Journal de bord

lundi 2 juin 2008

Citation du jour

“La gastronomie c’est comme le sexe, tant que ça reste un champ exploratoire de nouveaux plaisirs, tout va bien.” [François Nonnenmacher.]

1. Le 2 juin 2008,
marie-Hélène

J’adore.

2. Le 2 juin 2008,
Daniel C. Hall

Le sexe c’est comme la cuisine, plus c’est rustique plus le plaisir est intense.

Blah ? Touitter !

Yves Saint Laurent (1936-2008)

Yves Saint-Laurent, par Jeanloup Sieff, 1971.

[Photo Jeanloup Sieff, 1971, agence DDBO. Publicité pour l’eau de toilette YSL pour homme. “Depuis 3 ans, cette eau de toilette est la mienne. Aujourd’hui, elle peut être la vôtre”.]

Un couple, vu par Le Figaro :

Le salut vient de Pierre Bergé. Rencontré lors d’un dîner chez une amie commune, il représente tout pour le jeune couturier : il est son compagnon mais également son mentor, l’homme de la stratégie. C’est lui qui le sortira du Val-de-Grâce et trouvera les fonds nécessaires à la création de sa maison de couture. Ils partagent tout. Des années plus tard, alors que Saint Laurent loue la manière dont Bergé gère les affaires, en artiste, le financier commente : «Évidemment, je ne vends pas des petits pois !» Deux personnalités contrastées, soudées pour le meilleur. Ensemble, ils feront bien plus qu’une maison de couture. Ils se construiront des refuges en Normandie, à Marrakech, modèles du genre qui témoignent de leur sens aigu de l’esthétisme. Ce sont des amateurs érudits de tous les arts majeurs, musique, danse et, bien sûr, peinture qu’ils collectionnent et qui inspirera des robes hors du temps, belles comme des tableaux, à Yves Saint Laurent.

[Le Figaro, Catherine Saint-Jean : “Yves Saint Laurent, définitivement génial”.]

P.S.

Un couple, vu par Libération :

A la même époque, il va faire une rencontre plus que décisive en la personne de Pierre Bergé. De six ans son aîné, Bergé, ancien commis de librairie, est déjà une petite célébrité du milieu littéraire parisien. Après l’ébauche d’une biographie de Giono, il fréquente Mac Orlan, Carco, Anouilh, Cocteau. Dès 1949, il s’est mis en tête d’aider et de rendre célèbre un jeune peintre, Bernard Buffet, dont il devient l’amant et fait fructifier sa carrière pendant huit ans, jusqu’à ce que Buffet change de religion et se marie avec la nymphe germanopratine Annabel. Berger tombe alors éperdument amoureux du jeune Saint Laurent avec qui il formera d’abord un couple puis un duo redoutable et redouté : Bergé aux finances, Saint Laurent à la création. Un couple fait d’orages terribles et de réconciliations foudroyantes. Bergé, qui a la dent dure, la réplique assassine mais le cœur et le chéquier grand ouverts quand il s’enthousiasme pour une cause (dans les années 80, il financera à perte un numéro spécial Cocteau édité par Libération). Saint Laurent qu’on sait capricieux, irascible, inconstant mais aussi très drôle et franc dans l’intimité. Yves et Pierre vont pendant cinquante ans tout partager : l’amour et la mode évidemment, mais aussi un goût esthétique pour la peinture, les bibelots rares, les livres précieux et les belles maisons, entre leur «nid» du VIIe arrondissement attenant aux jardins de l’hôtel Matignon, un manoir en Normandie et la somptueuse Villa Majorelle aux murs bleus, à Marrakech. C’est Pierre Bergé qui, au retour de Saint Laurent du service militaire, et alors que sa place vacante chez Dior est occupée par Marc Bohan, va convaincre le timide de se lancer sous son propre nom. Les fonds nécessaires sont empruntés à un nabab américain d’Atlanta, J. Mack Robinson.

[Libération, Gérard Lefort : “Saint Laurent se dérobe”.]

Et chez Rue89, sous la plume de Guillemette Faure :

Depuis l’annonce du décès d’Yves Saint-Laurent, certains ont l’air de marcher sur des œufs en parlant de Pierre Bergé, “ex-PDG de Saint Laurent”, “confondateur de la griffe et proche du couturier”, parfois “son ami”.

Ces périphrases de vieilles personnes sont d’autant plus étonnantes que les intéressés, pacsés, n’ont jamais caché leur relation de cinquante ans. “La pudeur vient des médias”, dit-on à la fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent. […]

On pourrait se dire que la vie de couple de Saint Laurent appartient à la vie privée, mais cette relation fusionnelle avec un homme qui fut à la fois son compagnon, quasiment son pygmalion et l’homme d’affaires derrière son succès relève-t-elle seulement de la sphère privée? Comment comprendre Saint Laurent sans aborder le rôle de Bergé? Et aurait-on parlé d’”ami de longue date” pour un couple hétérosexuel pacsé?

1. Le 2 juin 2008,
marie-Hélène

C’est vrai qu’on lui ou leur doit aussi ça. Avoir assumé sans honte ni ostentation excessive à une époque où c’était tout sauf évident.

2. Le 2 juin 2008,
lolosquared

Jamais, je n’aurai vu la Liberté d’aussi près. D’YSL, il me reste le défilé d’adieux de 2002 sur une vieille K7 VHS. Et je n’ai plus de magnétoscopes depuis au moins 5 ans. je garde cette K7 aussi précieusement que celle de mes 18ans où apparaît mon père.

Comme le dit si bien Versac, Monsieur Saint-Laurent est mort. Chut !

3. Le 2 juin 2008,
Olivier

DDBO ?

Je connais DDB et BBDO, mais pas DDBO…

4. Le 2 juin 2008,
greg

J’étais,je suis et je resterais fan !

5. Le 2 juin 2008,
Jujupiter

French Icon. Gay Icon. Et, ah oui, Fashion Icon :)

6. Le 6 juin 2008,
lolosquared

ah oui, en revoyant ces hommages sur Fashion TV (oui bon … ta goule), j’avais oublié de dire que j’avais pleuré pendant cette rétro de 2002, et à chaudes larmes, je crois me rappeler. Je faisais ainsi entrer YSL dans mon panthéon personnel comme Proust, Bacon, Keith Haring, Prince, Bowie ou Joni Mitchell, Nina Simone … On s’approche tellement de la perfection…

Blah ? Touitter !