Journal de bord

bretagne et bretons

La violence paie

[…] La révolte des Bonnets rouges de 1675 a pu être interprétée par certains historiens comme annonciatrice de la Révolution de 1789 en ce qu’elle noua une alliance entre paysans et bourgeois contre l’aristocratie et les privilèges.

Le discours de leurs lointains successeurs tente d’imposer la vision d’un affrontement entre les productifs –qu’ils soient patrons ou salariés– et les nouveaux aristocrates de l’Etat ou de la finance. Paris et Bruxelles sont ainsi perçus comme les instruments aveugles d’une règle du jeu économique insupportable.

Il en résulte un grave discrédit du politique. Le manque de confiance dans la parole des gouvernants est désormais total. Pour scandaleuse qu’elle soit, la destruction des coûteux portiques de l’écotaxe s’explique par cette défiance. Craignant que la «suspension» ambiguë de cette mesure ne soit pas éternelle, les protestataires ont tout simplement cherché à la rendre concrètement définitive.

Force est ici de constater que la violence paie. Les millions de manifestants rassemblés à maintes reprises contre la réforme des retraites en 2008 n’ont pas fait reculer le gouvernement de l’époque. Les actions plus brutales, elles, font réagir les pouvoirs publics. […]

Slate, Éric Dupin : “Les bonnets rouges, une révolte postmoderne”.

Queen A-Mahn

Vous connaissez le nouveau gâteau “trendy” à San Francisco ? Mais aussi à Beverly Hills, Salt Lake City, New York, Chicago, ou encore Seattle et Indianapolis ?

Bref, le truc qui fait fureur chez tous les hispters gourmands, “this is no doubt a trend that’s going to continue to grow”, “a buttery goodness”.

On murmure même que la prochaine version d’Androïd après “Jelly Bean” devrait porter son nom.

God Save the Kouign!

Gag bigouden

Gloaguen est un patronyme du Bro vigoudenn (pays bigouden). Son sens est assez obscur, “l’homme blanc”, “pur” ou “brillant”… Personne ne sait vraiment.

Au début du XXe siècle, tous les Gloaguen vivaient à Loctudi (Loctudy), un petit village de pêcheurs, et aux proches alentours. On n’en trouvait pas un au nord de Pont’n-Abad (Pont-L’Abbé). C’était un genre de clan, géographiquement concentré.

Le pays bigouden de l’époque, immortalisé par le Cheval d’orgueil, ce n’était pas drôle…

C’était la pauvreté extrême, la disette, et… les maigres progrès de la médecine aidant, la surpopulation. La bigoudenne a du cœur à l’ouvrage et le bigouden est vigoureux — il n’était alors pas rare de dépasser les douze enfants (oui, pas des feignasses comme de nos jours). Terre comme mer ne suffisaient plus à nourrir les ventres, et si l’aîné pouvait hériter du modeste bien de production vivrière, un pauvre bateau ou un petit champ caillouteux, les suivants n’avaient plus qu’un choix pour survivre, s’expatrier. C’est ainsi que ce patronyme plutôt rare a commencé à se diffuser en France, et dans le monde entier.

Pardonnez-moi cette digression familiale, tout ça pour dire qu’en Pays bigouden, des Gloaguen (prononcez “Gloaguin”, merci…), il y en a pas mal… Il y a donc une certaine probabilité d’y trouver un autre Laurent Gloaguen que l’auteur de ces lignes.

En effet, j’ai un homonyme en Finistère sud. Il se trouve que cet homme est un militant du parti socialiste, et, par quelconque pataquès numérique dans sa fédération, c’est moi qui reçoit son courrier politique depuis quelques semaines.

Mieux encore, Laurent Gloaguen est un ségoléniste ! Il fait partie du comité de soutien “le 29 avec Ségolène” !

C’est ainsi que je reçois régulièrement des documents de propagande ségolénidolâtres, des documents Word intitulés “Fiche de riposte”, d’innombrables recueils des meilleures citations de l’héroïne, des synthèses par sujets de le pensée royaliste, des arguments pré-machés nécessaires pour répliquer aux viles attaques des porcs DSKistes qui osent attaquer la Madonne, etc. Imaginez qu’avec telle littérature, j’ai de quoi bien m’endormir chaque soir.

Je vais donc pouvoir vous révéler des secrets de campagne : à Briec, on a loué une salle pour 300 €, et, ne reculant devant rien, on a dépensé 1 082,02 € de frais d’impression et 1 522,80 € de timbres postaux pour envoyer de la propagande (des images pieuses de Sainte-Ségo) à tous les militants PS du Finistère. Résultat, malgré les exceptionnelles collectes de Daoulas et de Briec, le comité est en déficit de 766,94 € !

Si tu as à cœur de renflouer le “Comité de soutien interne à la candidature de Ségolène Royal”, plus connu sous le nom de “Le 29 avec Ségolène Royal”, tu peux envoyer tes chèques !

VOTEZ SÉGOLÈNE !