Journal de bord

mardi 9 avril 2013

Nourrir mes enfants

Je suis tombé sur ça en faisant une recherche sur l’hôtel particulier de Mercy-Argenteau à Paris :

Bloqueur de bloqueur de pub

J’ai réussi à faire disparaître de “bloqueur de bloqueur de pub” en désactivant momentanément les CSS. La page ne comprend que les données très incomplètes, “piratées” de la base Mérimée et est donc de peu d’intérêt.

J’ai trouvé mon bonheur ailleurs :

Le Moniteur : “Restructuration d’un immeuble historique sur les Grands Boulevards”.

Maison à part : “Un hôtel particulier parisien réhabilité et conservé”.

Photos avant la réhabilitation, “dans son jus”.

Restauration Mercy-Argenteau

En haut, l’état primitif (école Esmod), en bas, restauration du décor du grand salon (1778).

Plan hôtel particulier de Mercy-Argenteau à Paris

De bien beaux locaux.

1. Le 9 avril 2013,
karl, La Grange

Mais avant, arrêtons nous devant le 16 boulevard Montmartre, hôtel construit en 1756 pour être la résidence de l’ambassadeur d’Autriche Mercy d’Argenteau qui y reçu Marie-Antoinette. Le comte Mercy fut aussi l’intermédiaire entre Fersen et la Reine. Certains auteurs signalent que c’est Mercy, qui fournissait l’encre sympathique achetée chez un apothicaire de la rue Saint Honoré (la pharmacie existe encore aujourd’hui près de la fontaine du Trahoir à l’angle de la rue de l’arbre Sec) Plus tard, la Levasseur épousa de Mercy d’Argenteau, c”était rivale de la Saint-Huberty . Au premier étage, au début du XIX° « Le Grand Cercle » puis, « Le Cercle des Ganaches », c’était une salle de jeux pour militaires en retraite ou vieux barbons disait-on et rentiers d’un certain age. L’héroïne de Zola : “Nana”, une nuit, en sortant du théâtre des Variétés aperçut les salons du Grand Cercle très éclairés. C’est du balcon du premier étage de l’hôtel Mercy d’Argenteau que fut tiré un feu d’artifice par Ruggieri, le jour de la première de Guillaume Tell à l’Opéra Lepelletier en août 1829. Pour éviter que la “populace” n’encombrat le boulevard, la police avait barré l’accès des deux côtés du boulevard Montmartre, la rue Vivienne n’étant pas encore percée. Pour donner le signal on n’attendait plus que Rossini qui habitait le 10 du boulevard à l’emplacement du passage Jouffroy..

Un petit homme rondouillard, devant le cordon de police qui barrait le boulevard des Italiens trépignait en levant les bras au ciel :-“yé souis yakomo Lossini” disait-il aux policiers qui lui répondirent « “et moi, je suis le Pape peut-être” »

Une promenade au dix-neuvième siècle sur les pas des frères Goncourt

2. Le 9 avril 2013,
karl, La Grange

Un RG flairant le mauvais coup a plongé dans la rame avec une partie d’entre nous et textote furieusement son état-major à mesure que s’égrènent les stations. Arrivés à Le Peltier, dans le IXe arrondissement, notre groupe se met à courir pour converger au 16 boulevard Montmartre, où nous sommes bloqués par une escouade de gendarmes. Mais les pandores n’ont pas réussi à intercepter l’équipe précédente qui a eu le temps de se poster aux balcons et de déployer drapeaux et banderoles : «Boutin baratin», «Permis de réquisitionner», «L’imagination au balcon», «136 000 logements vides à Paris : 50 de moins»… 100 personnes dans l’immeuble, 150 en bas, des tas de médias et les CRS autour : le bras de fer a duré quatre heures, dans l’attente que le propriétaire du bâtiment donne son feu vert à l’expulsion.

La vraie cible idéale : Gecina

Ce bâtiment immense de 3 800 m2, classé monument historique, est vacant depuis près de trois ans (petite visite ici). C’est son propriétaire, l’ogre de l’immobilier Gecina (modeste société foncière à l’origine de tant de ventes à la découpe, dont le patrimoine immobilier représente la bagatelle de 13 milliards d’euros…), qui l’a vidé de ses habitants, coupables de payer des loyers trop peu élevés, hérités de la loi de 1948. Gecina prévoit un mixte de bureaux et de logements de haut standing, dans le genre duplex F4 hors de prix, participant à l’éviction des couches populaires de la capitale. Bref, la cible idéale pour nous.

Comment réussir une réquisition annoncée en préfecture ?

3. Le 9 avril 2013,
karl, La Grange
4. Le 9 avril 2013,
karl, La Grange

Gravure Carrefour Richelieu-Drouot, Benjamin Pépiot, 1860.

Il me semble aussi que le bâtiment sur droite juste au dessus de « l’autobus à chevaux » est le 16 boulevard Montmartre aussi.

5. Le 9 avril 2013,
Laurent Gloaguen

Je n’aurai pas cru que ce billet mènerait jusqu’à Christine Boutin.

6. Le 9 avril 2013,
Laurent Gloaguen

Sur la gravure, l’immeuble à l’arche est celui du passage Jouffroy. Celui à gauche a été démoli (Hard-Rock Café aujourd’hui). Celui encore à gauche, en trois corps avec le central en saillie, derrière l’omnibus, est effectivement l’hôtel Mercy-Argenteau.

7. Le 9 avril 2013,
karl, La Grange

hehe, c’est ta faute, cela m’a donné envie d’en savoir un peu plus. Je me demande bien à quoi ressemblait le boulevard montmartre en ~1780 (champs ?). Il y a des informations contradictoires selon les sources aussi.

L’immeuble du 16, boulevard Montmartre, connu sous le nom d’hôtel Mercy-Argenteau, est une des plus anciennes maisons bâties sur ce boulevard à la fin du XVIIIe siècle, et une des très rares conservées.

Cet hôtel particulier a été construit en 1778 par l’architecte Firmin Perlin pour un banquier qui le revend au comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur d’Autriche à Paris. Amputé de ses communs et de ses jardins à la Révolution, il est surélevé de trois étages entre 1827 et 1829, augmenté de deux ailes sur cour et devient un immeuble de rapport. Il hébergera au Second Empire des cercles mondains très en vogue. En 1890, il est agrandi d’une vaste salle des fêtes attribuée à Charles Garnier, inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, tout comme le salon n° 2 du 1er étage, orné de colonnes corinthiennes.

Spie batignolles concilie confort moderne et respect du patrimoine dans un immeuble historique protégé

8. Le 9 avril 2013,
karl, La Grange

Hôtel de Mercy-Argenteau (1778), 16, boulevard Montmartre, Paris (9e arrondissement) : Construction financée par le banquier Jean-Joseph de Laborde et aussitôt cédée à l’ambassadeur d’Autriche, le comte de Mercy-Argenteau, qui a donné son nom à l’hôtel. Le projet de Perlin est conservé à la Bibliothèque historique de la ville de Paris. « On y voit dans l’escalier de beaux vases décoratifs et à l’étage un salon corinthien que nous avons visité alors qu’il servait de réfectoire aux employés d’une banque. Cet escalier est éclairé par un lanterneau vitré. » L’hôtel est partiellement inscrit sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Firmin Perlin

9. Le 9 avril 2013,
Laurent Gloaguen

Toujours sur la gravure, on remarque au fond le théâtre Robert-Houdin (1854), vendu à Georges Méliès en 1888 et démoli en 1923 pour achever le boulevard Haussmann.

10. Le 9 avril 2013,
Laurent Gloaguen

“Je me demande bien à quoi ressemblait le boulevard montmartre en ~1780”.

Plan de Paris en 1790 (PDF).

11. Le 9 avril 2013,
Laurent Gloaguen

En 1743, la parcelle était encore non bâtie, couverte de jardins maraîchers.

12. Le 9 avril 2013,
karl, La Grange

Magnifique plan du quartier Montmartre en 1773.

13. Le 9 avril 2013,
Laurent Gloaguen

Oh, un détail amusant : sur le cadastre napoléonien (Vasserot,1810-1836), la parcelle correspondant à l’hôtel a été censurée (carré gris) pour des raisons que j’ignore.

14. Le 9 avril 2013,
Laurent Gloaguen

Et sur ton magnifique plan de 1773, il manque l’hôtel d’Augny (mairie du IXe), pourtant construit en 1746-48.

15. Le 11 avril 2013,
karl, La Grange

J’ai un peu complété l’histoire de l’hôtel particulier de Mozilla

16. Le 12 avril 2013,
Laurent Gloaguen

Passionnant.

Blah ? Touitter !

Respect

Sous prétexte que je suis homosexuel, il y a des gens qui me considèrent comme un malade, un pervers. Ils ont de doux qualificatifs à mon égard : monstrueux, sodomite, diabolique, vicieux, pédophile, etc.

J’appelle ces gens des merdes. Il m’arrive d’être vulgaire. Pire que des cons, parce que dans la grande famille des cons, il y a aussi des gentils. Des gentils cons, qui n’en a pas connu… Et puis, il faut se méfier… on peut toujours être le con de quelqu’un d’autre.

Mais là, il y a de bonnes âmes qui surgissent : “On ne traite pas ses opposants de merde”. Il faut RESPECTER ceux qui ne sont pas d’accord avec vous.

Non, je suis navré, des gens qui veulent me voir enfermé, voire pire, ne méritent pas le début d’un commencement de mon respect qui est parcimonieux.

L’homophobie, le racisme, l’antisémitisme, etc., ne sont pas des opinions respectables et leurs porteurs ne sont pas des personnes respectables.

Je ne suis pas un saint, encore moins un chrétien, je ne tends pas l’autre joue… Je suis fait de chairs et de tripes, et ma vie aurait été sans doute plus facile sans toutes ces personnes, généralement animées par la religion, qui depuis toujours luttent contre le progrès de ma condition. Si l’on ne me respecte pas en tant qu’homme, je ne me ferais pas violence pour respecter mon oppresseur.

Respecter ces merdes voudrait dire donner un soupçon de compréhension et de tolérance à leur égard, d’être “ouvert” à leurs idées. Mon humanisme me l’interdit.

1. Le 9 avril 2013,
xave

Amen !

2. Le 10 avril 2013,
Krysalia

+1. Et “respecter son adversaire” laisserait à supposer que la lutte est égale et juste. On ne parle pas ici d’une partie d’échecs.

La chasse aux homos n’est pas un sport, l’homophobie n’est pas un combat. La discrimination n’est pas une joute d’idées, elle détruit des vies tous les jours.

A la fin quand on se fait attaquer, on se défend de ses agresseurs, on ne s’excuse pas de leur demander pardon.

Je crois que ce genre de logique participe du renversement victime/agresseur qui a cours dans les stéréotypes sur le viol et les violences en général. On demande à la victime de comprendre, de faire preuve de respect, mais aussi d’épargner tout ce qu’elle peut à son agresseur qui a toujours des circonstances atténuantes ou des droits en plus. L’agresseur serait la victime des circonstances et la victime serait celle ou celui qui s’est rendu responsable par son comportement. Et en effet, ces gens nous expliquent qu’ils ne font qu’essayer de sauver ces pauvres pédés qui font rien qu’à mal se comporter, et la société avec eux…. Mais ouais, et mon U ?

les homophobes n’ont aucune supériorité ni aucun droit supplémentaire du fait d’être cons, arriérés ou porteurs d’œillères. Encore moins celui d’être respectés dans l’agression morale qu’ils pratiquent. Qu’on se le dise !

3. Le 12 avril 2013,
beedjees

Amen !

Vous rejetez la religion, surement catholique vue vos citations. Cependant, ce n’est pas les croyant qui font la religion, mais l’inverse !

Jésus n’est pas venu pour les biens portant, mais pour les malades, les exclus, les oubliés, les petits etc… (cf Jésus et la femme adultère, et les collecteurs d’impôt…) Dans notre monde moderne, cela veut dire que la religion chrétienne s’adresse tout particulièrement à ces personnes blessées dans leur dignité d’Homme.

Alors, oui, je suis d’accord avec vous pour dire que toute personne, quelque soit sa condition de vie, son orientation sexuelle… doit être respectée, car voulue et aimée de Dieu.

4. Le 12 avril 2013,
Tristan

Ah oui, la vidéo “ces gens sont malades de la tête, il faut les enfermer à perpétuité”, c’est du lourd. Du très lourd. ‘tain…

5. Le 17 avril 2013,
XV

Sodomite n’est pas une insulte, non ?

6. Le 17 avril 2013,
Laurent Gloaguen

Dans la bouche d’un catho, c’en est généralement une.

Blah ? Touitter !

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1. Le 9 avril 2013,
karl, La Grange

Blah ? Touitter !