Journal de bord

mardi 6 novembre 2012

Passage du Nord-Ouest

Nicolas Peissel est revenu à Montréal la semaine dernière après avoir accompli ce qu’aucun marin n’avait réussi à faire avant lui: avec deux équipiers, il a traversé le passage du Nord-Ouest à bord d’un simple bateau à voile de moins de 10 mètres, l’océan Arctique d’est en ouest, de Terre-Neuve à l’Alaska. Leur voilier, le Belzebub II, n’avait pas de protection contre les glaces.

Malgré tout, les navigateurs ont réussi à passer par le terrible détroit de McLure, à des centaines de kilomètres au nord du parcours habituel. Une route généralement glacée, que seul un brise-glace était parvenu à emprunter avant eux. […]

La Presse, Hugo de Grandpré : “Triste exploit en voilier dans le Grand Nord”.

A passage through ice.

Wikipédia : “Passage du Nord-Ouest”.

1. Le 6 novembre 2012,
Joachim

Couillu. En même temps, avec le réchauffement climatique et la calotte glacière arctique qui diminue d’année en année, je ne sais pas trop s’il y aura besoin de brise-glaces dans le futur…

2. Le 6 novembre 2012,
Anne Onyme

Certains s’en frottent les mains pour les transits commerciaux et l’économie des ports du nord.

3. Le 7 novembre 2012,
wam

Anne> pour la marine marchande (containers, rouliers, vraquiers) c’est totalement impossible avant 20 ans du fait de l’absence d’infra-structures (ports de ravitaillement intermédiaires et donc débarquements et embarquement qui génèrent des revenus). et dans 20 ans le prix du fuel sera tel que ces transports ne naîtront sans doute même pas.

restent les chimiquiers, la pêche et le tourisme. je ne connais pas ou très mal les 2 derniers secteurs, mais je vois mal les armateurs (sauf mafias) s’amuser à faire transiter en dehors des routes sécurisées “classiques” des marchandises dangereuses. même les mafias ont besoin de ports de ravitaillement en eaux profondes qui n’existent pas encore sur ces routes qui pourraient ne plus geler.

Blah ? Touitter !

Avec ou contre nous

Ca y est. On y est. Je n’en peux plus. Je ne supporte plus d’entendre les conneries proférées par la droite (PS inclus) et l’extrême droite sur l’ouverture du mariage, si je regarde encore un débat de merde avec des cathos qui viennent essayer de fourrer leur nez putride dans nos vies, je vais faire une descente dans une église. On sent bien que se dessine une trahison socialiste de plus, avec au mieux un mariage sans la PMA et au pire, rien du tout parce qu’ils vont nous refaire le coup de premier vote du PaCS (Never forget). […]

Le Roncier : “Avec ou contre nous”.

Ici, nous avons Justin Bieber et le mariage pour les homos. Et les gens semblent malgré cela vivre normalement.

Et l’église est en voie d’extinction… La modernité n’est juste pas compatible avec le catholicisme.

1. Le 6 novembre 2012,
mush

Les autres confessions partagent la position de l’Église Catholique sur le mariage. Misère.

2. Le 6 novembre 2012,
Sacrip'Anne

Le littéralisme religieux est de tout façon impossible, de fait, beaucoup de choses n’existent plus ou ne sont pas transposables, j’ai du mal à saisir l’urgence de suivre, du coup, certains préceptes au prétexte qu’ils confortent dans un choix personnel…

Mais bon.

Avec vous :)

3. Le 6 novembre 2012,
xave

@mush, c’est la religion qui rend con, pas simplement le catholicisme. Et je parle bien de la religion, pas de la foi.

(Après, sur la foi, j’ai également une opinion, mais je n’en fais pas une religion.)

4. Le 6 novembre 2012,
Krysalia

ceux qui croient en tel dieu contre ceux qui croient en tel autre… Et après, ceux qui croient contre ceux qui ne croient pas. Ils font les cercles qu’ils peuvent, ils rassemblent leurs miettes… C’est vraiment un coup de balai que j’attends pour ces miettes, qu’on arrive tout à fait dans le monde moderne :/…

“la modernité n’est juste pas compatible avec le catoliscisme”. AMEN !

5. Le 6 novembre 2012,
Jean

J’ai du mal à comprendre pourquoi on se désole de la position des églises. Rien d’étonnant ni de nouveau sous le soleil. On ignore. Point.

6. Le 6 novembre 2012,
mush

Le problème est que leur lobbying marche, malheureusement.

7. Le 6 novembre 2012,
Celui

Dans la série des lobbies imaginaires, nous avons le combat entre le lobby catho et le lobby gay.

8. Le 6 novembre 2012,
flor

euh oui, l’église en voie d’extinction mais… le ” mouvement ” charismatique, évangéliste, voire encore plus hurluberlu (rael et consorts), est plutôt vivace au canada (bon c’est pas propre au canada mais quand même)…

9. Le 6 novembre 2012,
Laurent Gloaguen

Les Raéliens ne s’occupent pas de ce qui se passe dans mon lit et ni de mes droits.

Blah ? Touitter !

Mariage catholique homosexuel

La mariage entre deux hommes à l’église, ça existe.

Danny n’a jamais eu de doute sur son orientation sexuelle. Dès le début de sa puberté, il a su qu’il était homosexuel. L’acceptation de cette réalité, par contre, a connu de longues périodes de doutes, teintées de déchirements en raison de son désir de suivre le Christ.

Depuis plusieurs années, Danny, c’est Jésus. Le Jésus du Théâtre Théamo qui présente des pièces de théâtre inspirées de l’Évangile vues par des milliers de catholiques au cours des dernières années. Un homme talentueux à la voix d’or, qui incarne le Christ à travers des tournées depuis 2005.

Danny est comblé. Il a marié « l’homme de sa vie », avec qui il peut prier et aller à la messe. Un homosexuel catholique hispanophone qui assume tout autant sa foi que son orientation sexuelle. Il a même eu droit à un mariage catholique.

[…] L’homme de 30 ans est originaire du nord-est du Nouveau-Brunswick. Il habite à Québec depuis une dizaine d’années. Il est actuellement animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire pour une commission scolaire de la région.

En venant à Québec en 2001, il a pris la décision d’être abstinent et de consacrer sa vie au Christ. Il voulait mettre derrière lui son adolescence marquée par plusieurs expériences homosexuelles. Pour lui, il n’y a jamais eu de doute : il est gai.

« Ma mère m’a demandé à 14 ans si j’étais homosexuel. Je n’étais pas capable de lui répondre. Dans le fond, elle le savait avant moi. À 15 ans, je lui ai dit que je l’étais. L’année suivante, je l’ai dit à mon père et à mon frère. Et à 17 ans, je l’ai dit à l’école », relate-t-il au sujet de son coming out.

[…] À 19 ans, Danny décide alors de se consacrer au célibat. « C’était l’appel de Dieu pour moi. »

Il arrive à Québec, où il étudie la théologie au Centre Agapê. Il travaille et vit au monastère rédemptoriste de Sainte-Anne-de-Beaupré et se rend aux Journées mondiales de la jeunesse de Toronto l’été suivant.

« Ce fut ma période extrême. Je jeûnais deux fois par semaine. J’étais pire qu’un Pharisien ! Mais mon but était de devenir prêtre. »

Il entre donc au Grand Séminaire de Québec en 2003, avec l’accord de l’évêque de son diocèse d’origine – Bathurst – Mgr Valéry Vienneau.

« Je suis resté au Séminaire un an et demi. Je suis sorti parce que je suis tombé en amour avec un confrère. Je ne voulais pas l’empêcher de vivre son engagement. J’ai compris que le célibat n’était pas pour moi et que je n’avais pas un appel au sacerdoce. »

« Mais je ne suis pas déçu, précise-t-il entre deux gorgés de thé. Ç’a été l’une des meilleures formations que j’ai eue. »

[…] « Je savais depuis toujours que j’étais homosexuel. J’ai quitté le Grand Séminaire, mais c’était clair pour moi que j’étais appelé à suivre le Christ plutôt comme laïc. Comme laïc homosexuel. »

[…] Récemment, Théâmo était de passage à Rimouski. Danny était hébergé pour l’occasion chez une religieuse. Le mot d’ordre était simple : n’en dis pas trop.

« Bon, je me suis mis les pieds dans les plats. Je lui ai demandé de prier pour mon couple. Elle m’a dit : quand je prie pour des gens, je dois savoir leur nom. Aille… »

Danny n’a pas eu le choix. Il préférait quand même dire la vérité. Il n’a pas vraiment eu la réaction attendue.

« La sœur a poussé un cri d’exclamation, avant de me dire « c’est extraordinaire, tous mes amis sont homosexuels, mais moi je ne comprends pas pourquoi ». »

Finalement, ils ont passé un bon moment à « parler et glorifier Dieu ensemble ». Un moment mémorable que Danny évoque avec un large sourire.

« Des réactions comme ça dans l’Église, ça ramène la paix dans mon cœur. Comme quoi l’ouverture est là. C’est 50-50. C’est pas tout un ou l’autre. Il y a beaucoup de zones grises. C’est pas vrai que tout le monde est contre ou que tout le monde est pour. »

[…] La discussion s’est naturellement dirigée vers son mariage actuel, celui avec Rigo.

Les deux hommes se sont rencontrés à la fête Arc-en-Ciel, à Québec, l’équivalent de la Fierté gai. Ils se sont croisés à la place d’Youville. Danny sortait du stand des chrétiens gais et déambulait avec un ami anglican. En apercevant Rigo, il s’est mis à rire aux éclats. La nervosité.

« J’ai su tout de suite que c’était l’homme de ma vie. Je suis allé le voir et je me suis mis à lui parler en espagnol. Mais je manquais de mots, moi qui d’ordinaire n’en manque jamais. »

Les deux hommes se sont mis à se fréquenter. Ils ont rapidement convenu de faire leur vie ensemble.

« Ça a cliqué tout de suite. C’était l’un de ses événements qui te dépassent dans la vie. J’avais pas besoin de demander à Dieu. C’était trop clair. »

Le mariage s’organise. Danny et Rigo sont accompagnés par un prêtre dans leurs démarches.

« Rigo avait mille et une questions à poser à cet ami prêtre. Enfant, il allait à l’école chez les Légionnaires du Christ. Il avait totalement l’impression d’être dans le péché. Il ne communiait plus depuis longtemps. »

Le mariage civil a eu lieu trois mois après leur rencontre, le 12 décembre 2009, dans un café qui longe la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec. La date n’était pas anodine, puisque c’est celle de la fête de Notre-Dame de la Guadalupe dont la dévotion est si marquante pour les Sud-américains.

Mais plus tôt cette journée-là, ils ont également célébré clandestinement leur mariage religieux.

En effet, leur ami prêtre catholique a accepté de bénir leur union. Cela s’est passé en secret dans un presbytère plus tôt dans l’après-midi.

« C’était la première fois qu’il faisait ça. Je n’ai pas senti de doute chez lui. Nous lui avions demandé une bénédiction, et il a accepté. À notre grand étonnement, il a même pris le rituel du mariage. Ça, c’était son initiative. »

Seulement quelques personnes étaient présentes, et le prêtre leur a demandé de garder ça secret.

« Il y avait ma mère, mon témoin. C’était très émouvant. Quand il a pris le rituel du mariage… Pour ma mère, c’était un élément très important. Pour elle, c’est devenu un vrai mariage à ce moment-là. C’est comme si ça l’avait aidé à passer à une autre étape. Je crois qu’elle a toujours vécu plus difficilement que moi mon homosexualité. Elle m’a toujours accueilli. Elle souffrait à l’idée que je puisse souffrir. Pour elle, c’était comme voir un fils partir à la guerre. »

Danny s’arrête et ne dit plus rien. La gorge nouée, il laisse passer quelques secondes. Pour l’une de ces rares fois, il manque de mots.

Sa mère est décédée il y a quatre mois.

Il reprend son sourire et son histoire quelques instants plus tard.

« Après ça, on est allé à la messe pour aller se présenter à Dieu et se confier à Lui. À la communion, mon ami prêtre m’a dit : tu viendras me voir après la messe. J’étais nerveux, je pensais qu’il regrettait le mariage qu’il venait de faire. Mais non. Il voulait nous offrir ses souhaits. Il nous a dit : « par votre amour, soyez des témoins que l’amour existe pour vrai. Même entre deux hommes ». C’était quasiment un envoi en mission ! »

Danny voulait immortaliser le moment avec une photo. Mais le prêtre a refusé, ne voulant pas s’attirer d’ennuis si jamais la photo se mettait à circuler. […]

Crayon et Goupillon, Philippe Vaillancourt, 18 juillet 2011 : “Catho et homo : deuxième portrait”.

1. Le 7 novembre 2012,
La mouche du coche

Je ne comprends pas comment des homos normaux ne peuvent pas être CONTRE le mariage gay. Ils devraient bien voir que l’émergence et la domination idéo-politique du lobby gay coincide parfaitement avec la décrépitude de notre société dans tous les domaines, ce qui devrait les inquiéter eux aussi. Cela s’explique parce qu’une société homo est par construction mortifère. Aussi faudrait-il, non pas faire disparaitre les homos, ce qui serait se comporter comme ceux que l’on dénonce, mais les conserver en minorité, heureux parce que cachés. Cela éviterait que le développement de leur idéologie soit un cancer qui va emporter le corps social, cancer qui apparait maintenant à l’évidence pour ceux qui ne sont pas encore dégénérés.

2. Le 7 novembre 2012,
Akynou

Cher Embrun,

Chaque fois que j’entends parler du mariage gay, et c’est souvent en ce moment, je pense au Capitaine et à son départ. Comment te dire… Ton départ pour le Canada fut une fête parce qu’il a permis ton mariage, les photos étaient émouvantes et votre bonheur doux à voir, même de très loin. Mais aussi une défaite. Une honte. Honte d’être dans ce pays agrippé à des préjugés d’un autre âge. Je n’ai pas l’habitude d’avoir honte de choses qui ne sont pas le fait de mon fait propre. Mais là, depuis ton départ, j’ai l’impression d’avoir reçu une baffe et d’être tâchée, salie. A cela s’ajoute la rage de l’impuissance. Que faire sinon témoigner, élever ses propres enfants dans le respect de la différence… Personnellement, je ne suis pas une adepte du mariage, même si je l’ai été, mais c’était pour des raisons autres que ma foi dans cette institution. Mais dans les prochaines semaines, si la loi passe, non seulement je serai heureuse pour tous ceux et toutes celles qui, eux y croient, en ont envie, besoin, etc. Mais je me sentirai un peu mieux. Mais, p…, c’est long…

3. Le 7 novembre 2012,
Krysalia

akynou a totalement raison. vite, vite, qu’on rentre dans le monde moderne, ça urge méchamment là :/…

4. Le 7 novembre 2012,
Esurnir

Aujourd’hui est un jour historique: Le mariage gay était mis aux votes dans quatre état, 1 pour le bannir constitutionnellement, les autres pour le passer. Pour le moment : on gagne sur les 4 mesures. Pour la première fois de l’histoire un référendum ne nous a pas enterré!

Blah ? Touitter !