Journal de bord

mardi 8 janvier 2013

Miroir

C’est peut-être moi qui vieillis. Ou c’est peut-être un contre-coup du sarkozisme et de sa droite forte : à longueur de journée, un tel déversement d’idioties, de contre-vérités, de stigmatisation des minorités, et j’en passe, qu’à moins de se couper totalement des médias, on passe le plus clair de son temps à pester et à s’énerver. À argumenter aussi, ne serait-ce qu’en son for intérieur, juste pour se convaincre que oui, c’est bien eux qui disent n’importe quoi et pas nous. Oui, nos valeurs humanistes et de partage conduisent à une société plus agréable à vivre pour la majorité que leurs discours normatifs porteurs d’exclusions, de discriminations, de ségrégations. La quantité d’énergie investie dans ces ruminations intérieures m’épuise, me rend aigri, cynique. Je n’aime pas ça.

Ad Virgilium : “Aigreurs”.

En France, vous avez des médias et des journalistes de merde. Je pense que s’infliger quotidiennement un journal télévisé français nuit sérieusement à la santé mentale.

De plus, vous avez un personnel politique à la hauteur de vos journalistes. Et c’est un serpent malsain qui se mort la queue (en fait, sucer la queue plus que la mordre, car je sais bien que la pratique est moins que rare… nous sommes en France, que diable, seul pays où l’on peut poser de façon anodine la question autour du thé “sucer, est-ce tromper ?” Trierweiler, ai-je dit Trierweiler ?). Vos journalistes-édicocrates couchent tous, plus ou moins littéralement, avec le pouvoir, qu’il soit politique et/ou économique.

Et ces journalistes sont tous à la recherche de la moindre aspérité qui pourra créer débat. Ils en sont même à écluser les merdes sur Twitter pour en faire des sujets. C’est vous dire combien ils ont la tête dans les chiottes. Mais un bon journaliste n’est rien mieux que dans son élément naturel, la fange, la soue, la merde. Il adore se rouler dedans, ça lui donne le poil brillant et la sensation d’exister.

Pour ce que vaut mon opinion, la France est un des plus beaux pays du monde, disposant d’une culture immense et multiple, d’une riche histoire, d’un climat clément, d’une variété de milieux et paysages extraordinaire… mais qui souffre d’une bourgeoisie des plus conservatrices, d’une élite médiatique calamiteuse et clanique, et d’une obsession masochiste prégnante qui pourrait se traduire dans les termes “j’ai de grands airs, mais pisse-moi dessus, je suis une merde”. “Oh, oui, c’est si bon quand j’ai mal”.

Vu d’un peu loin, les psychodrames qui occupent les unes des journaux français sont tout simplement risibles. Ridicules. Proche de l’inconvenant. Un seul mot pour résumer la pantalonnade : Depardieu.

Et tous ces ministres qui gesticulent et brassent du vent, font des conférences de presse à tout bout de champ… Des clowns médiatiques. Des Fleur Pellerin, Arnaud Montebourg… autant de médiocritude… Je pense même qu’ils n’arriveraient pas à la hauteur du genou de Ségolène, c’est dire mon mépris.

La France, en tant qu’entité, si cela est possible d’envisager, est dans une spirale d’auto-destruction à force de pensée négative, de copinages et de complaisance intellectuelle. Je crois même que l’Intelligence, trop malmenée, a déserté l’hexagone.

Bref, Merde In France.

1. Le 8 janvier 2013,
narvic

Tu t’es encore transformé en loup-garou cette nuit ? :-p

2. Le 8 janvier 2013,
Gon0S

Comme disent nos voisins Belges, Luxembourgeois, Suisse : la france est bien représenté par son emblème nationnal : le coq, le seul animal qui gueule plus fort que tous les autres tôt le matin pour faire chier tout le monde, mais avec les pieds dans la merde !

Est ce que j’aime la France ? sa culture oui, sa nourriture oui, ses payasages oui, mais le reste… pitié, achever nous !

3. Le 8 janvier 2013,
ossobuco

Ouest-France, c’est pas si moche, vous savez. Par contre Presse-Océan, j’en voudrais pour mon poisson si c’était encore autorisé de l’emballer avec. Faut être quand même bien perméable pour se laisser envahir par la médiocrité médiatique (ou politique). C’est pas bien compliqué de ne pas regarder les infos télé et de n’acheter le journal qu’une fois par semaine. Plus souvent ne sert à rien, vu la lenteur réelle des évènements, qui ne vont pas si vite qu’il soit nécessaire de savoir ce qui a bougé pendant la nuit. Et en lisant le journal, de sélectionner les articles, au besoin en découpant. S’il y a des choses qui tracassent particulièrement, par exemple la Syrie ou le cours de la truffe, et sans être un geek, je pense qu’il y a moyen de se faire des petites alertes sur le web, non ? J’en sais rien par ce que je ne l’ai pas fait. J’entretiens la conversation, j’essaie d’être constructif. Bref je trouve qu’en la matière il y a beaucoup de victimes consentantes mais il si doux de se plaindre puis de se faire consoler par une âme aimante.

4. Le 8 janvier 2013,
ossobuco

En fait, pour Presse-Océan, j’en voudrais PAS pour mon poisson, je tiens à préciser et c’est dire la profondeur de mon mépris. C’est étrange cette habitude de se relire quand c’est trop tard pour que cela serve à quelque chose. « Y’ a pourtant un bouton ” prévisualiser ” », maugrée le Capitaine.

Ça sera tout pour moi aujourd’hui.

5. Le 8 janvier 2013,
karl, La Grange

La collusion media/pourvoir/économie est… un peu partout. Il y a un ordre du monde qui pue. Je ne suis pas sûr quel genre de bouleversements viendra bousculer un peut tout cela, nous faire rêver, créer de nouveaux rebelles qui a leur tour deviendront des bourgeois au pouvoir.

6. Le 8 janvier 2013,
Marie-Aude

Malheureusement, je crains que tu aies raison

7. Le 8 janvier 2013,
Stéphane Deschamps

T’as qu’à voir, je viens de ne pas renouveler mon abonnement à Télérama.

(Je trouve qu’Off-Topic ces jours-ci est moins présent, j’essaie d’assurer l’intérim.)

8. Le 8 janvier 2013,
Stéphane Deschamps

Par contre :

Je crois même que l’Intelligence, trop malmenée, a déserté l’hexagone.

Bon, toi, Karl, François et quelques autres ayant émigré, je prends ça pour un affront personnel. :)

9. Le 8 janvier 2013,
P.C.

Je ne peux pas dire pour la France mais au Québec, les médias savent où regarder pour informer le citoyen/la citoyenne. Combien de fois l’affaire du déneigement de la ville de Montréal a-t-elle occupé la une du site web de La Presse dans les derniers jours? (un tiers des rues déneigé, 50%, 90%, le déneigement retardé pour cause de..neige) Ouf!

10. Le 8 janvier 2013,
Virgile

@ossobuco: Je prends sûrement les choses un peu à cœur, je veux bien le reconnaitre. Mais il est sûrement plus facile d’être indifférent à la merde médiatique quand on n’en est pas la cible. S’entendre dire pratiquement tous les jours qu’on va causer la perte de l’humanité ou qu’on va faciliter la pédophilie, excusez-moi, mais ça use un peu.

11. Le 8 janvier 2013,
ossobuco

C’est la pause. Il faudrait qu’on ne puisse pas envoyer le commentaire avant de l’avoir prévisualisé. Par exemple, on cliquerait le bouton « Envoyer » et alors une fenêtre s’ouvrirait qui dirait : « Vous (on ne se connait pas) voudrez bien prévisualiser votre commentaire avant que de l’envoyer ». À la deuxième tentative frauduleuse, le blogue se fermerait carrément, ou s’ouvrirait un GIF du Capitaine nous montrant ses fesses. Je n’aime pas les gens qui viennent chez moi me dire ce que je devrais faire chez moi comme ceux qui me sortent : « Bah t’as tout peint en blanc !? c’est froid, le blanc ».

12. Le 8 janvier 2013,
ossobuco

Ah ben j’ai publié mon commentaire ci-dessus pendant que Virgile publiait le sien, si bien qu’ils se sont croisés. Mais je ne voudrais pas qu’on prenne le mien pour une non-réponse insensible au sien. À qui je ne répondrais pas parce que je veux pas monopoliser le crachoir et que je n’ai pas vraiment de réponse à faire et que ma pause s’achève.

13. Le 8 janvier 2013,
bituur esztreym

c’est marrant je viens de t’indiquer un billet de blog qui dit à peu près les mêmes choses, en partant d’un point voisin, mais brodant sur la même ligne, sur ton twouittère. #prplXprpgnd

Blah ? Touitter !

Vert afghan

Vert afghan

Photo AP/Rahmat Gul.

In Focus: “Afghanistan: December 2012”.

1. Le 8 janvier 2013,
user.von

super moustache. il devrait participer aux championnats mondiaux de mustache! indeed

2. Le 8 janvier 2013,
Joachim

pas mal, en effet…

3. Le 8 janvier 2013,
Krysalia

le regard cerclé de sombre, presque assorti à son uniforme. La classe…

Blah ? Touitter !

Contradiction

« Nous condamnons l’homosexualité, mais nous ne voulons pas être homophobes. »

Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, cité par Yagg.

Hmmm, ça n’a pas l’air facile d’être musulman…

Je condamne l’Islam, mais je ne veux pas être islamophobe.

1. Le 8 janvier 2013,
remib

Ce n’est pas byzantin.

2. Le 9 janvier 2013,
Marie-Aude

Je vais le dire autrement, c’est peut être plus simple à comprendre… je condamne l’état d’Israel, mais je ne suis pas antisémite.

3. Le 9 janvier 2013,
michel v

L’homosexualité c’est la même chose qu’un pays, merci Marie-Aude c’est plus clair maintenant.

4. Le 9 janvier 2013,
Marie-Aude

Michel il y a plusieurs phrases …

5. Le 10 janvier 2013,
xave

Marie-Aude, c’est malhonnête ou complètement con. Les juifs, c’est Israël ?

6. Le 10 janvier 2013,
Marie-Aude

Manifestement, j’ai été trop synthétique.

La phrase que j’ai écrite me semble parfaitement naturelle, et couler de source. Or pour beaucoup de juifs, elle est aussi impossible qu’il est impossible pour Laurent et pour d’autres d’accepter la phrase de Boubakeur. Je suis bien d’accord avec toi xave, cette assimilation de l’antisémitisme et de la critique d’Israël, c’est complètement con.

Et pourtant des centaines de milliers de gens, sans doute des millions (mais pas beaucoup de millions, allez disons deux…) sont tout aussi sincèrement, fondamentalement persuadés qu’on est obligatoirement antisémite quand on est contre la politique d’Israel,

Je n’ai absolument pas mis en équivalence aucun des trois faits, l’homosexualité, l’appartenance à l’Islam, ou l’appartenance à l’état d’Israël. J’ai mis en équivalence trois accusations, en choisissant avec soin la troisième, pour qu’elle choque.

C’est toujours intéressant de changer de perspective. Et qu’un raisonnement soit “obligatoirement juste” dans un cas et “obligatoirement faux” dans l’autre, moi ça me pose question.

L’autre point sur lequel j’ai voulu réagir, c’est que Boubakeur est autant l’Islam que le gouvernement Israélien est “les juifs”. Boubakeur est un dirigeant religieux, un homme politique préoccupé au moins autant de sa gestion de l’islam de France, et de sa réélection, que de pur amour de son prochain.

Et franchement, qu’est ce qu’il peut dire d’autre ? Que l’homosexualité, c’est béni de Dieu, et yallah, yallah, copulez gaiement mes enfants ? C’est comme si on s’attendait à ce que le Garde des Sceaux approuve le trafic de coke parce qu’il y a des gens qui font des trucs géniaux sous l’emprise de la drogue….

7. Le 11 janvier 2013,
xave

Ah oui, donc être antisémite quand on n’aime pas Israël, c’est mal, à cause de tous les juifs qui ne sont pas Israéliens. A mettre en parallèle avec : être homophobe quand on n’aime pas les homos, c’est mal, à cause de tous les pédés et les gouines qui ne sont pas homos ?

J’ai bon ?

8. Le 11 janvier 2013,
remib

Puisqu’on parle religion : je condamne la politique commerciale agressive d’Apple mais je tolère assez bien les gens qui utilisent des macs.

Plus sérieusement : la phrase ci-dessus ne choque pas car tout le monde sait qu’une société commerciale et qu’un être humain sont des entités bien disjointes. De plus, personne ne pense qu’un être humain se définit par le fait d’utiliser un mac. (euh ?)

Ce qui fait bizarre dans notre troll de départ : Boubakeur essaie de distinguer des êtres humains, qu’il veut respecter, et une “grande catégorie générale” qu’il veut condamner. Le problème est que la “grande catégorie” n’est pas un pays ou une entreprise qui a sa vie propre. Cette grande catégorie n’existe que par la somme des êtres humains. Si on condamne la catégorie, soit on ne voit pas les gens derrière et on se trompe, soit on voit les gens et c’est un anathème conscient.

Dans cette formulation, son intention est de paraître tolérant et ça marche sur moi car, comme Marie-Aude, je vois la nuance abstraction/être humain. Malheureusement pour lui, la différence entre l’abstraction et l’être humain est purement rhétorique. Et comme l’homophobie consiste à condamner l’homosexualité, il n’y a même pas de débat, c’est ça le plus drôle… troll byzantin.

9. Le 11 janvier 2013,
remib

Ce qui est efficace et dangereux dans cette déclaration, c’est qu’elle pose comme acquis qu’une réprobation passive de l’homosexualité n’est pas de l’homophobie.

10. Le 11 janvier 2013,
Eric

@ remib : si je puis me permettre, il ne condamne pas une catégorie ni une abstraction mais un comportement. Parce que pour lui, et d’autres aveuglés dans des cas similaires, l’homosexualité est un comportement, ce n’est pas quelque chose qui est inscrit dans notre ADN et est intimement lié à notre identité. En gros c’est j’aime qui tu es mais pas ce que tu fais.

Si c’était un comportement, il y a fort longtemps que je m’en serais débarrassé, car je ne connais pas grand monde qui choisit volontairement la voie de l’opprobre, des insultes à l’école, de la discrimination, de la violence infligée par des cons décérébrés.

11. Le 11 janvier 2013,
KPM

Attention, vous confondez beaucoup de choses dans cette discussion, ce qui entraîne quelques quiproquos et malentendus :)

En premier lieu, il convient de distinguer homophilie (attirance pour les personnes de même sexe) et acte homosexuel. Ce que l’Islam condamne, c’est l’acte homosexuel, et non l’homophilie. Ça peut être difficile à comprendre dans une société où on baise dès qu’on aime, mais c’est une distinction fondamentale.

Quelqu’un disait juste au dessus : “être antisémite quand on n’aime pas Israël, c’est mal, à cause de tous les juifs qui ne sont pas Israéliens. A mettre en parallèle avec : être homophobe quand on n’aime pas les homos, c’est mal, à cause de tous les pédés et les gouines qui ne sont pas homos ?” Eh bien oui, il peut y avoir des personnes qui sont attirées par les personnes de leur sexe (on sait très bien qu’on ne choisit pas son orientation sexuelle) et qui pour autant ne pratiquent pas l’homosexualité. On peut être en désaccord avec l’idée qu’un homosexuel soit invité par l’Islam à ne pas avoir de relations sexuelles, mais on ne peut pas tout mélanger pour servir son discours.

En second lieu, et surtout, on peut également être en désaccord fondamental avec une opinion ou une pratique, et pour autant respecter et même aimer les personnes qui ont cette opinion ou cette pratique. En l’espèce, le parallèle choisi par l’auteur est pertinent, mais mal formulé. L’islamophobie est un mot très incorrect, qui a été inventé par l’Iran islamiste pour interdire toute critique de la religion islamique. Il serait plus correct de parler de muslimophobie pour évoquer la haine des musulmans.

Or oui, on peut rejeter la religion musulmane sans haïr les musulmans. On peut rejeter le communisme sans haïr les communistes. On peut rejeter le tabagisme sans haïr les fumeurs. Et on peut rejeter l’homosexualité sans haïr les homosexuels.

Avec un petit peu de rigueur, on peut éviter beaucoup de confusions :)

Blah ? Touitter !

Juger la photographie

Quand le juge se fait un redoutable critique photographique… Un vrai jeu de massacre :

Une photographie n’est protégeable par le droit de la propriété intellectuelle que dans la mesure où elle procède d’un effort créatif et qu’elle ne vise pas seulement à reproduire de la manière la plus fidèle possible, un objet préexistant.

Par ailleurs le seul fait de représenter des avions ou des éléments d’avions ne suffit pas à caractériser l’originalité du sujet dès lors que de tels choix sont le propre de tout passionné d’aéronautique.

a/les photographies revendiquées par Philippe G. :

1re photographie (annexe 5 du procès-verbal du constat du 14/12/2010) : Il s’agit d’une photographie du Concorde prise au salon du Bourget de 1971.

Philippe G. (né en 1960) revendique le choix du sujet, la mise en avant des accès à l’appareil par la passerelle, la prise de vue de biais, de jour à la lumière naturelle sans flash.

Néanmoins l’examen de la pièce fait apparaître l’absence totale de mise en valeur de l’avion photographié sous un angle de vue banal avec une lumière défaillante (selon les reproductions fournies au tribunal) et un cadrage qui n’a pas permis de faire disparaître le public qui se presse autour de l’appareil.

Cette photographie ne révèle aucun effort créateur et n’est nullement empreinte de la personnalité de son auteur.

2e photographie (annexes 8, 9, 10 et 11 du procès-verbal de constat) : Cette photographie représente une sonde carburant du réservoir 3 du Concorde Philippe G. revendique le choix du sujet, la place de la sonde au milieu de la photographie dans un environnement sombre, la présence de leds rouge et de l’ombre de la sonde, et la faible luminosité.

Cependant le fait de placer le sujet au centre d’une photographie ne peut être considéré comme original et les autres éléments invoqués par le demandeur : présence de leds rouges, faible luminosité, présence d’une ombre manifestent plus l’inexpérience du photographe que la réalité de choix esthétiques.

3e photographie (annexe 12 et 13 du procès-verbal de constat) : Il s’agit en réalité de deux photographies représentant un indicateur KW-KVAR d’un Concorde.

Philippe G. revendique le choix du sujet, la composition, l’angle de sa prise de vue et son éclairage.

Néanmoins il ne suffit pas de décrire une composition (1er plan, fond gris posé sur un support plat) il faut indiquer en quoi ce qui apparaît extrêmement banal peut être le résultat de choix artistiques révélateurs de la personnalité de son auteur.

De la même façon il appartient au photographe d’expliquer pourquoi un faible éclairage et la présence d’ombres ne sont pas la manifestation de l’absence de toute qualité technique du cliché mais au contraire le résultat d’un choix personnel en vue de produire un effet particulier.

4e photographie (annexes 14 et 15 du procès-verbal) : Cette photographie représente le poste de pilotage de jour avec les lumières allumées à l’intérieur de telle sorte que l’on aperçoit la casquette du commandant de bord.

Philippe G. revendique le choix du sujet (la casquette), la composition, le choix de l’angle de vue et l’éclairage.

Néanmoins la casquette n’est guère visible et la photographie représente surtout une partie de la cabine de pilotage sans que les caractères de la photographie puissent permettre de lui reconnaître une originalité particulière, les conditions de prise de vue telles que le zoom relevant de contraintes techniques et l’éclairage ne résultant manifestement pas de choix opérés par le photographe.

5e photographie (annexes 16 et 17 du procès-verbal de constat) : Cette photographie représente une calculatrice faisant mention de la vitesse de l’avion.

Philippe G. revendique le choix du sujet, sa composition, l’angle de la prise de vue et l’éclairage.

Néanmoins, il ne suffit pas de décrire les caractéristiques techniques d’une photographie qui en l’espèce sont extrêmement banales ; il convient d’indiquer en quoi celles-ci sont le résultat de choix esthétiques en vue de produire un effet particulier et non pas une exacte reproduction de l’objet en cause.

Les photographies en annexes 18, 19 et 22 du constat : Elles représentent une ailette de turbine BP.

Philippe G. revendique le choix du sujet, sa composition, le choix de l’angle de prise de vue et de l’éclairage qui témoignent d’une recherche esthétique.

Néanmoins le demandeur omet de définir cette recherche esthétique et se contente d’énumérer des éléments sans indiquer les motifs des choix qu’il revendique et les effets voulus.

Les photographies figurant sur les annexes 20 et 21 du constat : Elles représentent une calculatrice IBM en bois.

Elles sont la représentation assez exacte de l’objet en cause et ne présentent aucune originalité, Philippe G. ne définissant pas la recherche esthétique qu’il revendique.

La photographie en annexes 23 et 24 du constat : Elle représente un vérin de tuyère primaire d’un Concorde en gros plan posé à plat sur un fond gris.

Philippe G. revendique le choix du sujet, sa composition, le choix de l’angle de prise de vue et l’usage du flash.

L’ensemble des éléments revendiqués sont banals et la photographie est juste la représentation assez exacte de l’objet en cause, sans aucune recherche esthétique.

les photographies figurant en annexe 28 du procès-verbal de constat : Elles représentent quatre indicateurs KW-KVAR intégrés au tableau de bord d’un Concorde.

Philippe G. revendique un gros plan alors que ce choix technique s‘impose si on souhaite obtenir une vue précise des objets en cause. Il revendique également un éclairage particulier qui en réalité est commun à la plupart des photographies d’objets qu’il a réalisées.

Il ne définit aucune recherche esthétique et les choix techniques réalisés sont la conséquence de sa volonté de présenter une vue précise et exacte des quatre indicateurs.

La photographie figurant en annexes 30 et 32 du procès-verbal de constat : Cette photographie représente une statue du chevalier de la Barre.

Philippe G. revendique le choix du sujet, sa composition, le choix de l’angle de vue et l‘éclairage. Il invoque la présence d’un arbre sans feuille ainsi que d’un immeuble parisien à l’arrière plan, la prise de vue de biais et un éclairage en lumière naturelle.

Néanmoins Philippe G. n’est pas maître de l’environnement de la statue et il ne résulte pas de l’examen de la photographie qu’il ait réalisé des choix particuliers susceptibles de mettre spécialement en valeur la statue qui est le sujet de la photographie. Il ressort au contraire que ce qui apparaît spécialement visible est le socle de la statue alors que celle-ci est mal éclairée et se confond avec l’arbre dont il n’est tiré aucun effet particulier, non plus que de l’immeuble dont la présence est sans intérêt.

les photographies figurant en annexes 30 et 31 du procès-verbal de constat : Elles représentent une plaque de rue, la plaque de la statue et un panneau d’informations.

L’intérêt de ces photographies est de fournir un certain nombre d’informations visibles mais elles ne révèlent aucune démarche esthétique.

Il ressort de l’ensemble de ces éléments que les photographies revendiquées par Philippe G. ne sont pas protégeables par le droit d’auteur.

b/les photographies revendiquées par Alexandra J. :

Photographies figurant en annexes 34 et 35 du procès-verbal de constat : Elles représentent le détail du pied d’une ailette 1er étage BP.

Alexandra J. a précisé que la photographie avait été prise avec un objectif macro pour essayer de jouer avec les formes et la matière, sur un fond mauve.

La demanderesse précise le choix qu’elle a effectué en vue d’obtenir un effet particulier qui ne ressort pas seulement de la volonté de reproduire exactement l’objet en cause. Néanmoins, il n’apparaît pas que sa démarche ait dépassé une simple recherche technique.

Photographies figurant en annexes 36 et 37 du procès-verbal du constat : Ces photographies représentent le nez du Concorde.

Alexandra J. revendique le sujet, sa composition, l’angle de prise de vue et l’éclairage.

Cependant le nez du Concorde étant une de ses caractéristiques essentielles, la décision de mettre spécialement en avant cet élément ne constitue pas un choix original.

Le choix d’une vue de côté en éclairage naturel est également banal ainsi qu’un premier plan sur la piste de décollage ou sur un fond bleu ou blanc, s’agissant d’un avion. Enfin la présence du nom des compagnies aériennes s’imposait au photographe compte tenu de leur emplacement.

Ainsi il n’est fait état d’aucun élément original susceptible de justifier d’une protection par le droit d’auteur.

Les photographies figurant en annexes 38 et 42 du procès-verbal de constat : Elles représentent un groupe de climatisation, un capteur de température, des sondes diverses relatives au conditionnement de l’air.

Alexandra J. revendique le choix du sujet, leur composition, le choix de l’angle de prise de vue et de l’éclairage.

Cependant les choix tenant à l’exiguïté des lieux tiennent à des contraintes techniques et ne relèvent pas de considérations esthétiques ; ils ne peuvent donner lieu à une protection au titre du droit d’auteur.

les photographies figurant en annexes 44 et 47 du procès-verbal de constat : Elles représentent l’intérieur du cockpit du Concorde.

Le cockpit du Concorde est un sujet très attractif même pour des personnes qui ne sont pas spécialement intéressées par l’aéronautique, compte tenu de l’aura particulière de cet avion unique et le choix de ce sujet ne présente pas d’originalité particulière.

Par ailleurs, il n’est pas démontré que les angles de prise de vue et l’éclairage n’étaient pas dictés par les contraintes particulières des lieux. Enfin le fait que les instruments soient allumés, que le pare brise soit visible et que la chaise du pilote soit vide ne relèvent pas de choix originaux.

Les photographies en cause ne présentent pas l’originalité requise pour accéder à la protection du droit d’auteur.

Les deux photographies figurant en annexes 44 et 47 du constat : Elles représentent Alexandra J. dans le cockpit. Celle-ci revendique le choix du sujet, sa composition, l’angle de prise de vue et l’éclairage.

Néanmoins Alexandra J. omet d’indiquer comment elle peut être l’auteur de la photographie tout en étant le sujet.

Si cette seule circonstance ne suffit pas à écarter la qualité d’auteur, il aurait cependant été nécessaire pour plus de crédibilité que la demanderesse indique le recours à une technique particulière ou l’intervention d’un tiers et dans ce dernier cas, qu’elle précise quelles instructions elle lui avait données et quels choix il avait lui-même effectués.

En l’absence de ces indications, la qualité d’auteur ne peut être attribuée à Alexandra J. et il n’y a donc pas lieu de rechercher l’originalité du cliché.

La photographie en annexes 50 et 51 du procès-verbal de constat : Elle représente l’ombre de l’aile du Concorde sur un fond orangé.

Alexandra J. revendique le choix du sujet, sa composition, l’angle de prise de vue et l’éclairage.

Néanmoins le choix de photographier un avion ou une partie d’avion dans un coucher de soleil n’est pas original alors que le coucher de soleil est un élément très recherché des photographes et qu’il est exploité de multiples manières.

En revanche la manière dont ce sujet va être traité peut conférer à la photographie une originalité particulière. En l’espèce, Alexandra J. met en avant le choix de l’angle de vue sur le réacteur et d’un faible éclairage.

Ces choix particuliers en vue d’aboutir à une représentation particulière de l’aile de l’avion sur un fond orangé justifient que la photographie soit protégée par le droit d’auteur.

Legalis : “Tribunal de grande instance de Paris, 3e chambre, 4e section : Jugement du 20 décembre 2012”.

La leçon à retenir est que beaucoup des photographies publiées sur le Web ne sont pas, en droit français, protégeables au titre du droit d’auteur. Il faudrait que vous démontriez avec conviction votre « effort créatif » et l’originalité de votre image devant un juge… Et vu le jugement ci-dessus, ce n’est pas gagné d’avance.

Si votre photo est purement documentaire, elle n’est pas protégée.

1. Le 8 janvier 2013,
flor

“Si votre photo est purement documentaire, elle n’est pas protégée.” Disons plutôt, si elle est “documentaire, et techniquement et esthétiquement banale”. Je vois mal un juge me refuser d’opposer mon droit d’auteur sous prétexte que mes photos de plantes ne sont pas assez créatives quand mon but est précisément d’être le plus fidèle au sujet et que le cliché soit le plus lisible et le plus informatif possible, sans souci esthétique ; ce qui requiert du temps, du matériel, de la technique, de la jugeotte mais pas d’effort créatif.

2. Le 8 janvier 2013,
Maxime

Ce jugement viens en pratique, de légaliser, ce qui est déjà une pratique courante, le vol de photos sur internet. J’aimerai bien savoir en détails ce que le voleur de photos a bien pu en faire de si passionnant pour mériter que ça passe au tribunal.

Penses tu que la photo du policier afghan n’a aucun intérêt artistique (après tout, c’est banal un flic), as-tu demandé les droits ou bien t’es tu mis dans l’illégalité ?

Et dire que j’avais toujours cru que le moindre de mes commentaires posté ici était protégé du droit d’auteur. Non, troller sur embruns c’est banal, ne révèle rien de la personnalité de l’auteur (quand bien même il refuserait la consommation de viande chevaline) je ne laisse pas de jeu de mots pourris, je vais donc poster un bô commentaire dans le domaine public.

3. Le 8 janvier 2013,
Laurent Gloaguen

@Maxime : je t’encourage à aller lire le jugement au complet, il expose le contexte en détail. En fait, ce sont les plaignants qui ont eux-mêmes publié les photos dans un forum dédié au Concorde.

4. Le 8 janvier 2013,
Éric

@flor et pourtant… c’est exactement ça. le fait que tu investisses du temps où de l’argent n’entre pas dans l’équation et ne permet pas d’obtenir une exclusivité sur quelque chose qui ne t’est pas propre. on peut juger ça malheureux mais c’est ainsi, et ce n’est pas nouveau : des décisions de ce type il y en a eu pas mal.

Le terme de documentaire n’est toutefois pas le bon critère. Un documentaire peut tout à fait être emprunt d’une recherche de point de vue particulier et refléter la personnalité de son auteur (et donc se réclamer d’une originalité)

Le très bon rappel c’est que le droit d’auteur n’est en rien absolu. Le bien commun est la règle en ce qui concerne l’immatériel. Le droit d’auteur est l’exception, motivée par des éléments particuliers qui sont indispensables pour en bénéficier.

5. Le 8 janvier 2013,
karl, La Grange

@flor le temps n’a rien à voir. Dans le cadre d’un contrat, tu peux demander de te faire payer à la difficulté de la tâche, le risque, le temps passé. Mais on parle là du droit d’auteur, pas de la rémunération du travail.

6. Le 8 janvier 2013,
flor

La protection concerne ainsi tous les types d’œuvres y compris, au delà des beaux arts, les créations dont la vocation est moins esthétique qu’utilitaire dès lors que ces dernières respectent les conditions énoncées ci-dessus (http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/oeuvres.htm) Bon, j’en déduis que je pourrais toujours faire valoir la démarche de l’esprit mises en oeuvre pour parvenir à mes résultats en terme de cliché utile, si j’avais à défendre mon droit d’auteur… @karl, quand je parlais de temps, je me référais à la notion d’ “effort de création” : si le juge parle d’effort créatif, le temps doit pouvoir être considéré comme une part de celui-ci. Pour conclure, la notion reste trop subjective pour qu’on puisse simplifier en parlant de photo documentaire…

7. Le 9 janvier 2013,
karl, La Grange

Note que la mention exacte est « effort créatif » ou « effort créateur » et que ce n’est mentionné qu’une fois chacun au tout début.

On peut y mettre beaucoup d’effort et cela peut toujours rester une bouse et être vendu pourtant très cher.

Une photographie n’est protégeable par le droit de la propriété intellectuelle que dans la mesure où elle procède d’un effort créatif et qu’elle ne vise pas seulement à reproduire de la manière la plus fidèle possible, un objet préexistant.

L’effort créatif à mon avis dans la phrase n’est pas la quantité de travail mais la démarche intellectuelle et esthétique.

Cette photographie ne révèle aucun effort créateur et n’est nullement empreinte de la personnalité de son auteur.

Et le Philippe G en question ne répond jamais sur la démarche intellectuelle mais juste sur la technique

Philippe G. revendique le choix du sujet (la casquette), la composition, le choix de l’angle de vue et l’éclairage.

Ça c’est du processus ou une méthode, etc. Ce n’est pas une intellectualisation de la méthode dans le cadre d’une démarche artistique.

8. Le 9 janvier 2013,
Jean

@Eric : « Le bien commun est la règle en ce qui concerne l’immatériel. Le droit d’auteur est l’exception, motivée par des éléments particuliers qui sont indispensables pour en bénéficier. »

C’est tout le contraire. Le droit d’auteur est automatique, il peut être contesté devant les tribunaux et exceptionnellement il ne sera pas reconnu.

Article L111-1 du CPI : « L’auteur d’une oeuvre de l’esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. »

9. Le 9 janvier 2013,
Emmanuel

@karl > Ce n’est pas une intellectualisation de la méthode dans le cadre d’une démarche artistique.

ça me devient flou. Que donnerais-tu comme exemple d’intellectualisation de méthode dans une démarche créative ?

Et puis, as t-on besoin d’en passer par là pour être auteur ? Nombre de peintres par exemple ne savent pas exprimer tout cela verbalement et donnent parfois des phrases confondantes de simplicité pour exprimer qu’ils peignent ce qu’ils voient ou sentent (le personnage caché dans le bloc de marbre par exemple).

Souvent tout cela n’est pas intellectualisé et n’a surtout pas besoin de l’être.

“Paint as you like and die happy” comme disait Henri Miller.

10. Le 9 janvier 2013,
karl, La Grange

@Emmanuel Nous sortons du sujet initial ;) mais si tu demandes mon propre avis et pas celui de la législation… (ce qui ne vaut pas un kopek, contrat social, yada yada), je ne place aucune différence entre un peintre en bâtiment et Matisse sur le débat de la marchandisation de la démarche créative. L’art et sa valeur sont un processus social où une communauté (ou des communautés) d’autorités (lire compétences reconnues par un groupe) définit ce qui est artistique ou pas. Il n’y a aucune création artistique en dehors de son existence sociale. L’art est porté par le groupe pas par l’individu qui le produit.

Nombre de peintres par exemple ne savent pas exprimer tout cela verbalement

Exact, ainsi que des personnes savent très bien exprimés cela et se remplissent les bourses. La démarche créative n’existe que par ce que le groupe en dit dans le moment ou a posteriori (artistes « reconnus »— j’ai envie de dire créer—plus tard).

Donc dans ce processus social, le droit d’auteur n’est pour moi qu’une façon de protéger les privilèges (maigres ou proches de zéro dans la plupart des cas) de rentes d’un individu ou d’une communauté (exactement comme les brevets). Que quelqu’un veuille payer pour le travail (artistique ou pas) d’une autre personne, aucun problème avec cela et quelquesoit la somme. (On peut ensuite se demander si la question de la dépense fait sens dans les circonstances sociales particulières, mais c’est encore un autre débat).

11. Le 9 janvier 2013,
padawan

« […] je ne place aucune différence entre un peintre en bâtiment et Matisse sur le débat de la marchandisation de la démarche créative […]

Il n’y a aucune création artistique en dehors de son existence sociale. L’art est porté par le groupe pas par l’individu qui le produit. »

Si l’Académie des Beaux Arts de Vienne avait considéré qu’Hitler peignait mieux qu’un peintre en bâtiment, la face du monde en eut été changée (mais, ironiquement, peut-être pas celle de l’Art).

12. Le 9 janvier 2013,
padawan
13. Le 10 janvier 2013,
karl, La Grange

La BD est en effet un excellent résumé.

14. Le 10 janvier 2013,
Jean

le droit d’auteur n’est pour moi qu’une façon de protéger les privilèges (maigres ou proches de zéro dans la plupart des cas) de rentes d’un individu ou d’une communauté (exactement comme les brevets).

Quels privilèges ? Ils ont été abolis le 4 août 1789 et remplacés pour les œuvres de l’esprit par le droit de propriété de tout citoyen sur ses créations.

Quelles rentes ? Celui qui ne vend rien ne perçoit rien. Ça n’est pas là la définition d’une rente qui par nature est régulière et immuable quoi qu’il arrive.

Quelle communauté ? La qualité d’auteur n’est reconnue qu’aux personnes physiques et non aux associations, sociétés, personnes morales…

15. Le 10 janvier 2013,
karl, La Grange

Rien de mieux qu’un jean étroit pour les soirées hipsters tristes. Merci pour ces précisions cependant. L’usage du français se perd.

  • œuvre de l’esprit + droit de propriété. Yup. je maintiens tout de même.
  • rentes : ou ausside façon familière, revenus sans travailler mais en effet peut porter à confusion.
  • communauté, un abus certain de ma part en référence aux sociétés de perception des droits d’auteur.
16. Le 11 janvier 2013,
KPM

Ce jugement ne tiendra pas deux secondes devant une cour de cassation.

En l’espèce, le juge a méconnu les dispositions de l’article L112-1 du Code de la propriété intellectuelle qui lui interdit de discriminer selon le mérite.

17. Le 13 janvier 2013,
izo

La photographie ( toute les photographies ) est vraiment mal aimé en France. ça devient compliqué pour tout .

Ce post est aussi interessant : http://blog.droit-et-photographie.com/similitude-inspiration-ou-plagiat-et-parasitisme

Quand on vient du monde de la photographie d’art et que l’on passe par l’école du web ( coté dev ), on trouve tout cela archaique et triste.

18. Le 31 janvier 2013,
Jean

Loin du fantasme ordinaire des personnes paresseuses qui gagnent de l’argent sans travailler – pfff ! –, et qui se liguent en sociétés opaques pour intriguer à soutirer l’argent du public, il y a la réalité, comme celle de l’internet, tout ce qu’il y a de plus légal, par exemple.

Blah ? Touitter !