Journal de bord

jeudi 1 avril 2010

Québec89 débranché

Logo Québec89.

En août dernier, nous étions curieux et bienveillants.

En janvier dernier, il fallait se rendre à l’évidence, Québec89 était une coquille vide sans public et ne répondait pas à ses promesses. Je pointais la “faute d’investissement humain et financier”.

Patrick Pierra, coprésident de BV Media, la société éditrice, venait défendre le bébé : “L’aventure ne fait que commencer et c’est un marathon, pas un sprint.” Deux nouveaux collaborateurs enthousiastes récemment recrutés devaient alors insuffler de la vie au site.

Je répondais : “J’attends de voir l’effet des nouveaux collaborateurs enthousiastes et on refait un bilan dans 3 mois. À moins que nos attentes (au moins un truc frais 5 jours par semaine) dépassent de trop loin vos ambitions initiales.”

Presque exactement 3 mois plus tard, à l’heure du bilan promis, des journalistes québécois scandalisés découvraient au travers d’une annonce de recrutement de Québec89 les conditions d’embauche et de travail des forçats de l’info.

Je crois qu’on peut parler de maladresse, voire d’indécence, lorsque l’on cherche publiquement une personne qui a une “excellente maîtrise du français écrit” (ce qui est extrêmement rare au Québec), et une expérience ou une formation universitaire en journalisme, pour lui offrir 10 $ de l’heure (pour référence, une femme de ménage est payée de 12 à 18 $).

Patrick Pierra manifeste son étonnement devant la bronca et explique, se posant en mécène : “même s’il est parfaitement exact que nous sommes une entreprise à but lucratif, la formulation de cette offre vise simplement à permettre le maintien du site et non à augmenter un profit – inexistant dans le cas de Québec89. Il me semble c’est un objectif louable et plus bénéfique que préjudiciable à la communauté journalistique québécoise. Je tiens enfin à dégager clairement Rue89 de toute responsabilité quant à cette situation. Nous avons un partenariat avec eux, mais sommes seuls gestionnaires de Québec89.”

Ce qui lui vaudra la réplique cinglante (et non dénuée de corporatisme) du journaliste Patrick Déry :

Mais alors que Rue89 a mis de l’avant des ressources importantes et planifié une rentabilité à long terme, en plus de comporter quelques plumes de haut calibre, Québec89 semble avoir pris la route du risque et de l’investissement minimaux, avec des collaborateurs pour la plupart peu expérimentés et peu rémunérés, et maintenant plus du tout. Comme si on avait espéré que le prestige associé au nom Rue89 suffise à donner un élan à son émulation québécoise, sans égard à son contenu.

Si l’engagement envers le journalisme est important pour Branchez-Vous!, pourquoi ne pas donner à Québec89 les ressources qu’il mérite, quitte à ce que d’autres parties de Branchez-Vous! le supportent financièrement, plutôt que de le laisser devenir une pâle copie de ce qu’il aurait pu être? […] En fait, c’est peut-être révélateur de la nature de la relation qu’entretien Branchez-Vous! avec le journalisme et l’information de façon générale. À part pour sa section technologies, la contribution de Branchez-Vous! à la couverture de l’actualité se résume essentiellement à du repiquage et de la réécriture d’informations produites ailleurs ou, si vous préférez, à siphonner des revenus de publicités en générant des clics grâce à de l’information dont la production a été payée par d’autres médias.

En ce sens, Branchez-Vous! n’est pas tellement différent de Google News et Yahoo News, et cause probablement plus de tort que de bien à l’écosystème médiatique québécois, tant au niveau de l’offre d’information que des conditions de travail des journalistes.

Quoi qu’il en soit, on ne peut s’attendre à voir un nouveau média d’information généraliste québécois émerger avec un investissement de 200 $ par mois.

Sans doute quelque peu vexé par l’accueil qui lui est réservé dans le PMQ (paysage médiatique québécois), Patrick Pierra réagit vivement avec cette annonce : “Québec89, nous débranchons”, ce qui est la sanction ultime d’un échec.

Mais ces efforts n’ont pas rencontré tout le public que nous espérions. Après la curiosité du lancement, le trafic s’est rapidement stabilisé entre 20 000 et 40 000 pages vues par mois [Pour réf., un blogue moribond comme Embruns fait 65 000 au mois de mars et faisait à son meilleur 170 000 PV]. Ce trafic, certes honnête pour un blogue collectif d’information, était nettement inférieur aux 100 à 150 000 pages vues par mois que nous attendions. L’équilibre financier, seul garant d’une pérennité et d’une véritable indépendance, devenait dès lors un objectif difficile.

Nous avons donc décidé, en commun accord avec nos amis de Rue89, de mettre fin à l’expérience, du moins sous cette forme – puisque Rue89 continuera à faire vivre l’actualité québécoise avec l’aide de ses riverains québécois.

Maintenir le site dans une forme réduite, sous forme de laboratoire, avec une structure allégée et des collaborations bénévoles – à la manière d’un média communautaire – n’aurait pas vraiment rendu service à la communauté. Parce que, pour être digne d’une filiation à Rue89, un vrai Québec89 devrait être plus que cela.

À cause de l’extraordinaire renommée de Rue89, nous savions, en initiant le projet, que les attentes seraient élevées. Nous avons néanmoins été pris de court par l’engouement médiatique suscité par le lancement. Et j’ai sous-estimé la déception que pourraient ressentir des lecteurs québécois déjà adeptes de Rue89 et enthousiastes à l’idée d’avoir un site équivalent couvrant des sujets plus proches de leurs préoccupations.

Québec89 n’avait jamais prétendu être un clone québécois de Rue89. C’était une initiative beaucoup plus modeste, dans ses ambitions et ses moyens. Mais force est de constater l’ampleur du décalage entre, d’une part, l’attente légitime de la communauté des journalistes et des lecteurs québécois de Rue89, et, d’autre part, le contenu que nous pourrions leur livrer dans le contexte d’un site minimaliste. [C’est moi qui graisse…] La différence est irréconciliable et nous amène à mettre un terme à l’expérience.

BV Media s’est aventuré dans une expérience qui l’a dépassé. (Sans être le moins du monde dédaigneux, le métier de base de BV Media est de créer de la page vue.)

Il est évident qu’on ne peut pas atteindre 150 000 PV sans mettre quelque chose sur la table au départ, ses tripes, de l’argent, ou une idée de génie qui vaut de l’or, ça s’appelle un investissement. BV Media confirme qu’il n’a jamais eu l’ambition nécessaire ni l’intention d’investir suffisamment “dans le contexte d’un site minimaliste”. Le vers était dans le fruit dès le départ.

La notoriété acquise par Rue89 n’était certainement pas suffisante pour construire un lectorat autour d’un site quasi vide, et Rue89 a réussi parce que ses investisseurs ont mis au départ énormément sur la table, leur argent personnel, leur savoir-faire, et pris des risques en termes de carrière. Le public n’en attendait certes pas autant de Québec89, mais le service minimal n’a même pas été assuré, et conséquence normale, il n’y a pas eu de lecteurs. (J’appelle service minimal l’idée de publier au moins 5 articles originaux par semaine.) Il aurait fallu au moins plus de passion pour faire tenir un site d’information avec des bouts de ficelle.

Je n’ai qu’un mot de conclusion : dommage.

1. Le 1 avril 2010,
L'assassin

C’est ce qui s’appelle vouloir le beurre et l’argent du beurre, sans même avoir la vache. Ubuesque.

2. Le 1 avril 2010,
Laurent Gloaguen

Argh, comme je regrette de ne pas avoir placé cette expression. C’est un peu l’effet que ça me donne, oui…

3. Le 1 avril 2010,
Patrick Pierra

J’accepte volontiers la critique de maladresse et, sur le fond, celle d’avoir sous-estimé l’investissement nécessaire pour atteindre les objectifs de trafic (précision cependant: la notion de “site minimaliste” a été envisagée dans les dernières semaines, après le constat de l’état du trafic, et non au début du projet).

Mais si on l’avait mieux évalué, le projet ne serait pas né du tout, parce qu’on n’aurait sans doute jamais atteint un équilibre économique dans le contexte du marché québécois.

Mon regret n’est pas d’avoir essayé. Il est plutôt d’avoir involontairement déclenché des réactions si vives. En critiquant ceux qui investissent peu en leur disant d’investir davantage, on risque de plutôt les convaincre de ne plus investir du tout.

Cela dit, le trafic québécois sur Rue89 a été et est demeuré nettement supérieur à celui de Québec89, et nos lecteurs peuvent réintégrer cette communauté - qu’ils n’avaient, pour la plupart, pas quittée.

4. Le 1 avril 2010,
Laurent Gloaguen

Patrick, votre argument du “jamais atteint un équilibre économique dans le contexte du marché québécois” est bien plus efficace à convaincre les investisseurs de ne pas investir du tout ;-)

Je suis curieux de savoir quel budget de fonctionnement pour un site peut dégager la régie de BV avec votre objectif initial haut de de 150000 PV mois. (Pour savoir ce qu’on peut faire sur le marché québécois avec un tel budget.)

5. Le 1 avril 2010,
Anne Archet

La «maîtrise excellente du français écrit» n’est pas rare au Québec — c’est seulement la définition du mot «excellente» qui est différente de celle qui est en vigueur en France. Ici, ça veut tout simplement dire «pas trop pire, man».

6. Le 1 avril 2010,
VieuxMoutard

Je me suis laissé dire que l’expression complète est “vouloir le beurre, l’argent du beurre, le sourire de la crémière, le cul du crémier et la main de leur fille”. J’espère que ces précisions ne vous sont pas inutiles ni ne me font passer pour cuistre. La mésaventure de Quebec89 montre assez que l’avenir n’est pas à la petite épicerie (a contrario : le nouveau blog de Guy Birenbaum).

7. Le 1 avril 2010,
VieuxMoutard

(Tiens j’ai perdu mes galons. Est-ce à cause de l’adresse mail? je vérifie)

8. Le 1 avril 2010,
user.von

ç’a dû être l’adresse mail.

qu’est-ce qui donne/octroie/cause/fait choir/éclore les galons ?

9. Le 1 avril 2010,
user.von

un peu de OffTopisme : j’adore cette phrase : “D’ailleurs, le voyage à Dubaï était presque devenu une étape obligée du cursus honorum des financiers, une expérience fructueuse dans l’apprentissage des Wilhelm Meister de la banque”.

10. Le 1 avril 2010,
Laurent Gloaguen

C’est mon bon plaisir qui octroie…

11. Le 2 avril 2010,
VieuxMoutard

C’était effectivement dû à une mauvaise combinaison pseudo/mot de passe. Puisque j’en suis aux choses de la technique : chaque fois que je viens sur votre site, capitaine, mon ordinateur se bloque pendant deux à quatre secondes. Kesskisspass? J’ai un Panhard Bell avec Ouista et Firefox. Voilà voilà.

12. Le 2 avril 2010,
Laurent Gloaguen

Panhard, je pensais que c’était des automobiles. Sinon, ce doit être le chargement des typos sur ordinateur trop lent.

13. Le 2 avril 2010,
niemand

@Vieux Moutard Un article sur les fonts et leur chargement.

@Laurent Vieux moutard à la classe et donc à un PC d’exception.

14. Le 3 avril 2010,
VieuxMoutard

@niemand Merci pour le tip ; en outre, je suis sensible à la flatterie! mon PC ressemble effectivement à http://www.caradisiac.com/media/images/collection/panhard_25.jpg qui était la voiture du papa d’un amour d’enfance. Voilà.

15. Le 4 avril 2010,
niemand

Je vous en prie!

J’étais persuadé que Panhard n’existait plus, mais en fait si, et ils fabriquent des véhicules pour l’armé. C’est légèrement moins sexy que la voiture du papa de votre amour d’enfance, ou que la DB.

Blah ? Touitter !

Étudiant de Sciences-Po martyrisé

Un étudiant en journalisme de Sciences-Po Paris se fait remonter les bretelles par un Jean-Luc Mélenchon excédé qui n’a peut-être pas tout à fait tort.

Le politique : Regardez cette semaine, par exemple. Le jour 2 après qu’on ait tous jeté de grosses larmes sur l’abstention populaire, quel était le titre du journal Le Parisien ? “Faut-il rouvrir les maisons closes”, sujet qui est venu sur quatre ou cinq radios, c’est intéressant ça, non ? Alors, ce mélange de voyeurisme et de prostitution publique va continuer, jusqu’à la catastrophe évidemment, évidemment bien sûr.

L’étudiant : En tout cas, on dirait que ça intéresse les gens la réouverture des maisons closes.

Le politique : Mais si vous leur parliez de choses intelligentes, ça les intéresserait aussi. Faut pas prendre les gens pour des abrutis…

L’étudiant : Mais c’est un débat important, c’est…

Le politique : Non, c’est un débat sans aucun intérêt. Aucun intérêt.

L’étudiant : Ça dépend… C’est un débat sur l’hypocrisie de notre société…

Le politique : Voilà, c’est ça, c’est tout le problème à vous, le refoulé politique de la petite bourgeoisie. Moi, je m’excuse, mais ce que vous racontez, ça ne concerne personne dans mon quartier. Personne ne s’est dit “tiens je préférerai aller dans une maison close que d’aller chercher les putes au coin de la rue”. Je n’ai jamais entendu quelqu’un me parler de ça. Sinon vous, et votre sale corporation voyeuriste et vendeuse de papier.

L’étudiant : Parce que le problème, c’est qu’elles sont dans les bois, les prostituées…

Le politique : Mais je n’en ai rien à faire. Si vous voulez me parler de ça, vous allez trouver quelqu’un d’autre, d’accord. Avec moi vous parlez de choses sérieuses. Dignitas et gravitats, la maxime romaine. Donc, avec moi, vous parlez de politique et vos sujets de merde, vous allez les faire avec des gens qui veulent répondre à la merde.

L’étudiant : Non, mais ce que je veux dire, c’est…

Le politique : Non, non, non, c’est fini. Terminé. Tututututut.

L’étudiant : Mais vous m’avez emmené sur le terrain de…

Le politique : Tu fermes ta petite bouche. Tu me parles de politique. Moi, je te parle de médias et de ton métier pourri et si tout ce que tu trouves à faire, c’est de me répondre ça, tu vas faire ton interview plus loin. Ok ?

L’étudiant : Mais je ne comprends pas cette agressivité, enfin c’est…

Le politique : C’est vous qui êtes agressif, vous ne vous en rendez même pas compte tellement votre tête est pourrie.

L’étudiant : Mais, mais… c’est vous qui aviez commencé à…

Le politique : Vous vous trouvez digne de parler à un homme comme moi ? Vous trouvez digne, alors que je vous donne comme exemple un titre pourri du Parisien de commencer un débat avec moi sur la prostitution. Mais vous me prenez pour qui, bonhomme ? Je ne veux pas parler avec vous de ça, c’est clair ? Si vous voulez me parler de politique, je vous réponds.

L’étudiant : Bah… fallait pas parler du titre du Parisien si vous ne vouliez pas parler de ça.

Le politique : Si je veux vous parler du titre du Parisien, petite cervelle, pas de la prostitution, du titre du Parisien !

L’étudiant : C’est moi qui suis insultant ? Vous me parlez de “petite cervelle”, c’est moi qui suis insultant ?

Le politique : Parce que je crois que c’est une limite que vous avez atteinte.

L’étudiant : Ah bon… Bien merci.

Le politique : Je ne vous dis pas merci. Vous êtes tous les mêmes et vous êtes en train de vous préparer un drôle de métier. Vous allez être comme les autres, à mouliner du papier qui se vend.

Slate : “Jean-Luc Mélenchon méprise les journalistes, les prostituées et les gens en général”. (Verbatim corrigé er amélioré par mes soins d’après enregistrement…)

Le maire Labeaume, ce n’est rien à côté :-)

1. Le 1 avril 2010,
Dave

Si je puis me permettre, cher Laurent, ta coupe dans le texte original, même si elle économise quelques pixels, est assez malheureuse: en lisant ton extrait, j’avais énormément de mal à voir en quoi Mélenchon (pour qui je n’ai par ailleurs pas grande estime) n’avait “pas tout à fait tort”. Intéressant ou non, le sujet des maisons closes fait partie des questions politiques qui méritent d’être débattues par des hommes politiques…

Mais dés qu’on rajoute les deux ou trois phrases échangées au début de la conversation, il devient beaucoup plus clair que l’étudiant se fout de la gueule du monde, en faisant très exactement ce que M vient de dénoncer comme une pratique indigne des media… Et en effet, pour une fois, M a bien raison de lui tailler un costard.

Comme quoi, le contexte…

2. Le 1 avril 2010,
Jean

Bien d’accord avec Dave. Merci pour l’intégralité de l’échange. Je n’en avais ouï que des extraits et à la radio. Mélenchon que j’apprécie quand il nous sort sans langue de bois des vérités bien senties m’avait sur ce coup déçu. Au point que je l’avais soupçonné un peu bourré. Comme quoi le contexte…

3. Le 1 avril 2010,
Marc

Mais non, pas du tout, c’est juste un vieux con qui est en train de pourrir un p’tit con qui se met pas au garde à vous devant le politique.

C’est quoi ce délire de pourrir les gens comme ça ??

4. Le 1 avril 2010,
Laurent Gloaguen

Oui, désolé pour la coupe malheureuse, je vais rétablir le début qui manque.

5. Le 1 avril 2010,
user.von

quote: “Dignitas et gravitats” … ! yo, il parle gascon le politique ? ou, a minima, il parle latin avec l’accent gascon ? un disciple d’Ausone, peut-être ?

sinon, - et certes il est vrai qu’une certaine violence, hachant le propos, n’aide pas - il a quand même un peu raison : ce qu’on appelle le “débat”, dans les “milieux autorisés”™ se résume de plus en plus à s’écharper sur la dernière phrase prononcée par l’autre qu’on ait saisi isolément. on sait que l’attention maximale suivie dont on soit capable, élèves, interlocuteurs, dialogants, etc., se réduit comme peau de chagrin - en reste-t’il encore quelques grains, d’ailleurs, du chagrin, ou déjà tout a-t’il fui dans l’abîsme ? - ; reste qu’il devient toujours plus impossible de suivre un raisonnement, de laisser une période se dérouler, de comprendre une argumentation pour y répondre.

d’où l’inanité par surcroît de bien des commentaires, la feuille de slate comme bien d’autres l’illustre et ses commentaires de conserve, reprenant à l’envi un bout séparé du reste, et zyva qu’on se clochemerlise en vains miroirs de chiens de faïence hurleurs. génial.

6. Le 2 avril 2010,
VieuxMoutard

J’ai pas l’habitude de commenter mais c’est plus fort que moi. Il y a tout l’esprit Canal+ en clair dans la question et les réactions du scienceposeur, l’esprit Barthès/Guignols/Actiondiscrète/Guillon/Ardisson… et même de l’Aphatie dans sa réaction de petite vertu outragée et de mauvaise foi. La percolation du journalisme français à travers l’esprit Canal+ mériterait d’être étudiée avec sérieux, je trouve (à moins que ce ne soit un phénomène d’infusion?)

Blah ? Touitter !