Journal de bord

dimanche 13 mai 2012

Cheval de Troie

Nous vivons présentement dans un pays fédéré, adhérant au système démocratique et capitaliste établi en Amérique du Nord. C’est un système légitime, mais, sûrement, contestable et qui pourrait être changé.

Le problème ici au Québec en ce moment, c’est que la révolte des étudiants contre les hausses de frais de scolarité s’inscrit dans un mouvement plus vaste de contestation de l’ordre établi, mais qui ne s’affiche pas ouvertement comme tel.

La révolte étudiante, aussi légitime et inspirée qu’elle soit, s’inscrit dans ce mouvement plus vaste la gauche socialiste, syndicale nationaliste qui milite pour faire du Québec un pays indépendant, conçu et géré selon ses idéaux.

Il y a plus de Québécois en faveur de l’indépendance qu’il se trouve de citoyens prêts à vivre dans une société socialiste dans laquelle les droits collectifs de la majorité ont préséance sur les libertés individuelles. Et où l’État est la première et l’ultime référence. Démocratiquement, les Québécois ont voté NON à ce type de projet de société à deux reprises.

La « grève » des étudiants nous donne raison de nous être méfiés de ceux qui les supportent syndicats, PQ, QS… Des gens qui ne peuvent pas prendre NON comme une réponse démocratique…

C’est pour ça que la révolte étudiante est devenue une crise : un détournement de démocratie qu’il faut la prendre au sérieux.

Journal de Montréal, Benoît Aubin : “C’est une vraie crise !”.

Si je comprends bien la lecture de M. Aubin, en 1980 et 1995, la question posée était “Acceptez-vous le risque de vivre dans la RISQ (République indépendante socialiste du Québékistan) ?”. Sacré cheval de Troie…