Journal de bord

mardi 24 juin 2008

Et le plaisir, bordel ?

Les guides de blogging ne manquent pas. Ils pullulent, en fait. Mais qu’ils sont chiants ;O

Bon, on ne va pas leur en vouloir, non plus : ils visent l’efficacité. Augmenter votre audience, la fidéliser, l’art du SEO, taggez malin, faîtes du wording, crosse-linkez, etc.

Brr.

C’est sûrement très utile, mais où est le plaisir dans tout cela ? Le blogging comme journal de bord a-t-il besoin de tout cela ? Je dis (vendredi) Nein. Voici donc des petites brochettes de petits conseils totalement subjectifs pour bloggers voulant juste prendre du plaisir à exercer. Enjoy.

[Monsieur Lam : “Blogger avec plaisir : petits conseils”.]

1. Le 24 juin 2008,
Jujupiter

Je me repete:

De tous les tutoriels a la con sur le blogging, c’est sans doute le meilleur et le plus proche de ma vision du blog que j’ai lu.

2. Le 24 juin 2008,
marie-Hélène

Intéressante démarche et style adapté au support. Bon travail !

Yoplait aussi s’y est mis http://www.bravolapetitefleur.com/ avec l’accompagnement de http://blogangels.net/

Et oui, il y a des dirigeants qui comprennnent ce qu’est et à quoi sert un blog.

3. Le 24 juin 2008,
Laurent Gloaguen

@Marie-Hélène : vous vous êtes trompée de billet :-)

4. Le 24 juin 2008,
marie-Hélène

Oui, tout à fait, j’ai eu un problème avec les cookies et avec les retours en arrière, j’ai posté au mauvais endroit. Le mieux serait d’effacer les commentaires égarés.

5. Le 24 juin 2008,
greg

Je vois que tu as de bonnes lectures ! J’adore le style de Lam et ce billet est très bon lui aussi !

Blah ? Touitter !

Communication de crise

L’entreprise Lesieur, filiale à 100 % de Saipol, qui est filiale à 66,66 % de Soprol, qui est filiale à 77 % de Sofiproteol (ouf…), a importé en avril dernier d’Ukraine des milliers de tonnes d’huile de tournesol. Hélas, cette huile était frelatée avec de l’huile minérale (“huile pour moteur”). Hélas, l’entreprise n’a pas fait le contrôle qualité idoine du lot. Hélas, cette huile a été revendue à de nombreux autres industriels (sont cités Saupiquet, Unilever, Carrefour Promodès, Auchan).

Dans la panoplie d’outils de communication de crise, Lesieur a choisi un blogue, dont les textes sont signés Romain Nouffert, directeur général délégué de Lesieur.

Aujourd’hui, un certain nombre de rumeurs et d’affirmations erronées touchent nos entreprises et nos marques. S’il est normal que certains clients soient inquiets et souhaitent en savoir davantage, il faut remettre les choses en perspective et regarder la situation telle qu’elle est. Voilà pourquoi, en tant que directeur général délégué de Lesieur, j’ai souhaité prendre la parole sur ce blog, de manière simple, directe et accessible.

[Via Quitterie Delmas.]

1. Le 24 juin 2008,
marie-Hélène

Intéressante démarche et style adapté au support. Bon travail !

Yoplait aussi s’y est mis http://www.bravolapetitefleur.com/ avec l’accompagnement de http://blogangels.net/

Et oui, il y a des dirigeants qui comprennnent ce qu’est et à quoi sert un blog.

2. Le 24 juin 2008,
Moktarama

Communication de crise certes, mais communication mensongère tout de même. En effet, le Canard Enchainé montre dans une précédente édition que les produits déjà en rayons ne furent pas retirés par la marque, au prétexte que ceux-ci ne seraient pas toxiques.

Donc le blog, c’est bien, maintenant si c’est pour y mentir…ça ne change pas grand chose de la pub !

3. Le 29 juillet 2008,
Joinneau & Choubrac

Ce n’est pas que de la paraffine hélas, c’est un mélange d’huile diverses, dont la naphte et la paraffine mais aussi 5% d’huile toxiques de classe II et III et quelques autres saloperies type dioxine et métaux lourds mais dans des taux si faibles qu’ils n’ont pas étés jugés préoccupant par les scientifiques. Ce qui, traduit par les industriels et l’administration est devenu: absence de dioxine et de métaux lourds. Pour les 5% d’huile toxique la DJA est très faible cette DJA est atteinte et même dépassée pour l’enfant fort consommateur de produits contenant moins de 10% d’huile de tournesol contaminée (selon l’AFSSA)

Faites un tour sur http://scandaledusiecle.canalblog.com

C’est un blog assez complet sur l’affaire lesieur, vous y trouverez les liens vers la doc officielle et vous saurez pourquoi les médias étouffent l’affaire ! C’est édifiant ! Vous y apprendrez, en épluchant le rapport de l’AFSSA que la DJA est atteinte et même légèrement dépassée pour l’enfant de 3 ans et plus.Que dire alors des moins de 3 ans et des femmes enceintes, a fortiori lorsque le foetus fait moins de 1 kg, c’est à dire dans les premiers mois de la grossesse ? ? C’est ce qui a motivé mon action. C’est vraiment le scandale du siècle, la vache folle ou le sang contaminé, a côté c’était rien. Et tout le monde est fautif:

Lesieur n’a pas testé son huile avant de la revendre,du 23 février au 7 avril,

Lesieur a attendu deux semaines pour informer la DGCCRF, une fois la fraude avérée.

Les pouvoirs publics n’ont pas tenus compte de la toxicité pour les enfants à naître et de moins de 3 ans, avant d’autoriser la vente des lots contaminés.

Les médias n’ont rien cherché à savoir. Ils se taisent.

Si le lien ne marche pas ou si le serveur est saturé, essayez les liens suivants : http://scandaledusiecle.over-blog.com/
ou http://scandaledusiecle.blog.fr/ Ou encore http://fr.wikipedia.org/wiki/Lesieur_%28huile%29

4. Le 29 juillet 2008,
Xavier

Tudieu, quelle horrible page Wikipedia ! On y trouve 2 pauvres paragraphes sur la marque, et 13 faisant une chronologie détaillée de l’affaire. C’est parfaitement nul et contre-productif, j’espère que les gentils utilisateurs de Wikipedia vont rapidement remédier à ça : limite l’affaire à un court paragraphe, ou créer une page spéciale “Affaire Lesieur” (voire simplement faire un lien vers la page Wikinews idoine).

Un gros laisser-aller de la part des éditeurs de Wikipedia. Dommage. Pas de remerciement à vous, Jouanneau & Choubrac.

5. Le 2 septembre 2008,
Joinneau & Choubrac

Le scandale de l’huile contaminée , qu’il convient désormais d’appeller “scandale lesieur”, a été comme vous le savez l’objet d’un long article sur wikipédia. Cet article fut validé et toléré par wikipédia et ses administrateurs (notamment Alchemica) du 19 juillet au 22 aout 2008 comme le prouve l’historique des modifications de l’article consacré à Lesieur.Le 22 aout 2008 Lesieur se plaint à la direction de wikipédia via le système OTRS. Un des bureaucrates de wikipédia (Céréales Killer) s’agenouille platement et supprime l’article concernant l’affaire Lesieur. Motif invoqué: l’article est trop long ! Pour faire bonne figure le compte de Joinneau & Choubrac, les auteurs de l’article, est suspendu pour trois jours à compter d’aujourd’hui même. Mais cela ne restera pas impuni. Les enjeux financiers sont énormes, et à n’en pas douter Lesieur cherchera a corrompre la direction de Wikipédia. Wikipédia est une entreprise trop géniale pour être jetée en pature aux grands groupes industriels. Il convient donc que tous les utilisateurs réguliers de wikipédia s’unissent afin de faire respecter le droit à l’information , a fortiori quand celle ci est sourcée et vérifiable. Afin de faire pression sur la direction de wikipédia vous pouvez interpelller la direction nationale (les stewards)de wikipédia francophone et également la foule des “administrateurs” qui compose la base de wikipédia.Sans oublier les “bureaucrates” qui sont un grade intermédiaire entre les “administrateurs” et les “stewards”. N’oubliez pas que la stratégie de Lesieur repose sur l’étouffement. Ne spammez pas, soyez aussi inventifs que possible, le nombre fait la force. Que la vérité triomphe !

liens:

http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Lesieur_%28huile%29&action=history

http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=DiscussionUtilisateur:C%C3%A9r%C3%A9alesKiller/septembre_2008&diff=33001940&oldid=33

http://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateur:C%C3%A9r%C3%A9ales_Killer

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Steward

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Listedesadministrateurs

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Bureaucrate

Blah ? Touitter !

Palmarès de la violence

La ville de plus de 20 000 habitants la plus violente de France : Saint-Denis (31,27 faits enregistrés par la PJ pour 1 000 habitants). Ville la plus tranquille en France : Marly-Le-Roi (1,45).

Neuilly-sur-Seine est également très calme (2,02).

Le Figaro : “Le palmarès de la violence, ville par ville”.

1. Le 24 juin 2008,
Suricat

Le Figaro, c’est l’organe de presse du ministère de l’intérieur ?

Magnifique leur tableau avec des valeurs brutes sans données ne serait-ce par exemple que le nombre d’habitant de la ville ou du secteur concerné.

Quoique, le Figaro aurait peut-être voulu y mettre le pourcentage d’étrangers ou le nombre de vierges ? (humour)

2. Le 24 juin 2008,
Jujupiter

Saint-Denis, c’est un bastion de la gauche, nan? Et Marly-le-Roi, c’est UMP n’est-ce-pas? Vous voyez, elle avait raison Rachida, tout ca, c’est la faute des socialistes!!

3. Le 24 juin 2008,
Lou

J’ai préféré la dernière enquête sur le rapport nombre d’habitants / policiers dans la ville, comparé aux chiffres de la criminalité et de la délinquance.

Au moins, ça voulait dire quelque chose.

Étonnant effectivement que seul le Figaro reprenne ces chiffres. Terrain trop glissant pour les autres ? Dommage, le débat, ça éloigne le politiquement correct.

4. Le 24 juin 2008,
Christophe D.

La taux pour mille de Saint Denis me semble faussé par les 80 000 personnes qui se rendent au stade de France quasiment toutes les semaines (pour une ville qui doit avoir un centaine de milliers d’habitants). Ça reste une ville qui est connue pour être dangereuse, mais je trouve que son avance sur toutes les autres villes est un peu démesurée.

Ma ville de Bobigny se classe 6e sur le plan national… Certes, si j’y passe sans problème, ça fait des années que je ne vis plus dans les « quartiers sensibles » de la ville. Mais ça me surprend quand même un peu.

Sinon, je trouve quand même bizarre qu’on publie un palmarès de la violence. Le faire à des fins d’efficacité policière, je peux comprendre, mais le publier, ça sert à quoi ?

5. Le 25 juin 2008,
EtienneB

Christophe, à ton avis :p

Et pourquoi n’y a-t-il que le Figaro à le reprendre ? ^_^’

6. Le 25 juin 2008,
Polydamas

Marly le Roi, la ville la plus calme de France ? Et puis quoi encore ? Les poules ont des dents, peut-être ? Ils ont dû oublier de prendre en compte les casses des anniversaires des émeutes.

Ce classement, c’est du grand n’importe quoi, Marly est loin d’être une ville aussi sécurisée que Versailles ou que St Germain en Laye, peut-être l’une des rares données valables du classement…

Blah ? Touitter !

Guerres claniques

Rudy, 17 ans, est un juif très pratiquant. Élevé dans une famille orthodoxe qui vit à Pantin, il suit un CAP de plomberie en alternance dans le réseau des écoles techniques juives de l’ORT, rue des Rosiers. […] La mère d’un de ses camarades évoque un garçon « très respectueux et très rigoureux » de la pratique religieuse. Le 9 décembre dernier, Rudy avait participé à une manifestation dans le parc de Bercy à Paris en soutien aux trois soldats israéliens enlevés par le Hezbollah.

À l’issue de ce rassemblement, il a été interpellé pour « violences volontaires avec arme par destination » et placé en garde à vue. Il ferait l’objet d’un contrôle judiciaire. Selon des sources informées, il est proche de la Ligue de défense juive comme du Betar, ce dont se défendent ces mouvements.

[Le Figaro : “Rudy, un jeune juif orthodoxe et militant”.]

Les enquêteurs de la Deuxième division de police judiciaire (DPJ), chargés de l’affaire, étudient toutes les pistes. La police affiche désormais une certaine prudence face à la thèse d’une agression purement antisémite. Un thèse qui avait provoqué l’indignation dimanche jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Le nouveau Grand rabbin de France, Gilles Bernheim, a lui jugé lundi « probable » mais « pas certain » que l’agression ait une connotation antisémite.

La police s’intéresse donc également à la piste du règlement de compte entre bandes sur fond de tensions communautaires dans ce quartier. Comme l’annonçait Le Figaro, le jeune Rudy a bien été interpellé le 9 décembre 2007 et placé en garde à vue pour « coups et blessures volontaires avec arme par destination ». Lui et ses camarades avaient été trouvés porteurs de poings américains et « autres projectiles de défense ».

[Le Figaro : “Agression à Paris : Rudy est sorti du coma”.]

Je m’interroge donc sur l’intérêt de rebondir aussi rapidement à cette agression. J’aurais tellement aimé que nos élus de la République en appelle au calme, à l’apaisement. Qu’ils attendent que l’enquête avance, que la police et la justice fassent leur travail. D’autant que l’enquête révèle de nouveaux faits en l’occurrence la mise en garde-à-vue il y a quelques mois de la victime pour des incidents et le port de poings américains.

[Luc Mandret : « Le “jeune juif” et les politiques. »

Le concours victimaire auquel semblent s’adonner avec rage et délectation les sociétés contemporaines supporte mal les erreurs ou les approximations. La vérité est déjà bien difficile à émerger.

Que l’on vienne à découvrir, au gré de l’enquête, que l’hypothèse antisémite n’est pas avérée, et l’on en trouvera pour penser ou dire que les juifs savent susciter la compassion fort aisément.

Déjà, au reste, des informations supplémentaires viennent jeter le trouble dans l’apparente clarté de l’histoire.

[Diner’s Room : “À propos d’une kippa : comment traiter d’une agression dont ne sait guère dans la presse ?”]

Il n’y a pas longtemps, je déambulais un soir en compagnie d’un blogueur provincial sur le boulevard de Belleville. Je lui expliquais l’histoire de ce quartier ouvrier. Et je lui éveillais le regard au décryptage de la rue, à voir les signes juxtaposés des immigrations successives. Grecs, Arméniens, Algériens, Juifs tunisiens, Noirs d’Afrique, Chinois, Juifs orthodoxes… « Tiens, regarde, une salle communautaire juive, une épicerie “hallal”, un restaurant tunisien mais “cacher”, un super-marché asiatique… C’est la richesse humaine du quartier, le métissage, la mixité, la diversité. Juifs sépharades et Arabes du Maghreb cohabitent paisiblement, ils vivent ensemble, ils ont aussi une culture commune à partager. C’est l’esprit de Belleville et de Menilmuche. Et là, cette terrasse de bar branché, observe la clientèle… complètement différente, toute blanche et lectrice de Libération et du Monde diplomatique. C’est le signe avant-coureur de l’embourgeoisement du quartier qui risque de tuer son âme et de voir reléguées les populations actuelles vers des banlieues qui n’en peuvent plus de servir de déversoir de toutes les misères. Paris qui s’affadit, Paris qui devient un Dysneyland bobo. »

Aujourd’hui, atterrés, nous découvrons à la lueur de ce fait divers que le Nord-Est parisien est le terrain d’affrontements communautaires où chaque fin de semaine, des bandes de jeunes errent à la recherche de la castagne… Nous apprenons que les Juifs pratiquants sont désavantagés le samedi en raison de shabbat, ils ne peuvent circuler avec des armes… Le parc des Buttes-Chaumont devient un champ de bataille. Les riverains ne veulent même pas y croire

Ne voir dans ce fait divers qu’une agression antisémite, ce qu’elle est bien entendu pour une part, serait réducteur, il est bien plus complexe et révélateur des graves failles qui minent notre société contemporaine.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Antisémitisme, adhésion au conflit israélo-palestinien, irruption du phénomène juif orthodoxe (Beth Loubavitch), comme d’un Islam radical, replis communautaires, intégration des jeunes issus de l’immigration, violences gratuites, bêtise humaine, frustrations… Les causes et symptômes sont variés et croisés. Reste à savoir que faire. Les braises sont partout

Le risque aussi, c’est la disparition de la mixité et du brassage, de l’esprit Ménimulche, que chaque communauté se retire dans son coin, dans son ghetto… comme dans tant de villes nord-américaines.

La seule chose où tout le monde est d’accord, c’est que l’intégration en France est en panne. Et que les politiques successives en la matière n’ont pas porté leurs fruits.

1. Le 24 juin 2008,
Rubin
  1. Gare au relativisme abusif !
  2. Dans “tant de villes nord américaines”, c’était il y a plus de quinze ans. Aujourd’hui, ça va mieux qu’en France, merci beaucoup…
2. Le 24 juin 2008,
VinZ

Le risque aussi, c’est la disparition de la mixité et du brassage

Je n’y crois pas trop. Le brassage ethnique, l’exogamie, c’est indissociable de l’identité française (sans doute parce que, avant même l’immigration, la France est une nation multi-ethnique, avec des flamands, des basques, des bretons, des occitans, des corses, etc.).

Certes, la situation est grave… mais il faut laisser le temps de l’assimilation, et il faut éviter que les jeunes se sentent perdus…

3. Le 24 juin 2008,
dagrouik

Laurent, j’ai habité de 2002 à fin 2006 à Belleville, tout ça après avoir habité de 1998 à 2002 rue Tiquetonne et vu l’irruption des bobos nouveaux riches.

Je ne sais pas si cela à changé depuis, mais je n’ai jamais vu de violence. A part les ivrognes vers 4h du matin, et les problèmes “privés” (ie mari qui tape sa femme). Comme tu le dis , c’est le quartier le plus pluri-ethnique de Paris, c’est aussi un des plus miséreux. En lavant son linge en laverie, on peut tomber sur des russes, des africains du fin fond de l’Afrique, des étudiants d’Amérique du sud.

Il m’y est arrivé de discuter moi l’athée intégriste avec des juifs, musulmans ou catholiques de choses philosophiques et d’autres. Je me souviendrai toujours de la remarque de deux vieux,l’un juif et l’autre musulman me disant ici on vit ensemble et on est tous dans la mouise sans trop de fric, c’est pour ça qu’on s’entend si bien. Même leurs petits-fils ( mhummm) étaient tolérants entre eux et vis à vis des autres. Mais hélas, on ne voit que la haine de quelques uns et pas la tolérance des autres, celle de ceux qui ne sont pas dans les déciles supérieurs des revenus ni dans les pourcentages de demi-cerveaux haineux.

Par contre hélas, un jour j’ai vu arriver ce que j’avais fui du 2e: Des bobos avec leur fric, leur mépris du pauvre planqué derrière des sourires hypocrites. Ceux là ne disent pas bonjour au pauvre russe exploité qui lave son linge à coté de la maman en boubou. Normal, il a la dernière Bosh dans son duplex.

4. Le 24 juin 2008,
Laurent Gloaguen

@dagrouik : “hélas, on ne voit que la haine de quelques uns et pas la tolérance des autres”, c’est fort juste, et surtout pas au journal télévisé.

5. Le 25 juin 2008,
Macsym

Je me rappelle effectivement de cette analyse (dont je te remercie au passage car rien ne vaut l’éducation par l’oeil). Ce qui m’avait impressionné également c’est la géographie des lieux : ci et là les rues descendent ou montent, elles ne sont pas géométriquement aseptisées, mais d’une largeur changeante du premier numéro au dernier. Les bâtiments d’un point de vue architecturales sont très divers et peu osmaniens (sauf erreur) comparé au coeur de Paris.

6. Le 25 juin 2008,
dagrouik

@Macsym: oui, ce quartier n’a pas été haussmanisé. Cela n’a pas empêché ces fils de p** de Versaillais de tirer au canon sur les communards en 1871.

Quand tu regarde une photo prise du ciel ( merci Google maps) de Paris, tu vois que ce quartier a une structure assez particulière. C’est aussi hélas un des quartiers de Paris où on trouve le plus de logements insalubres et de marchands de sommeils… œuvrant tranquillement ou presque. La misère qu’on exploite ça rapporte toujours, c’est un peu comme la haine de l’autre qui rapporte toujours à certains.

Blah ? Touitter !

Question du jour

La connaissance de l’Histoire peut-elle nous aider à mieux comprendre le monde d’aujourd’hui ?

1. Le 24 juin 2008,
Rubin
2. Le 24 juin 2008,
nicocerise

Discuter l’évidence c’est faire preuve d’intelligence?

3. Le 24 juin 2008,
Raveline

Non.

Non, parce que si c’était le cas, les études anthropologique du sujet de l’expérience vécue de l’individu-masse dans la psychologie foule / individu, dans une compréhension phénoménologique à tendance althussérienne aurait sauvé “les masses” depuis bien longtemps.

L’histoire, comme discipline, est la même chose que les mots chez Nietzsche : l’orée de notre ignorance.

(Je suis lyrique, pardon. Mais la réponse est non quand même.)

4. Le 24 juin 2008,
narvic

Ça fait quelques temps déjà que l’histoire, en tout cas les historiens, n’ont plus la prétention d’expliquer le monde d’aujourd’hui, et encore moins de prédire celui de demain. Ils ne sont même pas sûrs d’être en mesure de connaître la passé.

Ils se bornent à chercher ce que l’étude des documents qui nous sont parvenus du passé, avec les moyens de recherches dont on dispose aujourd’hui, nous apprennent du passé. Mais comme les traces du passé sont fragmentaires et dégradées et que nos moyens d’interprétation sont limités, la connaissance du passé est condamnée à rester incomplète. On ne saura jamais ce qui s’est passé.

La seule vérité historique, c’est celle des documents qu’on a découverts et étudiés. Ensuite ont peu bâtir des hypothèses qui relient certains des éléments qu’on a sous les yeux. Parfois on peut tenter de décrire, à partir de ces hypothèses, ce que pourraient être certains “chaînons manquant” qui relient des documents. Exceptionnellement, il peut même se produire que l’on finisse par découvrir ce chaînon manquant, ce qui accrédite - un peu - l’hypothèse sur laquelle on travaillait.

Il n’y a plus de tableau historique à reconstituer. Seulement un puzzle dont la plupart des pièces sont manquantes, et en plus on ne sait pas toujours très bien où placer les pièces éparses dont on dispose.

L’histoire est devenue un “work in progress” permanent. Son état est éternellement flottant. Comme toutes les autres sciences, ce qu’elle est devenu, depuis qu’elle s’est affranchie de la politique et de la philosophie… ;-)

Alors utiliser un tel matériaux pour en tirer des enseignements pour aujourd’hui, c’est hasardeux, voire risqué. Donc la réponse est “non”. Il va falloir se débrouiller tous seuls.

5. Le 24 juin 2008,
e-cedric

Narvic, vous êtes bien sombre.

Que la science puisse ne plus représenter notre meilleur espoir de bien-être collectif, comme le droit d’ailleurs, c’est une chose (très très loin d’être acquise, cf. le Nobel de la paix à l’IPCC ou les discours de sortie de crise à la mode 2.0), mais en désespérer, ma foi, c’est un peu prématuré (les lectures de Bourdieu, Muchembled, etc., vous dépriment-elles ? Une concurrence désagréable à propos de la recherche des faits ? Je taquine).

Tout reste à faire, mais tout était déjà à faire en la matière.
Qui seront les médiateurs entre la science et la société, that is a big question.
Pour l’instant, globalement, c’est le marché et les politiques.
Les philosophes ont plutôt déserté le terrain, c’est bien dommage. Je note d’ailleurs à leur sujet que cela fait deux fois que vous leur mettez une cartouche (je n’avais pas relevé la première sur Platon, m’enfin, c’était pas très sourcé).
Un pb avec la philosophie ? Les philosophes, en paraphrasant Bourdieu, recherchent le monopole sur la formulation du social. Comme d’autres …

;)

Un peu de baume au cœur ? (c’est un pdf, d’un historien, mode Bourdieu on).

6. Le 24 juin 2008,
Almanzor

Ce que dit Narvic sur l’histoire me fait penser à un texte de Daniel Cordier (secrétaire de Jean Moulin) :

> « Ce passé encore si vivant, pour moi, m’apparaît maintenant comme l’improvisation d’un orchestre de jazz, dont les instruments auraient été perdus et dont une grande partie de l’enregistrement aurait été détruite. Ce passé qui était parcouru d’enthousiasme brûlant, de dévouement sans calcul, ressemble à un concert joué une seule fois, et que les spécialistes s’efforcent de reconstituer avec des bribes de documents ou de témoignages. Au terme de leur enquête, peut-être découvriront-ils le nombre et la qualité de l’assistance, la composition de l’orchestre ou le genre de musique exécutée. Mais quelles que soient leur patience et l’exactitude de leurs recherches, jamais plus personne ne percevra dans cette musique la sensibilité particulière des musiciens et de leurs instruments, ni la richesse de sa mélodie et la complexité de son harmonie, tel que, “ce jour-là”, elle fut exécutée. Tout au plus pourra-t-on tenter la transcription, plus ou moins exacte, des partitions, mais le déchiffrement de chacune d’elles juxtaposée ne restituera jamais la minute exceptionnelle de leur fusion rythmée. Seuls ceux qui y auront assisté conserveront dans leur tête la plénitude des improvisations de ce concert, sans être capables, à cause de leurs souvenirs déformés et de leur vocabulaire impuissant, de faire partager leur plaisir, figé à jamais dans leur mémoire solitaire. »

7. Le 24 juin 2008,
Anatole-Saïd Fouchtra

Il est extrêmement difficile d’écrire l’histoire. On ne sait jamais au juste comment les choses se sont passées ; et l’embarras de l’historien s’accroît avec l’abondance des documents. Quand un fait n’est connu que par un seul témoignage, on l’admet sans beaucoup d’hésitation. Les perplexités commencent lorsque les événements sont rapportés par deux ou plusieurs témoins ; car leurs témoignages sont toujours contradictoires et toujours inconciliables.

Sans doute les raisons scientifiques de préférer un témoignage à un autre sont parfois très fortes. Elles ne le sont jamais assez pour l’emporter sur nos passions, nos préjugés, nos intérêts, ni pour vaincre cette légèreté d’esprit commune à tous les hommes graves. En sorte que nous présentons constamment les faits d’une manière intéressée ou frivole.

Les meilleurs savants archéologues et paléographes de mon pays et des pays étrangers le disent eux-mêmes : “Est-ce que nous écrivons l’histoire, nous ? Est-ce que nous essayons d’extraire d’un texte, d’un document, la moindre parcelle de vie ou de vérité ? Nous publions les textes purement et simplement. Nous nous en tenons à la lettre. La lettre est seule appréciable et définie. L’esprit ne l’est pas ; les idées sont des fantaisies. Il faut être bien vain pour écrire l’histoire : il faut avoir de l’imagination.

Blah ? Touitter !

Paire de nichons et problème éthique

Mikiane : “Le Shop Mikiane manque de bon goût d’après Spreadshirt”.

1. Le 24 juin 2008,
GreG

Pff… je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de violent, cruel, discriminatoire ou diffamatoire… hein ? bon ils ne sont pas folichons ces nichons, mais bon.

Blah ? Touitter !

Bonne Saint-Jean les amis !

P’tain Tabarouette, en tant que futur citoyen de la province canadienne, j’ai failli manquer à mes devoirs : bonne fête au Québec !

C’est aujourd’hui la fête de tous les Québécois. Nous avons beaucoup de choses à célébrer, à commencer bien sûr par la survie et le développement du fait français en Amérique. Il me semble que nous pouvons aussi être particulièrement fiers de notre sens démocratique, comme l’a démontré au cours de la dernière année le débat vigoureux mais respectueux au sujet des accommodements raisonnables. Peu d’endroits dans le monde auraient pu tenir un débat aussi serein sur un sujet aussi délicat.

Les organisateurs l’ont répété encore cette année, la Fête nationale est la fête de TOUS les Québécois. Dommage que certains participants ne comprennent pas le message. Chaque année, quelques-uns, des artistes notamment, profitent de la tribune qui leur est offerte pour livrer un plaidoyer en faveur de l’indépendance du Québec. Ils le font par conviction profonde. Cependant ce faisant, ils indisposent beaucoup de Québécois, tout aussi fiers qu’eux du peuple auxquels ils appartiennent mais qui ne partagent pas la même vision de son avenir. Ces derniers se sentent tout à coup mal à leur aise, comme si on les avait invités à une fête qui, finalement, n’était pas tout à fait la leur.

Il y a 363 autres jours pour faire la promotion de nos idées (le 1er juillet devrait aussi être exempt de politique, ce qu’il n’est pas toujours…). Pourquoi gâcher la fête de tant de gens? Croit-on vraiment convaincre quelqu’un un 24 juin?

[La Presse, éditorial d’André Pratte : “Bonne fête, Québec! (et pas de politique svp…)”.]

1. Le 25 juin 2008,
MQ

La Saint-Jean Baptiste c’est la fête du Québec, mais aussi celle des francophones du Canada. Tous les francophones du Canada, y compris les Québécois.

Donc bonne fête aussi aux Franco-Colombiens, Franco-Albertains, Fransaskois, Franco-Yukonnais, Franco-Ontariens, Acadiens, Franco-Ténois, Franco-Terreneuviens, Franco-Nunavois… bonne fête à tous ceux dont le Québec feint d’ignorer l’existence.

2. Le 26 juin 2008,
Dav

Je l’ai passée à Barcelone, dans une ambiance de guerre civile (de par le bruit des pétards)

Blah ? Touitter !