gauche, et franchement, cette gauche-là, l’UMP peut-être tranquille, je vois pas pourquoi ils perdraient des voix en 2012 … Puisque le libéralisme est à droite non?

11. Le 26 mai 2008,
p4bl0

J’ai un pote qui a écrit un texte en rapport avec la première citation de l’article. (L’ami en question fini en ce moment sa première année à science po). Ils ont tué la liberté et lui ont volé son nom

12. Le 26 mai 2008,
Jujupiter

Ségo anti-libérale, ha ha ha!

13. Le 26 mai 2008,
Laurent de Boissieu

Je suis bien d’accord avec vous lorsque vous écrivez “Ce qui permet de constater une fois encore que sur le fond, il y a bien peu de différence entre Delanoë et Royal… Mais il est vital pour Ségolène de se démarquer, d’où ses propos actuels”. Il est grand temps que l’un et l’autre assument leur libéralisme politique et leur social-libéralisme économique ! http://politique.hautetfort.com/archive/2008/05/26/liberalisme-socialisme-delanoe.html

14. Le 27 mai 2008,
Zino Zince

D’accord sur le fait qu’il y a peu de différences entre Royal et Delanoe sur le fond. Avec même un point commun sur la forme: on ne sait pas très bien ce qu’ils pensent, et ça change assez souvent (c’est plus vrai pour Royal cependant.) Le vrai débat au sein du parti socialiste, c’est Valls (ou à la rigueur feu Strauss Khan) contre Mélenchon (et Fabius, le néo-gaucho.) Mais ces gens sont bien trop impopulaires pour prétendre aux magistratures supremes.

Si je peux me permettre de faire de la pub éhontée, voici un article sur l’histoire du mot libéralisme, ou l’on découvre qu’il veut dire tellement de choses qu’il ne veut plus dire grand chose: http://lafabriquedepingles.blogspot.com

15. Le 27 mai 2008,
JP

Delanoé est un très mauvais choix pour la gauche, justement parcequ’il plait à Laurent. Plus d’un a déjà fait remarquer avant moi que le soutien de Laurent valait celui de la corde pour le futur pendu.

Et, ironie mise à part, cela n’est pas un hasard: Laurent est représentatif du segment bobo friqué de la population qui, étant important à Paris, a tendance à oublier qu’il est très minoritaire en France.

Certes, Delanoé est crédité d’assez bons sondages. C’est logique: il montre au téléspectateur une figure aimable et moderne, éloignée des querelles qui tachent. Difficile de ne pas trouver sympathique cet homme là. Sur ce positionnement, il est aussi fort que Jack Lang au temps de sa gloire.

Justement, ce n’est pas l’étendue du capital sympathie qui fait le résultat de la présidentielle. Et ce n’est pas plus l’intelligence montrée par le candidat dans ses prises de parole. Sinon, le destin de Bayrou aurait été autre.

Non, ce qui fait gagner la présidentielle, c’est d’abord la capacité à enfumer la plus grosse fraction de ceux qui votent sans trop réfléchir. Elle repose sur deux facteurs.

  • Premièrement, un talent personnel dans l’art des promesses à gogos et dans celui de la polémique à base d’arguments de mauvaise foi mais efficaces. Or celui de Ségolène n’est pas moindre que celui de Nicolas, alors que Delanoé n’est pas à leur niveau; cela est une simple vérité scientifique, prouvable expérimentalement, il suffirait d’un duel télévisé.

  • Secondement, il y faut aussi l’appui de quelques citoyens, certes un tout petit nombre, mais ayant leur spécificité: par exemple, ceux qui sont profondément attachés à ce que le libéralisme philosophique garantisse à chacun le droit à la libre propriété oligopolistique des médias.

Or, les trajectoires respectives de Ségolène et Nicolas pendant la précédente présidentielle ont démontré l’implacable nécessité de cet appui médiatique, dont Bertrand semble apparemment dépourvu.

A moins qu’il ne soit dépourvu qu’en apparence. Alors je me demanderai pourquoi le deus ex machina aurait produit un missile anti-Sarkozy aussi peu perfor(m)ant. Peut-être ne voit-on encore que le premier étage de la fusée. Difficile pour le spectateur d’en juger, la production de missiles étant une industrie complexe qui n’est maitrisée que par quelques professionnels.

16. Le 28 mai 2008,
le misanthrope

@JP “Premièrement, un talent personnel dans l’art des promesses à gogos et dans celui de la polémique à base d’arguments de mauvaise foi mais efficaces. Or celui de Ségolène n’est pas moindre que celui de Nicolas, alors que Delanoé n’est pas à leur niveau; cela est une simple vérité scientifique, prouvable expérimentalement, il suffirait d’un duel télévisé.”

Euh je sais que je suis un gros naïf de croire encore en la politique, mais ça me rendrait le petit Bertrand presque sympathique, là.

Tu oublies une grande différence entre Royal et Delanoë qui est à mes yeux fondamentale: le second est un bon orateur, un tribun dans la tradition socialiste, qui ne lit jamais ses notes lors de ses discours. La première est une piètre oratrice avec une diction extrêmement pénible à supporter plus que trois minutes. Ce n’est pas par anti-ségolénisme primaire, mais déjà en 2006, alors que je soutenais Royal contre Sarkozy, en bon PS encarté, je zappais ses discours tellement ça m’horripilait. Mais c’est vrai que quelqu’un qui a les atouts de l’une et de l’autre ferait mieux l’affaire. Un bonimenteur/une bonimentrice aux talents d’orateur/d’oratrice, voyons voir… Fabius, peut-être?…

17. Le 30 septembre 2008,
hahahaha

c koi un journal de bord et un carnet de voyage mici de mle reponde le plu vite

18. Le 30 septembre 2008,
xave

Ce sont des supports d’écriture, tu ne peux pas comprendre.

Blah ? Touitter !

Heureuse nouvelle

“Ma phase dépressive post-référendum a cessé, et je me sens à nouveau d’humeur à bouffer du noniste.” Eolas.

1. Le 26 mai 2008,
Gus

C’est quand même dommage de se limiter à des duels d’artillerie pour ce que j’en dis.

Bon, ceci dit, l’arrivée de prose fraîche à critiquer sur le thème est bienvenue à quatre mois du début de la campagne des européennes.

2. Le 26 mai 2008,
edgar

Kss, kss, attaque ! Le Capitaine en dompteur !

3. Le 26 mai 2008,
Gus

J’aurais pensé que dans la France d’après, le monopole de l’aggressivité légitime appartenait au gouvernement… : par prudence, je m’abstiendrai.

4. Le 26 mai 2008,
Eolas

Je constate en tout cas que malgré les efforts de la Commission en ce sens, le monopole du sens de l’humour n’a toujours pas été brisé.

5. Le 26 mai 2008,
Gus

Vous savez, se voir considéré comme objet de haine n’aide guère.

6. Le 26 mai 2008,
Nicolas Krebs

J’attends toujours qu’Eolas réponde à ma question de http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2008/05/mauvaise-nouvel.html#comment-115860750 .

7. Le 26 mai 2008,
Eolas

@ Nicolas Krebs : Je vous ai répondu sur le blog de Loïc le Meur. Ou sur un skyblog, je ne me souviens plus.

8. Le 27 mai 2008,
OlivierJ

J’ai toujours trouvé risibles les fans en tous genre, ceux qui ont des posters dans leur chambre ou qui vont faire 300 km pour aller voir un chanteur débarquer. Mais si je devais avoir un jour un poster chez moi, ce serait d’Eolas, il est trop spirituel cet homme-là :-)

Ce commentaire est là pour toutes les fois où il a égayé mes lectures bloguesques.

9. Le 27 mai 2008,
Laurent Gloaguen

Eolas en poster dans ma chambre ? Heu…

10. Le 27 mai 2008,
Nicolas Krebs

« Je vous ai répondu sur le blog de Loïc le Meur. » (Eolas)

Adresse?

« Ou sur un skyblog »

Décidez-vous.

11. Le 28 mai 2008,
Yogi

:-DD

12. Le 28 mai 2008,
OlivierJ

@Laurent : j’ai pourtant lu plus d’une fois ton fort intérêt pour le Maître… (j’ai comme l’idée d’un jeu de mot, là)

13. Le 22 juillet 2008,
Gillou

Il est dommage que le maitre refuse l’accès à son blog à des personnes auxquelles il ne sait pas quoi répondre! Il est vrai que pour un avocat, un ténor du barreau, se retrouver sans arguments face à un vulgaire homme du peuple comme moi, ça fait tâche, non?

Blah ? Touitter !

Soyez écolos, mettez une capote

Homo sapiens est la pire espèce invasive. Notre monde est passé de 250 millions à quasiment 6,7 milliards d’habitants depuis l’an 1 de l’ère chrétienne. En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950. Stop, ou encore ? Nous avons toutes les preuves que la planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100. Nous feignons d’ignorer la finitude d’un monde dans laquelle notre multitude puise allègrement et sans relâche.

Il faut quelque chose de plus qu’un couple pour faire un enfant, il faut au moins une planète viable. Posséder une famille nombreuse n’est-il pas un délit environnemental, une grave atteinte à la planète et à l’avenir commun ?

Pour un ami de la Terre, toute abstinence à la procréation humaine, toute pénurie des naissances sont reçues comme de bonnes nouvelles.

Sans peur ni reproche du métissage, le renouvellement des générations des pays développés devra se faire par les immigrants.

[Naturavox, Michel Tarrier : “Si on aime les enfants, il ne faut pas en faire !”]

Et vive Malthus, en attendant la catastrophe.

Soyez écolos, mettez une capote.

(Voilà un sujet qui devrait toucher Tristan qui réfléchit beaucoup aux limites des ressources…)

(Merci La Lène.)

1. Le 26 mai 2008,
Mitternacht

“Si on aime les enfants, il ne faut pas en faire !”

Mais… mais… et toi ? qu’est-ce que tu vas faire ?

2. Le 26 mai 2008,
jun

C’est comme les animaux, faut réguler les espèces, faut les tuer avant qu’ils meurent de faim !

3. Le 26 mai 2008,
Raveline

J’adore ce genre de discours. Comme les types qui t’expliquent le plus sérieusement du monde qu’on a la preuve que là, bientôt, demain, y’aura plus de pétrole.

4. Le 26 mai 2008,
Lousia

Enfin quelqu’un qui a tout compris. Et puis les mômes, c’est salissant, et pas franchement écolo…

5. Le 26 mai 2008,
Maître Cheveu

Raveline, pour vous Marion King Hubbert était un hurluberlu ? L’ancien attaché au ministère du pétrole d’Arabie Saoudite (dont le nom m’échappe) est un doux rêveur ? La simple idée qu’une ressource finie puisse un jour venir à manquer est une aberration et plus rapidement au fur et à mesure de l’augmentation de sa consommation ?

Doux Jésus, le bon sens a définitivement abandonné nos concitoyens !

6. Le 26 mai 2008,
Chryde

Pascal Sevran déjà de retour….

7. Le 26 mai 2008,
Gru

Mouais, je me dis quand même que ça serait terriblement plus efficace et productif sur le long terme si les enfants tuaient leurs parents, sinon, on va droit vers un monde de vieux, et c’est bien connu, les vieux, c’est chiant.

8. Le 26 mai 2008,
Damien B

Nous feignons d’ignorer la finitude d’un monde dans laquelle notre multitude puise allègrement et sans relâche.

Mais il faut relire Rothbard et Adam Smith bon sang ! Bien sûr qu’il n’y a pas de finitude, sinon on va être obligé de revenir à une économie basée sur la rareté : sacrilège !

9. Le 26 mai 2008,
Daniel C. Hall

Et dire que l’homosexualité est un danger pour l’humanité parce que nous ne faisons pas d’enfants avec des… euh c’est quoi le mot ?.. des femmes (Vous fâchez pas les filles, je rigole !) Il faut légaliser l’homosexualité au niveau de l’ONU, permettre le mariage… On ne se reproduit pas, nous !!! Mais faut mettre des capotes quand même :-) Putain, y font les hétéros à ne tirer des coups que pour mettre des polichinelles dans le tiroir des nanas !

10. Le 26 mai 2008,
e-cedric

Sont définitivement mignons ces écolos là, qui sont contre l’humain puisque pour mother nature (quelle incroyable majuscule à terre, qui résume à elle seule leur doctrine).

Incapables de faire face à la réalité, se la carrer, de tenter de changer les choses démocratiquement, et demandeurs de gardes-fous d’abord pour réduire leur propre peur de fin du monde, finalement donc se cantonnant à l’utilisation de la violence (heureusement la plupart du temps symbolique), aux solutions totalitaristes déguisées en un espèce de pragmatisme la main sur le coeur et la larme sur la joue avec tableur excel …

Des poltrons. Qui font toujours les pires anti-démocrates, historiquement.

Qu’ils commencent les premiers à tirer. Sur eux. Après, on verra.

11. Le 26 mai 2008,
JBL

@e-cedric Hors-sujet. Ce qui est exposé est un raisonnement mathématique. Simplifié : la population croît plus vite que les ressources alimentaires. Potentiel de croissance infini pour la population, potentiel fini pour les ressources. Donc sauf régulation démographique, on va dans le mur.

La réponse idéologique méprisante, ça ne montre qu’une incapacité à raisonner.

12. Le 26 mai 2008,
be-rewt

@JBL : en simplifiant le raisonnement, tu donnes la solution : mangeons des enfants !

13. Le 26 mai 2008,
VinZ

“nous avons toutes les preuves que la planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de terriens”

C’est sans doute aussi peu prouvé que le tabagisme passif ou le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique, mais bon…

14. Le 26 mai 2008,
Maître Cheveu

e-cedric, la majuscule à Terre désigne la planète, par opposition au sol. Ce n’est pas un délire d’écolo mais simplement une convention d’écriture. Lorsque l’on veut voir le mal…

VinZ, vous faites une insinuation (“sans doute”) qui n’a, comme tout insinuation, que l’intérêt d’avoir été énoncée. Nous n’avons pas les moyens de nourrir neuf milliards de terriens en se basant sur la consommation moyenne “occidentale” (basé sur un régime principalement carné, au rendement faible par surface). En revanche, nous pouvons en nourrir largement plus, sur la base d’un régime “correct”. Ceci est assez aisément calculable (même si approximatif) en tenant compte des surfaces cultivables, des rendements et des besoins.

15. Le 26 mai 2008,
e-cedric

@JLB : Merci pour la démonstration (j’avais moins simplifié que vous, j’avais convoqué excel quand même).

Je ne crois pas être hors sujet. Et je ne nie en aucun cas la finitude des ressources (autrement je ferai un autre métier …).

Je dis “simplement” qu’avant d’en arriver à extrêmement imposer des solutions extrêmes, il faut examiner l’ensemble des points (absolument pas inédits) qui feraient que l’on pourrait éviter d’aller dans ce (trop souvent idéologique) mur soit par exemple :
- les ressources alimentaires sauraient être plus intelligemment produites/réparties (un problème de gouvernance mondiale, et de rapports nord/sud) ;
- l’empreinte écologique peut très largement encore être réduite pourvu qu’on le veuille ;
- la frénésie de l’obsolescence provoquée observée dans le capitalisme court-termiste et à la vue basse pratiquée par chez nous peut aussi être endiguée, pourvu que les entrepreneurs se creusent un peu la tête en terme de business models ;
- etc. La liste est longue.

Que des points pouvant effectivement faire l’objet d’une régulation politique et/ou économique. Mais c’est sans doute trop se reposer sur les possibilités de la démocratie (je suis indécrottable à ce sujet).
;)

16. Le 26 mai 2008,
Damien B

En ces temps sombres, rappelez-vous qu’il est toujours possible d’adhérer au VHEMT.

17. Le 26 mai 2008,
e-cedric

@ Maître cheveu : OK pour la majuscule. A l’origine, sans doute, un léger agacement de ma part à la lecture de l’article proposé par Laurent.

18. Le 26 mai 2008,
Raveline

@Maitre cheveu.

Bon, on va faire simple. Il y a cinquante ans, la France ne produisait pas assez de nourriture pour elle-même (ou pour être plus exact : pas tout le temps, ça variait d’une année à l’autre). Aujourd’hui, ma foi, on s’en sort pas trop mal. Et on est loin du rendement de 2 pour 1 du moyen-âge.

Pour ce qui est du pétrole, non, Marion King Hubbert n’est pas un hurluberlu. Et je ne dis pas qu’il n’y aura pas “plus de pétrole” un jour. Mais les types de Total (entre autre, bien sûr) qui vous expliqueront gentiment que la découverte de nouvelle ressource pétrolière est possible, et que de toute façon, la meilleure exploitation de ces ressources est également réalisable, ne sont pas des hurluberlus non plus.

L’innovation technologique n’est peut-être pas inépuisable non plus, mais elle nous a plutôt rendu service jusqu’à présent. Ce n’est pas de bon sens, mais de bonne science que nous avons besoin !

19. Le 26 mai 2008,
marie-Hélène

Je suis d’accord avecbe-rwt, allons jusqu’au bout du raisonnement : mangeons des enfants et des vieux avec, ça corsera le goût et ça débarassera…

20. Le 26 mai 2008,
Maître Cheveu

Raveline, nous sommes donc sur la même longueur d’onde. Une ressource comme le pétrole n’est pas infinie. Après, il convient de “scientiser” un peu le débat.

Pour prendre des faits, d’une part, l’Arabie Saoudite a surévalué ses ressources (le plus grand champ a atteint son pic, ce qui est contraire à ce qu’ils avaient prétendus. Confirmé depuis par le ministère du pétrole) ; et d’autre part, le potentiel (nouveaux gisements et/ou avancées techniques) avance moins vite que les prévisions de demande (en tout cas, en effet, jusqu’à présent).

Après, la montée des prix va influer sur la consommation, ce qui va changer l’équation dans une proportion inconnue sur les prochaines années. Ce qui peut donc rallonger d’autant la durée de la distribution.

Donc soit l’on parie sur un potentiel de durée incalculable scientifiquement (“on peut trouver en 2009 un moyen d’extraire sur des gisements inexploitables jusqu’à présent”, “on va trouver un champ énorme en 2012”, “la demande va être divisée par deux à cause du prix du baril”…) ; soit on se base sur l’existant pour faire des prévisions et tirer la sonnette d’alarme, au risque d’être contredit par les faits.

Pour reprendre votre terme, tout est dans la nuance du “demain”. Bien entendu, vous pourrez aller faire le plein la semaine prochaine et même l’année prochaine. Mais quid dans 20 ans ? Car le demain, lorsqu’il s’agit d’une ressource stratégique, se compte en décennies, ce qui est long pour un individu mais peu pour un pays.

Et tout ceci bien entendu sans compter la pollution (non, je ne parle pas du réchauffement climatique mais, pour faire plaisir à Vinz, la pollution “avérée” avec cas d’asthme et autres joyeusetés).

Comme quoi, bon sens et bonne science doivent faire et font largement bon ménage. Ce n’est pas Descartes qui nous donnera tort.

21. Le 26 mai 2008,
Maître Cheveu

Par ailleurs, je conseille aux amateurs du sucré/salé de manger des vieux diabétiques. C’est comme un porc au caramel.

22. Le 26 mai 2008,
Yogi

@VinZ : A ma connaissance, les seuls à récuser le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique sont les copains de C.Allègre, qui ont été obligés de reconnaître qu’ils s’étaient trompés dans leurs calculs en assimilant la Terre à un disque plat et noir, et qu’ils avaient tronqué leurs données historiques pour ne garder que les périodes qui étaient les plus favorables à leurs thèses.

Si vous avez d’autres références, je suis preneur.

23. Le 27 mai 2008,
ELM143

Depuis de nombreux siècles les saintes écritures et les prosélytes de tout poil serinent que la guerre des religions sera gagnée par le nombre et qu’il faut donc croître et multiplier… Tous les magazines de bonne-femme ou presque portent en bandoulière le “droit à l’enfant” (il y a presque 40 ans elles se sont battues pour avoir celui d’avorter… mais ce ne sont pas les mêmes…). Et si pour commencer on se débarrassait des oripeaux de la religion et qu’on fasse un peu notre révolution cultuelle et culturelle ? Et puis si on ne comprend pas à temps, la pénurie se chargera bien d’amorcer le rétrocontrôle négatif….

24. Le 27 mai 2008,
mund

@Yogi là http://www.forum-zetetique.com/

Des gens qualifiés qui peuvent te montrer que les réchauffistes font de la propagande (affaire courbe en crosse de hockey),et qu’il existe des données dans le sens d’un refroidissement (toutes les données ne montrent pas un réchauffement), que quand les données contredisent la réalité, on doute de la réalité (affaire des cyclones dans l’hémisphère nord)

Mais ils n’ont pas la vérité non plus. Juste l’impression qu’on est encore un peu loin de savoir.

Mais bon, en attendant, mangez des bébés : maternité melba, et hospice melba

25. Le 29 mai 2008,
Esurnir

Mais la solution est pourtant simple !

26. Le 30 mai 2008,
Damien B

@Yogi là http://www.forum-zetetique.com/ Des gens qualifiés

Mouais, leur problème reste de rester dans leur domaine de qualification. D’ailleurs, leur “dossier” sur l’affaire de la crosse de hockey s’est pris une volée de bois vert dans leur propre forum…

Blah ? Touitter !

Retour au bercail

On notera la contradiction entre les ronflantes déclarations anti-web des patrons de presse et l’usage résolu des contenus amateurs par les rédactions en ligne. Ce qui pose plusieurs problèmes. Pratique indépendante et gratuite, le blogging classique entretient habituellement chez le lecteur un a priori bienveillant à l’endroit de l’auteur. En consultant les commentaires des sites de presse, on peut constater que les journalistes n’ont pas droit à une telle mansuétude. Leur profession cumule au contraire les représentations négatives: “charognard”, “inculte”, “vendu” sont les épithètes les plus douces qu’on adresse à une figure à laquelle plus personne n’a envie de s’identifier. De surcroit, le blogueur pris pour un journaliste tombe sous le coup d’une double peine. Son genre favori encourage la mise en avant personnelle et le développement d’un point de vue particulier. Mais lorsque le lecteur croit lire l’article d’un professionnel, dont la fonction requiert la neutralité, cette liberté est jugée insupportable et attise encore sa colère.

[André Gunthert : “Dans la peau d’un blog embedded”.]

1. Le 26 mai 2008,
Off Topic

Il pensait à s’envoyer en l’air depuis des années. Il le fait à l’instant en direct.

2. Le 26 mai 2008,
Eric

“le blogging classique entretient habituellement chez le lecteur un a priori bienveillant à l’endroit de l’auteur”

euh… ça dépend quel blogueur…

3. Le 27 mai 2008,
narvic

En plus, vu ce que raconte André Gunthert, le bloguage “embedded” ça rapporte même pas grand chose en audience et c’est un super piège à troll. On est même insulté en commentaire comme si on était journaliste, vu que les lecteurs ne font pas la différence entre le site du journal et les blogs hébergés. Super bonne affaire…

4. Le 27 mai 2008,
Dominique

Il y a une raison à ça : non seulement, les commentateurs ne savent pas faire la différence entre un blogueur et un journaliste, non seulement ils cliquent sur un lien affiché par hasard, mais en outre ils ne possèdent pas eux-mêmes de blogues et ne connnaissent donc pas les règles de vie dedans. En général, les blogueurs se commentent entre eux (donc se connaissent plus ou moins) ou ont un public fidèle qui sait à quoi s’en tenir. Là, c’est le château des courants d’air, comme dans les réactions de lecteurs à la suite des articles de presse en ligne. Les gens s’y défoulent plus qu’ils ne s’y expriment, les réactions sont immédiates et on voit tout de suite que les réponses ou démentis ne seront pas lus. Le problème est le même pour les blogues de journalistes mainstream (Aphatie, Morandini, Lagacé…) qui sont modérés avec les pieds et qui montrent la plus grande cacophonie. Le temps, la réflexion, la distance, les références, voire l’humour, cela n’existe plus dans cet autre univers.

5. Le 28 mai 2008,
OlivierJ

@Off Topic : merci pour ce lien, très intéressant et impressionnant.

Blah ? Touitter !

Le Narvic du jour

[Message perso : cher Narvic, il faudrait cesser de faire des articles passionnants quasi quotidiennement sur le journalisme contemporain, de ses mutations et de ses déboires… À voir le nombre de fois où je te lie, certains mauvais esprits pourraient croire que tu me soudoies pour assurer ta promotion, ou pire, que tu couches…]

Bref, le Narvic du jour, à lire : “Un journalisme de re-médiation”. Ce billet fera date.

1. Le 26 mai 2008,
François

Héhéhé… effectivement la Nono-Vision fait des ravages… Autant d’articles de qualité ça en devient pénible à suivre.

2. Le 26 mai 2008,
Laurent Gloaguen

Tiens, c’est amusant, je ne suis pas le seul à dire “nonovision” ;-)

3. Le 26 mai 2008,
Anne Onyme

Pour “nonovision”, je crois bien que c’est François qui détient l’antériorité de l’AOC…

C’est “Nono le petit robot” qui vous y fait penser ?

Sinon, bon, compris le message perso, j’vais m’calmer alors… (Dommage, j’en encore deux trois sous le coude du même genre presque prêts… Ben vouis, quand y fait pas beau, on s’occupe à la maison…)

4. Le 26 mai 2008,
narvic

oouups pardon, le n°3, c’était moi ;-)

5. Le 26 mai 2008,
GreG

Ab ben oui pour moi aussi mes yeux ont toujours lu “nonovision”, c’est sûrement la sécurité anti-bégaiement de notre cerveau qui se déclenche spontanément.

Sinon c’est un sacré article en effet, instructif pour une feignasse de la réflexion comme moi, et d’une manière générale les analyses de Narvic sont tellement fouillées qu’il aurait dû baptiser son blog strong>Nanovision.

Bravo et merci donc.

Blah ? Touitter !

Chaîne culinaire

Une blondasse m’a refilé une chaîne un MST (mème socialement transmissible), j’y réponds rapidement :

1. Un aliment ou produit que je n’aime pas du tout.

Je n’ai pas de réponse spontanée qui me vient à l’esprit, j’ai plutôt tendance à manger de tout, pas d’aliment rédhibitoire. J’ai eu la chance d’avoir une éducation au goût très variée, ce qui ne semble pas être le cas des jeunes et des Nord-Américains, en général.

Il n’y a pas de mauvais aliments, il y a des mauvais produits et des mauvais cuisiniers.

Quoique, j’ai un peu de mal avec les fourmis d’Amazonie grillées que l’on sert en Colombie à la place des biscuits apéritifs… Et pour rester dans le même continent, je m’imagine mal déguster de la mygale, pourtant jugée délicieuse par les autochtones.

L’ingrédient principal en cuisine, et le secret de la réussite, c’est l’amour.

2. Mes 3 aliments favoris.

Comme cette question est difficile et restrictive, j’aime tant de choses. Disons que si c’était mon dernier repas, j’aimerais y voir figurer de la cervelle, de l’andouillette et de la côte de bœuf.

Ah, et du cheval aussi, j’adore la viande de cheval, l’une des meilleures viandes rouges. Allez, un tartare de cheval en dessert…

3. Ma recette favorite.

Je n’en ai pas. Il y a celles que je sais bien réussir, mais ce n’est pas forcément la “recette favorite”.

Je fais souvent du kouign amann ces temps-ci, mais je n’en mange jamais, c’est juste pour empoisonner les artères de mes invités. Et ils semblent heureux de l’être (comportement suicidaire intéressant à observer)… Il faut dire que je ne suis pas très dessert…

4. Ma boisson de prédilection.

Le vin rouge, sans discussion.

5. Le plat que je rêve de réaliser et que je n’ai toujours pas fait.

Une panse de brebis farcie ou un kig ha farz.

6. Mon meilleur souvenir culinaire.

Pour un repas au restaurant, le défunt Lucas Carton ou le Grand Véfour. Pour le frisson multisensoriel, un steamy hot dog au Montreal Pool Room sur la Main.

Pour un plat, la côte de bœuf au BBQ que prépare mon mari juste pour me faire plaisir. Sans oublier son foie à la vénitienne…

Je refile le morpion culinaire à Martine, Michel, Tristan, Pep, Koztoujours, Édouard, Gonzague pour savoir s’il ne mange pas que des frites McDonald, et bien sûr, au Lapin.

P’tin, c’est pas sympa cette chaîne, j’ai repris le régime (après de nombreux égarements cet hiver)…

1. Le 26 mai 2008,
Mr Peer

Je reprendrais bien une part de kouign amann :)

2. Le 26 mai 2008,
Damien B

Très intéressant le Kouign Amann. Tu lui donnes combien de tours à ton feuilleté ? Et surtout comment tu fais pour éviter que ça déborde quand tu fais les tours ?

3. Le 26 mai 2008,
Laurent Gloaguen

@Damien B : Le nombre de plis, c’est le maximum possible avant que ça n’explose de gras. Pour éviter les débordements, tout est dans la température du beurre et dans la température ambiante (impossible de préparer un kouign par temps de canicule).

J’avoue que je ne réussis pas à tous les coups. Si le beurre est trop mou, c’est foutu, s’il est trop dur, c’est impraticable.

La dernière fois, mon beurre était trop mou et foutait le camp, j’ai mis l’appareil à moitié travaillé au frigo pendant 10 minutes avant de le reprendre et ça a sauvé la mise.

Enfin, ne pas hésiter à re-pommader en cours de travail. Parce que l’objectif est de mettre le maximum de beurre possible dans la préparation (sans qu’il ne s’échappe).

4. Le 27 mai 2008,
La mouche du coche

Hum, trop de viande dans cette alimentation. Laurent va finir gros comme Obélix.

5. Le 27 mai 2008,
Esurnir
6. Le 30 mai 2008,
Damien B

Hmmm, je crois que je ne prends pas bien en considération la température. Je vais essayer avec un beurre un poil plus dur la prochaine fois, j’ai tendance à le travailler pommadé à l’extrême.

Blah ? Touitter !