Journal de bord

jeudi 14 janvier 2010

Les Verts canadiens, ça décoiffe

Que pouvons nous — ou plutôt que devons-nous faire — si le développement social est appelé à se poursuivre ? Idéalement, quatre choses doivent se produire : revenir à une croissance économique continue ; réhabiliter la famille ; briser le monopole technocratique dans l’administration des services publics, telle l’éducation à l’échelle locale ; élaborer et propager une éthique sociale qui puisse dissiper la confusion actuelle. De toute évidence, il y a de nombreuses relations entre les quatre facettes de ce programme de restauration de la société civile. Le retrait de la technocratie étatique de plusieurs sphères des activités publiques permettrait à la fois plus d’innovation et une réduction des coûts, il s’ensuivrait une diminution des taxes qui à son tour agirait comme un stimulus de la croissance économique ; une augmentation de la fertilité stimulerait aussi l’économie ; la restauration de l’autonomie des écoles permettrait l’enseignement d’une éthique sociale qui pourrait combler le vide des valeurs, etc.

De façon encore plus explicite, et relativement aux questions politiques actuellement à l’ordre du jour, quels sont les actes à poser pour que soient concrétisées les choses suggérées ? Il faudrait s’assurer que les Québécois continuent d’avoir accès aux écoles confessionnelles et semi-privées financées par des fonds publics ; il faudrait affirmer la normalité de la famille hétérosexuelle et refuser de reconnaître institutionnellement les unions de personnes du même sexe ; et il faudrait expliciter et diffuser dans un format facilement accessible le contenu de notre culture publique commune.

L’Agora, vol 5, no 2, février-mars 1998, Gary Caldwell : “Le développement social et la société civile dans le Québec contemporain”.

Gary Caldwell, sociologue, professeur à l’Université Bishop’s, qui s’est illustré en son temps dans la controverse Esther Delisle, est aussi un homme politique au service du Parti Vert :

Gary Caldwell a su convaincre plusieurs personnes présentes au débat de voter pour lui. C’est un excellent candidat, qui travaille fort, qui est motivé et qui s’exprime bien dans les deux langues. C’est certainement un des meilleurs espoirs du Parti Vert au Canada. […]

Notre plus gros obstacle dans cette élection est le manque de présence du Parti Vert du Canada dans la conscience collective du Québec. Comme vous le savez, le parti n’a pas fait suffisamment ses devoirs au Québec. En contrepoids, nous pouvons dire aux électeurs qu’un petit nombre de députés Verts pourront avoir un énorme impact quant à l’avenir de nos institutions parlementaires. Nous serons la plaque tournante de la VRAIE transition vers une économie et une mode de vie verts que les canadiennes et canadiens désirent tant, mais que les vieux partis n’ont jamais eu le courage politique d’entamer.

Je crois qu’avec des candidats de qualité comme M. Gary Caldwell, le Parti Vert est bien parti “pour faire ses devoirs au Québec” et pour renforcer sa “présence dans la conscience collective du Québec”.

C’est sûr, nous sommes au Canada très loin de ces Verts là…

Par ailleurs, le Parti Vert du Canada a un joli logo :

Logo du Parti Vert du Canada.

1. Le 14 janvier 2010,
Gilles

C’est le Madelin du coin ?

2. Le 14 janvier 2010,
Laurent Gloaguen

Alain Madelin est Vert ?

3. Le 14 janvier 2010,
Gilles

Caldwell est écolo ?

Je faisais plus un rapprochement “Libéral” :)

4. Le 14 janvier 2010,
Magoua

Caldwell a été deux fois candidat conservateur avant de virer au vert. Je le verrais bien adéquiste aussi ;-)

5. Le 16 janvier 2010,
william

Même au sein de l’Europe les Verts français sont bien plus « à gauche » (pour faire simple) que la plupart de leurs homologues du PVE… (\o/ le logo…)

Blah ? Touitter !

Haitian sweatshops

L’Etat haïtien, incapable d’arriver à une stabilité politique, a brillé par son absence de politique envers le monde rural. Les présidents successifs, exception faite de René Préval en 1996, n’ont jamais soutenu de réforme agraire. A l’inverse, leurs gouvernements se sont lancés dans une course folle au libéralisme, encouragés par les instances internationales. Plutôt que de moderniser les cultures, on a construit à tour de bras des usines d’assemblage textile et des zones franches, sur le modèle des Maquiladoras mexicaines…

Slate, Jean Abbiateci : “Haïti, « pays maudit » : n’en rajoutez pas !”.

Les Vêtements de sport Gildan (T.GIL) ont annoncé mercredi l’adoption de mesures afin de pouvoir répondre à la demande de t-shirts, après que les installations de l’un de ses sous-traitants en Haïti eurent été sérieusement endommagées par le séisme qui a dévasté ce pays des Antilles.

Le producteur montréalais de vêtements de sport, de sous-vêtements et de chaussettes a indiqué vouloir minimiser les ruptures de production à court terme en Haïti en augmentant la production dans ses usines de couture en République dominicaine, au Honduras et au Nicaragua.

[…] L’action de Gildan prenait, mercredi en fin d’après-midi, 21 cents à la Bourse de Toronto, où elle se transigeait à 24,43 $.

LaPresseAffaires, Nouvelles les plus populaires du jour : “Gildan transfère sa production à l’extérieur d’Haïti”.

At the same time, Clinton’s plans for Haiti include an expansion of the sweatshop industry to take advantage of cheap labor available from the urban masses. The U.S. granted duty-free treatment for Haitian apparel exports to make it easy for sweatshops to return to Haiti.

Clinton celebrated the possibilities of sweatshop development during a whirlwind tour of a textile plant owned and operated by the infamous Cintas Corp. He announced that George Soros had offered $50 million for a new industrial park of sweatshops that could create 25,000 jobs in the garment industry. Clinton explained at a press conference that Haiti’s government could create “more jobs by lowering the cost of doing business, including the cost of rent.”

As TransAfrica founder Randall Robinson told Democracy Now! “That isn’t the kind of investment that Haiti needs. It needs capital investment. It needs investment so that it can be self-sufficient. It needs investment so that it can feed itself.”

Socialistworker.org, Ashley Smith: “Catastrophe in Haiti”.

The Big Picture : “Haiti 48 hours later”, “Earthquake in Haiti”.

1. Le 14 janvier 2010,
Karl, La Grange

Clinton explained at a press conference that Haiti’s government could create “more jobs by lowering the cost of doing business, including the cost of rent.”

Le discours en question aurait été fait le 10 mars 2009 après l’ouragan à l’automne 2008 (ouragan Ike). Le problème est que je n’ai trouvé aucune trace du discours en question. La même phrase est recopiée partout mais nulle part le texte d’origine au complet. C’est un problème.

Blah ? Touitter !