Journal de bord

jeudi 15 octobre 2009

Soprano à Montréal

Ces entreprises [de construction] s’entendent pour truquer les appels d’offres publics et gonfler les prix. Avec la mafia en toile de fond, cette pratique serait maintenant généralisée dans la grande région de Montréal.

En février 2003, François Beaudry, conseiller au cabinet du sous-ministre des Transports, a reçu un appel d’un entrepreneur en construction. Celui-ci lui a prédit une journée à l’avance le résultat des appels d’offres pour 10 contrats d’importance, à Laval.

[…] Une enquête que Radio-Canada mène depuis quelques mois démontre qu’un petit nombre d’entrepreneurs contrôlent la majorité des gros contrats à Montréal.

[…] Et pour que le système fonctionne, l’intimidation et les menaces règnent. « C’est la mafia montréalaise, la mafia italienne montréalaise qui contrôle ce qui se passe à l’intérieur de la ville de Montréal au niveau de la construction routière. Il y a un contrôle, selon ce qu’on en déduit, d’environ 80 % des contrats », a dit le conseiller François Beaudry.

Ce système de collusion coûte une fortune aux contribuables. Les prix des grands travaux sont gonflés d’au moins 20%, selon des études internationales. Mais selon nos sources, en ce moment à Montréal, ce chiffre serait beaucoup plus proche de 35%.

Radio Canada : “Une collusion qui coûte cher”.

Élitiste Twitter

De fait, cela pourrait confirmer une chose : Twitter est un outil qui est très loin d’être universel, dont on peut retirer des bénéfices si l’on s’investit fortement dessus. Un outil, également, où l’on joue en public, pas dans des réseaux intimes. Autant de limites à un développement majeur. Les chiffres de publication, qui montrent une vraie loi de Pareto dans la distribution des twits, et une longue traine non infinie (beaucoup d’utilisateurs sans publication) montre que l’on assiste sans doute à une bulle.

Cela n’enlève rien à son intérêt, mais confine le phénomène Twitter à une sphère d’ultras, de digital living people, de deskers et geeks, de développeurs web et journalistes connectés, et mecs bossant dans la hi-tech. Pas du quidam, qui n’a rien à y faire.

Meilcour : “Twitter plafonne”.

1. Le 15 octobre 2009,
Lomalarch

Tous ces athlètes de la chose internétique qui tiennent absolument à discerner l’essence des outils et à tracer des frontières d’utilisation me laissent pantois.

Si on veut partager des petites nouvelles avec des gens qu’on connaît, apprécie, qui titillent notre curiosité, on a donc « rien à faire » sur Twitter ? Toute utilisation non « corporate » d’un outil quel qu’il soit est donc disqualifiée d’office ?

Et Adam Smith, au fait, combien de followers ?

2. Le 15 octobre 2009,
Off Topic
3. Le 16 octobre 2009,
Nicolas B.

Lomalarch : il ne s’agit pas de tracer des frontières mais de les observer. Et oui, sauf à connaitre des utilisateurs existants ou à se décider en groupe à rejoindre l’outil, twitter à un intérêt limité. Au passage, les catégories ne sont pas uniquement “corporate”.

4. Le 16 octobre 2009,
Lomalarch

Ben, « le quidam (…) n’a rien à y faire », je sais que j’ai l’esprit mal tourné, mais ça me semble en effet tracer une frontière : il y a ceux qui ont « droit » à Twitter et le bas peuple (pour reprendre l’idée que suggère Laurent dans le titre du billet).

J’ai tendance à penser (oui, j’ai cet idéalisme benêt) que c’est au quidam de déterminer ce qui l’intéresse et pas aux arbitres des élégances.

Quant à mon positionnement sur la question du corporate, peut-être un peu rapide, il ne découle pas tant de la lecture de l’extrait que de la visite du billet source qui développe autour des « bénéfices » qu’on peut en tirer, et qui m’a laissé la nette impression qu’il n’était pas question d’enrichissement moral…

Blah ? Touitter !