Journal de bord

vendredi 20 juillet 2012

Canadacare

When I moved to Canada in 2008, I was a die-hard conservative Republican. So when I found out that we were going to be covered by Canada’s Universal Health Care, I was somewhat disgusted. This meant we couldn’t choose our own health coverage, or even opt out if we wanted too. It also meant that abortion was covered by our taxes, something I had always believed was horrible. I believed based on my politics that government mandated health care was a violation of my freedom.

[…] I went to my first midwife appointment and sat in the waiting room looking at the wall of informational pamphlets. I never went to the doctor growing up, we didn’t have health insurance, and my parents preferred a conservative naturopathic doctor anyways. And the doctor I had used for my first 2 births was also a conservative Christian. So I had never seen information on birth control and STDs. One of the pamphlets read “Pregnant Unexpectedly?” so I picked it up, wondering what it would say. The pamphlet talked about adoption, parenthood, or abortion. It went through the basics of what each option would entail and ended by saying that these choices were up to you. I was horrified that they included abortion on the list of options, and the fact that the pamphlet was so balanced instead of “pro-life.”

[…] I started to feel differently about Universal government mandated and regulated Health care. I realized how many times my family had avoided hospital care because of our lack of coverage. When I mentioned to Canadians that I had been in a car accident as a teen and hadn’t gone into the hospital, they were shocked! Here, you always went to the hospital, just in case. And the back issue I had since the accident would have been helped by prescribed chiropractic care which would have been at no cost to me. When I asked for prayers for my little brother who had been burned in a camping accident, they were all puzzled why the story did not include immediately rushing him to the hospital. When they asked me to clarify and I explained that many people in the States are not insured and they try to put off medical care unless absolutely needed, they literally could not comprehend such a thing.

[…] The only concern I was left with was the fact that abortion was covered by the universal health care, and I still believed that was wrong. But as I lived there, I began to discover I had been misled in that understanding as well. Abortion wasn’t pushed as the only option by virtue of it being covered. It was just one of the options, same as it was in the USA. In fact, the percentage rates of abortion are far lower in Canada than they are in the USA, where abortion is not covered by insurance and is often much harder to get. In 2008 Canada had an abortion rate of 15.2 per 1000 women (In other countries with government health care that number is even lower), and the USA had an abortion rate of 20.8 abortions per 1000 women. And suddenly I could see why that was the case. With Universal coverage, a mother pregnant unexpectedly would still have health care for her pregnancy and birth even if she was unemployed, had to quit her job, or lost her job.

[…] I also discovered that the Canadian government looked out for it’s families in other ways. The country mandates one year of paid maternity leave, meaning a woman having a baby gets an entire year after the birth of her baby to recover and parent her new baby full-time, while still receiving 55% of her salary and their job back at the end of that year. Either parent can use the leave, so some split it, with one parent staying at home for 6 months and the other staying at home for 6 months. I could hardly believe my ears when I first heard it. In America, women routinely had to return to work after 6 weeks leave, many times unpaid. Many American women lost their jobs when becoming pregnant or having a baby. I knew people who had to go back to work 2 weeks after giving birth just to hang onto their job and continue making enough money to pay the bills.

[…] If a woman gets pregnant unexpectedly in America, she has to worry about how she will get her own prenatal care, medical care for her child, whether or not she will be able to keep her job and how she will pay for daycare for her child so she can continue to support her family. In Canada those problems are eliminated or at least reduced. Where do you think a woman is more likely to feel supported in her decision to keep her baby, and therefore reduce abortions? […]

Permission to Live, Melissa: “How I Lost My Fear of Universal Health Care.”

Traduction rapide :

Quand j’ai déménagé au Canada en 2008, j’étais une Républicaine conservatrice pure et dure. Alors, quand j’ai découvert que nous allions être couverts par les soins de santé universels au Canada, j’ai été quelque peu dégoûtée. Cela signifiait que nous ne pouvions pas choisir notre couverture santé, ou même nous en retirer si nous le souhaitions. Cela signifiait aussi que l’avortement était couvert par nos impôts, quelque chose que j’avais toujours trouvé horrible. J’ai cru, à la lumière de mes idées politiques, que les soins de santé gérés par le gouvernement constituaient une violation de ma liberté.

[…] Je suis allée à mon premier rendez-vous chez la sage-femme et me suis assise dans la salle d’attente, regardant le présentoir de brochures d’information. Je ne suis jamais allée chez le médecin dans ma jeunesse, nous n’avions pas d’assurance maladie, et mes parents préféraient de toute façon un docteur en naturopathie conservateur. Et le médecin que j’avais consulté pour mes deux premières naissances était également un conservateur chrétien. Donc, je n’avais jamais vu d’information sur la planification des naissances et les MST. Une des brochures était “Enceinte de façon inattendue ?”, alors je l’ai pris, me demandant ce qu’on y racontait. La brochure parlait d’adoption, de parentalité et d’avortement. Elle détaillait les bases de chaque possibilité et concluait en disant que le choix final était le vôtre. J’ai été horrifiée de voir qu’ils avaient inclus l’avortement dans la liste des options, et du fait que la brochure était si neutre au lieu d’être “pro-vie”.

[…] J’ai commencé à percevoir différemment le sujet des soins de santé universels régulés par le gouvernement. J’ai réalisé combien de fois ma famille avait évité les soins hospitaliers en raison de notre manque de couverture. Lorsque j’ai raconté aux Canadiens que j’avais été, adolescente, victime d’un accident de voiture et que je n’étais pas allée à l’hôpital, ils avaient été choqués ! Ici, vous allez toujours à l’hôpital, juste au cas où. Et le problème de dos que j’ai depuis l’accident aurait été traité ici par des soins chiropratiques prescrits sans aucuns frais. Quand j’ai sollicité des prières pour mon petit frère qui avait été brûlé dans un accident de camping, ils ont été tous étonnés que l’histoire n’inclût pas de se précipiter immédiatement à l’hôpital. Quand ils m’ont demandé d’éclaircir ce point et que j’ai expliqué que beaucoup de gens aux États-Unis ne sont pas assurés et tentent d’éviter les soins médicaux, sauf si absolument nécessaires, ils ne pouvaient littéralement pas comprendre une telle chose.

[…] Le seul souci que j’avais encore était que l’avortement était couvert par les soins de santé universels, et je croyais toujours que c’était une erreur. Mais en vivant là, j’ai commencé à découvrir que j’avais été aussi induite en erreur sur ce point. L’avortement n’était pas promu comme la seule option en raison de sa couverture. C’était juste l’une des options, comme cela l’était aux États-Unis. En fait, le taux d’avortement est beaucoup plus faible au Canada qu’il ne l’est aux États-Unis, où l’avortement n’est pas couvert par l’assurance et est souvent beaucoup plus difficile à obtenir. En 2008, le Canada avait un taux d’avortement de 15,2 pour 1000 femmes (dans d’autres pays avec des soins de santé gouvernementaux, le nombre est encore plus faible), et les États-Unis avaient un taux d’avortement de 20,8 pour 1000. Soudain, je pouvais en voir la raison. Avec une couverture universelle, une femme tombée enceinte de façon imprévue aura un suivi médical de sa grossesse et la prise en charge de la naissance, même si elle est au chômage, a dû quitter son emploi, ou a perdu son emploi.

[…] J’ai aussi découvert que le gouvernement canadien s’occupait des familles par d’autres moyens. Le pays paye une année de congé de maternité, ce qui signifie qu’une mère dispose d’une année entière après la naissance afin de récupérer et de s’occuper de son nouveau né à temps plein, tout en recevant 55% de son salaire et avec la garantie de retrouver son emploi à son retour de congé. Chaque parent peut bénéficier de ce congé, de sorte que certains se le répartissent, avec un seul parent restant à la maison pendant 6 mois et l’autre les 6 mois suivants. Je ne pouvais à peine en croire mes oreilles quand j’ai appris ça. Aux États-Unis, les femmes retournent généralement au travail après 6 semaines de congé non rémunéré. Beaucoup de femmes américaines ont perdu leur emploi en devenant enceintes ou après l’accouchement. Je connais des femmes qui ont dû retourner au travail 2 semaines après l’accouchement pour simplement garder leur emploi et continuer à gagner assez d’argent pour payer les factures.

[…] Si une femme tombe enceinte de façon imprévue aux États-Unis, elle doit se préoccuper de savoir comment elle va obtenir des soins prénataux, des soins médicaux pour son enfant, si, oui ou non, elle sera en mesure de conserver son emploi, et comment elle payera la garderie qui lui permettra de continuer à travailler pour soutenir sa famille. Au Canada, ces problèmes sont éliminés, ou du moins réduits. Où pensez-vous qu’une femme est plus susceptible de se sentir soutenue dans sa décision de garder son bébé, et ainsi de réduire le recours à avortement ? […]

Permission de vivre, Melissa : “Comment j’ai perdu ma peur des soins universels”.

1. Le 20 juillet 2012,
Eolas

Ce qui me rappelle un tumblr compilant les réactions d’américains sur Facebook, au lendemain de l’arrêt de la Cour Suprême, disant : “Les États-Unis sont devenus un pays socialiste, je pars au canada”.

Blah ? Touitter !

Le 1%

On ne prête qu’aux riches, dit le vieil adage. Rien n’est plus faux.

Et les riches ne connaissent pas Cetelem, Cofinoga

Maintenant, les riches se font payer par les banques… C’est devenu un coûteux honneur que de prêter à un riche. Non, décidément, pour une banque, rien n’est plus rentable que la pauvreté.

Bienvenu dans le monde des 1% et du taux à 1%.

S’il a été éjecté du top 40 des plus fortunés du monde après le fiasco de l’entrée en Bourse de Facebook, Mark Zuckerberg reste un as des bonnes affaires. Le fondateur du réseau social a obtenu un financement très avantageux pour sa maison de luxe à Palo Alto, en Californie, dans laquelle il vit, révèle Bloomberg.

L’astuce : il a négocié un refinancement de son prêt hypothécaire de 5,95 millions de dollars (4,8 millions d’euros) à un taux variable de 1,05% sur trente ans. Un taux d’emprunt largement inférieur à l’inflation américaine, qui gravite entre 1,7 et 3% depuis janvier 2012. Autrement dit, « il emprunte gratuitement », souligne Greg McBride, analyste senior chez Bankrate Inc., une société spécialisée dans l’information financière et basée en Floride.

Interrogé par Bloomberg, l’expert explique que les taux d’intérêt hypothécaires aux États-Unis étant tombés à des niveaux historiquement bas ces derniers mois, il est donc plus intéressant pour les emprunteurs fortunés de contracter des prêts à taux variable, même avec le risque d’un ajustement mensuel. D’autant plus que la Réserve fédérale américaine a signalé le mois dernier qu’elle allait maintenir ses taux d’intérêt entre 0 et 0,25% au moins jusqu’à fin 2014, ce qui rend peu probable une hausse importante du coût du crédit. Larry Yu, un porte-parole de Facebook, a refusé de commenter les détails des « finances personnelles » de Mark Zuckerberg, dont la fortune est estimée par Bloomberg à 15,7 milliards de dollars (12,2 milliards d’euros) […]

Toujours est-il qu’il n’est pas le seul milliardaire à miser sur « l’emprunt à bas coût ». Selon Rob Kricena, directeur régional de Wells Fargo Private Bank dans la baie de San Francisco, ce mode de financement permet aux fortunés « d’investir l’argent qu’ils ne placent pas dans leur maison dans des produits encore plus rentables ». Au final, ils peuvent même en tirer profit. S’il revend sa propriété de cinq chambres et deux étages, bâtie en 1903 sur un terrain de 837 mètres carrés, Mark Zuckerberg pourra récupérer le capital initial de son emprunt. Le tout, en ayant pu vivre presque gratuitement dans cette maison de luxe.

Le Figaro, Isabelle de Foucaud : “L’emprunt malin de Mark Zuckerberg pour sa maison”.

1. Le 27 juillet 2012,
Vicnent

je suis toujours amusé d’imaginer qu’un type qui pèse 16 milliards (16 000 millions) se casse les couilles pour faire quelques milliers d’euros d’économie, et que d’autres en parlent.

Pour info, emprunter 6 millions sur 30 ans à 1% pour un teg proportionnel (type emprunt immobilier), ça fait 16k de remboursement par mois, avec un cout du crédit de 800k, alors qu’à 3%, les mensualités passent à … (GROS ROULEMENTS DE TAMBOUR) … à 21k, pour un cout du crédit qui passe à 2600k.

A rapprocher du fait que s’il “place” ses 16 milliards à ne serait ce qu’1%, son capital lui rapporte 160 millions par an, soit 13 millions par mois. On sent bien que les 5k économisés par mois devenaient vitaux : 0,03 %.

C’est un peu comme si un mec qui gagnait 2500 euros nets par mois faisait une économie de 0,75 centime (0,0075 euros) par mois. Trop de la balle.

Et il y a des mecs qui font des billets là dessus ! (et y a des mecs qui y répondent)

Blah ? Touitter !

Faire avaler n’importe quoi

La pipe, ciment du couple

La prochaine fois qu’une fille hétéro me parle de ses problèmes de couple, je lui demanderai “Suces-tu assez ?”. La pipe, secret du bonheur conjugal.

1. Le 20 juillet 2012,
Hoedic

Pourquoi ça ne serait vrai que pour les couples hétéro?

2. Le 20 juillet 2012,
Martine

Ça fait longtemps qu’on n’a pas vu une photo de toi avec une pipe, d’ailleurs.

3. Le 20 juillet 2012,
ossobuco

Ben oui, le sperme ça colle aux dents. Bar Refaeli est bien jolie.

4. Le 20 juillet 2012,
Jean

Oui… Et c’est qui la kamikaze de l’UMP ? Rachida ? Nadine ? Je donne ma langue au chat. Je ne vais quand même pas acheter ELLE ; et pour le lire gratos, il ne sera pas en salle d’attente chez mon praticien avant de longs mois :-D

5. Le 20 juillet 2012,
Joachim

Avec une femme et un pull, c’est parfait.

6. Le 21 juillet 2012,
ossobuco

@Jean : j’ai effeuillé Elle ce matin au rayon Presse de l’hypermarché. Il s’agit de MC Guillaume, ancienne Dir’Cab de P. Devedjian, qui a écrit un roman à clefs anti-sarkozyste. Oui, c’est décevant, mais c’est la fonction principale de la titraille journalistique, tromper et décevoir. Joie de tromper, plaisir de décevoir. Et aussi : il y avait une grosse opération Lecture de Plage à l’hyper et j’ai été surpris de trouver au milieu d’un océan de Musso et de Levy, un ilôt de Kerouac, « Visions de Gérard ». C’est étrange, j’aimerais bien voir la tête du chef de rayon.

7. Le 21 juillet 2012,
Jean

@ossobuco

Merci bien. J’aurais pu y penser. Encore une histoire de pipe là-dessous, semble-t-il… Très bien. Maintenant je sais tout l’important du ELLE du mois :-)

Blah ? Touitter !

Infos du jour

9 ans, peintre prodige Kieron Williamson, un jeune Britannique, peint des tableaux dont les prix s’envolent à plusieurs dizaines de milliers d’euros. [Figaro]
Biscotte royale Un toast, relique du petit déjeuner servi au Prince Charles le jour de son mariage avec Lady Diana, a été vendu aux enchères 295 €. [Tribune de Genève]
Islam, force de gauche Les électeurs de confession musulmane ont voté très largement à gauche au premier tour de la présidentielle, et à 86% pour François Hollande au second, selon une étude IFOP. [Parisien]
Saine hétérosexualité Retrouver une “saine hétérosexualité”. Voilà ce que propose un séminaire organisé par un groupe protestant évangélique en Ardèche. Ce stage de 410 € propose la “restauration du vrai féminin” et du “vrai masculin”. [Figaro]
Noyade évitée La police du Chandong a été dépêchée pour secourir une victime de noyade. Au terme de l’opération de secours menée devant une foule de 1000 spectateurs angoissés, ils ont ramené sur le rivage une poupée gonflable. [Rocket News 24]
Accès à Internet À Eugene (Oregon), la police a appréhendé un jeune homme de 21 ans soupçonné d’être à plusieurs reprises entré par effraction dans des maisons afin de se masturber en regardant de la pornographie sur le Web. [KMTR]
Prisonnier de la baignoire À Waldkraiburg, un homme obèse de 46 ans est resté coincé 6 h dans sa baignoire par effet de succion. Les pompiers appelés à l’aide ont dû se résoudre à sacrifier la baignoire. [Wochenblatt]
Cannabis abandonné En période de vacances d’été, on parle beaucoup d’animaux abandonnés, mais on oublie la tragédie des plantes vertes délaissées. 340 magnifiques plants de cannabis en pot ont été abandonnés à leur triste sort en bordure d’un chemin non loin de Manchester. [Manchester Evening News]
1. Le 20 juillet 2012,
Eric

Le monsieur un peu costaud n’est resté bloqué (que ?) un peu plus de 6 heures dans sa baignoire. 23h est l’heure à laquelle il en a été extrait. Ce qui ne veut pas dire que ses problèmes sont réglés pour autant car il risque quelques complications graves de l’incident.

2. Le 20 juillet 2012,
Laurent Gloaguen

Ah, merci de ta vigilance ! Je corrige immédiatement cette erreur factuelle.

Blah ? Touitter !

Carrés rouges dans le Nord

algonquins-juillet-2012-01.

algonquins-juillet-2012-02.

algonquins-juillet-2012-03.

Solidarité Lac Barrière : “Des Algonquins menacent de bloquer une coupe à blanc, une escouade anti-émeute de Montréal est en état d’alerte.”

The Dominion: “Barriere Lake Stands Against Resolute.”

Indian Country: “Quebec Police Threaten Arrest of Barriere Lake Algonquins for Anti-Logging Protest.”

(Peu d’articles en français sur le sujet, les Québécois pour la plupart se désintéressent du sort des Amérindiens.)