Journal de bord

samedi 5 avril 2014

Le on-dit-que-sur-Twitter

Les réseaux sociaux, et Twitter en particulier, sont devenus la facilité incontournable du mauvais journalisme (et particulièrement du journalisme de remplissage).

Pire encore, ils permettent à certains journalistes de passer leur propre opinion, ou leur propre vision pré-conçue, dissimulée sous le « on-dit », en étant parfaitement sélectif sur le soi-disant signal envoyé par les réseaux sociaux, qu’on prend très rarement le soin de quantifier. Les réseaux sociaux sont une masse confuse, indistincte, qui dit tout et n’importe quoi, et où la pêche est toujours bonne.

Dès qu’un article parle du « on-dit-que-sur-Twitter », nous savons que nous sommes dans la médiocrité, dans la généralisation hâtive, dans l’analyse café-du-commerce. Démonstration : « D’ailleurs, les critiques à l’égard des journalistes sont sévères sur Twitter et les réseaux sociaux où leur incompétence est régulièrement mise en lumière. »

Et quand on veut remplir l’espace à peu de frais, les copies d’écran sont bien pratiques :

Les journalistes

[P.S. Il est vrai quand même qu’Internet n’est pas tendre avec la corporation ; un exemple tout frais : “La NASA de l’apocalypse”.]

1. Le 5 avril 2014,
Christophe D.

Du Embruns pur jus, comme on l’aime ;-)

Comme ça, au débotté, pour moi, 3 catégories de journalistes sur Twitter (eh oui, les cases, pardon… ) : ceux qui utilisent très bien l’outil, type Vincent Glad ou Samuel Laurent, que je conseille au passage, parmi d’autres, plus ou moins connus, qui ne me viennent pas à l’esprit sur le coup ; ceux qui sont là pour réseauter, mine de rien, avec des employeurs/employés potentiels plus prestigieux ; et ceux qui profitent tout simplement de l’audience de leur site/employeur et du nombre de followers qui va avec pour exprimer leurs opinions perso au plus grand nombre, à pas cher. Difficile de mettre tout le monde dans le même panier, donc… mais je peux comprendre la fatigue ;-)

2. Le 6 avril 2014,
anod1

Cette pratique n’est pas très différente du micro-trottoir…

Blah ? Touitter !

Muraille de Chine

Cet éditorial exprime le point de vue de la haute direction de La Presse. Il n’engage en rien la rédaction du journal, dirigée avec brio par Éric Trottier et son équipe. Nos journalistes continuent de travailler en toute indépendance. À La Presse, une muraille de Chine sépare l’information et l’éditorial. Ce mur est étanche, en campagne électorale comme à tout autre moment.

La Presse, André Pratte : “Trois raisons de voter libéral”.

1. Le 5 avril 2014,
La mouche du coche

Il ne s’agit pas d’imposer un point de vue à nos lecteurs, mais de leur proposer un raisonnement qui, nous l’espérons, alimentera leur réflexion.”

En général quand on dit qu’on ne veut pas faire quelque chose, c’est que c’est ce qu’on est en train de faire. Ce journal m’inquiète. Pourquoi ne présente-t-il pas bêtement les positions de chacun comme ce devrait être son métier ?

Ravi en tout cas de voir que les québécois ont les mêmes pourritures journalistiques que nous. Il n’y a pas de raison. Ce serait trop injuste que nous soyons les seuls à en avoir en France.

Blah ? Touitter !